Meum athamanticum

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Cerfeuil des Alpes, Fenouil des Alpes, Fenouil de montagne

Le cerfeuil des Alpes, fenouil de montagne ou fenouil des Alpes (Meum athamanticum) est une espèce de plantes herbacées vivaces de la famille des Apiacées. Elle est cultivée comme plante ornementale ou comme plante condimentaire pour ses feuilles aromatiques.

Dénominations[modifier | modifier le code]

  • Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) : acceptés, recommandés ou typiques en français : cerfeuil des Alpes, fenouil de montagne, fenouil des Alpes[1]
  • Noms vernaculaires (langage courant), pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : cistre[1], fausse athamante[1], aneth sylvestre, méon, persil de montagne, cumin des Vosges, baudremoine.
    • En allemand Bärwurz, en anglais baldmoney, en italien meo atamantico.

Description[modifier | modifier le code]

C'est une plante herbacée, glabre, à odeur forte et pénétrante, rappelant le fenouil. Elle forme une grosse touffe de 40 à 50 cm de haut. Les tiges sont creuses et striées. Les feuilles très finement (trois fois) divisées en lanières fines, capillaires, paraissant verticillées.

Elle est vivace grâce à sa tige souterraine épaisse. En culture on peut la multiplier par division de touffes.

Les fleurs blanc crème, petites (2 à 3 mm), sont regroupées en ombelles composées, à nombreux rayons (jusqu'à 15), à involucre peu développé, avec des involucelles à bractées capillaires. Fruits oblongs longs de 6 à 8 mm, munis de côtes saillantes.

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette plante est originaire des régions montagneuses d'Europe centrale et occidentale, de la Scandinavie à l'Italie. Elle se trouve dans les prairies entre 400 et 1 400 m d'altitude, plutôt en terrain siliceux. Espèce présente dans toutes les montagnes de France. Elle pousse par exemple sur le plateau du Mézenc (Ardèche et Haute Loire). Présente dans le fourrage servant à finir les bêtes des paysans produisant des carcasses bovines fin gras du Mézenc, elle donne un goût particulier à cette viande. En Belgique, on la rencontre dans les secteurs les plus élevés du massif ardennais.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Les feuilles, au goût légèrement anisé, servent à aromatiser différents plats : crudités, salades, poissons, soupes de poissons. Elle est notamment utilisée dans la cuisine du restaurant de Michel Bras en Aubrac[2].

Plante réputée appétente pour les vaches, elle contribue au goût des fromages quand ceux-ci ont été élaborés avec le lait des bêtes qui l'ont broutée dans les pâturages où elle est présente (Cantal, Saint-Nectaire, Beaufort...)[3],[2].

Les graines séchées sont utilisées par certains cuisiniers pour leur goût très prononcé permettant d'aromatiser toutes sortes de préparations mijotées, au même titre que le carvi, au goût sensiblement identique.

Cultivée aussi comme plante ornementale.

Contribue à fournir un bon fourrage.

En Bavière, on produit un spiritueux avec la racine, le Bärwurz (le nom allemand de la plante, litt. « racine des ours »).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Meum athamanticum a été décrite par le botaniste néerlandais Nikolaus Joseph von Jacquin en 1776[4].

Liste des sous-espèces et variétés[modifier | modifier le code]

Selon Catalogue of Life (18 juin 2014)[5] :

  • Meum athamanticum subsp. labranum
  • Meum athamanticum subsp. nevadense
  • Meum athamanticum var. nevadense (Boiss.) Molero, Mesa & Pérez Raya

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 18 juin 2014
  2. a et b Thomas Doustaly, « L’Aubrac, la beauté servie sur un plateau », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Gérard Joberton, Yves Perret, Thierry Dalbavie, Arbres et fleurs de nos montagnes, Editions de Borée, , p. 76
  4. Jacq. [1776, Fl. Austr., 4 : 2]
  5. Catalogue of Life Checklist, consulté le 18 juin 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lambinon J. et al., Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes), Meise, Jardin botanique national de Belgique, 6e éd., 2012, 1195 p. (ISBN 978-90-72619-88-4)