Eddy Merckx

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Merckx
Eddy Merckx en 1973
Informations
Nom de naissance
Édouard Louis Joseph MerckxVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Le Cannibale
L'Ogre de Tervuren
L'Ogre de Kraainem[1]
Jack Palance[2]
Naissance
Nationalité
Distinctions
Équipes amateurs
1961-1964Evere Kerkhoek Sportif
Équipes professionnelles
1965Solo-Superia
1966-1967Peugeot BP Michelin
1968-1969Faema
1970Faemino
1971-1976Molteni
1977Fiat
1978C&A
Principales victoires

Super Prestige Pernod 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1974 et 1975
11 grands tours
Tour de France 1969, 1970, 1971, 1972, 1974
Tour d'Italie 1968, 1970, 1972, 1973, 1974
Tour d'Espagne 1973
16 maillots distinctifs de grands tours
64 étapes de grands tours
Tour de France (34 étapes) Tour d'Italie (24 étapes)
Tour d'Espagne (6 étapes)
Championnats
Champion du monde sur route 1967, 1971 et 1974
Champion du monde sur route amateurs 1964
Champion de Belgique sur route 1970
Classiques
Milan-San Remo 1966, 1967, 1969, 1971, 1972, 1975 et 1976
Tour des Flandres 1969 et 1975
Paris-Roubaix 1968, 1970 et 1973
Liège-Bastogne-Liège 1969, 1971, 1972, 1973 et 1975
Tour de Lombardie 1971 et 1972
Flèche wallonne 1967, 1970 et 1972
Gand-Wevelgem 1967, 1970 et 1973

Amstel Gold Race 1973 et 1975

Le baron Edouard Louis Joseph Merckx, plus connu sous le nom d’Eddy Merckx, est un cycliste belge né le Modèle:Date sport à Meensel-Kiezegem, petite commune du Brabant flamand à l'est de Louvain.

Professionnel de 1965 à 1978, Eddy Merckx est souvent considéré comme le plus grand cycliste de l'Histoire. Il a remporté 625 courses (525 victoires sur route, 98 succès sur la piste et 2 bouquets en cyclo-cross) durant sa carrière, ce qui constitue un record. Surnommé « Le Cannibale » ou « L'Ogre de Tervuren » pour son insatiabilité, Eddy Merckx a notamment gagné 5 Tours de France, 5 Tours d'Italie, 3 championnats du monde en ligne, un Tour d'Espagne, le record de l'heure et 31 victoires dans les classiques (dont 19 monuments). Il est élu « Athlète belge du XXe siècle », meilleur cycliste du XXe siècle par l'Union cycliste internationale.

Biographie

Repères biographiques

Eddy Merckx est né le 17 juin 1945 à Meensel-Kiezegem au 29 de la Tieltsestraat. Il est le fils de Jules Merckx un belge néerlandophone, menuisier puis épicier à Woluwe-Saint-Pierre dans la banlieue de Bruxelles, et de Jenny Pittomvils une belge francophone. Il est l'aîné de la famille, sa sœur Micheline et son frère Michel, jumeaux, sont nés le 23 mai 1948[3].

Eddy Merckx reçoit à 4 ans son premier vélo (à gros pneus)[4], mais sa passion n'est pas encore le cyclisme. Il s'essaie d'abord au basket-ball, au tennis puis au football (en minimes au White Star AC)[5]. À l'école, il travaille sérieusement jusqu'en troisième, études menées en français et non en néerlandais comme son frère et sa sœur.

Il est marié depuis le 5 décembre 1967 à Claudine Acou, et père de deux enfants : Sabrina (née en 1970) et Axel (né en 1972), cycliste professionnel de 1993 à 2007.

De la découverte du cyclisme au titre de champion du monde amateur

C'est à 12 ans qu'Eddy Merckx montre de plus en plus d'attrait pour le cyclisme. Il achète son premier vélo de course grâce aux pourboires qu'il reçoit lors de ses tournées du samedi (il travaille aussi au magasin avec sa mère le dimanche). Son père, passionné de cyclisme, l'emmène aux Six-jours et à l'arrivée de Paris-Bruxelles qu'il remportera en 1973. Enfin, il est à cette époque, comme beaucoup de ses compatriotes, fan de Stan Ockers, champion du monde en 1955.

