Elisabeth Volkenrath

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Elisabeth Volkenrath
Description de cette image, également commentée ci-après
Elisabeth Volkenrath, durant sa captivité en 1945.
Nom de naissance Elisabeth Mühlau
Naissance
Schönau an der Katzbach (aujourd’hui Świerzawa), en Silésie
Décès (à 26 ans)
Hamelin, en Basse-Saxe
Nationalité Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Profession
Coiffeuse puis Aufseherin
Activité principale
Gardienne de camp de concentration
Conjoint
Heinz Volkenrath

Compléments

Inculpée, jugée, condamnée à mort et pendue à Hameln par le bourreau Albert Pierrepoint.

Elisabeth Volkenrath, née Mühlau, est née le à Schönau an der Katzbach (aujourd’hui Świerzawa), en Silésie[1], et pendue le à Hameln, en Basse-Saxe, était une Oberaufseherin (gardienne-chef), responsable SS dans différents camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elisabeth Volkenrath est née le à Schönau an der Katzbach (aujourd’hui Świerzawa), en Silésie[1].

Anciennement coiffeuse, Volkenrath fut formée sous la responsabilité de Johanna Langefeld au camp de concentration de Ravensbrück pendant l'année 1941. Elle fut affectée en à Auschwitz-Birkenau comme Aufseherin avec sa sœur Gertrud Weininger-Mühland. Toutes deux furent promues au grade de Rapportführerin (chef de rapport). En , elle fut promue Oberaufseherin (surveillante-chef) et supervisa trois pendaisons. À Auschwitz, elle rencontra le SS-Rottenführer Heinz Volkenrath, qui y travaillait depuis 1941 en tant que SS-Blockführer. Ils se sont mariés en 1943.

Le commandement du camp des femmes, qui était séparé de celui des hommes par la voie de chemin de fer, fut assuré tour à tour par Johanna Langefeld, Maria Mandel, et Elisabeth Volkenrath. Elle travailla au camp de Bergen-Belsen comme gardienne en chef.

Elle est arrêtée lors de la libération du camp, le 15 par l'Armée britannique et fut comme les autres gardiens, forcée à enterrer les corps des détenus morts du typhus dans des fosses.

Procès[modifier | modifier le code]

Jugée au procès de Belsen, avec 44 autres responsables du camp de Bergen-Belsen, entre le 17 septembre et le à Lunebourg (no 7 des accusés), Elisabeth Volkenrath est accusée de mauvais traitements sur les détenues, d’avoir participé aux sélections pour les chambres à gaz, d’avoir empêché les détenus de se nourrir et d’avoir tué une femme qui venait lui demander du travail en la poussant dans des escaliers. Elle niera avoir la connaissance des chambres à gaz, avoir tué cette femme et d’avoir empêché les détenus de manger mais affirma leur avoir « seulement repris de la nourriture s'ils en avaient trop »[2]. Elle est déclarée coupable et condamnée à mort par la justice militaire britannique et pendue à la prison de Hamelin le 13 décembre suivant, par le bourreau britannique Albert Pierrepoint[3].

Ce jour-là, 3 femmes (dont Irma Grese et Juana Bormann) et 10 hommes furent pendus à 30 minutes d'intervalle, les hommes par paires, les femmes individuellement[4].

Autres criminelles exécutées à l'ouest[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Schönau an der Katzbach, ville de l'ancienne Silésie allemande, correspond à l'actuelle ville polonaise de Świerzawa, dans la voïvodie de Basse-Silésie.
  2. « Les prisonniers membres des Sonderkommandos d'Auschwitz et Birkenau », sur sonderkommando.info, (site), (consulté le )
  3. (en) « 1st Belsen Trial », sur bergenbelsen.co.uk, (site), 2006-2015 (consulté le )
  4. "Elisabeth Volkenrath a suivi Irma Grese à la potence à 10.03 et Juana Bormann à 10.38" Que sont devenues les Aufsehrinen

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Law reports of trials of war criminals / selected and prepared by the United Nations War Crimes Commission, éditions W.S. Hein & Co., Buffalo (New York), 1997, (ISBN 1575884038), (LCCN 97080284) : réimpression en 3 volumes de l'édition originale en 15 volumes, publiée en 1947 par His Majesty's Stationery Office. Elisabeth Volkenrath est notamment citée, au sein du chapitre « The Belsen Trial », dans un sous-chapitre à son nom, en pages 44-45 d'un volume non identifié (reproduit par Google Recherche de livres).
  • Didier Chauvet: Irma Grese et le procès de Belsen (L'Harmattan 2017).

Liens externes[modifier | modifier le code]