Ernest Arrighi de Casanova

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Ernest Louis Henri Hyacinthe Arrighi de Casanova
Illustration.
Louis Arrighi de Casanova, portrait par André Adolphe Eugène Disdéri
Fonctions
Parlementaire français
Sénateur du Second Empire
(1853-1870)
Député de la Corse à la Chambre
(arrondissement de Calvi)
(1876-1881)
Gouvernement Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de la France France
Groupe politique Conservateur bonapartiste
Biographie
Date de naissance
Paris (Seine)
Date de décès
Paris (Seine) (à 73 ans)

Ernest Louis Henri Hyacinthe Arrighi de Casanova, né à Paris le et mort à Paris le , 2e duc de Padoue, est un homme politique français.

Biographie

Entré, en 1833, à l'École polytechnique, d'où il sortit en 1835 comme officier du génie, il devint lieutenant en premier au 3e régiment de cette arme, puis donna sa démission en 1839. Dès lors il fut tenu, comme son père, éloigné des fonctions publiques par la monarchie de Juillet.

Très attaché à la famille Bonaparte, il n'aborda la scène politique qu'après l'avènement du prince Louis-Napoléon à la présidence française. Il fut, en 1849, nommé préfet de Seine-et-Oise, et prêta, comme tel, tout son concours au coup d'État du 2 décembre 1851. Il appartint notamment aux « commissions mixtes » de son département.

Il passa de là au Conseil d'État, où il resta jusqu'en . Promu alors sénateur, peu de temps avant la mort du duc de Padoue, son père, il fut un des porte-paroles attitrés du gouvernement impérial, et fit plusieurs fois partie de la commission de l'Adresse.

Vice-secrétaire du Sénat en 1856, secrétaire en 1857, il fut nommé ministre de l'Intérieur en  : il occupait ce poste au moment de la deuxième guerre d'indépendance italienne. Il adressa alors aux préfets une circulaire ou il affirmait « son dévouement sans réserve à la dynastie ». Il ajoutait que cette dynastie était « la clef de voûte de l'édifice social », et recommandait aux préfets de s'attacher à prévenir et à dissiper les « préoccupations » que pourrait faire naître le départ de l'Empereur. Il contresigna les bulletins et les correspondances officielles de la campagne, ainsi que les décrets d'amnistie du 15 août suivant, et fit remise des avertissements donnés aux journaux. Aux mois de novembre, il abandonna son portefeuille à Adolphe Billault, pour raisons de santé, et reçut, comme compensation, la Grand-croix de la Légion d'honneur.

À partir de ce moment, il continua de siéger au Sénat jusqu'au 4 septembre 1870, qui le rendit à la vie privée. Retiré dans le département de Seine-et-Oise, où il était conseiller général, il devint un des membres les plus militants du Comité de l'Appel au peuple (structure bonapartiste).

Le château de Courson.

Le gouvernement du 24 mai le nomma maire de la commune de Courson (où il possède le château). Il était en fonctions lorsqu'il alla haranguer, le 16 mars 1874, à Chislehurst, le Prince impérial, au nom des fidèles du parti ; il fut, de ce chef, suspendu par le préfet de Seine-et-Oise, M. Limbourg.

Il est maire de Ris-Orangis[1] du au , ainsi que du au , Gaëtan Fortunat Viaris ayant assuré l'intermède entre les deux mandats.

Après avoir vainement essayé, à deux reprises[2], de se faire élire à l'Assemblée nationale en Seine-et-Oise, il se retourna vers les électeurs du département de la Corse, et le 20 février 1876, il fut élu[3] député conservateur bonapartiste de l'arrondissement de Calvi : il avait réuni 2 535 voix sur 4 848 votants et 6 493 inscrits. Il siégea au groupe de l'appel au peuple, s'associa à l'acte du Seize-Mai, et soutint, avec la minorité, le ministère du duc de Broglie.

