Faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille

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Faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille
Logo de la faculté.
Histoire
Fondation
Dates-clés
1958 : Emménagement à la Timone
2018 : Renommage en Faculté des sciences médicales et paramédicales
Statut
Type
Forme juridique
Disciplines
Médecine, maïeutique, sciences de la réadaptation, sciences infirmières
Doyen
Georges Leonetti (d) Voir avec Reasonator
Site web
Localisation
Pays
Localisation
Carte

La faculté des sciences médicales et paramédicales (SMPM) d'Aix-Marseille Université est située à Marseille. La faculté est composée de cinq écoles : médecine, médecine dentaire, maïeutique, sciences de la réadaptation, sciences infirmières.

La faculté propose des formations en partenariat avec l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, Centre hospitalier universitaire (CHU)[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Située à Marseille, la faculté a ouvert ses portes le [2]. Avant cette date, la faculté de médecine était située au palais du Pharo.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le site internet de la faculté fait remonter l'école de médecine de Marseille au Ier siècle[3] au motif que des médecins célèbres (Charmis et Crinas médecins de Néron, Démosthène Philatèle) sont formés à Marseille à l'époque romaine[4], mais rien ne permet d'affirmer que la ville possédait alors une école de médecine[5].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 2017, « Le classement 2017 des facs de médecine[6] » du magazine L'Étudiant donne un taux de réussite toutes filières confondues de 12.10 % ; ce qui est le taux le plus bas parmi les universités ayant répondu au magazine.

En 2015, « Le classement 2015 des facs de médecine[7] » du magazine L'Étudiant indique un taux de réussite toutes filières confondues parmi les plus bas de France avec 18.08 % de passage en deuxième année. Selon le Pr Georges Leonetti (Doyen de la faculté), ce faible taux vient d'une décision du ministère visant à limiter le numerus clausus dans les régions considérées en sur-dotation médicale. Il estime aussi que les étudiants ont deux fois plus de chances de réussir à Caen ou Brest qu'à Marseille[8].

En 2017, après l'attaque terroriste de la gare Saint-Charles de Marseille, commise envers une étudiante de la faculté et sa cousine, une plaque commémorative est placée dans les jardins de l’établissement[9].

Le , le corps d'une jeune étudiante est retrouvé dans sa chambre après qu'elle se fut suicidée en pleine période d'examens[10] — la cause serait une éventuelle surcharge de travail — ; une cellule psychologique[11] a été mise en place pour soutenir les étudiants et les équipes pédagogiques[12].

En 2012, le département universitaire des sciences infirmières a été créé, à la suite d'une « convention de partenariat pour l’organisation des formations en soins infirmiers conduisant à la collation du grade de licence ».

Formation initiale[modifier | modifier le code]

À Marseille, la première année commune aux études de santé (médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et masso-kinésithérapie)[13] donne également accès par convention à l'institut de formation de manipulateurs en électroradiologie médicale de l'AP-HM et de l'institut supérieur de rééducation psychomotrice.

Chaque année, 3 000 étudiants en moyenne s’inscrivaient en première année, ensuite les numerus clausus[14] s’appliquaient individuellement pour chaque filière. Ce chiffre était stable d’année en année. Depuis la réforme des études de santé, 1500 étudiants candidatent en filière PASS ( Parcours Accès Spécifique Santé). D'autres candidats proviennent des filières LAS (Licence Accès Santé). Le numérus apertus s'applique pour déterminer le nombre d'étudiants acceptés dans chaque filière.

Dans le cadre du cursus paramédical, sont également proposées des formations en ergothérapie[15], masso-kinésithérapie, orthophonie[16], orthoptie[17], pédicurie-podologie[18].

L'universitarisation des professions paramédicales a donné l'occasion à l'université d'Aix-Marseille de délivrer le grade de licence dans cette profession[19].

  • En février 2011, Yvon Berland, président d'AMU et président de l'observatoire national des professions de santé, a rendu, aux ministres de la santé et de l'enseignement supérieur et de la recherche, un rapport co-écrit avec Laurent Hénart et Danielle Cadet relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire intitulé Professionnels d’aujourd’hui et nouveaux métiers : des pistes pour avancer[20].
  • En avril 2011, a été signée à Marseille une « convention de partenariat pour l’organisation des formations en soins infirmiers conduisant à la collation du grade de licence »[21].
  • En 2012, a été créé le département universitaire des sciences infirmières[22].

Formation continue[modifier | modifier le code]

L'Unité mixte de formation en santé (UMFCS) assure le développement professionnel continu (DPC) pour toutes les professions de santé, ainsi que des formations courtes et des formations diplômantes. L’UMFCS développe des partenariats avec le service universitaire de formation tout au long de la vie (SUFA) dans le cadre de la validation des acquis.

L’université des patients propose une formation diplômante, le certificat universitaire d'éducation thérapeutique pour patients experts.

Recherche[modifier | modifier le code]

La recherche à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille[23] occupe 18 équipes de recherche labellisées[24], en partenariat avec l’Inserm, le CNRS, l’IRD, l’IFSTTAR et le ministère des Armées, dans les domaines de la recherche biomédicale tels que les maladies infectieuses, les neurosciences, la nutrition/vasculaire, la génétique, l'oncologie/immunologie, les sciences humaines et sociales/santé publique, la résonance magnétique/imagerie, l'anthropologie, la biomécanique.

