Félix Charpentier

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Félix Charpentier
Félix Charpentier.
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signature de Félix Charpentier
Signature

Maurice Félix Charpentier est un sculpteur français, né à Bollène le [1],[Note 1] et mort dans le 14e arrondissement de Paris le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

D'abord élève de l’école des beaux-arts d’Avignon, Félix Charpentier est admis dans les ateliers de Jules Cavelier et d’Amédée Doublemard à l’École des beaux-arts de Paris en 1877. Dès 1879, il présente ses œuvres au Salon des artistes français et il y paraîtra chaque année[3].

Il épouse le une de ses modèles, Léa Lucas, originaire de Chassant en Eure-et-Loir[4],[Note 2], village où il fera construire sa résidence secondaire en 1897.

Il est primé par une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris de 1889 et sa notoriété ne cessa de s'amplifier. Il reçoit, en 1890, la médaille de 1re classe et le prix du Salon pour le marbre La Chanson puis, en 1893, la médaille d'honneur pour le marbre de ses Lutteurs[5]. Cette œuvre sera acquise par l’État et elle orne, depuis 1905, la place de l’hôtel de ville de Bollène.

En 1899, l'Autriche décerne à Félix Charpentier la grande médaille d'or à l'Exposition triennale internationale de Vienne pour le Globe Endormi.

Monument du Centenaire, Avignon, 1891.
Monument du Centenaire, Avignon, 1891.

Nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, il est décoré le à Avignon par le préfet du Vaucluse, à la suite de l'inauguration, le , du Monument du centenaire de l’annexion d’Avignon et du Comtat Venaissin à la France, qu’il a réalisé[6]. Il est promu officier de la Légion d'honneur le [2].

De 1900 à 1908, il est maire de Chassant (Eure-et-Loir) où il séjourne très fréquemment.

En 2022, la villa Charpentier de Chassant « La Garenne », dont ses arrière-arrière-petits-enfants Daniel et Michel Bacchi sont propriétaires, obtient le label Maisons des Illustres[7],[8]. Ce sont les membres de l'association "Les amis de Félix Charpentier" créé le 1er septembre 2022 qui se chargent notamment de faire visiter les lieux.

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Plus de 240 œuvres de Charpentier sont répertoriées à ce jour, plus de 200 bustes de personnalités et une quarantaine de monuments aux morts[9].

On lui doit de très nombreuses statues conservées dans plusieurs musées nationaux, comme L’Étoile filante (musée des Beaux-Arts de Nîmes) ou Illusion (Salon de 1895)[10](Hôtel de ville de Barbezieux). Il expose Après l'orage, une cheminée monumentale à thème saphique, au Salon de 1899[11]. Le groupe somital "la Pomme et la Vigne" est visible devant l'hôtel de ville du Pontet dans le Vaucluse. Ses œuvres ornent des jardins publics (Paris, Avignon). Un nombre important de ses sculptures ont été éditées en bronze.

À partir de 1893, l’État lui passe commande de plusieurs monuments publics, qu’il s’agisse de la décoration de la gare de Lyon à Paris, ou du bas-relief L’Art contemporain pour la façade du Grand Palais à Paris.

Après la Première Guerre mondiale, on lui commanda de nombreux monuments aux morts :

Il réalise de nombreux bustes et médaillons tels ceux de Frédéric Mistral ou Gaston Boissier (musée des Beaux-Arts de Nîmes), Jean-Marie Mengue, Paul Doumer, Gaston Doumergue

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

En Algérie
  • Tébessa : L'Étoile filante, 1897, marbre, 135 × 195 × 75 cm[12]. Cette statue , après avoir été mise à l'abri par les services municipaux, devrait être à nouveau exposée au Musée public national de Tébessa[13]

En Argentine
  • Buenos Aires, Parque Tres de Febrero : la Cigale, marbre de Carrare, 1905, h 3m.