Aux élections du 14 octobre 1877, la même circonscription le réélut[4] à la Chambre ; il s'était présenté en même temps dans Seine-et-Oise ou il avait été battu par M. Carrey, un des 363. Dans la législature de 1877-1881, le duc de Padoue vota contre les divers ministères de gauche qui furent appelés aux affaires ; il se prononça contre l'amnistie, contre le retour du Parlement à Paris, contre l'article 7, contre l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées, contre le l'établissement du divorce, etc...

Un assez grave incident fut soulevé à son sujet en devant la Chambre des députés ; accusé d'avoir profité d'une double inscription de domicile pour voter deux fois, à Paris et à Rambouillet, Il fut l'objet d'une demande de poursuites que l'Assemblée accorda. Mais le duc de Padoue bénéficia de l'amnistie du 14 juillet, et l'affaire n'eut pas de suites.

Il mourut l'année suivante. Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris (26e division) auprès de son épouse Marie Marguerite Bruat, décédée en 1928.

Fonctions

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes des Arrighi de Casanova

D'azur, à un bras senestre d'or, naissant d'une tour du même, tenant une clef d'argent soutenue des pattes de devant d'un lion d'or.[6],[7]

Armes du duc de Padoue

Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à une croix treillissée d'azur ; aux 2 et 3, d'or, à un sphinx de sable, couché sur une base de gueules, tenant un étendard turc à trois queues de cheval, posé en barre, de sable ; au chef des ducs de l'Empire brochant.[6],[8],[9],[10]

Vie familiale

Fils de Jean-Thomas Arrighi de Casanova et Anne Rose Zoé de Montesquiou Fezensac ( - Paris14 juin 1817 - Trieste), fille de Henri (3 janvier 1768 - Paris27 juin 1844 - Tours) 1er comte de Montesquiou Fezensac et de l'Empire (14 février 1810), chambellan de Napoléon Ier, et d'Augustine Dupleix de Bacquencourt[11] (17721797), dame du palais de l'impératrice Marie-Louise (après 1810-1814), Ernest Louis Henri Hyacinthe Arrighi de Casanova épousa le 16 septembre 1842 Élise Honnorez[12] (20 février 1826 - Mons1er novembre 1876 - Courson-Monteloup), fille de Florent François Daniel Honnorez (1780-1830), homme d'affaires belge, et d'Adèle Narcisse Defontaine (1803-1875), épouse en secondes noces de l'amiral-comte de Rigny. Veuf, il se remaria, en , avec Marguerite (18441928) fille de l'amiral de France Armand Joseph Bruat[13]. De son premier mariage, il eut :

  1. Marie Adèle Henriette (11 septembre 1849 - Ris-Orangis19 décembre 1929 - Paris), mariée, le 16 mai 1870, avec Georges Ernest Maurice de Riquet (10 avril 1845 - Paris28 septembre 1931 - Courson-Monteloup), duc de Caraman[14], dont postérité.

Annexes

Notes et références

  1. a et b Liste des maires de la ville de Ris-Orangis
  2. La première fois il avait échoué avec 45 000 voix contre Antoine Sénard, républicain conservateur, la seconde fois contre M. Valentin
  3. Ses deux concurrents étaient MM. Savelli (1 306 voix) et Graziani (989).
  4. Par 3 420 voix sur 4 737 votants et 6 548 inscrits.
  5. toutsurlheraldique.blogspot.com
  6. a et b Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  7. oursjeancaporossi.perso.neuf.fr
  8. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  9. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
  10. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  11. Petite-fille de Charles-Claude-Ange Dupleix, fermier général.
  12. Elle est la sœur de Léonie Honnorez (1829-1892), qui a épousé Auguste de Talhouët-Roy, marquis de Talhouët.
  13. Source : Annuaire de la pairie et de la noblesse de France, des maisons souveraines de l'Europe et de la diplomatie, 1887
  14. Reprend, de son propre chef, le titre de duc éteint avec son frère

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes