Emmanuel de Richoufftz

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Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Richoufftz de Manin.

Emmanuel de Richoufftz
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Fonction
Aide de camp
Pierre Mauroy
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Emmanuel Olivier de Richoufftz de ManinVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Le Général des banlieuesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Famille
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Site web
Distinctions

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Emmanuel de Richoufftz est un général, essayiste et militant politique français, né le à Biarritz.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Né le à Biarritz (ou Brignoles[1]) d'un père capitaine de frégate[2], Emmanuel de Richoufftz de Manin épouse Marie-Christine Jauze le . De cette union naissent sept enfants[3].

Il est issu de la famille de Richoufftz de Manin, famille subsistante de la noblesse française (originaire d'Allemagne).

Il compte trois ancêtres ayant occupé des fonctions au conseil général du Pas-de-Calais au XIXe siècle[4],[5] ; c'est aussi l'oncle de l'humoriste Isabelle de Richoufftz de Manin (née en 1961).

Formation[modifier | modifier le code]

Emmanuel de Richoufftz de Manin est diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion Général de Gaulle (1970-1972).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

À sa sortie de l'école d'application de l'infanterie, il est affecté en qualité de chef de section au 2e REP, avec lequel il participe à l'opération Bonite sur Kolwezi en 1978.

Il assure ensuite des fonctions d'aide de camp du Premier Ministre Pierre Mauroy de 1981 à 1984, et se trouve à l'état-major des armées au moment de la guerre du Golfe.

En 1987, il publie Décembre 1997, les Russes arrivent[6], un « roman de stratégie-fiction » où il dénonce la vétusté du système de défense français, et dont Le Monde affirme qu'il « agac[e] sa hiérarchie »[7]. Dans Encore une guerre de retard (1992), il persiste et signe en promouvant un professionnalisme accru d'une armée « coup de poing »[7].

De 1992 à 1994, il commande le 2e régiment étranger d'infanterie (2e REI). Avec son unité, projetée à Sarajevo, il dirige les opérations de maintien de la paix en ex-Yougoslavie. À partir de 1997, il est chef du bureau « Opérations » de la Force d'action rapide, dans le cadre de la mission dirigée par l'OTAN au sein de l'IFOR, en Bosnie-Herzégovine.

Il passe ensuite plusieurs années au centre des hautes études militaires (CHEM) puis à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Il sert enfin à la direction des affaires stratégiques du ministère de la Défense.

En 2003, il est, à l'issue de son commandement de la 3e Brigade mécanisée, général adjoint de l'opération Licorne en Côte d'Ivoire.

De 2003 à 2006, général de division, il est nommé gouverneur adjoint de la région Île-de-France.

« Général des banlieues »[modifier | modifier le code]

Il lance l'opération « 105 permis pour 2005 »[8], qui permet à des jeunes issus de milieux défavorisés et éloignés de l'emploi de passer le permis de conduire[9], ce qui lui vaut le surnom de « Général des banlieues »[10]. Il visite les habitants desdits quartiers en uniforme, aux fins de « les intégrer socialement en leur trouvant un emploi »[11]. Laurent Zecchini relève que l'initiative « ne fait pas l'unanimité au sein de l'état-major »[12].

Carrière en entreprise[modifier | modifier le code]

En 2006, Emmanuel de Richoufftz quitte l'armée et intègre GDF-Suez, mission que le journaliste Philippe Leymarie qualifie de « pantoufle »[13].

Il continue par ailleurs de s'intéresser à différentes actions tournées vers les banlieues françaises. Il donne de nombreuses conférences au sein de groupes de réflexion ou dans le domaine universitaire.

En 2008, il demeure le « seul haut gradé à avoir un blog en France »[10].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Il est candidat à l'élection municipale de 2014 au Grau-du-Roi sur la liste conduite par Bernard Luciani[14].

Installé dans la commune en 2019[15], il manifeste publiquement son opposition au TER à 1 euro (surnommé le « train des racailles »), puis prend l'année suivante la tête d'une liste soutenue par le Rassemblement national[16], avant de retirer sa candidature pour « raisons personnelles » et au profit d'Yvette Flaugère[17], puis d'apporter son soutien à la liste emmenée par Daniel Fabre (Debout la France)[18], où il figure en 3e position[19]. Ayant obtenu 3,15% des suffrages au premier tour, cette liste n'est pas en mesure d'accéder au second tour[20].

Publications[modifier | modifier le code]

Emmanuel de Richoufftz a publié plusieurs ouvrages :

  • Décembre 1997, les Russes arrivent - Un officier d'active raconte, Albin Michel, 1987, (ISBN 2-226-03196-0)
  • Encore une guerre de retard - Un officier d'active ose parler, Albin Michel, 1992, (ISBN 2-226-05717-X)
  • Pour qui meurt-on ?, Addim, 1998, (ISBN 2-907-34187-1)
  • Avant qu'il ne soit trop tard, Michel Lafon, 2022, (ISBN 2-749-94915-7)

Décorations[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « DÉFENSE Dans Brignoles assiégée par la Légion " C'est encore mieux qu'à la télé ! " », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. ↑ Bottin mondain, édition 1985, p. 1164.
  3. ↑ Who's Who in France, édition 2008, p. 1889.
  4. ↑ Annuaire de la noblesse de France, cité par Pierre Barbier de la Serre.
  5. ↑ Actes, cités par Vincent Bisilliat Donnet.
  6. ↑ « " Les Russes arrivent ", d'Emmanuel de Richoufftz Roman d'anticipation à l'école de guerre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. ↑ a et b « BIBLIOGRAPHIE Encore une guerre de retard ? d'Emmanuel de Richoufftz Un officier qui persiste et signe », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. ↑ Le document officiel de l'opération « 105 permis pour 2005 »
  9. ↑ Mon franc-parler dérange, article de Emmanuel de Richoufftz dans 20 minutes en mars 2006
  10. ↑ a et b David EVEN, « Emmanuel de Richoufftz, général-blogueur », La Croix,‎ (lire en ligne).
  11. ↑ « lavie.fr/archives/2006/02/09/e… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  12. ↑ Laurent Zecchini, « Le général des banlieues doit battre en retraite », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  13. ↑ « Le « Bigeard des banlieues » (1) », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  14. ↑ « ..Rassemblement de la droite - Le Grau du Roi 2014... (DVD) », elections.lefigaro.fr.
  15. ↑ Véronique Palomar, « GRAU-DU-ROI Le général Emmanuel de Richoufftz monte au front », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  16. ↑ KATHY HANIN, « Le Grau-du-Roi : le Rassemblement national soutient la candidature du général de Richoufftz aux municipales », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ Boris Boutet, « GRAU-DU-ROI Finalement investie par le Rassemblement national, Yvette Flaugère lance sa campagne », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  18. ↑ Boris Boutet, « GRAU-DU-ROI Un temps investi par le Rassemblement national, Emmanuel de Richoufftz rejoint Daniel Fabre », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  19. ↑ http://www.gard.gouv.fr/content/download/36160/250986/file/Annexe%20%C3%A0%20l'arr%C3%AAt%C3%A9%20du%2028%20f%C3%A9vrier%202020%20communes%20du%20Gard%20plus%20de%201000%20habitants.pdf
  20. ↑ « Le Grau-du-Roi Résultats aux municipales 2020 », sur lemonde.fr (consulté le )
  21. ↑ https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000562115
  22. ↑ https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000230638
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