Eddy Merckx commence sa carrière de coureur cycliste le 16 juillet 1961 à Laeken. Conseillé par l'ancien meilleur grimpeur des Tours de France 1935 et 1937 Félicien Vervaecke, il progresse rapidement. Ainsi, le 1er octobre 1961, lors de sa 14e course, il signe son premier succès à Petit-Enghien. En 1962, il remporte le titre de champion de Belgique des débutants à Libramont.

Le 5 septembre 1964, il gagne en solitaire son premier grand trophée, celui de champion du monde amateur à Sallanches, en lâchant tous ses adversaires dans la côte de Passy. À l'arrivée, le reporter radio Léon Zitrone dit : « Eddy Merckx, souvenez-vous bien de ce nom ! » Sur le podium, Merckx devance son compatriote Willy Planckaert et le Suédois Gösta Pettersson. Enfin, un mois après, il termine à la 12e place de la course sur route des Jeux olympiques de Tokyo[note 1]. À la veille d'accéder à l'élite, il est lauréat de 84 succès dans le monde amateur.

L'ascension vers les sommets (1965-1968)

Eddy Merckx au championnat du monde de 1966

Au printemps 1965, Eddy Merckx devient professionnel dans l'équipe Solo-Superia de Rik Van Looy. Sa première course, la Flèche wallonne (le 29 avril), se termine par un abandon. Il remporte, le 11 mai suivant, son premier bouquet à la kermesse de Vilvorde en battant Emile Daems au sprint. Le 1er août de la même année, toujours à Vilvorde, il se classe second du championnat de Belgique derrière Walter Godefroot.

En 1966, sous les couleurs de l'équipe Peugeot, il remporte 20 courses. Il gagne notamment le premier de ses sept Milan-San Remo, termine troisième du Circuit Het Volk, enlève la deuxième étape du Grand Prix du Midi libre entre Montpellier et Millau et frôle la victoire au Tour de Lombardie, battu seulement par Felice Gimondi après avoir été gêné par Vittorio Adorni sur le vélodrome Sinigaglia.

L'année 1967 voit Eddy Merckx prendre la succession de Jacques Anquetil comme leader du cyclisme mondial. Anquetil commence son lent déclin, tandis que Merckx brille déjà sur tous les terrains. Le champion belge gagne tout d'abord 3 classiques du printemps : un second Milan-San Remo, la première de ses trois Flèche wallonne et Gand-Wevelgem. Puis, en dépit d'une grippe, il remporte deux étapes dont la montée du Blockhaus au Tour d'Italie qu'il finit neuvième. Enfin, il empoche son premier titre de champion du monde à Heerlen aux Pays-Bas, devançant au sprint le Néerlandais Jan Janssen et l'Espagnol Ramón Sáez.

En 1968, il passe chez les Italiens de Faema et remporte deux succès majeurs : Paris-Roubaix en battant Van Springel au sprint mais surtout le premier de ses cinq Tours d'Italie en réussissant un grand exploit dans les Dolomites lors de la douzième étape menant aux Trois Cimes du Lavaredo à 2 304 mètres d'altitude, sous une tempête de neige. Sur une pente très raide (près de 18 % à certains endroits), il s’impose après avoir effectué la majeure partie de l’ascension finale en solitaire, reléguant Felice Gimondi et Luis Ocaña à près de sept minutes. Dans Vélo Magazine en 1994, Eddy Merckx a avoué que cette étape du Giro est la plus grande performance de toute sa carrière, « son plus bel exploit athlétique ». Il est prévu sur le Tour de France l'année suivante.

