Famille du Plessis de Grenédan

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Famille du Plessis-Mauron de Grenédan
Image illustrative de l’article Famille du Plessis de Grenédan
Armes

Blasonnement D'argent à la bande de gueules chargée de trois macles d'or, accompagnée en chef d'un lion de gueules couronné, armé et lampassé d'or.

Supports : Deux lions au naturel

Devise « Plesseis Mauron »
Pays ou province d’origine Duché de Bretagne
Allégeance Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Fiefs tenus Marquisat de Grenédan LP 1744
Sr de Mauron, Illifaut ...
Demeures Château de la Riaye
Château du Plessis (Mauron)
Château de Grenédan
Château de Bogar
Château des Champs
Charges Député d'Ille-et-Vilaine
Maire de Rennes
Maires
Conseiller général
Fonctions militaires Banneret
Lieutenant de vaisseau
Général de brigade
Fonctions ecclésiastiques Abbé
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour Filiation 1267, preuves pour les honneurs de la cour 1420. Admise à ces honneurs le 24 mai 1787.
Autres ANF-1969

La famille du Plessis de Grenédan, ou du Plessis-Mauron de Grenédan, est une famille bretonne d'ancienne extraction.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Maison du Plessis-Mauron de Grenédan est qualifiée d'ancienne extraction noble et d'ancienne chevalerie. Elle est originaire de Mauron, dans l'évéché de Saint-Malo en Bretagne ; c'est là qu'est le lieu-dit le Plessis, ou le Plessis-Mauron, dont elle porte le nom[1]. Le lieu-dit de Grenédan est également situé sur la commune de Mauron.

On rencontre notamment,

- Guillaume Ier, sire du Plessis, vivant en 1190. Il était chevalier banneret, il fit partie en 1204 des bannerets qui assiégèrent le Mont-Saint-Michel et s'emparèrent de cette ville ainsi que d'Avranches et de toute la basse Normandie. Il combattit également à la bataille de Bouvines en 1214, pour le roi de France Philippe Auguste.

- Ubald, Sire du Plessis, fut envoyé en ambassade vers Philippe-Auguste par le Duc de Bretagne en 1220.

- Geoffroy, sire du Plessis, qui a suivi le roi Saint-Louis à la croisade de Damiette ; ce qu'est venu prouver un titre de 1249, en vertu duquel son nom et ses armes ont été admis dans les nouvelles salles des croisades du musée de Versailles (3e salle carrée - 6e croisade).

- Jehan, Sire du Plessis, qui rattache sa famille à la maison ducale de Bretagne par son mariage avec Raoulette de Montfort en 1335

- Jehan du Plessis-Mauron fut l'un des dix sept chevaliers que l'on compte parmi les auteurs de l'association de la noblesse faite à Rennes, le 25 avril 1379, pour empêcher l'invasion du territoire et pour la conservation de la ville de Rennes. Cette ligue fut le salut de la Bretagne.

- Jehan du Plessis-Mauron, 3ème du nom, chevalier et Seigneur du Plessis-Mauron, accompagna le duc de Bretagne en France en 1418

- François du Plessis-Mauron, Eyr, Baron de Hédé, Vicomte de Grenédan par Lettres Patentes de 1577 (Henri III)

- Charles-Marie du Plessis-Mauron, Chevalier, Marquis de Grenédan par Lettres Patentes de 1744 (Louis XV)

- Jean-Baptiste-Nicolas du Plessis, vicomte de Grenédan, en Illifaut, (Côtes d'Armor), maintenu noble en Bretagne, le 17 décembre 1668, conseiller au Parlement de Bretagne en 1674. Charles-Marie-René du P., obtint, en 1744, l'érection en Marquisat de ses terres de Grenédan. François-Fortuné du P., officier aux chasseurs des Ardennes, émigré à l'armée des princes, lieutenant-colonel des gardes nationales en 1816, député du Morbihan en 1824[2].

À ce jour, la famille est essentiellement répartie entre l'ouest de la France et Paris.

Principales personnalités[modifier | modifier le code]

Cette famille s'est fréquemment distinguée dans l'église, l'épée et la robe. Elle compte de nombreux, prêtres, religieux (se), conseillers au Parlement de Bretagne, officiers ... et notamment les personnalités suivantes :

Armes, titres[modifier | modifier le code]

Blason Nom de la famille et blasonnement Devise
Famille du Plessis de Grenédan

D'argent à la bande de gueules chargée de trois macles d'or, surmontée en chef d'un lion de gueules couronné, armé et lampassé d'or.[1]

« Plesseis Mauron »[1].

La famille porte les titres de noblesse suivants :

  • Marquis du Plessis de Grenédan
  • Comte du Plessis de Grenédan
  • Sires du Plessis-Mauron, Seigneurs du Plessis-Goullu, du Bois-Clairet, de Guillerien, de La Fouais, de La Haie-Boutiers, du Broussay, de Quilsac, du Plessis au Rebours, de la Concise, de la Morinière, de la Collinière, de Loyal, de La Rivière, de Launay-Millon, du Bois Billy, de la Touche-Mesleard, de Bazoges, de Beaurepaire, d'Illifaut, des Bretonnières, d'autre la Rivière, de Kerservan, de Lileho, de Kergouet, de l'Ecorce, de Fescal, etc ... Barons de Hédé, Vicomte de Grenédan, seigneurs chatelains de La Riaye, de Bodegat, du Mottay, du Vivret, de La Rouaudière, de La Moltais, de Marzan, etc ... Comte de Lestiala, Marquis de Grenédan, en Bretagne

