Elie Vandrand

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Elie Vandrand
Naissance
Antoingt
Décès (à 23 ans)
Fort de Vaux
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Armée française
Arme Infanterie, 305e régiment d'Infanterie de Riom
Grade Sergent
Années de service 1913 – 1916
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de Verdun
Distinctions Croix de guerre, Médaille militaire avec 2 citations[réf. nécessaire]

Elie Vandrand (Antoingt, Puy-de-Dôme, le Mort pour la France au fort de Vaux, le ), est un sergent, militaire du 105e régiment d'Infanterie de Riom et paysan épistolier de la Première Guerre mondiale.

Sa petite-nièce Marie-Joëlle Vandrand publie en 2000, rééditée en 2013, la correspondance intégrale non remaniée de son grand-oncle, offrant ainsi à l'instar du témoignage de Louis Barthas, le récit des plus humbles combattants de 1914-1918. L'auteure se livre, en une seconde partie, à une étude détaillée des lettres ainsi rédigées par son grand-oncle, classifiant notamment les thèmes qu'il aborde[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Clément Lucien Elie Vandrand naît le 30 septembre 1893 à Antoingt (63). Il est le deuxième enfant et fils aîné de Antoine Vandrand (1863-1951) et de Louise Don (1868-1960), paysans de Vodable, après Thérèse Jeanne Marie (1892-1892), et avant Marcelle (1895-1927, morte en couches) et Louis (1899-1982), qui laisse une descendance[2].

Il obtient le certificat d'études primaires en 1906.

En 1913, il accomplit son service militaire à Riom, au 305e régiment d'infanterie de Riom avant de partir au Front, à l'automne 1914.

Sa correspondance de guerre – l'apport de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Sa correspondance de guerre, couvrant la période d'août 1914 à octobre 1916, représente 288 lettres et/ou cartes d'un récit poignant, rare, celui d'un simple paysan relatant à sa famille et ses proches relations, sa condition de fantassin exposé. En effet, jusqu'ici, à l'exception notable du témoignage de Louis Barthas, les récits du genre sont généralement rédigés par des intellectuels tels Maurice Genevoix ou Henri Barbusse, pour citer des exemples connus.

L'auteur narre dans un langage simple, l'attachement à ses proches, ses joies et ses inquiétudes successives, et notamment ses pressentiments avant le jour fatal.

L'ensemble présente un récit précieux sur la misère de ces tout jeunes fantassins, arrachés à leur terre à laquelle ils étaient si attachés. Au fil des lettres, Elie interroge ses parents sur le "pays", l'avancée des récoltes, les travaux des bêtes. Il correspond avec des proches, des connaissances amicales qui lui adressent cartes et/ou colis, et surtout réconfort.

En revanche, à aucun moment, il ne cite les mots "France" ou "Alsace-Lorraine".

Elie Vandrand est tué lors d'un assaut devant Verdun, le 26 octobre 1916.

Il repose, conformément au vœu de sa mère, dans le petit cimetière de Vodable.

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Croix de guerre 1914-1918
  • Médaille militaire avec 2 citations

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il fait trop beau pour faire la guerre", correspondance de guerre d'Elie Vandrand, paysan auvergnat - août 1914/octobre 1916, de Marie-Joëlle Vandrand - seconde édition 2013. Préface de Rémy Cazals
  2. Dont Marcel Vandrand (né en 1937), père de Marie-Joëlle Vandrand (née en 1961), institutrice et auteure.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • "Il fait trop beau pour faire la guerre", correspondance de guerre d'Elie Vandrand, paysan auvergnat - août 1914/octobre 1916, de Marie-Joëlle Vandrand - seconde édition 2013. Préface de Rémy Cazals.