Clamecy (Nièvre)

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Clamecy
Clamecy (Nièvre)
Mairie de Clamecy.
Blason de Clamecy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
(sous-préfecture)
Arrondissement Clamecy
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
(siège)
Maire
Mandat
Nicolas Bourdoune (DVG)
2020-2026
Code postal 58500
Code commune 58079
Démographie
Gentilé Clamecycois
Population
municipale
3 593 hab. (2021 en diminution de 7,09 % par rapport à 2015)
Densité 119 hab./km2
Population
agglomération
3 870 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 47° 27′ 39″ nord, 3° 31′ 13″ est
Altitude Min. 142 m
Max. 281 m
Superficie 30,26 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Clamecy
(ville-centre)
Aire d'attraction Clamecy
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Clamecy
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Clamecy
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Clamecy
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Clamecy
Liens
Site web clamecy.fr

Clamecy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Clamecycois. Clamecy est le lieu de naissance de plusieurs personnalités : un prix Nobel de littérature, Romain Rolland ; un grand navigateur, Alain Colas, un ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située au nord de la Nièvre, la ville de Clamecy, sous-préfecture de la Nièvre, domine la vallée de l'Yonne, et est située à son confluent avec le Beuvron. La ville est au bord d'un bief important du canal du Nivernais.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records CLAMECY (58) - alt : 215m, lat : 47°26'27"N, lon : 3°30'32"E
Records établis sur la période du 01-05-2001 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 0,8 2,5 4,9 8,3 12 13,7 13,4 10 8 4,3 1,5 6,7
Température moyenne (°C) 3,7 4,5 7,5 10,8 14 18,1 20 19,6 15,8 12,5 7,6 4,3 11,5
Température maximale moyenne (°C) 6,5 8,1 12,4 16,7 19,8 24,1 26,3 25,8 21,7 16,9 10,9 7,2 16,4
Record de froid (°C)
date du record
−13
13.01.03
−14
09.02.12
−14
01.03.05
−4,9
04.04.22
−0,9
06.05.19
2,3
04.06.01
6,1
02.07.11
4,9
26.08.18
1
20.09.12
−4,8
19.10.09
−5,7
17.11.07
−12,2
20.12.09
−14
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
16,7
01.01.23
23
27.02.19
25,3
31.03.21
29
25.04.07
30,5
20.05.22
38,8
27.06.19
40,7
25.07.19
40
07.08.03
35,6
09.09.23
30,4
02.10.23
22,7
07.11.15
16,7
17.12.19
40,7
2019
Précipitations (mm) 61,8 48,6 56,1 57,6 70,6 56,3 54,5 58,2 44,4 70,4 60,2 68,7 707,4
Source : « Fiche 58079004 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,5
1
61,8
 
 
 
8,1
0,8
48,6
 
 
 
12,4
2,5
56,1
 
 
 
16,7
4,9
57,6
 
 
 
19,8
8,3
70,6
 
 
 
24,1
12
56,3
 
 
 
26,3
13,7
54,5
 
 
 
25,8
13,4
58,2
 
 
 
21,7
10
44,4
 
 
 
16,9
8
70,4
 
 
 
10,9
4,3
60,2
 
 
 
7,2
1,5
68,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

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Villages, hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Beaulieu
  • La Ferme des Prés
  • La Galette
  • La Tambourinette
  • Le Pont Picot
  • Le Radigon
  • Le Val des Rosiers
  • Les Cours
  • Moulot
  • Pressures
  • Sembert-le-Haut
  • La Ferme Blanche