L'ère Merckx (1969-1975)

De 1969 à 1975, Merckx domine très largement le cyclisme international, remportant la plupart des courses où il s'engage. Coureur complet, il excelle dans les grands tours et les classiques, mais aussi dans les contre-la-montre, les critériums et les Six-jours en fin de saison avec Patrick Sercu. Deux courses de légende manquent toutefois à son palmarès : Paris-Tours où son meilleur classement est une place de sixième en 1973 et Bordeaux-Paris qu'il n'a jamais couru. La liste de ses exploits durant cette époque est impressionnante et il est difficile de tous les énumérer. Ne retenons que les principaux, ceux qui ont marqué l'histoire du cyclisme.

En 1969, il gagne le premier de ses 3 Paris-Nice, rejoignant puis dépassant Jacques Anquetil, parti avant lui dans le contre-la-montre du col d'Èze. Il remporte ensuite en solitaire son troisième Milan-San Remo, grâce à une attaque foudroyante à 100 mètres du sommet du Poggio, puis à une descente vertigineuse vers la via Roma. Dans le Tour des Flandres couru sous la pluie, il s'échappe à 70 km de l'arrivée alors qu'il reste tous les monts à gravir. « C'est de la pure folie Eddy, jamais tu n'iras au bout » lui crie son directeur sportif Guillaume Driessens. Il franchit la ligne d'arrivée avec plus de 5 minutes d'avance sur Felice Gimondi et 8 sur Marino Basso. Enfin, à Liège-Bastogne-Liège - qu'il remportera à cinq reprises -, il franchit en vainqueur la ligne d'arrivée avec son coéquipier Van Schil au vélodrome de Rocourt. Il est en passe de remporter sans coup férir un second Giro quand il est déclaré positif au contrôle anti-dopage. Exclu de la course, il est blanchi au dernier moment par sa fédération et peut participer au Tour. L'épisode de Savone restera longtemps dans son esprit : « C’est la plus grande injustice de ma carrière, je suis victime d’un complot », dira t-il.

C'est donc dans un objectif de reconquête de son statut, qu'il prend le départ du Tour de France 1969. Cette Grande Boucle, il va l'écraser de toute sa classe. Il relègue son second, Roger Pingeon à près de 18 minutes, remporte au passage les classements par points et de la montagne et réussit un exploit d'anthologie dans l'étape des Pyrénées qui mène à Mourenx. Le lendemain, Jacques Goddet dans L'Équipe intitulera son article « Merckxissimo ». Il remporte encore quelques beaux succès en fin de saison notamment Paris-Luxembourg. Malheureusement, lors d'une réunion sur la piste de Blois le 9 septembre 1969, il fait une terrible chute derrière Derny. Son entraîneur Fernand Wambst y laisse la vie. Eddy Merckx, légèrement blessé, gardera longtemps des séquelles au dos de cet accident, qui le gêneront dans les cols.

En 1970, après un second succès dans Paris-Nice, il gagne en solitaire un Paris-Roubaix pluvieux avec 5 minutes et 21 secondes d'avance sur Roger De Vlaeminck. Il prend sa revanche au Giro face à Gimondi un an après son exclusion et décroche, pour la seule et unique fois, le titre de champion de Belgique professionnel à Yvoir. Il remporte à nouveau la Grande Boucle en reléguant le Hollandais Joop Zoetemelk à plus de 12 minutes et gagne au passage huit étapes et le classement du meilleur grimpeur. Il fait toutefois un léger malaise (on le met sous masque à oxygène) quelques instants après son succès au Mont Ventoux lors de la 14e étape. Au bilan, il aura remporté 52 courses pour cette saison.

L'année 1971 est marquée par le réveil (relatif) du peloton contre sa domination. Sous les couleurs de sa nouvelle équipe Molteni, et malgré plus de 50 succès encore cette année-là, notamment un troisième Paris-Nice en début de saison, il frôle la correctionnelle dans trois courses importantes. Alors qu'il fonce vers un succès facile, il est rejoint par le Belge Georges Pintens à quelques hectomètres de l'arrivée de Liège-Bastogne-Liège qu'il remporte tout de même. Dans le Dauphiné libéré gagné également, il est attaqué et parfois lâché dans les cols de la Chartreuse par Joop Zoetemelk, Bernard Thévenet et Luis Ocaña. Enfin, il est à deux doigts de perdre le Tour 71 : écrasé par Ocaña à Orcières-Merlette, il bénéficie de la chute puis de l'abandon de l'Espagnol dans la descente du col de Menté pour récupérer le maillot jaune. Sa fin de saison est néanmoins réussie, avec une victoire au Tour de Lombardie - il lâche Luis Ocaña dans la descente d'Argegno - et au circuit de Montjuich.

