Famille de Mévouillon

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Famille de Mévouillon
Image illustrative de l’article Famille de Mévouillon
Armes de la famille.

Devise Espoir de mieux[1]
Période XIe siècle - XIVe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Dauphiné Dauphiné

La famille de Mévouillon, que l'on trouve également sous les formes Mevouillon ou encore Meuillon, est un lignage féodal de Provence (actuel département de la Drôme), qui a contrôlé une partie des Baronnies, en Dauphiné.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

L'archéologue médiéviste Marie-Pierre Estienne (2004, 2017) indique que les Mévouillon-Mison relèvent d'un groupe familial apparu au cours du XIe siècle[2],[3]. Le plus ancien document dans lequel le patronyme Mévouillon est mentionné date de 1057, selon le Cartulaire Saint-Victor de Marseille (no 184)[4],[5]. Sa forme varie dans la documentation médiévale du siècle avec de Medillone, de Methulensis et de Mettulionis[4],[5].

L'étude des castra entre les mains de ce lignage démontre une première implantation à l’extrémité orientale des Baronnies[2],[3].

Le premier membre dont il est question dans cet acte no 184 du Cartulaire Saint-Victor est Laugier, frère de Ripert I[4],[5]. On le retrouve comme témoin dans une donation de 1087 par l'évêque de Gap, Féraud, où il prend ce même patronyme (Cartulaire de l’abbaye de Cluny no 3620)[4],[5].

L'indépendance de Raymond a été reconnue par les empereurs du Saint Empire en 1166 et 1178. Il aurait participé au couronnement de Frédéric Ier en 1177[6] et se serait croisé en 1190.

En 1317, Raymond de Mévouillon fait don de sa baronnie au Dauphin. La baronnie de Montauban fut acquise par le Dauphin Humbert I[7].

En 1334, Mabille Adhémar, épouse de Raymond de Mévouillon, fait de sa sœur Éléonore son héritière. Cette Éléonore fut mariée à Pierre des Barres puis à Pierre de La Chaux. Ce dernier fut obligé par Mabille à prendre pour nom celui de Mévouillon[8]. Ainsi apparait la seconde Maison de Mévouillon, qui elle-même s'éteignit dans celle des Bon. Pierre Bon, racheta au Dauphin la baronnie de Mévouillon en 1558.

Baronnies de Mévouillon et de Mautauban[modifier | modifier le code]

Les Mévouillon prêtèrent hommages au Dauphin en 1293, mais s'en étaient déjà reconnu vassal en 1203. Ils avaient établi leur capitale administrative aux Buis, pour la seigneurie de Mévouillon et à Nyons pour celle de Montauban[6]. Ils achetèrent le territoire de la commune de Roynac au XIVe siècle.

La baronnie de Mévouillon comprenait 35 terres et était délimitée au sud par le Ventoux, le plateau d’Albion et la montagne de Lure, à l’ouest par la plaine du Rhône, à l’est par le Buëch et au nord approximativement par le Diois[9]

Branches[modifier | modifier le code]

Gustave de Rivoire de La Bâtie (1867) soulignait que « tant de familles ont été substituées à ce nom, qu'il est assez difficile de se reconnaître dans la généalogie de ceux qui l'ont porté. »[10]. Ainsi une branche de la famille de Grolée, les marquis de Bressieux portent le nom Mévouillon, à la suite du mariage de Béatrice de Mévouillon avec Jean de Grolée en 1450. L'historien Joseph Roman (1888) indique, dans une notice consacrée au sénéchal de Beaucaire (1425), Guillaume de Mévouillon ou Meuillon, que le nom est passé aux Grolée à la suite de l'héritage des biens du sénéchal, probablement sans postérité, mais que ce dernier ne relevait pas de la famille des barons de Mévouillon, mais qu'il était issu d'une famille de la Chaup qui avait repris (vers 1290) le nom d'une branche de l'ancienne famille baronnale[11].

Une autre branche s'éteignit dans la famille de Calme au XIIIe siècle, qui à son tour s'éteignit dans celle de Grolée. Une autre de ses branches était baron de Montauban[12].

Titres[modifier | modifier le code]

  • Seigneur de Mison[13],[14]
  • Seigneur de Baume[15]
  • Seigneur de Serres
  • Seigneur de Poncet
  • Seigneur de Valbaret
  • Seigneur de Ruinat
  • Baron de Mévouillon
  • Baron de Mautauban
Fiefs

Membres[modifier | modifier le code]

Demeures[modifier | modifier le code]

  • Château de Mévouillon[16],[6] : des fouilles archéologiques ont pu révéler la trace de la chapelle castrale. Ne subsiste que l'ayguier. la forteresse ayant été rasée au XVIIe siècle

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Drôme insolite, Pierre Palengat, 1999
  2. a et b Estienne, 2004, p. 100.
  3. a et b Estienne, 2017, p. 55.
  4. a b c et d Estienne, 2017, p. 34.
  5. a b c et d Estienne, 2017, p. 23.
  6. a b et c Album du Dauphiné, Victor Cassien, 1837
  7. Le voyageur françois, Tome XXXI, 1790
  8. Armorial du Dauphiné, Rivoire de la Bâtie, 1867
  9. La baronnie des Mévouillon
  10. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 408.
  11. Joseph Roman, Montres et revues des capitaines dauphinois : documents dauphinois, Grenoble, Allier, , 93 p. (lire en ligne), p. 21.
  12. Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la basse vallée du Rhône, 1124-1312, 2005, p.???
  13. Seigneurie qui appartenait avant aux vicomtes de Gap
  14. Sigillographie du diocèse de Gap, Joseph Roman, 1870
  15. Histoire des rev́olutions de la ville et du royaume de Naples Esprit de Raimond de Mormoiron, Tome 1, 1826
  16. Détruit sur ordre de Louis XIV en 1684

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Bois, Chrystelle Burgard, Fortifications et châteaux de la Drôme, Créaphis, , 192 p. (ISBN 978-2-91361-043-9, lire en ligne).
  • Marie-Pierre Estienne (Docteur en art et archéologie)
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné : contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier, Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 408-410.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]