Erzincan
Erzincan | ||||
Administration | ||||
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Pays | Turquie | |||
Région | Anatolie orientale | |||
Province | Erzincan | |||
District | Erzincan | |||
Maire Mandat |
Mehmet Buyruk, AKP 2004 |
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Préfet | Refik Aslan Öztürk 2003 |
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Indicatif téléphonique international | +(90) | |||
Plaque minéralogique | 24 | |||
Démographie | ||||
Population | 213 538 hab. | |||
Densité | 18 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 39° 45′ nord, 39° 30′ est | |||
Superficie | 1 197 400 ha = 11 974 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie orientale
Géolocalisation sur la carte : province d'Erzincan
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Liens | ||||
Site de la mairie | http://www.erzincan-bld.gov.tr | |||
Site de la province | http://www.erzincan.gov.tr | |||
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Erzincan (en zazaki Erzıngan, en kurde Erzînganê, en arménien Երզնկա, Erznka) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom bâtie sur le fleuve Euphrate.
La population y est de 213 538 habitants en 2007.
Histoire
Parfois considérée comme le principal foyer des Arméniens[1], Erzincan est l'ancienne « Erza », connue dans l'Antiquité pour avoir été le sanctuaire principal de la déesse Anahit dans l'ancien royaume d'Arménie. La probable acropole avec des traces de constructions est visible en vues aériennes. C'est dans ce sanctuaire que saint Grégoire refusa de faire offrande à la déesse païenne, alors que le roi Tiridate IV l'y invitait.
Après la victoire des Seljoukides la bataille de Manzikert en 1071 Erzincan devient la possession des beys Mengüjekides puis en 1228 celle des seldjoukides de Roum.
Le sultan de Roum Kay Khusraw est sévèrement battu par le général mongol Baïdju à la bataille de Köse Dağ (). La ville d'Erzincan est alors pillée. Elle connaît ensuite une période de semi-indépendance sous l'autorité de princes arméniens[2].
Alors que l'armée russe gagne en 1828 par le traité de Turkmanchai les khanats d'Erivan et de Nakhitchevan, le front s'ouvre aussi à l'ouest du côté ottoman. Les Arméniens oppressés par les Turcs et les Kurdes accueillent très favorablement l'approche des troupes du Tsar. Mais elles s'arrêtent aux portes d'Erincan qui ne sera pas libérée, à l'instar de Van, Bitlis et Mouch[3].
En 1915, durant le génocide arménien, les colonnes de déportés arméniens étaient brutalisées ou massacrées par des cavaliers kurdes à la solde du gouvernement jeune-turc. Sur le chemin de la déportation, certaines femmes étaient vendues comme esclaves dans les bourgs traversés, puis les colonnes reprenaient la route, les faibles étant laissés pour mort ou achevés sur place. Le lieu dit Kémagh-Boghaz, sur les bords de l'Euphrate, un peu en aval de la ville, a été le théâtre du massacre quasi-systématique de ces convois[4].
Risques naturels
Erzincan est située sur la faille nord-anatolienne, une zone sismique très active, et la ville a été touchée au cours de son histoire par plusieurs séismes majeurs : en 1471, 1667, 1782 (qui tua plus de 10 000 personnes) et en 1939. ce séisme qui frappa dans la nuit du 27 décembre et fut le plus fort de l'histoire récente de la Turquie, tua environ 33 000 personnes dans la région dont 10 000 dans la ville d'Erzincan qui fut complètement rasée. Une nouvelle ville fut construite un peu plus au nord.
Le dernier tremblement de terre important qui frappa la ville est intervenu le 13 mars 1992.
Religion
Erzincan est l'emplacement du siège titulaire d'Acilisène[5].
Notes et références
- Jacques de Morgan (préf. Constant Vautravers et Edmond Khayadjian), Histoire du peuple arménien, Académie de Marseille, Venise, 1981, p. 57-58.
- (hy) Ye. M. Baghdasaryan, « Երզնկայի հայկական իշխանությունը XIII-XIV դարերում » (« La principauté arménienne d'Erznka aux XIIIe et XIVe siècles »), dans Lraber Hasarakakan Gitutyunneri, n° 2, 1970, p. 36-44.
- Jacques de Morgan, op. cit., p. 252.
- Jacques de Morgan, op. cit., p. 271-272.
- (en) Titular Episcopal See of Acilisene