Estée Lauder

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Estée Lauder (person))
Estée Lauder
Estée Lauder (à gauche) en 1966.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Beth-El Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Josephine Esther Mentzer
Nationalité
Formation
Newtown High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Cofondatrice d'Estée Lauder
Conjoint
Joseph Lauder
Enfants
Leonard Lauder (en)
Ronald LauderVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinctions

Estée Lauder, née Josephine Esther Mentzer le [1] à New York et morte le à New York, est une personnalité du monde des affaires américaine et une pionnière de la cosmétique moderne. Elle est, avec son époux Joseph, la cofondatrice d'Estée Lauder Inc.[2].

Elle est la mère de Leonard Lauder (en) et de Ronald Lauder[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Née dans le quartier de Corona, dans la circonscription new-yorkaise de Queens[4], elle est la fille d'immigrants juifs hongrois, Rose Schotz et Max Mentzer[5],[6]. Sa mère est originaire de Sátoraljaújhely et son père de Gelle (aujourd'hui Holice en Slovaquie)[7]. Ses parents avaient immigré dans les années 1890[5].

Elle étudie à la Newtown High School d'Elmhurst dans le quartier de Queens et travaille avec ses huit frères et sœurs dans la quincaillerie familiale[6]. Elle avouera plus tard qu'enfant, elle rêvait de devenir une actrice pour « avoir son nom en gros, recevoir des fleurs et rencontrer des beaux hommes »[6].

En 1930, elle épouse Joseph Lauder, avec qui elle crée son entreprise en 1946[3].

Son oncle, le docteur et chimiste John Schotz, fabrique des crèmes et des lotions dans son laboratoire. Un jour, elle décide de nommer l'une d'entre elles Super Rich All-Purpose Cream et commence à la vendre à ses amies[5], puis à des magasins de cosmétiques et des salons de beauté[8]. En 1948, elle parvient notamment à convaincre le magasin de luxe new-yorkais Saks Fifth Avenue de distribuer ses produits, ce qui lui permet ensuite d'intégrer d'autres réseaux du même type[3].

En 1953, elle sort sa première fragrance, Youth-Dew, une huile de bain doublé d'un parfum. Au lieu d'utiliser leur fragrance comme les parfums français, en les plaçant derrière leurs oreilles, les acheteuses commencent à l'utiliser dans l'eau de leur bain. La première année, elle vend 50 000 bouteilles et en 1984, le produit atteint les 150 millions de bouteilles vendues[2].

Elle innove aussi en distribuant des échantillons gratuits et en faisant poser des célébrités pour les publicités de ses produits[3].

Lauder est le sujet d'un documentaire télévisuel en 1985 appelé Estée Lauder: The Sweet Smell of Success. Pour expliquer son succès, elle dit : « Je n'ai jamais travaillé un jour dans ma vie sans vendre. Si je crois en quelque chose, je le vends, et je le vends bien. »[8].

Elle a contribué financièrement (5 millions de dollars), après la chute du communisme, à la restauration de la grande synagogue de Budapest (ou synagogue Dohány), deuxième plus grande synagogue du monde après le Temple Emanu-El de New York.

Elle meurt le à l'âge de 95 ans, d'un arrêt cardio-circulatoire dans son appartement de Manhattan[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Estee Lauder: Beyond the Magic (1985) de Lee Israel[11].
  • Claudia Lanfranconi et Antonia Meiners, Femmes d’affaires mythiques : Veuve Clicquot, Coco Chanel, Florence Knoll, Estée Lauder, Miuccia Prada, Marie Tussaud et bien d’autres…, Dunod,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Estée Lauder », sur Find a Grave.
  2. a et b « Estee Lauder - Biography on Bio. », (version du sur Internet Archive).
  3. a b c et d « Estée Lauder, fondatrice du dernier groupe indépendant de cosmétiques », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. (en) Richard Severo, « Estée Lauder, Pursuer of Beauty And Cosmetics Titan, Dies at 97 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c (en) Nancy Fowler Koehn, Brand New : How Entrepreneurs Earned Consumers' Trust from Wedgwood to Dell, Harvard Business School Press, , 469 p. (ISBN 978-1-57851-221-8, lire en ligne).
  6. a b et c « Evan Carmichael #Believe », sur www.evancarmichael.com (consulté le ).
  7. « Estée Lauder, Slovak Studies Program », sur www.pitt.edu (consulté le ).
  8. a et b « Estee Lauder biography », (version du sur Internet Archive).
  9. (en) « Cosmetics Mogul Estee Lauder Dies », CBS,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Estee Lauder was honored by the Government of France. She received... », Getty Images,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. goodreads.com.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]