Estaing (Aveyron)

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Estaing
Estaing (Aveyron)
Le château et le pont gothique sur le Lot.
Blason de Estaing
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Rodez
Intercommunalité Communauté de communes Comtal Lot et Truyère
Maire
Mandat
Nathalie Couseran
2020-2026
Code postal 12190
Code commune 12098
Démographie
Gentilé Estagnols
Population
municipale
492 hab. (2021 en diminution de 3,72 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 17″ nord, 2° 40′ 19″ est
Altitude Min. 301 m
Max. 760 m
Superficie 16,96 km2
Élections
Départementales Canton de Lot et Truyère
Législatives Première circonscription
Localisation
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Estaing
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Estaing
Liens
Site web www.estaing12.fr

Estaing est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Elle est adhérente de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

Le patrimoine architectural de la commune comprend sept immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Fleuret, inscrite en 1927, le château d'Estaing, classé en 1945, la mairie, inscrite en 1975, l'église Saint-Blaise, inscrite en 1979, la chapelle Saint-Jean de l'Ouradou, inscrite en 1997, le pont d'Estaing, inscrit en 2005, et la chapelle Saint-Joseph du château d'Estaing, inscrite en 2018.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Le pont d'Estaing sur le Lot.

Dans le quart nord-est du département de l'Aveyron, la commune d'Estaing s'étend sur 16,96 km2. Elle est bordée au sud par le Lot et arrosée par son affluent la Coussane qui conflue avec le Lot au bourg d'Estaing.

L'altitude minimale, 301 mètres, se trouve à l'ouest, dans la retenue du barrage de Golinhac, là où le Lot quitte la commune et sert de limite entre celles de Golinhac et du Nayrac. L'altitude maximale avec 760 mètres est localisée à l'extrême nord, près du lieu-dit les Prats, en limite de la commune du Nayrac.

À l'intersection des routes départementales 22, 97 et 920, le bourg d'Estaing est situé, en distances orthodromiques, huit kilomètres au nord-ouest d'Espalion, vingt kilomètres au sud-ouest de Laguiole, et vingt-quatre kilomètres au nord-nord-est de la préfecture Rodez.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Estaing est limitrophe de quatre autres communes. Au sud-est, son territoire est distant d'environ 150 mètres de celui de Bessuéjouls.

Communes limitrophes d’Estaing
Le Nayrac
Golinhac Estaing Coubisou
Sébrazac

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 116 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Côme-d'Olt à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 951,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Villages, hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Outre le bourg d'Estaing proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[7] :

  • Annat (la commune d'Annat fusionne en 1832, en partie avec Estaing et en partie avec Le Nayrac[8])
  • Baldesc
  • Belle Biste
  • la Bessaillade
  • la Blanquerie
  • la Borie Sèche
  • le Bouissas
  • le Bouyssas
  • Carmarans
  • Cauvin
  • la Chantelerie
  • le Combayre
  • las Combes
  • la Coursière
  • la Croix Marie
  • la Devèze
  • la Devinerie
  • la Fabrègue
  • Fabrègues
  • Fournols
  • la Frayssinette
  • la Gaillouste
  • Hauterive
  • Labro
  • Mal Pas
  • Mas de Saint-Fleuret
  • Mas del Rieu
  • Moncan
  • Monplaisir
  • Monrepos
  • Montaurou
  • l'Ouradou
  • la Parfaiterie
  • la Parro
  • le Picard
  • la Ponsarderie
  • le Puech
  • Puech de l'Église
  • le Rang
  • Ravin de Braygues
  • Roque Longue
  • Rouliès
  • Tabust
  • le Viala
  • le Vialaret
  • la Viguerie
  • Vinnac

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée à Estaing.

La localité est mentionnée en 1082 sous le nom de Stagno, désignant un lieu où l'eau stagne, un étang[9].

En occitan, la commune porte le nom d'Estanh.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille d'Estaing est l'une des plus puissantes du Rouergue entre le XIIIe siècle et le XVIIIe siècle, période à laquelle elle s'éteint. Le nom d'Estaing est pris en 1922 par plusieurs membres de la famille Giscard.