Au Brésil

  • Recife, praça Barao do Rio Branco : monument Baron de Rio Branco, 1917, bronze, 2.5 m.
  • Rio de Janeiro
    • Copacabana : monument José da Silva Paranhos, vicomte de Rio Branco, 1904, bronze, 5m.
    • Praça dos Expedicionarios : monument José Maria da Silva Paranhos junior, Baron de Rio Branco, 1924-1943, bronze et pierre, h 15m.
    • Museu Historico e Diplomatico do Palacio do Itamaraty : monument Baron de Rio Branco, 1920, marbre de carrare h 3m.
  • Santa Barbara (Minas Gerais) : Memorial Affonso Penna, marbre de carrare 1912.
Au Danemark
En Espagne
En France
  • Aigues-Vives, place Émile Jamais : Émile Jamais, 1897[16]
  • Allauch, mairie : Léon Gambetta, 1913, buste en bronze, 95 × 80 × 50 cm[17]
  • Arras, musée des Beaux-Arts : Belle Matinée, vers 1909, statue marbre blanc, 238,5 × 100 × 80 cm[18]
  • Avignon,
    • allées de l'Oulle : Monument commémoratif du rattachement du Comtat Venaissin à la France[19]
    • Jardin des Doms :
      • Vénus aux hirondelles, 1894, bronze[20]
      • Monument commémoratif à Paul Vayson[21]
      • Monument à Paul Saïn, 1909, buste marbre[22]
    • Hôtel de ville : cheminée monumentale Les Lutteuses, fonte et pierre hauteur 3,2 m, et quatre bas reliefs en pierre : Le Serment, Le Rappel, La Famille et La Fontaine de Vaucluse.
  • Bandol, médiathèque : Improvisateur, 1887-1889, statue bronze, dépôt du musée d'Orsay 190 × 100 × 70 cm[23]. Place de l'Europe : Improvisateur, reproduction en bronze 2021, 190 x 100 x 70 cm.
  • Bollène
    • Place de l'hôtel de ville, monument commémoratif à Félix Charpentier : Les Lutteurs, vers 1890, groupe relié en marbre, 240 × 125 × 180 cm[24] ,[25]
    • Boulevard Gambetta : Monuments aux morts[26].
    • Hôtel de ville :
      • La Chanson, 1889, statue plâtre, 250 × 115 × 90 cm[27]
      • L'Improvisateur, 1887, statue plâtre
    • Place Pasteur : monument Pasteur, bronze et pierre, h 2.5m.
  • Bordeaux, place des Quinconces : Monument des Girondins, deux bassins, "la République" et la "Concorde", bronze, 1895. En collaboration avec Alphonse Dumilatre et Gustave Debrie.
  • Brest, musée des Beaux-Arts : Belle Matinée, statue plâtre, 235 × 66 × 60 cm[28] :
  • Châlons-en-Champagne, mairie : Le Dernier chant d'une cigale, 1904, statue en marbre, 240 × 105 × 90 cm[29]
  • Chassant :
    • Mairie : buste de Marianne, signature datée 22 juillet 1892, plâtre, 125 × 81 × 38,5 cm[30]
    • Église Saint-Lubin :
      • Jeanne d'Arc, 1904, statue en plâtre patiné, 203 × 64 × 66 cm[31]
      • Christ, plâtre original signé, 72 × 46 × 23 cm[32]
    • Villa Charpentier : La Saltimbanque, marbre de Carrare, hauteur 1,40 m ; buste de Léa, marbre de Carrare, hauteur 0,80 m
Matinado, plâtre, musée des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun.
Matinado, plâtre, musée des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun.

