Equalizer (film)

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Equalizer
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Logo original du film
Titre québécois Le Justicier
Titre original The Equalizer
Réalisation Antoine Fuqua
Scénario Richard Wenk
Musique Harry Gregson-Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Escape Artists
Village Roadshow Pictures
LStar Capital
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre action
Durée 132 minutes
Sortie 2014

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Equalizer ou Le Justicier[1] au Québec (The Equalizer) est un film d'action américain réalisé par Antoine Fuqua et sorti en 2014. Il s'agit d'une adaptation de la série télévisée du même nom diffusée sur CBS de 1985 à 1989.

C’est un thriller particulièrement violent[2] dans lequel un redresseur de torts, ancien agent secret, interprété par Denzel Washington, s’attaque à la mafia russe.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Robert McCall, insomniaque et veuf, travaille chez Home Mart, un magasin de bricolage de grande distribution à Boston. Serviable, calme et affable, il est apprécié par ses collègues. Il épaule notamment l'un d'eux, Ralphie, pour l'aider à devenir agent de sécurité, bien qu'il soit en surpoids. La nuit, il s'installe toujours dans le même snack-bar pour lire un roman figurant dans « la liste des cent romans qu'il faut avoir lus » en buvant du thé. Il y rencontre Alina, jeune prostituée russe, qui désire devenir chanteuse et se fait surnommer Teri, ils sympathisent. Une nuit, alors qu'elle discute avec lui, elle ne répond pas à un appel téléphonique de son proxénète russe Slavi, sachant qu'il veut lui imposer un client qui l'a maltraitée. Elle reste dans le snack-bar à discuter avec Robert. Elle l'accompagne dans la rue alors qu'il rentre chez lui. La voiture de Slavi se gare à leur hauteur. Slavi force Alina à monter dans la voiture en l'insultant. Robert n'intervient pas. Croyant que c'est un client, Slavi lui donne sa carte de visite et lui suggère de le recontacter pour une autre prostituée.

Plus tard, Jack, le gérant du snack-bar, apprend à Robert qu'Alina est aux soins intensifs à l'hôpital car elle a été tabassée. Robert se rend à l'hôpital, il voit une jeune femme au chevet d'Alina, une autre prostituée russe prénommée Mandy. Alors qu'elle vient se servir au distributeur de café, il l'aborde. Mandy lui explique que c'est Slavi qui a mis Alina dans cet état. Robert, ancien agent de la CIA génie du combat rapproché, du maniement des armes et des situations complexes, compétences acquises lors de sa longue carrière dans une vie antérieure, croyait avoir tiré un trait sur ce lourd passé qu'il cherchait à oublier, mais il se sent dans l’obligation morale d’agir et retrouve ses anciens réflexes. Il se rend dans le bureau de Slavi qui est en compagnie de quatre de ses sbires. Robert propose 9 800 dollars à Slavi pour acheter Alina. Slavi refuse son offre avec mépris. Robert les tue tous en quelques secondes en retournant leurs propres armes contre eux et à l'aide d'outils improvisés (verre à liqueur, tire-bouchons...).

En Russie, le chef du réseau, Vladimir Pushkin, envoie Teddy, son homme de main, pour enquêter sur la mort de Slavi et relancer ses affaires à Boston. Robert apprend que Ralphie a démissionné du magasin le jour où il devait passer son examen d'agent de sécurité. Il se rend au restaurant de la mère de Ralphie. Celui-ci est en train de l'aider à nettoyer les dégâts provoqués, la veille au soir, par un incendie.

Teddy mène une enquête brutale, il comprend que la mort de Slavi n'est pas due à une mafia concurrente. Robert découvre que ce sont deux policiers ripoux rackettant le quartier du restaurant de la mère de Ralphie qui y ont mis le feu. Robert les aborde à la sortie du restaurant alors qu'ils viennent de soutirer de l'argent à la mère de Ralphie. Il leur montre qu'il a filmé leur méfait et les met au tapis en quelques secondes, sans arme. Il leur ordonne de cesser leur racket et leur donne jusqu'au lendemain pour rendre l'argent aux commerçants, ce qu'ils feront. Ralphie reprend le travail chez Home Mart.

Teddy apprend que Mandy est la meilleure amie d'Alina, il l'interroge et la tue en l'étranglant après qu'elle lui a appris avoir vu un homme noir à l'hôpital. Ralphie devient agent de sécurité à Home Mart après avoir réussi l'examen. Un braquage a lieu chez Home Mart sous les yeux de Robert. Il mémorise le plus d'éléments possibles concernant le braqueur, comme ses tatouages, ses vêtements. Il se retient d'intervenir pour ne pas mettre en danger des enfants qui entrent dans le magasin au même moment. Le braqueur oblige Jenny, la caissière, à lui donner sa bague qui, pour elle, a une valeur sentimentale. Lorsqu'il sort, Robert parvient à voir sa plaque d'immatriculation, puis va ensuite prendre un lourd marteau. Le lendemain, Jenny retrouve sa bague dans le tiroir de sa caisse sans aucune explication et son bienfaiteur finit de nettoyer l'outil qu'il remet en rayon.

Teddy va interroger Robert chez lui. Ses sbires lui fournissent des renseignements à son sujet, mais il a la conviction que ces informations ne sont qu'une couverture. Robert truffe son appartement de webcams. Un soir, Teddy et ses hommes essayent de le capturer près du snack-bar, il en tue un et découvre qu'un autre est policier à Boston. Teddy et ses acolytes se rendent à l'appartement de Robert, celui-ci est vide. Caché dans un autre appartement, il les filme. Il a laissé dans son appartement des indices pour faire croire à un départ précipité pour le Mexique en avion, ce à quoi Teddy ne croit pas.

Robert se rend alors chez Susan Plummer, ancienne collègue de la CIA. Il lui demande des informations sur les hommes qui le pourchassent. Elle lui apprend que Teddy est en fait Nikolaï Itchenko, ancien membre des Spetsnaz. Après la fuite de Robert, deux des trois policiers corrompus par Pushkin ont été supprimés, certainement par Teddy ; le troisième, Frank Masters, lui, a disparu.

Robert se rend à Boston chez Masters, le capture et l'interroge. Ce dernier emmène Robert dans l'entrepôt d'une boucherie industrielle, où les employés de Pushkin comptent les billets de banque, les emballent et les stockent sur palettes. Robert capture tous les mafieux et laisse partir le petit personnel avec une liasse de billets pour chacun d'entre eux. Il menotte Masters à la porte, l'oblige à téléphoner à ses collègues policiers pour des renforts et lui fait avouer qu'il a un coffre dans une banque. Robert s'y rend et prend le contenu du coffre. La police débarque à la boucherie, interpelle Masters et les mafieux et saisit les billets.

Robert rencontre Nikolaï et lui propose de s'en tenir là. En analysant les documents qu'il a saisis dans le coffre de Masters, Robert établit une liste de personnes corrompues par Pushkin et voit que le Great Eastern, un pétrolier appartenant à Pushkin, est actuellement au port de Boston. Il téléphone à l'agent Moseley du FBI à qui il transmet la liste par courrier électronique et lui envoie par courrier postal les documents du coffre. Dans la nuit, Robert fait exploser le pétrolier. Teddy apprend que Robert travaille à Home Mart. Il prend alors en otage des employés pour l'obliger à se rendre. Robert vient délivrer ses collègues et tue un par un tous les preneurs d'otages, Teddy en dernier en lui tirant dessus avec un fusil à clous. Robert se rend en Russie et tue Vladimir Pushkin en l'électrocutant dans sa salle de bain.

De retour à Boston, Alina l'aborde et l'informe qu'elle a un emploi, ne s'adonne plus à la prostitution et s'est mise à la lecture. Elle le remercie de lui avoir donné une seconde chance. Robert se sent alors encouragé à continuer d'utiliser ses compétences pour aider les personnes dans le besoin et il publie une annonce en ligne, s'identifiant comme « Le Justicier ». Il reçoit bientôt un autre appel à l'aide et accepte d'y répondre.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Les acteurs principaux Denzel Washington et Chloë Grace Moretz à la première du film au Festival international du film de Toronto 2014.

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[5] ; version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[6]

Production[modifier | modifier le code]

Développement et attribution des rôles[modifier | modifier le code]

En juin 2010, on apprend que Russell Crowe souhaite porter à l'écran la série des années 1980 The Equalizer avec Paul Haggis comme réalisateur et lui-même dans le rôle de Robert McCall[7]. Le réalisateur danois Nicolas Winding Refn a, lui aussi, été un temps attaché au projet[3].

En décembre 2011, Denzel Washington est pressenti pour le rôle principal, avec Sony Pictures Entertainment et Escape Artists à la production[8]. Le réalisateur Antoine Fuqua rejoint le projet et retrouve Denzel Washington plus de dix ans après Training Day (2001)[9].

Chloë Grace Moretz rejoint la distribution le [10].

Melissa Leo, qui incarne ici Susan Plummer, avait déjà tenu un autre rôle dans un épisode de la série originale (saison 1, épisode 3)[3].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage débute en juin 2013 et se déroule dans le Massachusetts à Salisbury, Hamilton, Chelsea, Haverhill et Boston[11].

Musique[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Chansons présentes dans le film[12]

Bande originale[modifier | modifier le code]

Musiques non mentionnées dans le générique
The Equalizer
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Harry Gregson-Williams
Sortie [14]
Durée 51:38
Genre musique de film
Label Varèse Sarabande

Albums de Harry Gregson-Williams

La musique du film est composée par Harry Gregson-Williams. Il avait déjà travaillé sur le premier film d'Antoine Fuqua, Un tueur pour cible (1998).

Liste des titres :

  1. Alone - 4:09
  2. Change Your World - 4:08
  3. McCall's Decision - 4:10
  4. On a Mission - 3:52
  5. Corrupt Cops - 2:48
  6. A Quiet Voice - 3:39
  7. It's All a Lie - 10:36
  8. Concerned Citizen - 2:44
  9. Make an Exception - 5:09
  10. Torturing Frank - 3:44
  11. The Equalizer - 6:39

Accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Le site américain Metacritic lui attribue la note moyenne de 57100 pour 41 critiques[15]. Sur le site Rotten Tomatoes, il est crédité de 59 % d'opinions favorables pour 197 critiques recensées[16].

Le film reçoit aussi des critiques mitigées en France : le site Allociné propose une note moyenne de 3,15 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 15 médias[17].

Selon Jean-François Rauger dans Le Monde : « Un personnage ambivalent, l’interprétation de Denzel Washington et l’emploi d’un certain humour font le charme du film d’Antoine Fuqua[18] ». Pour CNews le film évoque « la quête de rédemption d’un antihéros impeccablement campé par Denzel Washington. » Femme actuelle est séduit par cette « adaptation vigoureuse de la série tv des années 80. »[17]

Selon Première : « De l’éparpillement du scénario (qui passe du mélo au film d’exploitation en un coup de tournevis !) et des tics de mise en scène gratuits (on pense à Tony Scott) naît un objet hybride amusant, qui fait peu de cas de la morale et du réalisme. Un retour au vigilante movie décomplexé qui en réjouira plus d’un(e)[19]. »

Télérama ne cache pas sa déception : « On bâille d'ennui devant cette adaptation d'une vieille série télé, où le plutôt habile Antoine Fuqua (Training Day) sombre dans les pires travers du film d'action, ah non, pardon, du « thriller criminel ». Navet meurtrier serait plus juste. » Positif n’a vu que «... deux heures de fureur vengeresse au premier degré avec ellipses narratives paresseuses. ». Selon les Cahiers du cinéma : « Moins explosives que prévu, les retrouvailles de Denzel Washington avec Antoine Fuqua ne livrent qu'un film noir musclé mais déséquilibré. »[17]

D'autres critiques notent le caractère manichéen du film, mais pour le JDD, si justement on le prend « au second degré », Equalizer est un « film jubilatoire ». Pour Écran large, le « secret » du film « c'est d'empiler, tel un mille-feuille aux ramifications de prime abord indigestes, différentes postures de cinéma diamétralement opposées pour en faire quelque chose d'étonnamment crédible. Le tout prend miraculeusement pour donner certes un film mutant mais foutraquement jouissif[20]. » Le Parisien définit le film ainsi : « Le bon et les méchants pour un thriller efficace et sanglant ». (Voir critiques détaillées sur Allociné[17]).

