Elsie Lefebvre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Elsie Lefebvre
Fonction
Députée à l’Assemblée nationale du Québec
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (44 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfants
Florence et Rafaël Alberro
Autres informations
Partis politiques

Elsie Lefebvre ( à Montréal - ) est une femme politique québécoise. De l'élection partielle de 2004 à 2007, elle a été députée péquiste à l'Assemblée nationale du Québec. Elle représentait alors la circonscription de Laurier-Dorion.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômée en sciences humaines au Collège de Maisonneuve et en science politique à l'Université de Montréal en 2001, elle est lauréate d'une bourse d'études, programme coopératif en intégration nord-américaine, à l'Universidad de las Américas Puebla, Mexique, en 2001 et en 2002. Elle obtient ensuite une maîtrise en Études internationales, politique comparée (Europe) et politiques sociales, dans son université d'origine. Au terme de ses études, l'Université de Montréal lui remet une médaille d'honneur haute distinction remise à des étudiants exceptionnels qui font rayonner l'institution.

Lors de ses études elle effectue plusieurs stages en cabinets. Elle est collaboratrice parlementaire du député Philippe Séguin à l'Assemblée nationale française et à la Mairie de Paris en 2000. Elle devient auxiliaire d'enseignement à l'Université de Montréal de 2002 à 2004, puis assistante de recherche au Centre de recherche sur les politiques et le développement social de 2003 et en 2004. La même année elle est chargée de projet à l'Institut du Nouveau Monde en 2004.

En termes d'engagement communautaire, elle est membre du conseil d'administration du Centre local de services communautaires Villeray en 1999 et présidente de l'Association des étudiants en science politique de l'Université de Montréal en 2000.

Élue députée en 2004, battue en 2007, elle devient rectrice affaires publiques et commerciales pour l'artiste Grégory Charles et pour le Mondial choral Loto-Québec.

Elle est conseillère municipale à Montréal dans Villeray entre le 1er novembre 2009[1] et le . Elle occupe plusieurs fonctions importantes dont vice-présidente du conseil, leader de l’opposition, présidente de la Commission de l’Environnement, vice-présidente de la commission des travaux publics ainsi que vice-présidente du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM).

Elle est maintenant directrice de La Ruche Montréal ; qui vise à stimuler l’entreprenariat et la réalisation de projets entrepreneuriaux, culturels, environnementaux, sociaux au Québec. La plate-forme de La Ruche a amassé près de 5 millions $ pour financer différents projets.

Politique provinciale[modifier | modifier le code]

Elsie Lefebvre s'intéresse tôt à la politique : membre du Parti québécois à 17 ans, elle est vice-présidente de l'exécutif régional des jeunes du Parti québécois (PQ) pour la région de Montréal-Centre en 1998 et en 1999 et exerce différentes fonctions au sein de l'exécutif national des jeunes du PQ en 2003 et en 2004. Elle est candidate pour la première fois à l'occasion de l'élection partielle de 2004 dans Laurier-Dorion, un fief libéral. À la surprise générale, elle est élue, devançant la libérale Voula Neofotistos de 483 voix[2]. Âgée de 25 ans, elle est alors la plus jeune députée de l'histoire élue à l'Assemblée nationale du Québec, un record qui sera battu dix ans plus tard lors d'une autre partielle, Catherine Fournier étant élue députée péquiste de Marie-Victorin à 24 ans[3]. À l'Assemblée, elle défend des dossiers liés à l’environnement, de la famille, l’éducation et l’intégration des immigrants. Le premier ministre Jean Charest crée la polémique en l'insultant violemment avec des propos sexistes lors d'un débat parlementaire[4].

Candidate à sa réélection lors de l'élection provinciale de 2007, elle est battue par Gerry Sklavounos, qui ramène ce fief dans le giron libéral[5].

Résultats[modifier | modifier le code]

Élections générales québécoises de 2007
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Gerry Sklavounos Libéral 12 064 39,7 % 1 096
     Elsie Lefebvre (sortante) Parti québécois 10 968 36,1 % -
     Louise Lévesque Action démocratique 2 874 9,4 % -
     Ruba Ghazal Québec solidaire 2 431 8 % -
     Sébastien Chagnon-Jean Vert 1 639 5,4 % -
     Peter Macrisopoulos Marxiste-léniniste 166 0,5 % -
     Vassilios Gerakis Indépendant 160 0,5 % -
     Mostaka Ben Kirane Indépendant 115 0,4 % -
Total 30 417 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 65,38 % et 392 bulletins ont été rejetés.

Élection partielle québécoise de 2004
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Elsie Lefebvre Parti québécois 7 573 46,1 % 483
     Voula Neofotistos Libéral 7 090 43,2 % -
     Andrés Fontecilla UFP 783 4,8 % -
     Enrique Colindres Action démocratique 460 2,8 % -
     Philippe Morlighem Vert 379 2,3 % -
     Sonia Bélanger Indépendant 145 0,9 % -
Total 16 430 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 35,24 % et 171 bulletins ont été rejetés.

Politique municipale[modifier | modifier le code]

En 2009, elle fait le saut en politique municipale et est élue comme conseillère de la Ville dans le district de Villeray. Elle devient vice-présidente du conseil de la Ville de Montréal, une première pour une femme[6]. On lui confie également les fonctions de vice-présidente de la Commission permanente du conseil municipal sur la mise en valeur du territoire, l’aménagement urbain et le transport collectif. Elle siège à ce titre au conseil d’administration de la STM.

En 2012, elle devient leader de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.

Lors des élections de 2013, elle est réélue avec une forte majorité dans Villeray. Elle occupe les fonctions de conseillère associée aux Transports à l’exécutif de la ville de Montréal en plus de la fonction de présidente de la Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs. Elle est également nommée responsable de l’électrification des transports. Elle dépose et est chargée de réaliser l'ambitieuse Stratégie montréalaise d'électrification des transports qui remportera plusieurs prix prestigieux. Elle est nommée vice-présidente de la Société de transports de la ville de Montréal. Lors de l'élection de novembre 2017 à Montréal, elle obtient plus de votes qu'à l'élection précédente mais ne sera pas réélue, battue avec 48 %, elle est emportée par la vague qui mène Valérie Plante à la mairie de Montréal.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pour tout le paragraphe voir sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
  2. Lia Lévesque, « Les complémentaires livrent deux surprises: Vanier et Laurier-Dorion », dans La Presse canadienne, 21 septembre 2004.
  3. « Catherine Fournier, plus jeune femme élue députée au Québec », Radio Canada, 06 décembre 2016.
  4. « Jean Charest s'excuse », Radio-Canada, 16 juin 2005.
  5. Directeur général des élections du Québec, consulté le 23 août 2017
  6. Portrait sur le site de la ville de Montréal, consulté le 23 août 2017