Le pèlerinage de Compostelle[modifier | modifier le code]

La halte de Saint-Jacques.

Estaing est situé sur la via Podiensis du pèlerinage de Compostelle. En venant de Bessuéjouls, la prochaine commune est Golinhac et son église Saint Martin. Le village est autrefois considéré comme un des points où les chemins venant du nord-est traversent le Lot pour continuer sur Conques. Parmi les pèlerins qui voulaient éviter les embûches et les rigueurs de l’Aubrac, certains arrivaient directement à Estaing venant de Saint-Flour par Laguiole, d'autres passaient par Sainte-Geneviève-sur-Argence et le plateau de la Viadène.

Estaing conserve bien vivant le souvenir du passage des pèlerins de Compostelle qui y laissent des traces. Il s'agit d'abord de la célèbre fête de saint Fleuret qui a lieu tous les ans depuis le XIXe siècle, le premier dimanche de juillet. Fleuret, que la tradition présente comme un évêque du diocèse d'Auvergne, peut vraisemblablement être identifié avec saint Flour dont les reliques sont amenées à Estaing vers 1361-1368 par le cardinal Pierre d'Estaing. Il devient le patron de la ville et chaque année, depuis six siècles, la fête est célébrée le premier dimanche de juillet avec un faste particulier. Plusieurs centaines de personnages costumés représentent les membres du clergé et de l'illustre famille d'Estaing. Ils suivent en procession l'antique buste relique du saint et parmi eux, trois ou quatre sous le nom de « les jacques la coquille », participants habillés en pèlerins de Saint-Jacques munis de la gourde et du bourdon, avec le grand chapeau et la pèlerine garnie de coquilles.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1965 1977 Olivier Giscard d'Estaing RI Député des Alpes-Maritimes (1968-1973)
1977 1995 Pierre Marc    
1995 2008 Léon Romieu UMP Conseiller général du canton d'Estaing (1992-2004)
2008 juillet 2020 Jean Pradalier DVD Retraité de l'enseignement
juillet 2020 En cours Nathalie Couseran    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

En 2021, la commune comptait 492 habitants[Note 1], en diminution de 3,72 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9181 0751 3291 3091 3751 4751 5311 5141 156
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4971 5941 6421 6641 7041 7711 6271 5961 395
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3091 2731 2181 1851 1071 0361 0201 002842
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
809718667666665612610596475
2021 - - - - - - - -
492--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Les Médiévales : le premier week-end de septembre, animation de tout le village.

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 255 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 476 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 070 [I 1] (20 640  dans le département[I 2]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 3] 4,4 % 8,1 % 6,9 %
Département[I 4] 5,4 % 7,1 % 7,1 %
France entière[I 5] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 236 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (67,6 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 3],[I 3]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Espalion, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 6]. Elle compte 132 emplois en 2018, contre 186 en 2013 et 197 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 166, soit un indicateur de concentration d'emploi de 79,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,6 %[I 7].

Sur ces 166 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 80 travaillent dans la commune, soit 48 % des habitants[I 8]. Pour se rendre au travail, 72,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 12,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 9].

En 2014[I 10], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 278 personnes, soit 50,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (19) a baissé par rapport à 2009 (27) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,4 %.

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]

67 établissements[Note 4] sont implantés à Estaing au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 11].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 67
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
5 7,5 % (17,7 %)
Construction 15 22,4 % (13 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
22 32,8 % (27,5 %)
Activités immobilières 1 1,5 % (4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
6 9 % (12,4 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
14 20,9 % (12,7 %)
Autres activités de services 4 6 % (7,8 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,8 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 67 entreprises implantées à Estaing), contre 27,5 % au niveau départemental[I 12].