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est à noter qu'en mention marginale figure une référence à un mariage avec Marie Alphonsine Béraud. Cette retranscription pourrait être erronée du fait d'une confusion avec l'époux de Marie Alphonsine Béraud, Charpentier Joseph Henri (mariage à Bollène le 25 avril 1900, acte no 13).
  2. Léa Andrée Philomène Lucas, née dans la commune le 14 novembre 1865 (registre des naissances, acte no 7, vue 243/260.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales du Vaucluse, « Registre d'état civil de Bollène, naissances de 1858, acte n° 7 (vue 2/36) », sur v-earchives.vaucluse.fr (consulté le ).
  2. a et b Dossier de Légion d'honneur de Félix Charpentier sur la base Léonore.
  3. « http://www.felix-charpentier.net/debut.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) « Félix Charpentier, ses débuts », sur felix-charpentier.net.
  4. Archives du 14e arrondissement de Paris, registre des mariages, cote V4E 7056, acte no 598, image 11/22.
  5. Notice sur la base Archim.
  6. « Monument du centenaire de l’annexion d’Avignon et du Comtat Venaissin à la France – Avignon », notice sur e-monumen.net.
  7. Ministère de la Culture, « La demeure de Félix Charpentier nouveau label « Maison des Illustres » en Eure-et-Loir », sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
  8. Parc naturel régional du Perche, « Villa Charpentier, musée, parc et jardin à Chassant », sur parc-naturel-perche.fr (consulté le ).
  9. (en) Olympedia, « Félix Charpentier - Biographical information », sur olympedia.org (consulté le ).
  10. Notice sur la base Archim.
  11. Notice sur la base Archim.
  12. « L’Étoile filante », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  13. [1].
  14. Carlsberg Glyptotek
  15. « Vicenç bosch i Grau », sur Musée national d'art de Catalogne.
  16. « Monument de Jamais Émile », notice no MHR91_20103000437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  17. « Léon Gambetta », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  18. « Belle Matinée », sur Musée des Beaux-Arts d'Arras.
  19. « Monument commémoratif du rattachement du Comtat Venaissin à la France », notice no MHR93_00844182, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  20. « Vénus aux Hirondelles, ou les Hirondelles – Avignon », notice sur e-monumen.net
  21. « Monument commémoratif à Paul Vayson », notice no MHR93_20108400736, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  22. « Paul Saïn », sur À nos grands hommes.
  23. « Improvisateur », sur Musée d'Orsay.
  24. « Les Lutteurs », sur Musée d'Orsay.
  25. « Monument commémoratif à Félix Charpentier : les lutteurs, fontaine », notice no MHR93_20108400745, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  26. « Monument aux morts de Bollène », notice no MHR93_20108400901, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  27. « La Chanson », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  28. « Belle Matinée », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  29. « Le Dernier chant d'une cigale », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  30. « Buste : Marianne », notice no PM28001606, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. « Jeanne d'Arc », notice no PM28001605, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. « Statue : Christ », notice no PM28001977, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  33. « Volupté », sur Musée d'Orsay.
  34. « Vieux Berger », notice no 000SC026175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  35. « Monument commémoratif à Alphonse Benoit, fontaine », notice no MHR93_20108400780, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  36. « Mireille », notice no M0301000035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  37. « Jardin public dit parc Pasteur », notice no IA45000914, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  38. « Fontaine monumentale dite « La Source humaine » », notice no PA45000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  39. « Jean-Henri Fabre », sur Musée d'Orsay.
  40. « Improvisateur », sur Musée d'Orsay.
  41. Notice sur la base Archim.
  42. « Jean-Henri Fabre », sur Collection du Centre national des arts plastiques.
  43. Femme nue accroupie
  44. « Monument à Paul Saïn », sur e-monumen.net.
  45. « Sorel-Moussel : statue d'Ambroise-Firmin Didot », notice no IM28000752, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  46. « Exposition des œuvres de Félix Charpentier - Exposition - Nogent-le-Rotrou », sur Parc Naturel Régional du Perche (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert Wolff, Figaro-Salon, albums de 1885 à 1891 ;
  • Georges Grandin, Félix Charpentier, ses amis, ses admirateurs, Imprimerie de l'Art, Paris, 1900 ;
  • Éliane Aujart-Catot et Guillaume Peigné, Félix Charpentier 1858-1924, [catalogue d'exposition], éd. Louis Vouland, 2005 ;
  • Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 109-119 ;
  • Anne Galloyer et collectif, Félix Charpentier (1858-1924), dans les coulisses d'un atelier, [catalogue d'exposition], Musée Fournaise, Chatou, 2013, 84.p., (ISBN 2-9508154-9-9) ;
  • Henri Boudon, Deux sculpteurs bollénois : Victorien Bastet et Félix Charpentier, Villedieu-du-Comtat, Hector Jacomet, , 156 p. ;
  • Annie Thauront, « Chassant d’hier et d’aujourd’hui », p. 27/35, 2021, et « L’Artiste et son modèle » ;
  • Mathilde Bacchi : « Chassant à travers les siècles », « Études et Documents sur le Perche » in Cahiers Percherons (hors-série), Fédération des Amis du Perche, Félix Charpentier chapitre XXIV p. 105 à 110, décembre 1995 et erratums (ISBN 2-900122-17-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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