Emilie Bieber

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Emilie Bieber
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
HambourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
E. Bieber photography studio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Emilie Bieber, née en 1810, morte en 1884, est une entrepreneuse et une photographe allemande, une pionnière du XIXe siècle. Elle a ouvert un studio photo à Hambourg dès 1852, un atelier qui a perduré jusqu’en 1938, en restant la propriété de sa famille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née en 1810[1]. On n’a peu d’informations sur son parcours avant qu’elle ne se lance comme entrepreneuse et photographe professionnelle.Le , elle ouvre en effet, avec Adelgunde Koettgen, un studio de daguerréotype au 26, Großen Bäckerstraße à Hambourg, à une époque où la photographie est pratiquée presque exclusivement par des hommes. Elle devient ainsi l'une des premières femmes photographe professionnelle en Allemagne. Les daguerréotypes sont quelquefois coloriés à la main. C’est Adelgunde Koettgen qui effectue les prises de vue au début, Emilie Bieber se positionnant initialement comme gestionnaire de cette entreprise. Adelgunde Koettgen est l'épouse du peintre portraitiste Gustav Adolf Koettgen (de), par ailleurs actif au sein de groupes « communistes », les Kommunistisches Korrespondenz-Komitee (de), créés par Karl Marx et Friedrich Engels. Elle est également la sœur du compositeur Justus Wilhelm Lyra (de). Comme Adelgunde Koettgen et sa famille n'obtiennent pas un permis de séjour permanent à Hambourg, nécessaire à l’époque, en raison du militantisme de son mari, elle est contrainte, au printemps 1854, de quitter l’entreprise créée avec Emilie Bieber et de déménager avec sa famille à Düsseldorf[1],[2].

Au début, ses affaires ne marchent pas très bien. Alors qu'Emilie Bilber envisage de vendre ce studio de daguerréotype, elle reçoit les encouragements d'un devin qui a la vision « de nombreuses voitures attendant devant son studio »[3]. Elle présente également les travaux de son atelier dans une succession d’expositions, à Londres, Paris, Berlin, Hambourg, Vienne, Altona, etc.[1], (en 1869, à Paris dans l’exposition organisée par la Société française de photographie, il n’y a que 3 femmes, dont elle, sur un total de 84 exposants[1]), et les critiques remarquent la qualité des œuvres produites[1]. En 1872, le prince Frédéric-Charles de Prusse la nomme photographe de la cour. Elle déménage son studio au 20, Neuer Jungfernstieg. Quelques années plus tard, en 1877, l’entreprise compte une trentaine d’employés, 25 ans après sa création[1],[4]. Pour préparer sa succession, elle transmet cette entreprise à son neveu, Leonard Bieber (1841-1931) qui a rejoint l'entreprise dès 1862 et qui continue à la gérer avec succès à partir de 1885, après la mort d’Emilie Bieber[1], ouvrant même une succursale à Berlin en 1892. Emilie Bieber a été enterrée dans le cimetière juif d'Ilandkoppel à Hambourg-Ohlsdorf. C’est le fils de ce Leonard Bieber qui met fin à l’activité en décidant d’émigrer en Afrique australe en 1938[1].

Exemples de productions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Clara Bolin, « Emilie Bieber », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 29
  2. (de) Edith Laudowicz, « Marie Auguste Adelgunde Koettgen », sur bremerfrauengeschichte.de
  3. (de) Dieter Martin, Spaziergang durch die Geschichte der Fotografie, Selbstverl., (lire en ligne), p. 38
  4. (de) « Vereins- und Personalnachrichten », Photographische Correspondenz, no 164,‎ , p. 229–230 (lire en ligne)