L'institut hospitalo-universitaire « Méditerranée-Infection » a ouvert début 2017 dans un nouveau bâtiment de 25 000 m2. Abritant 700 salariés, c'est « d'abord un hôpital de recherche » selon le professeur Didier Raoult[25], à l'origine du projet. Il est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement. L'institut a pour membres fondateurs, outre Aix Marseille Université (AMU), l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), BioMérieux, l'Établissement français du sang (EFS), et l'Institut de recherche pour le développement (IRD), le Service de santé des armées (SSA)[26].

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Le service des relations internationales favorise la création, le développement et l'entretien de relations entre la faculté et les structures hospitalo-universitaires dans le monde[27].

Campus Santé[modifier | modifier le code]

La faculté des sciences médicales et paramédicales[28] est implantée sur deux sites :

Secteur Centre (Timone)[modifier | modifier le code]

Sur un terrain de 57 273 m2, dans le 5e arrondissement de Marseille[29], sont implantées les facultés de médecine, pharmacie et odontologie. Le bâtiment de la faculté de médecine, conçu par l'architecte René Egger, a obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle »[30] en 2014.

Sur ce site sont également implantés :

  • l'institut de neurosciences de la Timone ;
  • le centre européen d'imagerie médicale (CERIMED) ;
  • et un bâtiment pédagogique mutualisé (médecine, odontologie, pharmacie) ouvert en 2015. Ce bâtiment (« le pavillon d'or ») a été conçu par l'architecte Corinne Vezzoni, lauréate du Prix de la femme architecte 2015.

Ce secteur est associé à une importante structure hospitalière :

Secteur Nord[modifier | modifier le code]

Située sur un terrain de 63 124 m2, dans le 15e arrondissement de Marseille[29], le site Nord de la faculté accueille l’Ecole de maïeutique, l’Ecole des sciences infirmières, certaines formations de l’Ecole des sciences de la réadaptation : ergothérapie et pédicurie-podologie (y compris la clinique de soins en pédicurie-podologie). La bibliothèque de médecine-maïeutique y est implantée.

Ce site voisine avec l'hôpital Nord et le pavillon « Mère-Enfant »[31].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille », sur Réseau CHU, l'Actu des CHU (consulté le ).
  2. « De l'Université de Massilia à l'Ecole de l'Hôtel-Dieu », sur Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille (AAPMM) (consulté le ).
  3. « Historique de la faculté des sciences médicales et paramédicales », sur Faculté des sciences médicales et paramédicales (consulté le ).
  4. Yves Baille, « La médecine marseillaise dans l'antiquité », sur Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille (AAPMM) (consulté le ).
  5. Régis Bertrand, Naissance d'une ville, Marseille, Édisud, (ISBN 978-2-240-04574-4).
  6. Aurore Abdoul-Maninroudine, « PACES : le classement 2017 des facs de médecine », L'Etudiant,‎ (ISSN 0766-6330, lire en ligne).
  7. Virginie Bertereau, « Paces : le classement 2015 des facs de médecine », L'Etudiant,‎ (ISSN 0766-6330, lire en ligne).
  8. S.Ma., « Marseille : une fac de médecine hyper-sélective », La Provence,‎ (ISSN 2102-6815, lire en ligne).
  9. M.C., « VIDEO. Attentat à Marseille: Une minute de silence à la faculté de médecine où étudiait Mauranne », 20 minutes,‎ (ISSN 1632-1022, lire en ligne).
  10. « Marseille : une étudiante en médecine se suicide en pleine période d'examen », Midi Libre,‎ (ISSN 0397-2550, lire en ligne).
  11. David Aussillou, « Une cellule psychologique mise en place à la faculté de médecine de Marseille après le suicide d'une étudiante », Francebleu,‎ (lire en ligne).
  12. « Une étudiante en médecine se suicide en pleine période d'examen », Le Dauphiné libéré,‎ (ISSN 2274-5793, lire en ligne).
  13. « Les études de santé à Marseille » (consulté le ).
  14. « Numerus clausus à Marseille (médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique et kinésithérapie) » (consulté le ).
  15. « Formation en ergothérapie » (consulté le ).
  16. « Formation en orthophonie » (consulté le ).
  17. « Formation en orthoptie » (consulté le ).
  18. Catherine Walgenwitz, « Marseille : premiers patients pour l’école de podologie », La Marseillaise,‎ (lire en ligne).
  19. « La licence infirmière à Marseille » (consulté le ).
  20. « Rapport relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire intitulé « Professionnels d’aujourd’hui et nouveaux métiers : des pistes pour avancer ». » (consulté le ).
  21. « Convention de partenariat pour l’organisation des formations en soins infirmiers conduisant à la collation du grade de licence ».
  22. « Département universitaire des sciences infirmières » (consulté le ).
  23. « Présentation de la recherche à la Faculté de Médecine ».
  24. « Les unités de recherche de la faculté de médecine de Marseille » (consulté le ).
  25. Audrey Emery, « Le professeur Raoult veut son Institut Pasteur : Infectionpôle. Le biologiste, spécialiste des microbes, développe un pôle unique au monde », Le Point,‎ , p. 14 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  26. « Partenaires - IHU », sur mediterranee-infection.com (consulté le )
  27. « Les relations internationales à la faculté de médecine de Marseille » (consulté le ).
  28. « Présentation de la Faculté des sciences médicales et paramédicales | SMPM », sur smpm.univ-amu.fr (consulté le )
  29. a et b « Localisation de la faculté de médecine de Marseille » (consulté le ).
  30. « Édifice labellisé « patrimoine du XXe siècle » » (consulté le ).
  31. « Hôpital Nord » (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]