Émilie Gomis

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Émilie Gomis
Image illustrative de l’article Émilie Gomis
Sous le maillot bleu en juin 2013.
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau de la France France Drapeau du Sénégal Sénégal
Naissance (40 ans)
Ziguinchor (Sénégal)
Taille 1,80 m (5 11)
Poids 61 kg (134 lb)
Situation en club
Poste arrière
Carrière universitaire ou amateur
1992-1997
1997-1998
1998-2001
Évreux
Rouen
Centre Fédéral
Carrière professionnelle *
SaisonClubMoy. pts
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
2014-2015
2015-2016
2017-2018
2018-2019
2019-2020
2020-2021

2006
Tarbes GB
Tarbes GB
Villeneuve-d'Ascq
Villeneuve-d'Ascq
Villeneuve-d'Ascq
US Valenciennes
US Valenciennes
Fenerbahçe SK
Naples
Villeneuve-d'Ascq
Villeneuve-d'Ascq
Villeneuve-d'Ascq
Montpellier
Saint-Amand
Toulouse
Toulouse
Stade français
Chauray
Chauray
Bærum

Liberty de New York
?
 ?
 ?
 ?
 ?
 ?
 ?
 ?
 ?
14,5
11,0
16,6
06,6
09,2
07,0
?
[1]?
08,5
?


01,5[2]
Sélection en équipe nationale **
2002-2014 France (194 sél.)1280[3]

* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel.

Émilie Gomis, née le 18 octobre 1983 à Ziguinchor, Sénégal, est une joueuse française de basket-ball évoluant au poste d’arrière ou ailière.

Biographie

Carrière sportive

Elle est formée au Pôle Espoirs de Rouen sous la direction de Vincent Lavandier « Elle était pleine de potentiel et ne connaissait pas ses limites. Alors, un jour, en face à face, je l’ai un peu poussée hors de ses limites physiques et psychologiques. Mon but était de lui montrer qu’elle pouvait faire de grandes choses. »[4]

Cadre de l'équipe de France féminine, elle a remporté le titre européen 2009. Blessée lors du dernier match de préparation, elle doit déclarer forfait pour le Championnat du monde 2010[5]. De retour pour la fin de championnat, elle est retenue en équipe de France où elle décroche une médaille de bronze à l'Euro 2011[6]. Elle est sélectionnée dans l'équipe olympique de 2012. Face à l'Australie en matches de poule, elle marque 22 points contribuant grandement à la victoire de la France[7]. En 2013, elle fait partie de l'équipe de France médaillée d'argent au Championnat d'Europe qui se déroule en France.

En , sans club, elle annonce une pause de quelques mois dans sa carrière : « Depuis que j’ai l’âge de 18 ans, j’enchaîne les saisons en club et les compétitions en équipe de France, j’avais besoin de vacances. Il y a un moment où l’on sent qu’on est arrivé au bout. »[8]. Néanmoins, le est annoncé son retour sur les parquets avec l'Union Hainaut en tant que pigiste médical d'Amanda Jackson[9]. De son propre aveu, elle n'était pas en pleine possession de ses moyens physiques en 2013 et 2014 (« Pendant les 4 mois passés à Saint Amand, je n’ai pas toujours pu m’exprimer à cause de mon genou (...) [Je] reste déçue parce que je n’ai pas pu montrer mon vrai visage et ça fait deux ans que je ne suis pas à mon meilleur niveau, j’ai juste envie de retrouver ça, les sensations et de pouvoir rester au top. ») et décide de suivre une rééducation de son genou en avant de commencer la préparation avec l'équipe de France en vue du Championnat du monde 2014[10]. Pleinement guérie de sa gêne au genou et au terme de sa rééducation, elle signe son retour en avec le club LFB de Toulouse : « j'ai eu la chance d'être totalement soutenue par la Fédération qui a tout pris en charge à l'INSEP, dans l'optique de refaire partie de la liste de l'équipe de France. J'ai rassuré les gens et le coach en lui montrant que j'avais toujours en tête les championnats d'Europe (...) [L]a proposition de Toulouse est arrivée au bon moment. »[11]. Blessée au doigt lors d'une des dernières rencontres de championnat, elle est indisponible quelques semaines, ce qui la prive de la préparation et de la sélection en Équipe de France[12]. Sa saison 2015-2016 est de nouveau écourtée par une chute lors de la rencontre de novembre face à Charleville qui la contraint à une opération du poignet et met un terme à sa saison[13] et à sa carrière professionnelle

