Elaphe quatuorlineata

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Couleuvre à quatre raies

Elaphe quatuorlineata
Description de cette image, également commentée ci-après
Couleuvre à quatre raies
Classification ReptileDB
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Sous-classe Lepidosauria
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Colubridae
Sous-famille Colubrinae
Genre Elaphe

Espèce

Elaphe quatuorlineata
(Bonnaterre, 1790)

Synonymes

  • Coluber quatuorlineatus Lacépède, 1789
  • Coluber quatuorlineata Bonnaterre, 1790
  • Coluber nauii Donndorf, 1798
  • Coluber quadristriatus Donndorf, 1798
  • Coluber quaterradiatus Gmelin, 1799
  • Coluber quadrilineatus Daudin, 1803
  • Coluber pictus Pallas, 1811
  • Coluber alpestris Ménétries, 1832
  • Coluber poecilocephalus Fisch. De Waldh., 1832
  • Elaphis sauromates var. munteri Bedriaga, 1882

Statut de conservation UICN

( NT )
NT  : Quasi menacé

Elaphe quatuorlineata, la Couleuvre à quatre raies, est une espèce de serpents de la famille des Colubridae[1].

Description[modifier | modifier le code]

Elaphe quatuorlineata mesure entre 130 et 160 cm et peut dépasser 200 cm[2]. C'est l'un des plus grands serpents d'Europe. Son dos est brun doré et présente quatre bandes longitudinales plus foncées.

Répartition[modifier | modifier le code]

Aire de répartition de l'espèce Elaphe quatuorlineata selon l'UICN (consulté le ).

Son aire de répartition n'est pas très vaste, elle se rencontre uniquement dans la botte italienne et dans l'ouest et le sud des Balkans, le long de la mer Adriatique notamment, où elle est limitée aux régions marquées par l'influence du climat méditerranéen et sub-méditerranéen. Elle est remplacée à partir de l'est des Balkans par Elaphe sauromates, désormais considérée comme une espèce à part entière et dont l'aire de répartition est bien plus vaste jusqu'en Asie centrale. Elle est absente des plus grandes îles méditerranéennes (comme la Sicile et la Crête) mais présente dans les petites îles côtières et quelques îles de la mer Égée. Cette espèce se rencontre dans les pays suivants[1] :

Elle est présente du niveau de la mer et jusqu'à 2 500 m d'altitude[3].

Habitat[modifier | modifier le code]

Les juvéniles, différents des adultes, sont clairs tachetés de sombre. Ils ressemblent à ceux d’Elaphe sauromates, mais ils sont surtout facilement pris pour des vipères.

On la rencontre dans les collines boisées de chêne vert, pubescent ou rouvre, notamment dans les clairières et les lisières, ainsi que dans les maquis, les éboulis et la végétation méditerranéenne. Elle se trouve également dans les régions agricoles où elle affectionne les bosquets, les oliveraies et autres vergers, et les vielles bâtisses abandonnées. Elle aime l'humidité ambiante des bords de cours d'eau ou des mares et vit souvent dans les zones humides. Elle se tient fréquemment à l'ombre. C'est une espèce ubiquiste et elle apprécie les habitats hétérogènes, avec une préférence pour les environnements chauds et humides.

Comportement[modifier | modifier le code]

Cette espèce nage bien et grimpe très souvent dans les buissons et les arbres, elle est semi-arboricole mais vit principalement au sol.

Elle a un caractère assez indolent et plus docile que d'autres grandes couleuvres, elle est réactive mais pas très rapide. Elle est peu encline à mordre lorsqu'on la capture.

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon The Reptile Database (25 dec. 2011)[4] :

  • Elaphe quatuorlineata muenteri (Bedriaga, 1882)
  • Elaphe quatuorlineata quatuorlineata (Bonnaterre, 1790)
  • Elaphe quatuorlineata scyrensis Cattaneo, 1999
  • Elaphe quatuorlineata parensis Cattaneo, 1999

Une autre sous-espèce, Elaphe quatuorlineata sauromates, a été élevée au rang d'espèce à part entière sous le nom de Elaphe sauromates (Pallas, 1811).

Taxinomie[modifier | modifier le code]

La localité type donnée par Lacepède dans sa description de 1789, « Provence, France », est erronée pour cette espèce. Il est possible que le spécimen décrit appartenait à l'espèce Elaphe scalaris, aujourd'hui classée sous Zamenis scalaris. La description faite par Bonnaterre en 1790 a probablement été faite sur le même spécimen.

Dans la mesure où les travaux de Lacepède sont désormais considérés comme non valides (ICZN 1987[5]), c'est la description suivante, faite par Bonnaterre, qui est retenue.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son épithète spécifique, du latin quattuor, « quatre », et linea, « ligne », lui a été donnée en référence à sa livrée[6].

Publications originales[modifier | modifier le code]

  • Bedriaga, 1882 "1881" : Die Amphibien und Reptilien Griechenlands. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, vol. 56, no 1, p. 242–310 (texte intégral) et no 2, p. 43-103 & 278-344 (texte intégral).
  • Bonnaterre, 1790 : Ophiologie in Tableau encyclopédique et méthodique des trois règnes de la nature, p. 1-76 (texte intégral).
  • Cattaneo, 1999 "1998" : Gli anfibi e i rettili delle isole greche di Skyros, Skopelos e Alonissos (Sporadi settentrionali). Atti della Societa Italiana di Scienze Naturali e del Museo Civoco di Storia Naturale di Milano, vol. 139, no 2, p. 127-149.
  • Cattaneo, 1999 : Variabilità e sottospecie di Elaphe quattuorlineata (Lacépède) nelle piccole isole Egee (Serpentes: Colubridae). Atti della Societa Italiana di Scienze Naturali e del Museo Civoco di Storia Naturale di Milano, vol. 140, p. 119-139.
  • Lacépède, 1789 : Histoire Naturelle des Quadrupèdes Ovipares et des Serpens, vol. 2, Imprimerie du Roi, Hôtel de Thou, Paris, p. 1-671.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Pilippe Geniez, Serpents d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Paris, delachaux et niestlé, coll. « Guide Delachaux », , 380 p. (ISBN 978-2-603-01955-9)
  3. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  4. Reptarium Reptile Database, consulté le 25 dec. 2011
  5. ICZN 1987 : Opinion 1463. De Lacepede 1788-1789, Histoire Naturelle des Serpens and later editions: rejected as a non-binominal work. Bulletin of zoological nomenclature, vol. 44, no 4, p. 265-267 (texte intégral).
  6. Jean Lescure et Bernard Le Garff, L'étymologie des noms d'amphibiens et de reptiles d'Europe, Paris, Belin, coll. « Éveil nature », , 207 p. (ISBN 2-7011-4142-7)