1972 est considérée comme sa meilleure année par les spécialistes. Malgré une défaite surprise à Paris-Nice face à Poulidor, il prend sa revanche une semaine plus tard en gagnant Milan-San Remo pour la cinquième fois. À cette occasion, il lève la main droite et montre ses cinq doigts dans un sourire radieux lors du franchissement de la ligne d'arrivée. Il remporte la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège puis réussit de nouveau le doublé Tour d'Italie-Tour de France après celui de 1970. Après un nouveau succès au Tour de Lombardie, à la stupéfaction des observateurs il s'envole pour Mexico et, sans entraînement spécifique, bat le record de l'heure du Danois Ole Ritter en portant la distance à 49,431 km.

En 1973, il gagne encore le Het Volk, Gand-Wevelgem, l'Amstel Gold Race (Frans Verbeeck deuxième est à min 13 s), Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège. Il réalise ensuite un doublé inédit Vuelta-Giro, ce qui l'oblige à déclarer forfait pour le Tour. En septembre, au Championnat du Monde à Barcelone, il est devancé sur la ligne par Felice Gimondi, Freddy Maertens et Luis Ocaña. Il renoue toutefois avec le succès à Paris-Bruxelles quelques jours plus tard et bat Luis Ocaña au Grand Prix des Nations en octobre. Il remporte enfin un troisième Tour de Lombardie (Felice Gimondi second est repoussé à min 15 s), mais est déclassé pour dopage.

En 1974, il réalise le triplé Tour d'Italie-Tour de France-Championnat du Monde (à Montréal). Seul l'Irlandais Stephen Roche a depuis réussi cet exploit en 1987. Dans le Tour, Merckx gagne 8 étapes et devance son dauphin Raymond Poulidor de plus de 8 minutes au général, malgré le baroud d'honneur de ce dernier dans l'étape montagneuse du Pla d'Adet. Mais c'est dans le Giro, un mois auparavant, qu'Eddy Merckx a frôlé la défaite. Dominé en montagne par le grimpeur espagnol José Manuel Fuente, il ne compte que douze secondes d'avance sur le jeune Italien Gianbattista Baronchelli - révélation de l'épreuve - à l'arrivée finale à Milan. Enfin, Merckx remporte le Tour de Suisse (devant Gösta Pettersson), sa seconde grande course helvétique depuis le Tour de Romandie en 1968. Exceptionnellement, il ne gagne pas de classique cette année-là. Il termine seulement quatrième du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix au printemps et deuxième du Tour de Lombardie derrière Roger De Vlaeminck en fin de saison.

1975 est sa dernière grande année. Il réalise le meilleur printemps de sa carrière dans les classiques. Il règle Francesco Moser et un petit groupe au sprint à Milan-San Remo, lache Freddy Maertens dans l'ultime côte de l'Amstel Gold Race, distance Frans Verbeeck dans les derniers kilomètres du Tour des Flandres, rejoint puis bat Bernard Thévenet auteur d'une longue échappée à Liège-Bastogne-Liège. Il est également deuxième à Paris-Roubaix, battu au sprint par Roger De Vlaeminck, et troisième à la Flèche wallonne. Après un Dauphiné décevant où l'on perçoit ses difficultés en montagne, il est tout près de remporter un sixième Tour quand il reçoit un coup de poing d'un spectateur dans l'ascension du Puy de Dôme. Cette agression sera lourde de conséquence pour la suite. Il est lâché par Bernard Thévenet à Pra Loup et dans l'Izoard dans les Alpes. Au départ de l'étape Valloire-Morzine-Avoriaz, Merckx chute lors d'un accrochage avec Ole Ritter et se fracture le maxillaire supérieur avec perforation du sinus. « J'irai jusqu'au bout de la souffrance humaine mais je continuerai » déclare-t-il. Bernard Thévenet gagne ce tour avec min 47 s d'avance sur Merckx finalement deuxième. Le champion belge conclut sa saison par un sixième succès lors de l'Escalade de Montjuïc.