Liste des marquis (branche aînée)[modifier | modifier le code]

  • 1744-1776 : Charles-Marie du Plessis-Mauron, Chevalier, Marquis de Grenédan (1700-1776), épouse Elisabeth de Montaudouin de La Clartière
  • 1776-1781 : Charles-Augustin du Plessis-Mauron, Chevalier, Comte de Lestiala, Marquis de Grenédan (1734-1781), épouse Louise Gabrielle de Maillé (le contrat de mariage fut signé par le roi Louis XV, la reine et la famille royale. Le mariage fut célébré dans la chapelle du château de Versailles);
  • 1781-1835 : François-Fortuné du Plessis-Mauron, Marquis de Grenédan (1765-1835), épouse Anne du Plessis de Grenédan ;
  • 1835-1856 : Fortuné Jean-Baptiste du Plessis-Mauron, Chevalier, Marquis de Grenédan (1790-1856), épouse Caroline de Kermarec de Traurout ;
  • 1856-1904 : Jules du Plessis-Mauron, Marquis de Grenédan (1826-1904), épouse Julie Ernestine de la Haye de Plouër ;
  • 1904-1935 : Jules du Plessis de Grenédan (1855-1935), épouse Nelly Benoist-Desvalettes ;
  • 1935-1943 : Jean du Plessis de Grenédan (1890-1943), ingénieur agronome, mort en déportation, épouse Marie-Thérèse du Boys (sans postérité) ;
  • 1943-1968 : Pierre-Jules du Plessis de Grenédan (1893-1968), colonel de l'armée de terre, épouse Renée de Spitz ;
  • 1968-1993 : Pierre du Plessis de Grenédan (1923-1993), avocat et aventurier, épouse Anne de Saboulin-Bollena ;
  • 1993-2016 : Yann du Plessis de Grenédan (1945-2016), cadre dirigeant chez IBM France, épouse Marie-Claude de Thomassin de Montbel ;
  • Depuis 2016 (24ème Génération) : Nicolas du Plessis de Grenédan (1969), cadre dirigeant, DGA AU Group, épouse Ombline Pougin de La Maisonneuve.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille du Plessis de Grenédan sont : du Breil de Pontbriand de La Caunelaye (1769), de Carné-Trécesson, Jouneaux du Breihoussoux (1801), de La Motte de Broöns de Vauvert (1810), Huchet de La Besneraye (1814), Le Gentil de Rosmorduc (1841), de Saisy de Kerampuil (1870), du Pontavice du Vaugarny (1909), Denis de Senneville (1900), de Lancesseur (1925), de La Barre de Nanteuil (1934 et 1971), de Dieuleveult (1944), de Saboulin Bollena (1944), de L'Estourbeillon (1962), Caudron de Coqueréaumont (1962), Goullet de Rugy (1964), de Cardaran de Saint-Mars (1967), de Lantivy de Trédion (1967), de Scitivaux de Greische (1967), Larcher de la Villosoye (1968), de Corta (1968), Avice de Bellevue (1970), Amyot d'Inville (1971), de la Selle (1972), de Tanoüarn (1972), de Villepin (1977), du Boulet de La Boissière (1989), Bourel de La Roncière, etc.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • La promotion 1933 de l'École navale fut baptisée « du Plessis de Grenédan » en hommage au lieutenant de vaisseau Jean du Plessis de Grenédan (1892-1923)[8], contemporain de son homonyme cousin (Marquis) . Considéré comme l'un des pionniers de l'aéronavale, il eut droit à des obsèques nationales célébrées à Toulon le 5 janvier 1924. Décoré de l'Ordre national de la Légion d'honneur, avec citation à l'Ordre du jour de la Marine nationale : « Officier d'élite, technicien, communiquant à tous son esprit de devoir, ses qualités d'audace réfléchie, son ardeur courageuse et son mépris du danger. Depuis trois ans, avait fait preuve à un haut degré des plus belles qualités militaires dans le commandement du dirigeable Dixmude, sur lequel il est mort glorieusement à son poste. »

Toponymie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Saint-Houardon 2007, p. 328.
  2. Henri Frotier de La Messelière 1922-1923, p. 369.
  3. « Service Historique de la Défense - officiers généraux de l'armée de terre de l'Ancien Régime à 2010 », sur servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, (consulté le ).
  4. « Décret du 30 juillet 1997 », sur legifrance.gouv.fr, .
  5. « Un hommage au prêtre François du Plessis », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  6. « Livre de François du Plessis J’ai toujours voulu répondre aux appels », sur manuscrit.com (consulté le ).
  7. « Extrait du livre de François du Plessis J’ai toujours voulu répondre aux appels », sur manuscrit.com (consulté le ).
  8. « Ecole Navale / Espace Tradition / Promotions », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Comte J. du Plessis, « La vie héroïque de Jean Du Plessis », Paris, Plon, 1924.
  • « Plessis de Grenédan (du) », dans Jean de Saint-Houardon, Noblesse de Bretagne, histoire et catalogue de la noblesse bretonne subsistante, Versailles, Mémoire et documents, (ISBN 978-2-914611-52-7), p. 328.
  • Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes 1650-1912, t. 4 : Mek-Roua, Saint-Brieuc, Imprimerie Prudhomme, 1922-1923 (BNF 30469358)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]