Etsai

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Etsai est un des diables dans la mythologie basque qui exerce la fonction de professeur dans des grottes[1].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Etsai signifie « diable, ennemi » en basque[2].

Il possède de nombreux noms, Deabru « diable », Gaizkiñ « malfaisant », Galtzagorri « pantalon rouge », Kapagorri « cape rouge », Gorritxiki « petit rouge », Kattan, Addar « branche, corne », Beste mutil « autre jeune-homme », Txerren, Tusuri, Plaga, Kinkilimarro, Iruadarreko.

Description[modifier | modifier le code]

Il est le diable, le démon, un mauvais génie et l'ennemi de la religion. Il vise à nuire ou à blesser des personnes, ou à leur faire faire du mal. Mais il n'est pas invincible, et il est possible d'échapper à son influence avec un peu de ruse. Parfois, il apparaît une image ridicule ou drôle de lui. Il a tendance à prendre plusieurs formes, selon la légende: Il a souvent la forme d'un dragon ou d'un humain, mais il est aussi souvent représenté avec le corps d'un animal[3].

Il habitait la grotte de Leiza à Sare ou d'Akelarren-leze à Zugarramurdi où il tenait une école, en concurrence avec les universités de Salamanque et d'autres lieux, et enseignait en peu de temps les sciences, les arts et les lettres[2] faisant concurrence aux universités[4]. Dans ces grottes, Axular, son frère et d'autres compagnons ont effectué leurs études. On croit que ce génie apparaît de nuit, parfois sous l'aspect d'un taureau (zezen en basque), d'un cheval (zaldi), d'un porc (txerri) ou d'une chèvre (ahuntz).

Légende[modifier | modifier le code]

Le thème d'Etsai, qui a une école dans laquelle il transmet toutes les connaissances enseignées par les universités, apparaît dans plusieurs légendes, bien qu'associé à d'autres récits complémentaires[5] :

Selon la version d'Ordizia, Atarrabi était le bon fils de Marimundi et avec son frère cadet Mikelats, ainsi que d'autres, ils allèrent étudier à l'école d'Etsai. Le paiement que ce dernier exigeait de ses disciples pour l'enseignement et le logement, à la fin de leurs études, était que l'un d'eux devait rester pour toujours comme son captif, c'est-à-dire celui à qui aurait la malchance de perdre dans le txotx-ala-motx (la courte-paille), un jeu dans lequel le perdant est celui qui tire au sort le bâton le plus petit parmi les différents présentés aux joueurs[5]. Ils tirèrent au sort et c'était au frère d'Atarrabi de rester avec le diable. Mais Atarrabi eut pitié de son frère et resta à sa place comme esclave de son maître infernal.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  2. a et b Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 51
  3. (eu) Etsai,Euskal Mitologia. Lege Oharra. Diseñu: La pecera.
  4. (en) Patxi Xabier Lezama Perier, Basque Mythology. History of the myths and deities of the Basque mythological universe, 4 mai 2018, 20 p.
  5. a et b (es) Etsai, Hiru.eus, Eusko Jaularitza.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]