Eduard Wagner
Eduard Wagner | ||
Naissance | Kirchenlamitz, Bavière |
|
---|---|---|
Décès | (à 50 ans) Zossen, Brandenburg |
|
Origine | Allemand | |
Allégeance | Empire allemand République de Weimar Troisième Reich |
|
Arme | Deutsches Reichsheer Reichswehr Wehrmacht |
|
Grade | Général d'artillerie | |
Années de service | 1919 – 1944 | |
Commandement | Quartier-maître général de la Wehrmacht | |
Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale |
|
modifier |
Eduard Wagner né le à Kirchenlamitz, mort le à Zossen est un officier supérieur de l'armée allemande. Il fut général de brigade d'artillerie et quartier-maitre général au haut commandement de l'armée de terre sous les ordres de Franz Halder, chef d'état-major. Il soutint le complot contre Adolf Hitler en juillet 1944.
Biographie
Né à Kirchenlamitz en Bavière, il intègre la Reichswehr après ses états de service pendant la Première Guerre mondiale. Fin aout 1939 en tant qu'intendant général du commandement suprême de la Wehrmacht, il conclut un accord avec Reinhard Heydrich sur le rôle et les compétences des Einsatzgruppen sur le territoire polonais sur le point d'être envahi[1].
Le 19 septembre 1939 à Berlin il se voit informé par Heydrich que la mission des Einstzgruppen en Pologne est « une purification radicale: les Juifs, l'intelligentsia, le clergé, la noblesse » . Wagner dès lors s'efforce de favoriser la mise en place d' une administration militaire en Pologne avec une division du territoire en districts militaires en pensant ainsi limiter les menées des SS et des hommes d'Heydrich[2]. Il rédige à cet effet un décret signé par Hitler le 28 septembre 1939, décret qui interdit l'octroi de pouvoirs spéciaux à des organismes tiers. Début octobre 1939 suite au remplacement de l'administration militaire par l'administration civile en Pologne occupée, Wagner transmet au général Wilhelm Keitel une note où il exige au nom de la Wehrmacht que rien ne peut, ne doit se faire en Pologne sans l'aval de l'armée.
En juin 1940 suite à la victoire des troupes allemandes sur l'armée française il écrit: « La gloire en revient au Führer seul, car sans sa volonté, les choses n'auraient pas tourné de cette façon ». En février - mars 1941 débutent les négociations entre Wagner qui représente l'armée et Heydrich qui représente le RSHA sur le rôle et les compétences des Einsatzgruppen en URSS, nouvel objectif de conquête pour le régime nazi. Les deux hommes parviennent à un projet d'accord le 26 mars 1941[3] avec pour effet l'intégration des Einsatzgruppen dans l'organisation générale de la Wehrmacht[4]. Dès le début de l'offensive contre l'URSS en juin 1941 il est chargé de la planification de la lutte contre les partisans[5]. Fin aout 1941 Wagner participe à la préparation du massacre de Kamenets-Podolski[6]. Le 13 novembre 1941 il déclare devant son état-major que: « il ne peut y avoir de doute sur le fait que Léningrad doit être affamée, car il n'est pas possible de nourrir cette ville » [7].
Il participe à la conspiration contre Hitler du 20 juillet 1944 et suite à l'échec de l'attentat il se suicide d'une balle dans la tête le 23 juillet 1944.
Notes et références
- Christopher Browning Les origines de la solution finale Points/Histoire éd.Seuil p. 45 (ISBN 978-2-7578-0970-9)
- Christopher Browning op.cit. p. 57
- Christopher Browning op.cit. p. 449
- Ralf Ogorrek Les Einsatzgruppen éd. Calmann Lévy 2010 p. 230 (ISBN 978-2-286-03062-9)
- Christian Baechler Guerre et exterminations à l'Est éd. Tallandier 2012 p. 354 (ISBN 978-2-286-08847-7)
- Christian Baechler op.cit. p. 354
- Christian Baechler op.cit. p. 281