Le déclin (1976-1978)

Merckx commence sa saison 1976 en Italie pour préparer les classiques. Il y termine second de Tirreno-Adriatico derrière Roger De Vlaeminck, et obtient une victoire d'étape dans les Abruzzes. Il remporte ensuite un septième succès à Milan-San Remo. Il bat ainsi le record de l'Italien Costante Girardengo, vainqueur six fois de 1918 à 1928. Il gagne une seconde fois la Semaine catalane une semaine après[6]. Une période difficile s'ouvre ensuite pour lui. Revenant plus tard sur celle-ci, il déclare : « je me rends de compte une fois de plus combien j'ai exigé de mon corps depuis tant d'années. Ces succès sont de moins en moins fréquents, les échecs de plus en plus réguliers[7]. » Au Tour des Flandres, stoppé net après une chute dans la montée du Koppenberg (il grimpe à pied le restant de la montée)[8]. Après un podium au Tour de Romandie, il dispute son dernier Giro, dominé par son vieux rival Felice Gimondi. Diminué par un furoncle à la selle, il termine à la huitième place du classement général[9]. Cette blessure le contraint à déclarer forfait pour le Tour de France 1976[10]. La fin de saison est marquée par des douleurs au dos. Il songe alors à arrêter sa carrière, puis se ravise et poursuit en 1977[7].

Un succès au Tour méditerranéen en février 1977 ne fait que retarder l'inévitable déclin. Son dernier Tour l'été suivant, où il finit sixième, après avoir perdu 13 minutes dans la montée de l'Alpe d'Huez sur Hennie Kuiper, est le crépuscule d'une formidable carrière. Bernard Hinault domine désormais le cyclisme mondial dans les classiques et les courses par étapes. Eddy Merckx remporte sa dernière course à la kermesse de Kluisbergen le 17 septembre 1977. C'est sous les couleurs de l'équipe C&A qu'il dit adieu au monde cycliste le 17 mai 1978 au circuit du pays de Waes, confirmé le lendemain devant la presse au centre international de Bruxelles : « Je ne peux plus me préparer pour le Tour de France, que je voulais disputer pour la dernière fois comme une apothéose… Après avoir consulté mes médecins, j'ai décidé d'arrêter la haute compétition. »

Merckx après sa retraite sportive

Eddy Merckx en 2009

En mars 1980, Eddy Merckx crée sa marque de vélos, « Eddy Merckx Cycles ». Il dirige l'entreprise pendant 30 ans, et la revend en 2008 au fonds d'investissement Sobradis. Il demeure actionnaire minoritaire et actif en tant qu'« ambassadeur » de la marque[11].

Eddy Merckx a été sélectionneur des équipes de Belgique masculines élites sur route et en cyclo-cross de 1986 à 1997, année au début de laquelle il démissionne[12],[13].

Il a été élu administrateur du Comité olympique et interfédéral belge (COIB) en 1989[14]. Il en devient vice-président en 1996[15],[16]. Non-reconduit à ce poste en 2001, mais demeurant administrateur, il en démissionne en 2001 en s'affirmant en désaccord avec la politique du COIB[17]. En 2005, il réintègre le Comité après l'élection à la présidence de Pierre-Olivier Beckers, qu'il a soutenu. Merckx devient membre du comité de gestion et président du Comité de développement du sport belge (CDSB), qui rassemble les partenaires commerciaux du COIB[18],[19]. En 2013, Merckx devient le premier lauréat de l'Ordre du mérite du COIB[20].

