Famille Héliot de Vesoul

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La Famille Héliot de Vesoul (se dit Elias en hébreu) est une famille juives de banquiers et de commerçants du XIIIe siècle et XIVe siècle. Devenu rapidement l'un des principaux centres bancaires de France, la famille tient ses opérations commerciales à Vesoul, cité alors localisée dans le comté de Bourgogne, actuellement dans la Haute-Saône, en Franche-Comté.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1306, de nombreux habitants de Vesoul sont expulsés par les grands comtes. La famille Héliot et les autres juifs de Vesoul sont alors épargnés grâce à leurs importances à l'économie locale. En 1348, la peste noire ravage la ville ; les Juifs sont alors accusés d'avoir empoisonné les puits de la ville et quatre-vingt d'entre eux sont torturés et tués[1].

Le 4 mars 1319, au retour d'Hugues de Bourgogne et à sa parole sur la foi du serment d'aider à réduire les créances, le juif Héliot se dévoue pour aider les grosses communautés juives de la région, c'est-à-dire de Fondremand, de Montbozon, de Port-sur-Saône, d'Apremont et de Poligny, et donne un montant de 500 livres[2].

Elle a fondé des grands intérêts dans le commerce et dans les crédits, employant à cette époque 82 personnes, dont une partie de juifs. En étant une banque, la maison Héliot est aussi un commerce qui vend en gros et en détail. Leurs réserves de marchandises se réalisent dans de grands entrepôts qui stockent des éléments, tel du blé qu'il font moudre mais aussi de la viande, du vélin, de la graisse, de la cire à sceller, des harengs saurs venu de Flandre, de la paille, du foin, des étoffes, de la laine, du fil, du lin et de multiples autres marchandises très utilisées.

Passage au centre-ville de Vesoul nommé Passage du banquier Helie en référence à la famille du même nom (photographié le 12 août 2020).
Panneau du passage du banquier Hélie.

Leurs affaires sont alors reconnues a grande échelle, puisqu'ils possèdent des clients dans toute la France et même en dehors; en Allemagne, en Italie, en Angleterre... Au début du XIVe siècle, la banque Héliot de Vesoul propose de faire crédit aux pauvres, pour des prêts de quelques sols. La famille fait aussi des crédits aux riches pour plusieurs centaines de livres, cependant la fortune des Héliot provient surtout du commerce en gros.

Les chrétiens vont s'associer aux Héliot. Ils vont notamment aider la famille au transport de marchandises avec des charrois. Les Héliot ont également en leur possession des vignes, où la production de vin est importante. La dîme est payée au curé de Vesoul. Des éléments et des noms ont été retrouvés dans un registre des Héliot. Ils indiquent qu'Henri, fils de l'ancien souverain du comté, correspondait régulièrement avec les Héliot et venait quelquefois à Vesoul pour les voir. Le travail de la famille ne s'arrête pas là. La maison vésulienne est également chargée de percevoir les impôts et les tailles dont le produit est versé au Trésor. La maison Héliot possède des fidèles compères dans une bonne partie de la région, mais très particulièrement à Vesoul. Ainsi, le prévôt de Vesoul, faisait régulièrement des affaires avec la famille. Il leur emprunte de l'argent et participe à des négociations, concernant la production des vins.

Les livres de comptes des Héliot contiennent de très nombreuses informations sur leurs dépenses et achats de terrains viticole au début du XIVe siècle. Les livres de la famille ont, bien entendu, été d'une importante extrême dans le crédit et le commerce de la famille Héliot. Mais ils attestent également l'existence et l'histoire de la famille, car elle n'a pas été prouvée dans d'autres moyens. Le système de commerce s'est fait connaître dans deux ouvrages de 216 pages qui ont été traduits en hébreu.

Le père de famille avait plusieurs enfants dont Vivant et Sylvia. Vivant de Vesoul était à la fois son créancier et son mandataire. Sa fille, Sylvia, est décrite dans les ouvrages comme une jolie et attirante fille souvent vêtu en jupes longues et mi-longues. Le mari de Sylvia est quant à lui vêtu régulièrement d'un manteau semi-circulaire.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Être juif dans la société française de Béatrice Philippe, info sur toute la page 58 », sur books.google.fr (consulté le ).
  2. « Banque Héliot de Vesoul », sur archive.org (consulté le ).