Après avoir suivi une formation à la Toulouse Business School, elle signe en Nationale 2 avec le Stade français en [14]. Elle retrouve le chemin des parquets en avec 16 points inscrits lors de la 16e journée de NF2[15]. Pour la saison 2018-2019, elle s'engage avec le club du BC Chauray (Deux-Sèvres) qui évolue en prénationale de Nouvelle-Aquitaine avec pour défi personnel de pouvoir disputer les Jeux olympiques de Tokyo en 3x3[16]. Elle contribue à la montée du club en Nationale 3 tout en poursuivant sa reconversion[17]. Lors de la rentrée 2019, il s'inscrit à la formation de manager général de club sportif dispensée par le Centre de droit et d'économie du sport de Limoges[18]. En fin d'année 2020, elle joue en banlieue d'Oslo pour le club norvégien de Bærum. Elle est également entraîneuse adjointe. Son compagnon vit et joue pour le club voisin de Lommedalen[19].

Administratrice de Paris 2024 (2021-2023)

En novembre 2021, Tony Estanguet, le président de Paris 2024, annonce la création d’une équipe d’ambassadeurs de quatre athlètes olympiques et paralympiques pour le label "Terre de Jeux 2024" qui vise à promouvoir la mobilisation de tous les territoires de France autour des Jeux olympiques de Paris. Nommée ambassadrice, Émilie Gomis déclare que cette nomination est une « suite logique » de sa carrière en accord avec sa vision humaniste du sport[20]

Tweet polémique sur le conflit israélo-palestinien

Le , deux jours après l’attaque du Hamas contre Israël, elle exprime sa prise de position sur le conflit, en relayant un message éphémère sur Instagram faisant état de sa qualité de membre de Paris 2024[21] montrant une carte de la France de plus en plus recouverte au fil des années par le drapeau israélien, accompagnée d’une question : « Que feriez-vous dans cette situation ? », qui est médiatisé fin novembre sur Twitter[21]. Le Conseil représentatif des institutions juives de France demande alors à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra de démettre Émilie Gomis de ses fonctions, dont il estime qu'elle fait un usage contraire à l'article 8 de la charte éthique de Paris 2024, qui prévoit un devoir de réserve dans leur expression publique afin d’éviter « tout acte qui pourrait porter atteinte à l’image ou à la réputation de Paris 2024 »[22]. L'athlète déclare le lendemain que « [s]es pensées vont à toutes les innocentes victimes touchées par les guerres et actes barbares qui se multiplient dans le monde (...) Les accusations d’antisémitisme auxquelles je fais face sont en totale contradiction avec les valeurs qui m’ont été inculquées et celles que le sport m’a enseignées » »[23]. Le , le comité d'éthique de Paris 2024 considère « qu’indépendamment de l’émotion que peuvent susciter les événements qui affectent le Proche-Orient, en particulier dans la période récente, la publication de Mme Gomis, par la justification implicite qu’elle apporte à des actes de terrorisme et sa potentielle contribution au développement en France de sentiments de haine à l’égard d’une partie de la population, constitue, de son point de vue, un manquement grave de l’intéressée aux obligations éthiques, rappelées ci-dessus, qui pèsent sur elle » et que la procédure d'exclusion peut lui être appliquée par la direction de Paris 2024[21]. Émilie Gomis qui « s’estime […] déshonorée et diffamée par les accusations d’antisémitisme dont elle est victime », a fait savoir qu’elle « n’entend pas démissionner de ses fonctions »[24]. En janvier 2024, le comité de déontologie du CNOSF, propose la radiation d’Émilie Gomis pour « atteinte avérée aux principes éthiques »[25].

À la suite d'une plainte déposée le par le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, une enquête du chef d’apologie du terrorisme en ligne est confiée à la direction de la police judiciaire de Paris, par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de paris, le 14 décembre 2023[26]. Convoquée en audition libre, les avocats d’Émilie Gomis déclarent que « Cette convocation est proprement ahurissante et totalement fantaisiste » et dénoncent un acharnement[27],[28].

Clubs successifs

Franchise (ligues d'été)

Équipe de France

Palmarès

Équipe de France

Senior

Jeunes

Club

Distinctions

Autres activités

Émilie Gomis a pris part au programme Bien manger, c'est bien joué!, programme lancé en 2005 par la Fondation du Sport. Elle a participé à la réalisation de vidéos adressées aux jeunes sportifs pour leur apprendre les bases d'une alimentation adaptée à l'effort physique. Ce programme de la Fondation du Sport sensibilise également les enfants à l'importance de l'activité physique.

