Eugène Rouart

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Eugène Rouart
L'Homme au chien - Eugène Rouart par son frère Ernest Rouart (1874-1942).
Fonctions
Sénateur de la Troisième République
-
Maire
Castelnau-d'Estrétefonds
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugène Louis RouartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Alexis Rouart (d)
Ernest Rouart
Louis Rouart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Yvonne Rouart (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Henry Lerolle (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 9545-9555, 9 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Eugène Louis Rouart est un homme politique français né le au Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne[2]) et mort le à Grenade, dans la Haute-Garonne, à Saint-Caprais, dans son château du domaine de Bagnols. Son acte de décès porte le numéro 33.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille d'artistes, Eugène Rouart, fils de Stanislas-Henri Rouart (1833-1912), se tourne vers l'agriculture en entrant dans une école d'agronomie et en créant une ferme modèle en Haute-Garonne. Impliqué dans les structures agricoles, il est président de l'office agricole départemental, siège au conseil supérieur de l'agriculture et à l'académie d'agriculture. Il épouse Yvonne Lerolle, fille du peintre Henry Lerolle, et le couple qu'il forme sera la source d'inspiration première de son ami et écrivain André Gide pour sa trilogie L'École des femmes, Robert et Geneviève paru de 1929 à 1936 dont les héros diaristes, Évelyne et Robert D., sont les transpositions littéraires d'Yvonne et Eugène Rouart[3].

Sa carrière politique débute avec son mandat de maire de Castelnau-d'Estretefonds de 1906 à 1918, puis de conseiller général en 1910. Il devient sénateur de la Haute-Garonne de 1933 à 1936, inscrit au groupe de la Gauche démocratique. Membre de la commission de l'agriculture, il est rapporteur sur les textes concernant la viticulture.

Eugène Rouart et André Gide[modifier | modifier le code]

Gide rencontre Rouart en , il a 22 ans et traverse une période critique dans son amitié avec Pierre Louÿs, Rouart devient donc pour Gide une alternative salutaire. Cette amitié durera jusqu'à la mort d'Eugène Rouart en 1936, « les liens entre les deux hommes, proches au début, souvent tendus, parfois distants, sont restés affectueux et surtout efficaces, malgré les situations et les idées qui ont pu troubler leur relation. »[4]. En 1907, Eugène Rouart emmène André Gide et le poète carcassonnais François-Paul Alibert dans une randonnée en automobile (une première pour ses deux amis) de quatre jours dans le Gers et les Landes.

Rouart et Gide échangent une importante correspondance, publiée en 2006, qui est l'une des plus révélatrice parmi celles qu'échangea Gide avec ses contemporains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ROUART Eugène (consulté le )
  2. Archives départementales de Seine-et-Marne acte de naissance no 18 dressé le 23/08/1872, vue 213 / 237
  3. L'École des femmes, tome II des « Romans et récits - André Gide », bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2009, (ISBN 978-2-07-011780-2), p. 1259-1267.
  4. Correspondance, tome I, Presse universitaire de Lyon, 2006. Introduction de David H. Walker, page 7.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Présentée et annotée par David H. Walker, André Gide, Eugène Rouart, Correspondance, Presses universitaires de Lyon, 2006.
    Tome I : 1893-1901 (632 pages), Tome II : 1902-1936 (616 pages). (ISBN 9782729707958) et (ISBN 9782729707965).
  • « Eugène Rouart », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Dans Ceci est pour vous. De Baudelaire à Modiano : à qui sont dédiées les grandes œuvres ? (Éd. Philippe Rey, 2012), Macha Séry consacre un chapitre à Eugène Rouart, dédicataire de Paludes d'André Gide.
  • Dominique Bona, Deux sœurs, Yvonne et Christine Rouart nées Lerolle, les muses de l'impressionnisme, Éd. Grasset ().

Liens externes[modifier | modifier le code]