Erzincan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 mars 2014 à 12:41 et modifiée en dernier par Peter17-Bot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Erreur : le thème « ville de Turquie » du modèle {{ébauche}} n’est pas défini.

Erzincan
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Anatolie orientale
Province Erzincan
District Erzincan
Maire
Mandat
Mehmet Buyruk, AKP
2004
Préfet Refik Aslan Öztürk
2003
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 24
Démographie
Population 213 538 hab.
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 45′ nord, 39° 30′ est
Superficie 1 197 400 ha = 11 974 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Voir sur la carte topographique de Turquie
Erzincan
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie orientale
Voir sur la carte administrative de la région de l'Anatolie orientale
Erzincan
Géolocalisation sur la carte : province d'Erzincan
Voir sur la carte topographique de la province d'Erzincan
Erzincan
Liens
Site de la mairie http://www.erzincan-bld.gov.tr
Site de la province http://www.erzincan.gov.tr

Erzincan (en zazaki Erzıngan, en kurde Erzînganê, en arménien Երզնկա, Erznka) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom bâtie sur le fleuve Euphrate.

La population y est de 213 538 habitants en 2007.

Histoire

Parfois considérée comme le principal foyer des Arméniens[1], Erzincan est l'ancienne « Erza », connue dans l'Antiquité pour avoir été le sanctuaire principal de la déesse Anahit dans l'ancien royaume d'Arménie. La probable acropole avec des traces de constructions est visible en vues aériennes. C'est dans ce sanctuaire que saint Grégoire refusa de faire offrande à la déesse païenne, alors que le roi Tiridate IV l'y invitait.

Après la victoire des Seljoukides la bataille de Manzikert en 1071 Erzincan devient la possession des beys Mengüjekides puis en 1228 celle des seldjoukides de Roum.

Le sultan de Roum Kay Khusraw est sévèrement battu par le général mongol Baïdju à la bataille de Köse Dağ (). La ville d'Erzincan est alors pillée. Elle connaît ensuite une période de semi-indépendance sous l'autorité de princes arméniens[2].

Alors que l'armée russe gagne en 1828 par le traité de Turkmanchai les khanats d'Erivan et de Nakhitchevan, le front s'ouvre aussi à l'ouest du côté ottoman. Les Arméniens oppressés par les Turcs et les Kurdes accueillent très favorablement l'approche des troupes du Tsar. Mais elles s'arrêtent aux portes d'Erincan qui ne sera pas libérée, à l'instar de Van, Bitlis et Mouch[3].

En 1915, durant le génocide arménien, les colonnes de déportés arméniens étaient brutalisées ou massacrées par des cavaliers kurdes à la solde du gouvernement jeune-turc. Sur le chemin de la déportation, certaines femmes étaient vendues comme esclaves dans les bourgs traversés, puis les colonnes reprenaient la route, les faibles étant laissés pour mort ou achevés sur place. Le lieu dit Kémagh-Boghaz, sur les bords de l'Euphrate, un peu en aval de la ville, a été le théâtre du massacre quasi-systématique de ces convois[4].

Risques naturels

Erzincan est située sur la faille nord-anatolienne, une zone sismique très active, et la ville a été touchée au cours de son histoire par plusieurs séismes majeurs : en 1471, 1667, 1782 (qui tua plus de 10 000 personnes) et en 1939. ce séisme qui frappa dans la nuit du 27 décembre et fut le plus fort de l'histoire récente de la Turquie, tua environ 33 000 personnes dans la région dont 10 000 dans la ville d'Erzincan qui fut complètement rasée. Une nouvelle ville fut construite un peu plus au nord.

Le dernier tremblement de terre important qui frappa la ville est intervenu le 13 mars 1992.

Religion

Erzincan est l'emplacement du siège titulaire d'Acilisène[5].

Notes et références

  1. Jacques de Morgan (préf. Constant Vautravers et Edmond Khayadjian), Histoire du peuple arménien, Académie de Marseille, Venise, 1981, p. 57-58.
  2. (hy) Ye. M. Baghdasaryan, « Երզնկայի հայկական իշխանությունը XIII-XIV դարերում » (« La principauté arménienne d'Erznka aux XIIIe et XIVe siècles »), dans Lraber Hasarakakan Gitutyunneri, n° 2, 1970, p. 36-44.
  3. Jacques de Morgan, op. cit., p. 252.
  4. Jacques de Morgan, op. cit., p. 271-272.
  5. (en) Titular Episcopal See of Acilisene

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :