Enchiridion militis christiani

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Enchiridion militis christiani
Image illustrative de l’article Enchiridion militis christiani
Première édition espagnole de l’Enchiridion (1528)

Auteur Érasme
Pays Pays-Bas méridionaux
Version originale
Langue latin
Lieu de parution Saint-Omer
Date de parution 1503
Version française
Lieu de parution Anvers
Date de parution 1529

L'Enchiridion Militis Christiani (en français : Manuel du chevalier chrétien) est la première œuvre d’Érasme. Publié en latin pour la première fois en 1503 le livre, d’une centaine de pages, fut traduit dans toutes les langues européennes et eut une grande influence sur le développement d'un nouvel humanisme chrétien dans l’Europe du XVIe siècle.

Circonstances[modifier | modifier le code]

Lors d'un séjour au château de Tournehem, près de Saint-Omer, Érasme rencontra un soldat aux manières rustres et peu civilisées – mais homme sympathique – qui était une connaissance de Battus, un ami proche. À la requête de l’épouse du soldat, embarrassée par le comportement désagréable de son mari, Battus demanda à Érasme d'écrire un texte qui convaincrait le soldat du besoin de réformer ses manières, ce qu’il fit. Le petit 'traité' qui en résulte fut révisé et élargi par Érasme pour devenir l'Enchiridion militis Christiani. L’Enchiridion est un appel aux chrétiens à agir conformément à leur foi chrétienne plutôt que de simplement exécuter les rites nécessaires. Il est devenu l'un des ouvrages les mieux connus d'Érasme. Son influence fut grande.

Selon Otto Scholtenloher, Hans Poppenruyter pourrait être le destinataire d'Enchiridion militis christiani[1].

Contenu[modifier | modifier le code]

Les idées saillantes du livre sont :

  • Les armes qu’utilise un homme chrétien : il reconnaît la loi divine, et pratique la prière personnelle.
  • Le point de départ de la sagesse est de se connaître soi-même
  • il faut distinguer la vraie sagesse de la ‘sagesse apparente’
  • À propos de l’homme intérieur et de l’homme extérieur
  • Sur la diversité des affections
  • des trois parties de l’homme : l'esprit, l'âme et la chair
  • des règles de comportement pour vivre en homme chrétien
  • des règles contre le mal qu’est l’ignorance
  • des remèdes contre certains péchés et vices, particulièrement la concupiscence
  • des remèdes contre l’avarice
  • des remèdes contre l’ambition et le désir des honneurs et du pouvoir
  • des remèdes contre l’orgueil de l’esprit
  • des remèdes contre la colère et de désir de vengeance.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Otto Scholtenloher, Miszelle: Erasmus, Johann Poppenruyter und die Entstehung des Enchiridion militis christiani, Gütersloher Verlagshaus, 1954