Famille Secretan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Secretan
Image illustrative de l’article Famille Secretan
Armoiries de la famille.

Période XVe siècle-présent
Pays ou province d’origine Orny, Pays de Vaud
Fiefs tenus Seigneurie d'Yvonnand
Seigneurie de Cheyres
Seigneurie de Font
Demeures Château d'Orbe,
Château de Grusse
Charges Châtelain d'Orbe,
Banneret du Pont,
Boursier de Lausanne,
Contrôleur général sous le régime bernois,
Directeur de la République Helvétique,
Landamann du Pays de Vaud,
Délégué à la Diète Helvétique,
Chevalier de l'Empire,
Baron de l'Empire,
Conseiller national
Fonctions militaires Colonel-major de la Garde impériale de Napoléon Ier,
Colonel divisionnaire de l'armée suisse,
Colonel de la Ière Division de l'armée suisse pendant la Première Guerre Mondiale
Fonctions ecclésiastiques Pasteur de Zürich,
Pasteur de Genève,
Pasteur de Saint-Saphorin
Récompenses civiles Commandeur de la Légion d'honneur

La famille Secretan, parfois aussi orthographié Secrétan, est une famille bourgeoise d’origine vaudoise.

Le Dictionnaire historique et biographique de la Suisse (1932) relevait parmi les personnalités issues de la famille « 35 pasteurs, 25 notaires, 10 Dr. en droit ou avocats, 8 professeurs à l'académie ou à l'université de Lausanne ».

Histoire[modifier | modifier le code]

L’étymologie du nom de famille Secretan remonte à Sacrista, du latin médiéval sacristanus, personnage responsable d’une sacristie. C’est sans doute ce surnom, en raison d’une activité de sacristain, qui s’est progressivement attaché aux serviteurs de l’église d’Orny, village où l’on trouve les premières mentions de ce patronyme : les curés Louis (1415) et Jean Secretan (1453)[1]. Toutefois, le Dictionnaire historique de la Suisse mentionne une première trace des Secretan datant de 1285 déjà[2]. D’autres personnages portent le nom de Sacrista ou Sacriste avant le XVe siècle, mais dans ces cas, tout laisse à penser qu’il s’agit d’une description de la fonction, et non pas du patronyme. Ainsi, Wullyeme Secretan mentionné en 1285[3], est en fait Guillaume de Goumoëns, sacristain de la cathédrale de Lausanne[4].

De nombreuses graphies ont été utilisées au fil des siècles: Sacristani, Sacristan, Secrestain, Secrestan, Secrestani, Secretan, Secrétan[5].

Outre la branche d’Orny, on trouve anciennement des membres de cette famille à Orbe (1426), à Lausanne en 1466, où Henri Secretan est notaire et bourgeois de Lausanne, à Genève (1502), à La Sarraz (1577).

Au fil du temps, les Secretan ont obtenu des droits de bourgeoisie dans diverses communes vaudoises: Lausanne (avant 1466), Genève (avant 1502), Orbe (avant 1518), La Sarraz (1577), Corsier-sur-Vevey 1581), Etagnières (1592), Saint-Sulpice (1597), Boussens (1605), Lully (1613), Vevey (1614), Tolochenaz (1617), Écublens (vers 1650), Saint-Saphorin (1674), Villette (1724), Chexbres (1755), Chardonne (1816)[6].

Sur la longue durée, cette famille s’étend sur plus de 25 générations. Leur généalogie documente plus de 1300 représentants, répartis en diverses branches installées sur les cinq continents. 60 % d’entre eux sont aujourd’hui anglophones[7].

L’accent aigu sur le second e de Secrétan a été ajouté par le philosophe Charles Secrétan (1815-1895) puis a été adopté par certains membres de la famille pour donner une sonorité moins gutturale à ce patronyme[5].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes : de gueule au sautoir d'argent, chargé d'un coeur de gueule. (Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, vol.6, 1932)

Personnalités[modifier | modifier le code]

Anecdotes[modifier | modifier le code]

"Mon nom est Secretan, James Secretan": selon le manuscrit de Casino Royale (1952), Ian Fleming avait nommé son héros James Secretan, en hommage à Charles Secrétan, avant de finalement opter pour James Bond[16].

Eugène Secrétan (1836-1899) a fait don de 200 tonnes de cuivre pour la construction de la Statue de la Liberté[17].

La ou l'une des toutes premières photos de la planète Mars a été prise par l'astronome Camille Flammarion à l'aide d'une lunette et d'un appareil de photo fabriqués par l'opticien Marc Secretan (1804-1867)[17].

L'arme avec laquelle Vincent Van Gogh a trouvé la mort appartenait à René Secrétan (1874-1957)[18].

Lieux[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Godet, Henri Türler et Victor Attinger, Dictionnaire historique & biographique de la Suisse, vol. 6, Neuchâtel, Imprimerie Paul Attinger, (lire en ligne), p. 136-137
  • Bernard Secretan, Secretan : histoire d'une famille lausannoise de 1400 à nos jours, Lausanne, Ed. du Val de Faye, , 397 p.

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Série : Archives privées. Fonds : Secretan (Bernard) (1601-2015); Cote : CH-000053-1 PP 1005/14. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
    Bernard Secretan, auteur du livre sur sa famille, a regroupé les archives et la documentaton se rapportant à celle-ci

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Secretan 2003, p. 79
  2. « Famille Secretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  3. Henri Delédevant et Marc Henrioud, Le livre d’or des familles vaudoises, Genève, Slatkine, , 435 p. (ISBN 2-05-100060-3), p. 364
  4. Secretan 2003, p. 22
  5. a et b Secretan 2003, p. 23
  6. Secretan 2003, p. 37
  7. Secretan 2003, p. 9
  8. a et b Gilbert Marion, « Secretan (Secrétan) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  9. Toni Cetta, « Philippe Abraham Louis Secretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  10. Olivier Meuwly, « Louis Secretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  11. Olivier Meuwly, « Edouard Secretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  12. Hubert Steinke (trad. Lucienne Hubler), « Louis Secretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  13. Bernard Secrétan, « Roger Secrétan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  14. Bernard Secrétan, « Jacques Secrétan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  15. Bernard Secrétan, « Philibert Secrétan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  16. (en) Glen Levy, « ‘Secretan. James Secretan’: How James Bond Nearly Ended Up with a Different Name », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  17. a et b Secretan 2003
  18. « Vincent Van Gogh ne se serait pas suicidé », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  19. Avenue Charles-Secrétan
  20. Avenue Secrétan
  21. Geneviève Heller, « Leysin et son passé médical », Gesnerus : Swiss Journal of the history of medicine and sciences,‎ (lire en ligne)
  22. Avenue Secrétan
  23. Monument Edouard Secrétan
  24. Notice sur okthepk.ca ; notice sur dr.library.brocku.ca.