Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines d'Aix-Marseille

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Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines
Description de l'image Univ Aix-Marseille - Lettres.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Bâtiment principal de la faculté à Aix-en-Provence.
Histoire et statut
Fondation 1543 (collège)
1846 (faculté des lettres)
2010 (faculté actuelle)
Type UFR
Administration
Université Université d'Aix-Marseille
Directeur Sylvie Wharton (administratrice provisoire)[1]
Études
Population scolaire 14 700[1]
Localisation
Ville Aix-en-Provence
Pays Drapeau de la France France
Site web http://allsh.univ-amu.fr
Coordonnées 43° 31′ 00″ nord, 5° 26′ 53″ est

Carte

La faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines est une unité de formation et de recherche de l'université d'Aix-Marseille.

Créée en 2010, elle compte environ 13 600 étudiants et délivre une centaine de diplômes différents. Elle est implantée à Aix-en-Provence (campus Schuman), Marseille (espace Yves Mathieu)[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Si l'université d'Aix est créée en 1409 par le Comte de Provence Louis II d'Anjou, il faut attendre 1543 pour que la ville d'Aix transforme son école municipale en collège, qui fait alors office de faculté des arts. En 1793, comme partout en France, l'université est dissoute.

En 1846, le recteur Defougères obtient par décret de Louis-Philippe Ier la réouverture d'une faculté des lettres à Aix-en-Provence[2]. Elle est alors située dans l'Hôtel Maynier d’Oppède, dans l'actuelle rue Gaston-de-Sapporta[3]. Hippolyte Fortoul en est le premier doyen[2]. La faculté accueille quelques enseignants prestigieux comme Lucien-Anatole Prévost-Paradol (littérature), Jules Zeller (histoire), Paul et Étienne Souriau ou Maurice Blondel (philosophie)[2]. En 1948, le nombre d'étudiants est d'environ 1 500[2].

En 1953, la faculté de lettres déménage avec la faculté de droit dans de nouveaux bâtiments situés à proximité du Parc Jourdan et dont l'intérieur et la bibliothèque sont l'œuvre de Fernand Pouillon. La faculté de lettres atteint les 3 000 étudiants en 1957[2]. Georges Duby y occupe la chaire d'histoire du Moyen Âge à partir de 1951. Parmi les enseignants connus, on compte également Georges Mounin (linguistique), Émile-Guillaume Léonard, Maurice Agulhon, Paul Veyne (histoire), Gilles Gaston Granger (philosophie), Christian Goudineau (archéologie)[2].

En 1966, la faculté de lettres, sous la direction de Bernard Guyon, emménage dans ses locaux actuels de l'avenue Robert-Schuman[2]. En Mai 68, alors que le mouvement touche peu la faculté de droit voisine, la faculté de lettres se met en grève[4].

Avec la loi Faure du , la faculté de lettres d'Aix-en-Provence intègre l'université de Provence Aix-Marseille I. Les enseignements de lettres et sciences humaines sont répartis en six unités de formation et de recherche (UFR).

À partir de la fin des années 2000, l'espace Yves Mathieu ouvre sur le campus Saint-Charles et propose pour la première fois des enseignements de lettres et sciences humaines à Marseille. En 2010, les UFR de lettres fusionnent en une UFR unique d'arts, lettres, langues et sciences humaines (ALLSH) qui intègre au l'Université d'Aix-Marseille.

Campus[modifier | modifier le code]

L'entrée principale du campus Schuman en 2006 lors du mouvement contre le CPE.

Après avoir occupé un hôtel particulier en centre-ville (1846-1953) puis les mêmes locaux que la faculté de droit (1953-1966), la faculté de lettres est implantée depuis 1966 sur le site Schuman. Le bâtiment, prévu pour abriter 8 000 étudiants, en a accueilli jusqu'à 24 000 dans les années 1990[5]. Le campus, vétuste[5], fait l'objet d'un vaste plan de rénovation devant aboutir en 2018 dans le cadre du plan Campus[6]. Un nouveau bâtiment, la « maison de la recherche », est également en construction[7]. Le campus Schuman accueille en outre en son sein le théâtre Antoine Vitez[8].