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Clamecy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Clamecy, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 3 870 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,6 %), forêts (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (7,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), prairies (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est mentionné pour la première fois en 634 sous la forme Clamiciacus (cartulaire général de l´Yonne, tome 1, no. 004).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site de Clamecy était habité probablement dès la période gallo-romaine, comme l'attestent quelques découvertes archéologiques. Au IXe ou au Xe siècle, les comtes de Nevers font élever à Clamecy un château fort, qui se trouvait près de l’église paroissiale, devant l’actuel hôtel de ville. En 1213, le comte de Nevers Hervé IV accorde aux Clamecycois leurs premières franchises. Peu après, un rempart est construit pour protéger la ville. Le comte de Nevers Guillaume II fonde l’hôpital de Panténor sur la rive droite de l'Yonne, face au vieux Clamecy. Au XIIe siècle, son petit-fils le comte de Nevers Guillaume IV lègue l’hôpital de Panténor et son église à l’évêché de Bethléem en Palestine. En 1223, l’évêque de Bethléem, chassé de Palestine, vient s’installer à Panténor où il établit son siège épiscopal. Panténor prend le nom de Bethléem, qu'il porte toujours : on parle à Clamecy du quartier de Bethléem[16]. L’évêché de Bethléem demeure à Clamecy jusqu’en 1801, et une cinquantaine d’évêques s’y succèdent[17].

Tympan de l'église Saint-Martin.

La collégiale Saint-Martin est bâtie au XIIIe siècle. Elle s’élève en face du château ducal, au milieu d’une ville protégée par des remparts. Les comtes de Nevers établissent dans la commune un atelier monétaire. Au XIVe siècle, Clamecy est plusieurs fois rançonnée ou ravagée : en 1323 ; en 1360. La ville est occupée par des soldats en 1401 et en 1442. Après ces troubles, Clamecy retrouve le calme. À partir de 1497, la collégiale Saint-Martin est dotée d’une tour monumentale, en gothique flamboyant.

À partir du XVIe siècle, Clamecy connaît une certaine prospérité grâce à l’activité du flottage du bois, qui consiste à ravitailler Paris en bois de chauffage, en utilisant les cours d’eau reliant Clamecy à la capitale. Jean Rouvet, considéré comme l’inventeur de cette technique au XVIe siècle, est en réalité celui qui l’organise sur une grande échelle. Le bois coupé dans les forêts du Morvan permet de constituer des radeaux, dits trains de bois, que des flotteurs conduisent à Paris. Dans les années 1630 et 1640, Roger de Saint-Lary, duc de Bellegarde (1563-1646), un des grands personnages de la cour, est disgracié ; il vit alors à Entrains et à Clamecy, où un hôtel particulier lui est construit. En 1659, Mazarin achète le Nivernais au duc de Gonzague. Il devient ainsi duc de Nivernais, titre qu’il transmet à ses successeurs. Ceux-ci le portent jusqu’à Louis-Philippe-Jules Barbon Mancini Mazarini, et viennent occasionnellement visiter Clamecy.

Au XVIIe siècle, de nouvelles communautés religieuses s’installent à Clamecy : les récollets, dont l’église est consacrée en 1636, puis les sœurs de la Providence.

La Révolution est bien accueillie à Clamecy. La ville est cependant agitée par une émeute de flotteurs au printemps de 1792. Fouché vient à Clamecy du 15 au 17 août 1793 ; il y poursuit notamment l’entreprise de déchristianisation. Clamecy connaît la Terreur, avec son lot d’arrestations arbitraires et plusieurs exécutions[18]. En 1800, la ville devient siège d’une sous-préfecture, d’un tribunal de première instance et d’une justice de paix. En 1815, la ville subit l’occupation étrangère.

Au cours du XIXe siècle, l’activité du flottage du bois diminue progressivement, concurrencée par l’usage du charbon. Aussi les flotteurs de Clamecy provoquent-ils régulièrement des grèves. On suppose que les flotteurs, qui conduisaient leurs trains de bois à Paris, ramenaient à Clamecy les idées politiques de la capitale. Lorsque Louis-Napoléon Bonaparte fait le coup d’État du 2 décembre 1851, une partie des Clamecycois assistés par de nombreux habitants des communes environnantes, provoque du 5 au 7 décembre une insurrection, qui fait des morts tant du côté des insurgés que des forces de l'ordre[19]. La révolte est durement réprimée par le pouvoir ; un peu plus d'un millier d'émeutiers sont emprisonnés et, pour certains, déportés[20].

Plan de Clamecy en 1878.

