Ernst Kretschmer

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Ernst Kretschmer
Portrait de Ernst Kretschmer
Ernst Kretschmer
Biographie
Naissance
Wüstenrot
Décès
Tübingen
Nationalité Allemande
Enfants Wolfgang Kretschmer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Université Eberhard Karl de Tübingen et Johannes-Kepler-Gymnasium (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Profession Juge, psychiatre, professeur d'université (d), psychologue et psychothérapeute (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université Eberhard Karl de Tübingen et université de MarbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (d) et médaille Kraepelin d'or (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie des sciences de la RDA, Académie Léopoldine et Verbindung Normannia Tübingen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ernst Kretschmer, né le et mort le , est un psychiatre allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est élève au collège Cannstatt de Stuttgart, puis fait des études de théologie, de philosophie et de médecine aux universités de Tübingen, Munich et Hambourg. Il devient médecin et se spécialise en psychiatrie. Il fait une carrière universitaire à Tübingen, devenant, en 1913, l'assistant de Robert Gaupp. En 1946 il est nommé directeur de l'hôpital neurologique universitaire. Lorsque le parti nazi prend le pouvoir en 1933 en Allemagne, il doit démissionner de son poste de président de l'Institut allemand de recherche en psychologie et de psychothérapie (devenu Institut Göring en 1934) parce qu'il était d'ascendance juive et s'était clairement opposé au national-socialisme; Carl Gustav Jung, un Suisse alémanique non-juif, accepte alors de le remplacer[1].

De manière étonnante, Kretschmer a pu travailler en Allemagne tout au long de la période de la domination nazie sans être persécuté. Plusieurs de ses collègues juifs allemands psychiatres et psychologues ont dû quitter le pays.

De 1926 à 1946, Kretschmer est président du département de la neuropsychiatrie à Marbourg et directeur de la clinique neurologique. Après la Seconde Guerre mondiale, il est revenu à la clinique neurologique de Tübingen et publie des études psychothérapeutiques en 1949. Il développe de nouvelles directives pour l'usage de la psychothérapie et de l'hypnose. Il devient professeur honoraire de l'université de Tübingen en 1959.

Il est invité d'honneur à l'inauguration de l'institut psychiatrique de l'université Columbia, à New York, en 1929.

Orientation des recherches[modifier | modifier le code]

Entre 1915 et 1921, il développe le diagnostic différentiel entre schizophrénie et psychose maniaco-dépressive (PMD). Il définit en 1919 le syndrome psychiatrique qui porte son nom : délire de relation des sensitifs de Kretschmer.

Kretschmer fait un travail de mise en lien entre la classification des propriétés physiques à une théorie du génie humain. Il publie en 1931 un ouvrage sur la psychologie des hommes de génie[2],[3]. Il estime que le génie pourrait être cultivé en mélangeant les ethnies et les classes, une croyance qui contredit complètement la doctrine nazie d'une suprématie aryenne et d'une supériorité aux autres ethnies.[réf. souhaitée]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Wahnbildung und manisch-depressiver Symptomenkomplexe, Berlin, (1914, Dissertationsschrift)
  • Der sensitive Beziehungswahn, Berlin (1918), 2. Aufl. Berlin (1927), Habilitationsschrift
  • Körperbau und Charakter, Berlin, J. Springer, (1921) 9. und 10. Aufl.(1931)
  • Medizinische Psychologie (1922)
  • Hysterie, Reflex und Instinkt, Leipzig (1923)
  • Die Veranlagung zu seelischen Störungen, mit Ferdinand Adalbert Kehrer (1883-1966), Berlin (1924)
  • Störungen des Gefühlslebens, Temperamente, Handbuch der Geisteskrankheiten. Band 1. Berlin (1928)
  • Geniale Menschen, Berlin (1929), 2. Aufl. (1931)
  • « Das apallische Syndrom », in Ztschr. Neurol. Psychiat, 169,576-579 (1940)
  • Psychotherapeuthische Studien, Stuttgart (1949)
  • « Robert Gaupp zum Gedächtnis », Deutsche medizinische Wochenschrift, Stuttgart (1953) 78:1713.
  • Gestufte Aktivhypnose - Zweigleisige Standardmethode, In: V. E. Frankl, V.v. Gebsattel and J.H. Schultz, Hrsg.: Handbuch der Neurosenlehre und Psychotherapie, Band IV, p. 130-141. Urban & Schwarzenberg, München-Berlin (1959)
  • Gestalten und Gedanken (1963)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carl Gustav Jung »
  2. Les Hommes de génie. (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]