Le campus Saint-Charles de Marseille, principalement occupé par la faculté des sciences, accueille depuis la fin des années 2000 l'espace Yves Mathieu consacré aux lettres et sciences humaines.

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'UFR arts, lettres, langues et sciences humaines compte 27 départements regroupés en 5 pôles[1] :

  • Lettres et arts
    • Arts du spectacle
    • Lettres modernes
    • Musicologie
  • Langues, langage et cultures
    • Français langue étrangère (FLE)
    • Langues étrangères appliquées (LEA)
    • Linguistique des langues romanes et roumain
    • Sciences du langage
    • Étude du monde anglophone
    • Études asiatiques
    • Études germaniques
    • Études hispaniques et latino-américaines
    • Études italiennes
    • Études luso-brésiliennes
    • Études moyen-orientales
    • Études slaves
  • Psychologie et sciences de l’éducation
    • Psychologie cognitive
    • Psychologie clinique
    • Psychologie sociale et du travail
    • Psychologie développementale et différentielle
    • Sciences de l'éducation
  • Humanités, sciences historiques et sociales
    • Anthropologie
    • Histoire
    • Histoire de l’art et archéologie
    • Philosophie
    • Sciences de l'Antiquité
    • Sociologie
  • Géographie, aménagement, environnement

La faculté dispose également du centre de formation des musiciens intervenant (CFMI), d'un centre de télé-enseignement en lettres (CTEL)[9] et d'un centre informatique lettres et sciences humaines (CILSH) qui délivre notamment le certificat informatique et internet[10].

Recherche[modifier | modifier le code]

La faculté compte 15 laboratoires de recherche et 5 unités mixte de recherche ainsi que 3 écoles doctorales[7] :

  • Langues, lettres et arts ;
  • Espaces, cultures, sociétés ;
  • Cognition, langages, éducation.

Une partie des activités de recherche a lieu au sein de la Maison méditerranéenne des Sciences de l'homme.

Enseignants célèbres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

La Faculté a publié à partir de 1905 un bulletin annuel scientifique d’articles littéraires, juridiques et historiques intitulé Annales des facultés de droit et des lettres d'Aix[11], qui devient de 1907 à 1958, les Annales de la Faculté des lettres d'Aix[12] (1907-1958), puis de 1958 à 1969 les Annales de la faculté des lettres et sciences humaines d'Aix. Cette revue est en partie numérisée et accessible dans « Odyssée », la bibliothèque numérique patrimoniale d’Aix-Marseille Université.

Cette bibliothèque numérique contient par ailleurs divers ouvrages et manuscrits concernant l’histoire de l’Université[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Administration de l'UFR », sur ALLSH / Université d'Aix-Marseille (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Une ville, une université, une histoire », sur 600ansdavenir.univ-cezanne.fr (consulté le ).
  3. « Hôtel Maynier d’Oppède », sur FCP / Université d'Aix-Marseille (consulté le ).
  4. Richard Ruffel, « Souvenirs de mai 68 à Aix en Provence », dans Le bonheur des amers, une vie militante parmi tellement d’autres, (lire en ligne).
  5. a et b « Fac de lettres à Aix : un état « vétuste mais sans danger » », La Provence,‎ (lire en ligne).
  6. « Aix : Plan Campus, la révolution du quartier étudiant est en marche », La Provence,‎ (lire en ligne).
  7. a et b « Recherche », sur ALLSH / Université d'Aix-Marseille (consulté le ).
  8. « Le lieu », sur théâtre Antoine Vitez (consulté le ).
  9. « CTEL » (consulté le ).
  10. « CILSH » (consulté le ).
  11. « Annales des facultés de droit et des lettres d'Aix », sur odyssee.univ-amu.fr.
  12. « Annales de la Faculté des lettres d'Aix », sur odyssee.univ-amu.fr.
  13. « ouvrages et manuscrits sur l’histoire de l’Université », sur odyssee.univ-amu.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]