Famille de Barrigue

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Barrigue de Fontainieu
Barrigue de Montvalon
Image illustrative de l’article Famille de Barrigue
Armes

Blasonnement De gueules à une tour d'argent arborant à dextre l'étendard de l'ordre du Christ et soutenue d'une mer d'argent
Devise Non humanis viribus sed Christi numine beneficio parta.
Branches Fontainieu
Montvallon
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Provence (Marseille)
Fiefs tenus Fontainieu, Montvalon
Charges Secrétaire du roi
Conseiller au parlement de Provence
Fonctions militaires Officier

Les Barrigue de Fontainieu et Barrigue de Montvalon (ou Montvallon) sont les deux branches anoblies en 1714 et 1702 d'une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Marseille (Provence).

Origine[modifier | modifier le code]

Henri Gourdon de Genouillac et d'autres auteurs font descendre cette famille de la famille portugaise de Barriga dont des membres se réfugièrent en France vers 1590. Il écrit : « Gérard de Barriga eut deux fils Amiel et Mathieu de Barriga qui vinrent s’établir en Provence et y ont fourni deux branches »[1].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que la famille de Barrigue descend de Gérard Barrigue, fixé à Marseille au début du XVIIe siècle. Quand les descendants de celui-ci, après s'être enrichis dans le commerce, eurent été anoblis par leurs charges, des historiens voulurent les rattacher à une famille Barrigue ou Barriga qui avait appartenu à la noblesse du Portugal[2]. Il donne pour auteur de cette famille Gérard Barrigue qui laissa deux fils, Amiel et Mathieu Barrigue, négociants à Marseille, auteurs de deux branches dites de Fontainieu et de Montvallon.

Sur l'origine de cette famille, Raoul Busquet, historien de Marseille et de la Provence, écrit : « Comme beaucoup de familles d'origine modeste arrivées un peu tard à une situation brillante, les Barrigue ont voulu se donner des aïeux et ont fait remonter leur lignée à des hommes de guerre de Portugal. Ils descendaient en réalité de Gérard Barrigue, marchand drapier de Marseille. De l'ainé des fils de Gérard, Amiel, qui continua le négoce de son père, est issue la branche dite de Fontainieu. Le cadet des fils de Gérard, Mathieu, échevin de Marseille en 1678, eut pour fils Honoré qui s'anoblit en achetant en 1702 une charge de secrétaire du roi. »[3].

Branches[modifier | modifier le code]

La famille de Barrigue a formé deux branches : la branche ainée « (de) Barrigue de Fontainieu » et la branche cadette « (de) Barrigue de Montvalon (ou Montvallon) ».

Branche cadette[modifier | modifier le code]

André Barrigue, sieur de Montvallon, reçu le en la charge de François de Villeneuve, né à Marseille le , fils d'Honoré (secrétaire du roi) et de Claire de La Garde, époux de Thérèse-Darie de Boyer d'Eguilles (fille de Jean-Baptiste, conseiller en la Cour, et de Marie Surleau), fut enseveli à Montvallon le [4].

Noblesse[modifier | modifier le code]

Il existe différentes mentions sur l'accession à la noblesse de cette famille :

  • Selon Gustave Chaix d'Est-Ange[2] :
    • Branche de Fontainieu : Gérard-Hilaire Barrigue et Ignace-Amiel de Barrigue de Fontainieu furent anoblis par l'acquisition d'une charge de secrétaire du roi.
    • Branche de Montvalon : Honoré Barrigue, seigneur de Montvalon, acheta la charge anoblissante de secrétaire du roi, contrôleur en la chancellerie près le parlement d'Aix en 1702 ; il fut père d'André de Barrigue, seigneur de Montvallon, reçu en 1702 conseiller au parlement de Provence et grand-père d'Honoré de Barrigue, seigneur de Montvallon, qui succéda dans la charge de son père en 1729
  • Régis Valette mentionne deux secrétaires du roi 1702 et 1714[5].
  • Selon E. de Séréville et F. de Saint-Simon, la branche de Fontainieu fut anoblie par charge de secrétaire du roi en 1714. Elle reçut des lettres d'honneur en 1742 et fut confirmée noble en 1771 par le paiement d'une taxe de 6 000 livres ordonnée par l'édit d'. La branche de Montvalon fut anoblie par charge de secrétaire du roi en 1702[6].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Branche de Fontainieu[modifier | modifier le code]

Branche de Montvallon[modifier | modifier le code]

  • Serge Paul Marie de Barrigue de Montvalon (1893-1970) épouse Madeleine Champavère (1895-1962)[7], dont :
    • Robert de Barrigue de Montvallon, dit Robert de Montvalon (1920-2001), médecin puis journaliste à Témoignage chrétien ;
      • Dominique de Barrigue de Montvallon, dit Dominique de Montvalon (1947), journaliste et éditorialiste ;
      • Jean-Baptiste de Barrigue de Montvallon, dit Jean-Baptiste de Montvalon (1965), journaliste politique au Monde ;
    • Pierre de Barrigue de Montvallon, dit Piem (1923-2020), dessinateur. Il épouse en 1947 Élisabeth Lefebvre. De ce mariage, naissent six enfants, dont[7] :
      • Thierry de Barrigue de Montvallon, dit Barrigue (1950), dessinateur humoristique

Possessions[modifier | modifier le code]

Armes et devise[modifier | modifier le code]

  • Armes du XVIIe siècle : D'argent au chevron d'azur accompagné de trois barriques de sinople[n 2]
  • Armes du XVIIIe siècle : De gueules à une tour d'argent arborant à dextre l'étendard de l'ordre du Christ et soutenue d'une mer d'argent[5]
  • Supports : deux dragons
  • Devise : Non humanis viribus sed Christi numine beneficio parta

Situation contemporaine[modifier | modifier le code]

Cette famille a été admise à l'ANF en 2001[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Fief séparé de Vitrolles en 1731.
  2. Armes de Mathieu Barrigue, 2e échevin de Marseille (1678-1680), sieur de Montvallon (1697)
  • François Bluche et Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, année 1998, éd. ICC, page 69 : "AIX (Parlement d'), créé en . Les présidents, conseillers, procureur et avocats généraux, greffiers en chef, notaires et secrétaires ont la noblesse graduelle, coutumière depuis l'origine, légale de mars 1600 à 1790."

Références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Gourdon de Genouillac, "Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône", E. Dentu, 1863, page 39
  2. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, pages 384 à 385, lire en ligne
  3. Raoul Busquet, Les fonds des Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 1937, page 130
  4. Chronologie des officiers des Cours souveraines de Provence, par Balthasar de Clapiers-Collongues, Édition de la Société d'Études Provençale, Aix-en-Provence, 1909, p. 121
  5. a et b Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, page 36
  6. E. de Séréville & F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 151, et Supplément page 72
  7. a et b Who's Who in France, édition 2008, p. 1775
  8. Bulletin trimestriel de l'ANF, no 246 juillet 2001 p. 21 – Liste des 217 admissions prononcée par l'assemblée générale du 20 juin 2001 - Acte récognitif : 3 septembre 1787. Procès-verbal des preuves de noblesse fournies par messire Honoré de Barrigue, conseiller du Roi en la Cour du Parlement de Provence, 6e aïeul du présenté, pour être inscrit au rang des gentilshommes du corps et Ordre de la noblesse du pays de Provence, procès-verbal comportant mention de son admission dans ledit Corps.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]