Gemma Giannini

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Gemma Giannini
Image illustrative de l’article Gemma Giannini
Vénérable
Naissance
Lucques (Italie)
Décès   (87 ans)
Camigliano (Italie)
Ordre religieux Congrégation de la Passion de Jésus-Christ
Vénéré à la chapelle de la Maison-mère des Sœurs de Ste-Gemma, Camigliano
Béatification en cours
Vénéré par Église catholique romaine
Fête 26 août

Gemma Giannini, née le à Lucques en Italie et morte le à Camigliano, est une religieuse italienne. Fascinée par la Passion du Christ, elle vécut selon l'expérience mystique de sainte Gemma Galgani. Elle est la fondatrice des Sœurs de Sainte Gemma Galgani et reconnue vénérable par l'Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Euphémie naît le à Lucques. Troisième d’une famille de douze enfants elle est la fille de Matteo Giannini et Giustina Bastiani.

C’est à l’âge de 15 ans, en 1899, à l’occasion des prédications sur le Sacré-Cœur prêchées au mois de juin au monastère des salésiennes, que Eufemia rencontre pour la première fois Gemma Galgani. Euphémie confie un jour : « Jamais je n’oublierai ce regard et ce sourire de cette première rencontre ». Au cours de l'année, elle entre à l’école supérieure, en vue de devenir enseignante. L'année suivante, Gemma est accueillie par la famille Giannini, où elle reste jusqu’à sa mort. Le , à l’âge de 25 ans, Gemma Galgani meurt dans la maison des Giannini, chez qui elle vit depuis 4 ans. Le , Eufemia est diplômée de l’école normale féminine de Lucques. Elle a tout juste 20 ans.

Vie religieuse[modifier | modifier le code]

Le couvent des moniales passionistes est fondé à Lucques le , avec l’arrivée de deux religieuses, un an après sa fondation, le , Euphémie entre au couvent des moniales passionistes comme postulante. Elle commence son noviciat le , et fait sa profession religieuse le , jour anniversaire de la mort de Gemma Galgani, prenant le nom de sœur Marie Gemma Madeleine de Jésus. Cette même année 1906, elle est nommée maîtresse des novices.

Après 13 années au couvent des sœurs passionistes de Lucques, elle rejoint en 1919, comme supérieure, celui d’Itri. Elle est de santé fragile et passe trois mois dans sa famille pour se soigner. Le la dépouille de Gemma Galgani est transférée dans la chapelle de la maison de la rue du Tiglio et sœur Gemma participe à la procession du transfert. C’est sur ce lieu même que sera construit en 1937 le couvent définitif des moniales passionistes de Lucques. Le 4 octobre 1923, sœur Giannini part au monastère de Vignanello.

Le , mère Agnès la supérieure du monastère de Vignanello meurt et est remplacée par mère Rosalia, hostile à sœur Giannini qui quitte le monastère le et retourne au monastère de Lucques.

La fondation des Sœurs de Sainte-Gemma[modifier | modifier le code]

Le père d’Euphémie, Matteo Giannini, meurt le . Euphémie, dont la santé est de plus en plus chancelante, obtient un indult de deux ans pour se soigner hors du monastère. Deux années plus tard, en , elle réintègre le monastère de Lucques mais en 1938, elle quitte le monastère de Lucques pour fonder un nouvel institut religieux. Le elle s'installe à Borgonuovo di Camigliano, où elle fonde les Sœurs de sainte Gemma.

Les sœurs de sainte Gemma ont pour vocation d'imiter les vertus concrètes et la spiritualité qui furent celles de Gemma Galgani, et de s'occuper des enfants pauvres ou abandonnés : Gemma était en effet orpheline lorsqu'elle fut accueillie chez les Giannini.

Le , Gemma Galgani est canonisée par Pie XII. À cette occasion, sœur Gemma Giannini rencontre le Saint Père en audience privée.

En 1941 sont ouvertes deux « maisons de travail », nom donné aux maisons des membres du nouvel institut fondé par elle : à Favale di Malvaro et à San Pietro Vara.

D'autres fondations suivront : prise en charge de la direction de l’orphelinat du Sacré-Cœur à Brugnato (en 1946), ouverture d’une maison à Casale Litta sur le territoire du diocèse de Milan (en 1948), d’une autre maison à Desio dans l’école des missionnaires salésiens (en 1951), puis à Galbiate auprès des missionnaires clarétains (en 1953), à Sierre en Suisse, dans le diocèse de Plaisance (en 1956), et la maison du clergé à Lucques (en 1965).

Saint Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), qui était lui-même un dévot de sainte Gemma Galgani, est un personnage influent dans la vie d’Eufemia. La première visite de sœur Gemma Giannini à Padre Pio à Pietrelcina a lieu en 1942. Elle va le voir 18 fois au long de sa vie.

En 1943, sœur Giannini achète la maison natale de sainte Gemma à Borgonuovo.

Après la Seconde Guerre mondiale, sœur Gemma Giannini se rend deux fois aux États-Unis, afin d’y recueillir des fonds pour son œuvre: en 1953 (trois mois) ; en 1954, (six mois).

En 1959, sœur Gemma fait l’acquisition de la maison de Borgonuovo (Villa Guerra), la première maison occupée par Eufemia en 1939, qui prend le nom de « Villa Maria ». Débutent alors les travaux de construction de la maison-mère de la congrégation, qui comporte, selon le vœu d’Eufemia, une école maternelle.

Dernières années[modifier | modifier le code]

En 1959, au cours d’un voyage en Calabre, sœur Gemma Giannini ressent les premiers signes de la paralysie progressive qui peu à peu va la rendre invalide. En 1960, le général des passionistes autorise les sœurs de Gemma à porter le signe passioniste sur leur habit.

En 1961, le (jour anniversaire de la mort de ste Gemma), au tout début de sa paralysie, Mère Gemma rédige un texte destiné à ses sœurs, qui constitue son « testament spirituel ».

Le , l’association des sœurs de sainte Gemma est érigée en congrégation diocésaine du diocèse de Bobbio. Le , le pape Jean-Paul II, érigera l’institut en congrégation de droit pontifical.

En 1966, quatre sœurs partent fonder une maison au Congo.

Le est célébré le premier chapitre général de la congrégation des sœurs de Gemma. Sœur Dorothée Prelovsek première compagne de Gemma Eufemia à Borgonuovo est élue supérieure générale.

Le , Mère Giannini meurt dans la maison natale de sainte Gemma.

Béatification et canonisation[modifier | modifier le code]

Depuis 2008, une enquête sur un miracle dû à son intercession est en cours. Si son authenticité est reconnue, Eufemia Giannini sera proclamée bienheureuse.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Spiritualité et itinéraire de Paul de la croix
  • Philippe Plet, Vie de Madre Gemma Eufemia Giannini: dans la simplicité et dans la joie d'aimer, Lucques, 2014.
  • (it) Max Anselmi, Camminero in semplicità di cuore (Je marcherai dans la simplicité du cœur), Lucques, 2007.
  • (it) Gioacchino de Sanctis, Gemma Eufemia Giannini, Lucques, 2008.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]