Sous le Second Empire est menée une politique de travaux, avec la construction de plusieurs bâtiments dont un tribunal et un nouvel hôtel de ville, comportant une halle, de 1859 à 1861. La ligne de chemin de fer de Clamecy à Auxerre est inaugurée en 1870. Au début de la Troisième République, en 1876, est fondée une société savante, la Société Scientifique et Artistique. La même année est créé un musée. L’activité du flottage s’achève, avec le départ du dernier demi-train de bois pour Paris en 1877. Le dernier flot de bûches est lancé en 1923. Au début du XXe siècle, les travaux d’embellissement se poursuivent, avec le comblement d’un bras du canal, source d’insalubrité, à l’emplacement duquel est tracée l’avenue de la République. L’immeuble de la caisse d’épargne est bâti à partir de 1907. Plus de deux cents Clamecycois meurent pendant la Première Guerre mondiale, ce qui creuse un déclin démographique déjà amorcé depuis le début du XXe siècle. La ville regagne cependant des habitants dans les années 1920 et 1930. Une nouvelle faïencerie est créée. La Société des Produits Chimiques de Clamecy, qui a succédé en 1922 à l’usine de carbonisation du bois, est alors un employeur important. L’église Notre-Dame de Bethléem est construite en ciment armé de 1926 à 1927.

Le 16 juin 1940, Clamecy est occupée par l’armée allemande. Le 18 juin 1940, la commune est le théâtre d’un massacre de prisonniers de guerre[21] : quarante-trois prisonniers de guerre, appartenant aux régiments de tirailleurs africains, sont exécutés après que l’un d’eux a attaqué un officier allemand. Un quarante-quatrième, blessé, s’échappe mais est repris et exécuté plusieurs jours après. Deux autres tirailleurs sont fusillés par les Allemands à Clamecy, à La Rochette, en juillet[22].

Dans les environs, les résistants sont actifs au sein du maquis du Loup. L’occupant quitte Clamecy le 19 août 1944[23].

Après la Seconde Guerre mondiale, l’administration municipale connaît une certaine stabilité, avec notamment le mandat du docteur Pierre Barbier (1959-1977). Dans les années 1950 et jusqu’à la fin des années 1960, la Société des Produits Chimiques de Clamecy emploie six cents ouvriers et constitue une sorte de ville dans la ville[24]. Clamecy connaît une certaine reprise démographique dans les années 1970. L’un de ses enfants, Alain Colas, se fait connaître mondialement grâce à ses navigations. Durant ses mandats, qui durent trente et un ans, de 1977 à 2008, le maire Bernard Bardin dote la ville d’une salle polyvalente, d’équipements culturels et sportifs. Un secteur sauvegardé, reconnaissant la valeur du centre ancien, est créé en 1985. La bibliothèque est transformée en une médiathèque que François Mitterrand vient inaugurer en 1987. Le musée est agrandi et rénové de 1996 à 2005. Cependant, l’absence de grande industrie contribue à une érosion démographique. Celle-ci s'est accélérée dans la décennie 2010.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Clamecy

Le blason de la commune de Clamecy est :

d'azur semé de billettes d'or sans nombre, au lion de même, armé et lampassé de gueules brochant sur le tout.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Sous-préfecture[modifier | modifier le code]

Clamecy est le siège d’une sous-préfecture depuis l’instauration de cette administration en 1800. Supprimée pendant douze ans, la sous-préfecture a été rétablie en 2023.

Parmi les sous-préfets notables, on peut citer Delamare, qui a publié en 1832 une Statistique de l’arrondissement de Clamecy ; Auguste Marlière, sous le Second Empire, qui a écrit à son tour une Statistique de l’arrondissement de Clamecy, et Maurice Le Blond, époux de Denise Aubert, fille naturelle d’Émile Zola, qui a été sous-préfet de Clamecy de 1908 à 1913.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 3 593 habitants[Note 4], en diminution de 7,09 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 8055 0345 3355 3115 5395 5395 7346 1086 179
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 4875 6225 6165 3815 4325 5365 3075 3185 501
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 4265 1544 8694 6074 9595 4345 8715 8195 655
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
5 5205 7415 9225 5905 2844 8064 5704 5514 238
2014 2019 2021 - - - - - -
3 8893 5903 593------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28]. |recens-prem=20.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie et industrie[modifier | modifier le code]