Il a également été consultant pour la RTBF lors des diffusions de courses cyclistes. Jusqu'en 2004, il organise aussi le « Grand Prix Eddy Merckx », une course contre-la-montre autour de Bruxelles qui réunissait quelques-uns des meilleurs spécialistes de la discipline.

En fin 2007, Eddy Merckx a visité un projet d'Action Damien à Kinshasa. Il est le parrain de cette ONG belge (qui lutte contre la lèpre et la tuberculose) pour 2008 et 2009.


Le « Cannibale », coureur du XXe siècle

Eddy Merckx est le cycliste le plus titré et est à ce titre considéré comme l'un des plus grands, voire le plus grand cycliste de l'histoire de ce sport[21],[22],[23],[24],[25]. Son palmarès compte 525 victoires sur route, dont 80 en tant qu'amateur et 445 chez les professionnels (333 hors critériums et 112 critériums)[26]. À ces succès sur route s'ajoutent 98 victoires sur piste et deux en cyclo-cross[27]. Il s'est imposé lors de 28% des courses professionnelles qu'il a disputées[26]. Son appétit de victoires lui a valu le surnom de « Cannibale », trouvé par le coureur français Christian Raymond[28],[21],[29],[30]. Il a également été surnommé l'« ogre de Tervuren », le « roi Eddy », l'« extra-terrestre », l'« homme-bicyclette »[21].

Coureur complet, il a dominé le cyclisme tant lors des courses à étapes que lors des classiques. Louis Caput résume ainsi sa supériorité : « Je tenais à ce jour Rik Van Looy comme le plus grand coureur de classiques parmi ceux qu'il m'ait été permis de juger. Je considère par ailleurs Fausto Coppi comme le numéro un des routiers par étapes. Merckx, c'est Van Looy plus Coppi[31]. » Jacques Augendre illustre l'ampleur du palmarès de Merckx en ne citant que les rares courses importantes qui n'y figurent pas : Bordeaux-Paris, qu'il n'a jamais disputée, Paris-Tours, et le Tour d'Allemagne[21].

Seul Fausto Coppi semble pouvoir contester à Merckx sa place de « numéro un »[22]. Pour Jacques Goddet, directeur du Tour de France de 1937 à 1988 et fondateur du journal L'Équipe :

« Le numéro un dans les résultats, c'est Eddy Merckx. Il y a pour moi quelqu'un qui est au-dessus de ce numéro un, c'est Fausto Coppi, parce qu'il s'est manifesté dans des conditions qui atteignaient le divin, le surhomme, par sa morphologie, par sa nature physique[32]. »

Merckx a reçu divers titres reconnaissant sa place dans le sport cycliste. Ainsi, à l'occasion de son centenaire en 2000, l'Union cycliste internationale lui a remis le prix de coureur du siècle[33]. La même année, il est élu « sportif belge du siècle » par le Comité olympique et interfédéral belge et par l'Association professionnelle belge des journalistes sportifs[34].

Caractéristiques physiologiques et personnalité

Durant sa carrière, Eddy Merckx mesure 1,84 m pour un poids variant de 69 kg (à la fin du Tour de France 1969) à 72 kg, jusqu'à 74 kg hors Tour de France et 81 kg à l'intersaison. Son pouls est de 38 à 44 battements par minute, sa capacité pulmonaire est de 6,6 l et son volume cardiaque de 1 600 cm3[35]. Selon Philippe Miserez, médecin du Tour de France dans les années 1970, « lors des visites d'après-Tour, ce n'est pas Merckx qui a la fréquence cardiaque la plus lente, la meilleure capacité pulmonaire, et ce n'est pas lui non plus qui a la meilleure VO2max… Merckx est simplement celui qui sait aller le plus loin dans la douleur »[36]. Gérard Porte, médecin du Tour, complète : « Au niveau de la volonté, je crois que seul Bernard Hinault peut soutenir la comparaison. »

Les journalistes et personnalités du cyclisme soulignent son humilité, sa discrétion, sa pudeur[37],[38]. Selon Jacques Augendre, son caractère réservé et sa volonté de préserver son intimité ont rendu difficile sa communication avec les journalistes[21].

