Fazıl Küçük

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Fazıl Küçük
Illustration.
Fonctions
Vice-président de la république de Chypre

(13 ans, 2 mois et 15 jours)
Président Makarios III
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Rauf Denktaş
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nicosie
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Londres
Nationalité chypriote
Parti politique Kıbrıs Türktür Partisi (tr)
Diplômé de Université d'Istanbul
Profession Journaliste

Fazıl Küçük (faˈzɯl kyˈt͡ʃyk), né le à Nicosie et décédé le à Londres a été le premier vice-président de la République de Chypre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fazıl Küçük, fils d'un fermier, a fait des études de médecine à l'université d'Istanbul, à Lausanne et à Paris. Après être rentré à Chypre en 1937, il commence à pratiquer, mais son intérêt pour la politique l’amène rapidement à devenir une voix pour les droits des Chypriotes turcs. En 1941, Küçük fonde le journal Halkin Sesi (La Voix du Peuple) et devient le rédacteur en chef. En raison de sa campagne contre l'administration coloniale britannique lors de la Palmerocratie, son journal n'a pas reçu de permis pour la publication jusqu'en 1942, le journal est toujours publié à ce jour.

En 1945, il est l'un des fondateurs de la Kıbrıs Adası et de la Türk Azınlık Kurumu(Association de la minorité turque de l'île de Chypre - connu sous le nom de KATAK). L'objectif du parti est de promouvoir le bien-être social, économique et politique-être du peuple chypriote turc. En raison de désaccords avec certains de ses membres, Küçük rompt avec le KATAK et établi le Kıbrıs Türk Milli Birlik Partisi (Parti de l'Union nationale chypriote turc)[1].

En 1959, il participe aux conférences de Londres et Zurich pour la création d'une République indépendante de Chypre, Küçük représente la communauté chypriote turque et réussit à obtenir les garanties constitutionnelles pour celle-ci[2]. Le , il est élu vice président de la nouvelle République. Malgré les tentatives des Chypriotes grecs de modifier la constitution pour équilibrer les pouvoirs des deux communautés en fonction de la démographie de l'île[3] et la montée des tensions qui aboutissent à une situation proche de la guerre civile, Küçük et les représentants Chypriotes turcs sortent du gouvernement. Il poursuit cependant son rôle de représentation des intérêts chypriotes turcs jusqu'en 1973, avant d'être mis à l'écart par Rauf Denktaş, qui le remplace au poste de vice-président de la République.

Il décède dans un hôpital de Westminster, moins d'un an après la déclaration unilatérale d'indépendance de la République turque auto-proclamée de Chypre du Nord.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Stavros Panteli, History of modern Cyprus, Interworld Publications, , 352 p. (ISBN 978-0948853326)
  2. (en) « Reportage lors des évènements de 1964 par un journal occidental », sur le site du Times, .
  3. La Constitution garantit à la minorité chypriote turque un poids politique important (30 % des postes dans la fonction publique et 40 % dans la police) et un droit de véto sur les décisions du Parlement, en comparaison avec son poids démographique (18 % de la population à cette époque). Selon la partie grecque, ces quotas se révèlent si disproportionnés que, durant la période 1960-1962, le nouvel État chypriote eut certaines difficultés à les remplir, par manque de candidats Chypriotes turcs.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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