En 2018, elle participe à l'émission télévisée de survie The Island sur M6[32].

Notes et références

  1. « Emilie Gomis », Ligue féminine de basket (consulté le )
  2. (en) « Emilie Gomis », WNBA (consulté le )
  3. 21 août 2016 « Émilie Gomis », internationaux-basket.fr (consulté le )
  4. « Emilie Gomis se ressource avant l’Euro », Catch & Shoot, (consulté le )
  5. « Gomis forfait à son tour », Le Figaro, (consulté le )
  6. « Quand Émilie Gomis se livre... », ESBVA (consulté le )
  7. « Emilie Gomis scores 22 as France stuns Australia in overtime at in women's Oly mpic basketball », The Canadian Press, (consulté le )
  8. « LFB : Émilie Gomis prend du recul », Catch & Shoot, (consulté le )
  9. « Emilie Gomis rejoint le Hainaut », Catch & Shoot, (consulté le )
  10. « Je me concentre sur mon retour, sur mon comeback ! », Ladyhoop, (consulté le )
  11. « Emilie Gomis : «Le TMB s'est présenté au bon moment» », ladepeche.fr, (consulté le )
  12. « Je ne suis pas sélectionnée en équipe de France pour cause de blessure », Blog d’Émilie Gomis, (consulté le )
  13. Thibaut Lasser, « Émilie Gomis (Toulouse) doit mettre un terme à sa saison », postup.fr, (consulté le )
  14. Gaëtan Delafolie, « Émilie Gomis reprend du service au Stade français », bebasket.fr, (consulté le )
  15. Alexandre Sanson, « Le come-back d'Émilie Gomis », bebasket.fr, (consulté le )
  16. Gabriel Pantel-Jouve, « EMILIE GOMIS VA JOUER EN PRÉNATIONALE DANS LES DEUX-SÈVRES », bebasket.fr, (consulté le )
  17. « EMILIE GOMIS S'ÉPANOUIT À CHAURAY », bebasket.fr, (consulté le )
  18. « Sélection définitive - 11e promotion - Maitrise universitaire de manager général du club sportif professionnel », sur www.cdes.fr, Centre de droit et d'économie du sport (consulté le )
  19. Gabriel Pantel-Jouve, « ÉMILIE GOMIS REPREND DU SERVICE EN NORVÈGE », sur bebasket.fr, (consulté le )
  20. Ouest-France, « JO 2024. Émilie Gomis et Damien Seguin ambassadeurs du label Terre de Jeux 2024 », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  21. a b et c Theo Levy, « Avis du comité d'éthique sur un message de Mme Émilie Gomis », sur Paris 2024, (consulté le )
  22. Ju.M, « Emilie Gomis: le CRIF espère qu’elle sera démise de ses fonctions d’ambassadrice des JO Paris 2024 », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  23. « « Je m’excuse auprès de ceux qui se sont sentis blessés » : Émilie Gomis répond aux accusations d’antisémitisme », sur leparisien.fr, (consulté le )
  24. Ouest-France, « JO 2024: Émilie Gomis « n’entend pas démissionner » après un message polémique sur Israël », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  25. Par Le Parisien Le 2 janvier 2024 à 18h40, « JO Paris 2024 : après ses propos polémiques, Émilie Gomis va être exclue de la commission des athlètes du CNOSF », sur leparisien.fr, (consulté le )
  26. Par Le Parisien Le 2 février 2024 à 22h29, « Paris 2024 : Émilie Gomis bientôt entendue pour « apologie du terrorisme » après son message polémique sur Israël », sur leparisien.fr, (consulté le )
  27. « Paris 2024 : Enquête ouverte à l’encontre d’Émilie Gomis, ex-ambassadrice des JO, pour «apologie du terrorisme» », sur Le Figaro, (consulté le )
  28. [1]
  29. « Des Bleues en bronze », FFBB, (consulté le )
  30. « CdF : Lattes-Montpellier offre un dernier titre à Edwige Lawson-Wade », Catch & Shoot, (consulté le )
  31. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination
  32. Thibaut Lasser, « Emilie GOMIS sera au casting de “The Island Célébrités” ! », postup.fr, (consulté le )

Liens externes

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