Edmond T. Gréville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 novembre 2014 à 18:41 et modifiée en dernier par Jean-Jacques Georges (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Edmond T. Gréville
Nom de naissance Edmond Gréville Thonger
Naissance
Nice, Alpes-Maritimes
Nationalité Drapeau de la France France
Décès (à 59 ans)
Nice
Profession Réalisateur
Films notables Menaces
Le Port du désir

Edmond Gréville Thonger, dit Edmond T. Gréville, est un réalisateur français, né le 20 juin 1906 à Nice (Alpes-Maritimes), ville où il est mort le 26 mai 1966.

Un réalisateur indépendant

Fils d'un couple franco-britannique, Edmond Gréville Thonger, dont le père est un pasteur protestant, débute comme journaliste et critique de films. Parallèlement à quelques prestations d'acteur, notamment dans des films muets et dans le premier film parlant de René Clair, Sous les toits de Paris (1930), il tourne ses premiers courts-métrages.

Sa première expérience professionnelle a lieu sur le tournage du Napoléon d'Abel Gance, en 1927. Il poursuit comme assistant réalisateur, notamment sur le film anglais Piccadilly d'Ewald André Dupont, L'Arlésienne (1930) de Jacques de Baroncelli, Prix de beauté (1931) d'Augusto Genina, et La Fin du monde d'Abel Gance.

Entre 1930 et 1940, il réalise plusieurs longs métrages français, notamment Le Train des suicidés (1931) avec Pedro Elviro, Remous (1933) avec Françoise Rosay, et deux comédies chantées : Princesse Tam Tam (1935) avec Joséphine Baker, Gypsy melody (1936) avec l'actrice américaine Lupe Vélez. En 1937, en Grande-Bretagne, il tourne Mademoiselle Docteur (à ne pas confrondre avec Salonique, nid d'espions) avec Dita Parlo et John Loder, Menaces (1939) avec Mireille Balin et Erich von Stroheim, ce dernier jouant un réfugié autrichien qui se suicide après l'Anschluss. Avec l'atmosphère lourde, chargée d'érotisme, qui caractérise ses films, il impose son indépendance et son style original dans le cinéma de l'époque.

Journaliste à La Tribune du cinéma, Gréville est l'un des fondateurs de la revue littéraire Jabiru, aux côtés de Jean-Georges Auriol, Jean Lévy, André Maugé et Henri Jeanson. Il publie également des poèmes (Norma) et écrit des romans.

Edmond T. Gréville arrête de tourner pendant toute la période de l'Occupation. En 1948, il repasse derrière la caméra pour mettre en scène la résistance et la collaboration dans le film hollandais Niet tevergeefs. Avec Le Port du désir (1954), il montre Jean Gabin en capitaine confronté à un contrebandier sans scrupule et déchiré par son amour pour une jeune femme aimée d'un homme plus jeune que lui. Dans L'Île du bout du monde (1959), un huis-clos oppressant oppose trois femmes et un homme. Dans les années 1960, il tourne un film d'horreur, Les Mains d'Orlac (1960), avec Mel Ferrer, après deux versions précédentes. Son dernier film, L'Accident, au titre prémonitoire, est tiré d'un roman de Frédéric Dard.

Edmond Gréville a été le mari de l'actrice Wanda Vangen[1]. Il meurt à Nice dans un accident de voiture le 26 mai 1966.

Filmographie

Réalisateur

Assistant-réalisateur

Notes et références

  1. « Wanda Vangen » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi

Bibliographie

  • Gérard Legrand, Edmond T. Gréville 1906-1966, Anthologie du cinéma (n° 56), 1970
  • Lucien Logette, « Prélude à Gréville », Jeune Cinéma, n° 203, octobre-novembre 1990, et n° 205, janvier-février 1991
  • Paul Vecchiali, L'Encinéclopédie. Cinéastes français des années 1930 et leur oeuvre, 2 vol., Éditions de l'Œil, 2010

Liens externes