Efraim Frisch

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Efraim Frisch
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
écrivain, journaliste
Conjoint
Fega Frisch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Zenobi (1927)

Efraim Frisch ( à Stryj en Autriche-Hongrie, aujourd'hui Stryï en Ukraine - à Ascona en Suisse est un écrivain et journaliste autrichien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Efraim Frisch naît dans une famille juive religieuse de Galicie. Son père le destine au rabbinat. Mais en 1894, à Vienne, après avoir obtenu son Abitur, il quitte le séminaire pour l'université. Il étudie à Vienne puis en Allemagne, à Berlin et à Kiel, le droit, la philosophie, l'histoire des arts et de la littérature, l'économie. Ce changement provoque la rupture avec sa famille[1].

Vers 1900, Frisch s'est défénitivement tourné vers la littérature. Il publie en 1901, un roman, Das Verlöbnis, chez S. Fischer Verlag. Dans l'année 1902[2] ils se marie avec la traductrice Feiga Lifschitz[3]. En 1903, il est éditeur pour les maisons d'édition Langen-Müller et Paul Cassirer Verlag. Il travaille aussi au théâtre pour Max Reinhardt[1].

En 1914, il crée une revue pour Langen-Müller, Der Neue Merkur. Si Frisch est dans ses orientations politiques un conservateur démocrate et rejette les extrêmes de gauche comme de droite, il ouvre la revue à des auteurs aux idées très variées. On y trouve les noms de Bertolt Brecht, Johannes R. Becher, Frank Wedekind, Hermann Hesse, Hermann Kasack, Yvan Goll, Jakob Wassermann, Arnold Zweig, Bruno Frank. La revue est publiée jusqu'en 1925[1].

Après la guerre, qu'il passe dans l'armée austro-hongroise, il est journaliste à la Frankfurter Zeitung. En 1933 il quitte avec son épouse l'Allemagne nazie et s'exile en Suisse, à Ascona où il meurt en 1942[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Frisch reste attaché à sa judéité qui est souvent présente dans ses œuvres de fiction. Son premier roman Das Verlöbnis évoque son conflit et sa réconciliation avec le monde traditionnel juif oriental de son père. À la fin de sa vie, il travaille à un projet ambitieux resté inachevé, Gog und Magog, qui à travers son héros décrit le monde juif oriental confronté à l'antisémitisme, au nationalisme polonais et à ses tensions internes entre sionistes, juifs religieux, juifs assimilés[1]. Il s'agit d'un auteur qui n'est que peu connu à nos jours[4].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • 1901, Das Verlöbnis. Geschichte eines Knaben, roman, S. Fischer Verlag
  • 1910, Von der Kunst des Theaters. Ein Gespräch, Georg Müller
  • 1927, Zenobi, roman, Bruno Cassirer Verlag

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Schütz, 1988, pp. 71-76.
  2. (de) Michael Kühntopf, « Fega Frisch », sur Jewiki, (consulté le )
  3. (de) Guy Stern, « Zur jüdischen Frage. Efraim Frisch, Thomas Mann und Der Neue Merkur » [PDF], sur Münchner Beiträge zur jüdischen Geschichte und Kultur, Abteilung für jüdische geschichte und Kultur an der Ludwig-Maximilians-Universität München, Nachbarschaften Thomas Mann und seine jüdischen Schriftsteller- und Künstlerkollegen in München, Beiträge von Dirk Heißerer, Carmen Sippl und Guy Stern, Gastherausgeber: Dirk Heisserer (Jg. 11 / Heft 2 · 2017) (consulté le )
  4. (de) Dr. Eckhard Ullrich, « Efraim Frisch bleibt vergessen » (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

  • (de) Hans J. Schütz, « Ein deutscher Dichter bin ich einst gewesen ». Vergessene und verkannte Autoren des 20. Jarhunderts, Munich, Verlag C. H. Beck, 1988.

Liens externes[modifier | modifier le code]