Alors que des moyens de transport de bois plus traditionnels (péniches sur le canal du Nivernais, rail), ainsi que l'usage du charbon faisaient péricliter le flottage, l'industrie de transformation du bois est apparue à la fin du XIXe siècle, le . La Société des Produits Chimiques de Clamecy (S.P.C.C.) a eu une activité importante de carbonisation du bois et d'exploitation des produits chimiques dérivés. Elle employait près de mille personnes dans les années 1950. À partir des années 1960, la concurrence du pétrole condamna rapidement le procédé. Dans l'ancienne usine de Clamecy reste actuellement un établissement de chimie de spécialité, nettement plus modeste et intégré au groupe international Solvay[29].

L'agroalimentaire, avec l'usine Jacquet, qui produit des pains emballés, constitue aujourd'hui l'essentiel de l'activité industrielle locale.

Une faïencerie a été fondée à Clamecy en 1791 et a fonctionné jusqu'aux années 1880. Une nouvelle faïencerie a été créée en 1918 par André Duquénelle. Elle a été dirigée successivement par Roger Colas, père du navigateur Alain Colas, puis par Jean-François Colas, et maintenant par Alexandre Colas. Elle est spécialisée dans la production de fèves de galettes des rois.

Clamecy est aussi le siège de la Nouvelle Imprimerie Laballery, fondée en 1924 sous le nom d'imprimerie Laballery. Depuis 1993, elle est une Société Coopérative de Production, sous le nom de Nouvelle Imprimerie Laballery.

Santé[modifier | modifier le code]

Clamecy dispose d'un hôpital local fonctionnant en réseau avec le Centre hospitalier d'Auxerre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Auteurs locaux[modifier | modifier le code]

Monuments et édifices notables[modifier | modifier le code]

L'ancienne collégiale Saint-Martin.
L'église Notre-Dame de Bethléem.
  • L'ancienne collégiale Saint-Martin possède un vaisseau gothique bourguignon, datant du XIIIe siècle, un chœur et un déambulatoire carrés, précédés d'un jubé. La tour a été construite en gothique flamboyant de 1497 à 1515 et la façade occidentale a été remaniée à partir de 1515. La collégiale est classée monument historique[30]. Elle contient un orgue Cavaillé-Coll de 1864, classé monument historique. Elle est ouverte tous les jours.
  • L'église Notre-Dame de Bethléem, construite en 1926 et 1927 en ciment armé par l'architecte Georges Théodore Renaud (1875-1947). Elle rappelle que cinquante évêques de Bethléem résidèrent à Clamecy après la disparition du royaume latin de Jérusalem en 1225 jusqu'à la Révolution. Elle est inscrite monument historique[31], mais ne se visite pas.
  • La chapelle des évêques de Bethléem, XIIe siècle, XIIIe siècle. Il en reste trois travées voûtées d'ogives. Vendue comme bien national à la Révolution, elle est aujourd'hui convertie en salle de restaurant. Elle est inscrite monument historique[32].
  • Le musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland, avenue de la République, installé dans l'ancien hôtel du duc de Bellegarde, la maison natale de Romain Rolland, celle de son grand-père maternel Edme Courot et une extension contemporaine. Il possède des collections d'archéologie locale, de peintures, d'affiches, de faïences, des souvenirs de Romain Rolland et une évocation du flottage du bois.
  • La médiathèque François-Mitterrand, rue Jean-Jaurès, installée dans l'ancienne école royale d'artillerie datant du XVIIIe siècle.
  • L'Homme du futur, sculpture de César, installée en juillet 1987 sur le rond-point du boulevard Misset à Clamecy.
  • L'usine Solvay, ancienne S.P.C.C. Elle comporte des bâtiments du XXe siècle ornés de peintures sur toile, notamment de Rex-Barrat, Jean Neveu-Lemaire, Robert Pouyaud, mais ne se visite pas.
  • Six maisons à pans de bois sont inscrites comme monuments historiques : la librairie rue du Grand-Marché, la maison 24 rue du Grand-Marché, la Maison Beaufils 1 rue du Temple, la Maison Stengel 2 rue de la Tour, la maison 11 place Saint-Jean, la Maison du tisserand 2 rue Romain-Rolland.