Entreprises[modifier | modifier le code]

L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[13] :

  • Rouergue Facades, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (198 k€)

Établissements[modifier | modifier le code]

Au , la commune compte 88 établissements[I 13], dont quarante au niveau des commerces, transports ou services, dix-sept dans la construction, seize relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et sept dans l'industrie[I 14].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune est dans la « Viadène et vallée du Lot », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aveyron[14]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 45 25 24 18
SAU[Note 7] (ha) 878 823 746 699

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 45 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 25 en 2000 puis à 24 en 2010[16] et enfin à 18 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 60 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[17],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 878 ha en 1988 à 699 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 20 à 39 ha[16].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

À Estaing se trouvent un monument classé (le château) et cinq autres monuments inscrits.

Patrimoine civil ou militaire[modifier | modifier le code]

Vue panoramique d'Estaing. Après le pont, on aperçoit l'église Saint-Fleuret et le château. Avril 2018.
Le château d’Estaing[modifier | modifier le code]

Le village est dominé par l'imposant château d'Estaing, classé au titre des monuments historiques en 1945[18] qui rappelle la présence historique de la famille d'Estaing. Le château domine le confluent du Lot et de la Coussanne. Datant du XVe siècle, il a été acheté en 2005 par Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la République, son frère Olivier Giscard d'Estaing, ancien député des Alpes-Maritimes et ancien maire d'Estaing, et leur cousin Philippe Giscard d'Estaing. Ce château est, avec l'abbatiale de Conques, un des monuments les plus connus et les plus rayonnants de l'Aveyron. Sous la Première République, il fut vendu par lots après que l'amiral d'Estaing eut été guillotiné. En 1836, les religieuses de Saint-Joseph achetèrent le château pour en faire un couvent, une école et une maison de retraite. Elles le cédèrent à la commune d'Estaing en 2000, qui, devant l'ampleur des travaux, la revendit en 2005 à la famille Giscard d'Estaing à travers une SCI pour 510 000 euros[19]. Grâce à une subvention publique de 450 000 euros, les travaux y ont été engagés dès l'année suivante.

C'est ainsi que le château fut vendu deux fois, en 2000 à la commune et, en 2005, aux enchères, avec la seule publicité légale et en écartant un autre acquéreur qui voulait « restructurer » le château et en vendre le mobilier non-classé à l'inventaire des monuments historiques. Le Monde titrait : « Après le nom, le château »[20]. The Sunday Times[21] : « The natives are revolting at Château Giscard ». Le Figaro notait[22] : « (...) dans dix ans il aura des subventions et un jour les visiteurs contempleront le cèdre où il avait l'habitude de s'entretenir avec Sésostris II ». Et la Neue Zürcher Zeitung[23] a démonté une combinaison qui visait probablement à transférer le bien à la famille Giscard d'Estaing sans surenchère inopportune. L'une des sœurs de Saint-Joseph, qui possédaient le château depuis 1836, aurait déclaré au magazine Point de vue que sa congrégation avait préféré vendre à la commune en 2000, parce que cela « ne leur plaisait pas » de vendre à la famille Giscard d'Estaing.

Le pont d'Estaing[modifier | modifier le code]

Le pont d'Estaing permet de franchir le Lot entre Sébrazac en rive gauche et Estaing sur l'autre rive. Ouvrage en schiste avec un couronnement de calcaire, il est construit à partir de 1490. Ses trois piles sont protégées par des becs, triangulaires vers l'amont et rectangulaires vers l'aval. Sa pile centrale est surmontée de deux éléments architecturaux se faisant face : une croix à l'amont et la statue de François d'Estaing à l'aval. Il est inscrit au titre des monuments historiques en 2005[24].

La mairie[modifier | modifier le code]

Inscrit en 1975 au titre des monuments historiques pour ses façades et toitures, l'actuel bâtiment de la mairie et de l'office de tourisme a été construit au XVIe siècle pour servir de collège de prêtres[25], associé alors à la chapelle de Louradou[26].