Box-office[modifier | modifier le code]

Equalizer prend la tête du box-office américain le week-end de sa sortie avec 34 137 828 $, pour une moyenne de 10 549 $ sur les 3 236 salles qui le distribuent[21]. Il s'agit du meilleur démarrage du réalisateur Antoine Fuqua aux États-Unis, dépassant ainsi La Chute de la Maison-Blanche, sorti en , qui avait démarré à 30 373 794 $ à la même période[22]. Au , le film a engrangé 101 530 738 $ de recettes[21]. À l'international, Equalizer enregistre un total de recettes mondiales à 192 330 738 $[21].

En France, où il est distribué dans 377 salles, Equalizer prend, à sa sortie, la seconde place du box-office avec 315 099 entrées[23]. En dix semaines à l'affiche, il affiche un résultat de 734 279 entrées[23].

Si on traduit les entrées d'Equalizer en dollars, il rapporte 6,2 millions de dollars dans l’Hexagone[réf. nécessaire]. Aux États-Unis, avec 101 millions de dollars, il s’en sort mieux et finalement, grâce à son bon score dans le reste du monde (91 millions), il récolte des recettes suffisantes (192 millions de dollars) pour en faire un film rentable au regard de son budget (55 millions) et conduire ses commanditaires à envisager un Equalizer 2 (2018)[24].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
101 530 738 $[21] 15
Drapeau de la France France 734 279 entrées[23] - 10

Monde Total mondial 192 330 738 $[21] - -

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Suites[modifier | modifier le code]

Le , il est annoncé que Sony Pictures et Escape Artists ont planifié une suite, écrite par Richard Wenk[25],[26],[27],[3].

Un troisième opus, Equalizer 3, sortira le 30 août 2023.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pour le CNC, « le nombre de scènes de meurtres à l’arme blanche filmées avec une grande précision justifie une interdiction aux mineurs de moins de douze ans ».
  2. Moyenne réalisée sur 41 critiques
  3. Moyenne réalisée sur 197 critiques
  4. Moyenne réalisée pour 15 titres de presse

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le justicier », sur cinoche.com,
  2. a et b « Fiche d'EQUALIZER », sur cnc.fr (consulté le )
  3. a b c et d « Secrets de tournage », sur AlloCiné (consulté le ).
  4. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database.
  5. « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 4 juin 2014, m-à-j le 7 octobre 2014.
  6. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 9 janvier 2015
  7. (en) « Russell Crowe Looking To Bring Back The Equalizer », sur The Film Stage, (consulté le ).
  8. (en) « Sony sets 'Equalizer' redo with Denzel Washington », sur Variety, .
  9. (en) Mike Fleming, « Antoine Fuqua Eyes 'Training Day' Re-Team With Denzel Washington In The Equalizer », sur Deadline.com.
  10. (en) Mike Fleming, « Chloe Moretz Getting Lead in 'Equalizer' Movie With Denzel Washington », sur Deadline.com.
  11. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  12. « Soundtrack » ((en) bandes originales), sur l'Internet Movie Database
  13. « The Equalizer : Eminem et Sia chantent pour Denzel Washington », sur Metronews, (consulté le ).
  14. (en) « Harry Gregson-Williams - The Equalizer (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic.com.
  15. (en) « The Equalizer », sur Metacritic (consulté le ).
  16. (en) « The Equalizer (2014) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  17. a b c et d « Critiques presse Equalizer », sur AlloCiné (consulté le ).
  18. « « The Equalizer » : irrésistible héros », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Equalizer », sur Premiere.fr (consulté le )
  20. « Equalizer : critique vengeresse », sur EcranLarge.com (consulté le )
  21. a b c d et e (en) « The Equalizer », sur Box Office Mojo (consulté le )
  22. (en) « Antoine Fuqua », sur Box Office Mojo (consulté le )
  23. a b et c « Equalizer », sur JP's Box-Office (consulté le )
  24. « Equalizer 2 : Denzel Washington est de retour dans le premier trailer musclé », sur CinéSéries, (consulté le )
  25. (en) Jeff Sneider, « Sequel to Denzel Washington Thriller ‘Equalizer’ Moves Forward as Sony Brings Back Writer Richard Wenk », sur thewrap.com, (consulté le ).
  26. (en) Adam Chitwood, « Sony Developing THE EQUALIZER 2 Following Positive Test Scores; Denzel Washington Expected to Return », sur Collider, .
  27. (en) « ‘The Equalizer 2′ Moving Forward After Positive Test Screenings; Denzel Washington Expected To Return », sur Flicks and Bits, .

Liens externes[modifier | modifier le code]