Clamecy a été labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté en 2018.

Événements annuels[modifier | modifier le code]

  • Les joutes. Héritage des divertissements des flotteurs, elles se déroulent sur l'Yonne le 14 juillet.
  • La fête de l'andouillette et du vin blanc est une manifestation festive traditionnelle qui se tient chaque été à Clamecy[33],[34],[35],[36],[37].
    Depuis le XVIIIe siècle, la commune de Clamecy s'est fait connaître par sa production d'andouillette[38] et de vin blanc qui profite de l'appellation de la commune voisine de Tannay[34].
    La Fête de l'andouillette et du vin blanc a été créée par la ville de Clamecy en 1977. Elle est devenue une des manifestations locales, avec concours de « Miss andouillette », concours de la meilleure andouillette et du plus gros mangeur d'andouillette[39].
    De 1977 à 1995, cette fête se tenait dans le parc floral de la ville, réunissant des stars humoristes et des groupes de variété française. Aujourd'hui, cette manifestation se déroule dans les rues de la vieille ville[37],[40], accompagnée de concerts[40] de rue de groupes de musiciens[41],[42].
    Cette manifestation a été parrainée par Marc Meneau et le président de l'Association amicale des amateurs d'andouillette authentique.
  • La descente bidon, qui, depuis 1982, consiste en une navigation sur l'Yonne, un jour d'août, à bord d'embarcations fabriquées par les participants.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Institutions et associations[modifier | modifier le code]

  • Société scientifique et artistique de Clamecy, société fondée en 1876 ayant pour but d'être la mémoire de la région de Clamecy et de la Nièvre et publiant à cette fin chaque année un bulletin[43] ;
  • Confrérie Saint-Nicolas, conservant la mémoire du flottage du bois ;
  • Société Philanthropique La Gigouillette[44] ;
  • Association des amis de Claude Tillier ;
  • Radio Flotteurs, radio locale dont les émissions ont débuté le  ;
  • Amicale pour le don de sang bénévole de Clamecy.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bulletins de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, depuis 1876.
  • Louis Chevalier Lagenissière, Histoire de l'évêché de Bethléem, Paris, Dumoulin, Nevers, Michot, 1872, 347 p.
  • Edme Courot, Annales de Clamecy jusqu'en 1852, Auxerre, Typographie et lithographie de l'Indépendant auxerrois, 1901, 222 p.
  • René Surugue, Le Nivernais et la Nièvre 2e partie – Notice II. Clamecy et l'évêché de Bethléem, Besançon, Imprimerie de l'Est, 1925, 397 p. ; rééditions : Les éditions du Bastion, 1983 ; Paris, Le Livre d'histoire, 2010.
  • Léon Mirot, Maurice Mignon et Ivan Lachat dit Alerte du Tessier, Le Vieux Clamecy, Clamecy, Impr. de Laballery et Brunet, 1926, 32 p.
  • Jean-Claude Martinet, Clamecy et ses flotteurs de la monarchie de Juillet à l'insurrection des « Marianne » 1830-1851, La Charité-sur-Loire, Delayance, 1975, 141 p. - 8 p. de pl. ; deuxième édition, La Charité-sur-Loire, Delayance, 1980, 151 p. ; autre édition, éd. de l'Armançon, 1995, 151 p.
  • Gérard Guillot-Chêne, Le Flottage en Morvan du bois pour Paris, Éditions Garnier, 1979, 95 p.
  • Jacques Dupont, La Vie quotidienne des flotteurs, Clamecy, Société Scientifique et Artistique de Clamecy, 2005, 163 p. Plusieurs rééditions.
  • Les Nostalgiques du temps passé, Clamecy, tome I, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2004, 128 p.
  • Bernard et Kilien Stengel, Clamecy, tome II : Événements, fêtes et vie quotidienne, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2010, 159 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]