Le manoir de la Fabrègues[modifier | modifier le code]

Cette demeure du XVIe siècle est située le long du Lot au lieu-dit la Fabrègues. Elle a gardé de nombreuses traces du passé : cheminées monumentales, murs de pierres à vif et salle voûtée. C'est aujourd'hui un hôtel.

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts a été sculpté par René-Albert Baucour (1878-1969) dans le premier quart du XXe siècle[27],[28].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Fleuret d'Estaing[modifier | modifier le code]

Bâtiment inscrit au titre des monuments historiques en 1927[29], l'église Saint-Fleuret fut construite au XVe siècle sur l'emplacement d'un ancien prieuré Saint-Fleuret qui avait été donné à l'abbaye de Montsalvy par Pons Étienne, évêque de Rodez. Elle abrite maintenant, indépendamment des reliques du patron de la ville, un Christ du XVe siècle et une pietà du XVIIe siècle ainsi qu'une statue de saint Jacques dans un retable doré.

À l'extérieur, sur la terrasse, une croix en pierre sculptée du XVe siècle est particulièrement remarquable. Entre le motif principal et le fût, on discerne à gauche un petit pèlerin agenouillé qui semble implorer le Christ. Il a son chapeau à large bord rejeté en arrière et son costume rappelle une fois de plus le souvenir du pèlerin de Compostelle.

Saint Fleuret était évêque d'Auvergne des VIe – VIIe siècles[30].

L'église Saint-Blaise de Vinnac[modifier | modifier le code]

Surplombant la vallée du Lot au lieu-dit Vinnac et inscrite en 1979 au titre des monuments historiques, l'église Saint-Blaise a été bâtie au XIIe siècle et modifiée au début du XVIIe siècle[31].

La chapelle Saint-Jean de l'Ouradou[modifier | modifier le code]

À environ un kilomètre au nord-nord-ouest du bourg, au lieu-dit l'Ouradou, en bordure de la route départementale 97, et inscrite en 1997 au titre des monuments historiques, la chapelle Saint-Jean a été construite entre 1524 et 1529[32].

La chapelle Saint-Fleuret d'Estaing[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Fleuret se trouve au nord du bourg, à côté du foirail, le long de la route départementale 97. Au XIXe siècle, elle servait de lieu de réunion à la confrérie des pénitents bleus d'Estaing[33]. Elle sert désormais de gîte d'étape pour les pèlerins de Compostelle[34].

À l'ouest, de l'autre côté de la route, la fontaine Saint-Fleuret, surmontée d'une statue du saint, était réputée miraculeuse, d'après la croyance populaire[35].

Statue de la Vierge à l'Enfant[modifier | modifier le code]

Sur le quai Amiral-d'Estaing, au milieu du pont qui franchit la Coussane, se dresse une statue de la Vierge à l'Enfant, œuvre de François Mahoux en 1866[36].

  • Chapelle Saint-Joseph du château d'Estaing.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D’azur aux trois fleurs de lys d'or et au chef du même.

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Léon Romieu), Estanh : Campuac, Cobison, Lo Nairac, Sebrasac, Vila Comtal / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton d'Estanh, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 231 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-19-X, ISSN 1151-8375, BNF 36685849)
  • Albert Ginisty, Estaing : aspects du passé, Rodez, Subervie, , 274 p., 15 p. de pl. dont 1 f. dépl. : couv. ill. ; 22 cm (BNF 34762604)
  • Anne-Marie Brisebarre, « Le recours à Saint-Fleuret, guérisseur des bestiaux à Estaing (Aveyron) », Ethnozootechnie, no 34,‎ , p. 59-76 (ISSN 0397-6572)
  • Louis Molinier, Une famille Rouergate, à travers quatre siècles d'histoire (1598-1950), Paray-Vieille-Poste, Celer, , 211 p., in-8

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  2. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  3. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  4. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  5. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  6. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  7. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  8. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[15].
  • Cartes
  1. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  2. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Estaing » (consulté le ).
  2. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
  3. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Estaing » (consulté le ).
  4. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
  5. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  7. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Estaing » (consulté le ).
  8. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  9. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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