Merckx et le dopage

Eddy Merckx devient coureur professionnel au moment où apparaît une lutte contre le dopage dans le cyclisme : les premiers contrôles antidopage durant le Tour de France sont effectués en 1966. Ils sont systématiques aux arrivées de chaque étape, sur des coureurs tirés au sort, à partir de 1968. Merckx fait l'objet de trois contrôles positifs durant sa carrière, en 1969, 1973 et 1977. Lors du Tour d'Italie 1969, il est contrôlé positif au Réactivan, une amphétamine, lors de l'étape Parme-Savone, et est exclu de la course. Merckx et l'équipe Faema « crient à la machination », affirmant n'avoir aucun intérêt à se doper lors de cette étape, sans enjeu. Initialement suspendu un mois, il est finalement blanchi au bénéfice du doute. En octobre 1973, Merckx souffrant d'une bronchite se voit prescrire par le médecin de son équipe du Mucantil. À l'issue du Tour de Lombardie, qu'il remporte, il est contrôlé positif à la noréphédrine et déclassé au profit de Felice Gimondi. Pour Jean-Pierre de Mondenard, ancien médecin du Tour de France et auteur de plusieurs ouvrages sur le dopage, « les circonstances de ces deux premiers contrôles justifient que l'on accorde à Eddy Merckx le bénéfice de la bonne foi ». Ce n'est pas le cas selon lui du troisième contrôle positif dont Merckx fait l'objet. Lors de la Flèche wallonne 1977, il est positif au Stimul, produit de la famille de la pémoline, une amphétamine. Le toxicologue belge Michel Debacker, du laboratoire de Gand, vient alors de mettre au point le test de dépistage de cette substance et cinq autres coureurs sont également positifs à la même époque, dont Freddy Maertens, Michel Pollentier et Walter Planckaert. Protestant son innocence, Merckx accuse les contrôles et déclare ne pas connaître le Stimul. Michel Debacker lui répond : « Je ne peux pas croire que Merckx ignore l'existence du Stimul, pour la bonne raison que son frère, Michel Merckx, avait soutenu en 1973 sa thèse de pharmacie sur les méthodes de détection du Stimul. » Selon Freddy Maertens, « 90 % des coureurs prennent du Stimul ». Mis hors course, Merckx reçoit une suspension d'un mois avec sursis, comme en 1973[39].

Il a également reconnu avoir couramment eu recours à l'échange d'urine avec d'autres coureurs dont Roger De Vlaeminck[note 2].

En septembre 2007, les organisateurs des championnats du monde de Stuttgart, « désireux de promouvoir un cyclisme propre », le déclarent « indésirable » sur leur épreuve[41].

En octobre 2012, après la décision de l'Union cycliste internationale de retirer ses sept succès au Tour de France à Lance Armstrong pour dopage, Eddy Merckx déclare à la presse : « J'en suis malade, pour mon sport exclusivement. J’ai rencontré Lance à de nombreuses reprises, jamais il ne m’a parlé de dopage, de médecins ou d’autres choses. Il n’avait pas de comptes à me rendre non plus, c’était son problème mais je suis tombé dans le panneau[42]. »

Eddy Merckx dans la culture populaire

  • Merckx apparaît dans le film Le Prix de l'exploit (American Flyers), de John Badham (1985), avec Kevin Costner et David Marshall Grant. Il y donne le départ (au pistolet) de la course L'Enfer de l'Ouest, à laquelle participent les protagonistes du film. L'image est probablement empruntée à un événement réel[réf. souhaitée].
  • Merckx est mentionné dans la chanson Paris-New York, New York-Paris sur l'album BBH 75 de Jacques Higelin : « Eddy Merckx a bouffé son vélo / Panne de lumière à Santiago... »
  • Dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob, Merckx est désigné par Louis de Funès comme l'auteur de la célèbre citation du Che : « La révolution est comme une bicyclette : quand elle n'avance pas, elle tombe. »
  • Un sympathique hommage à Eddy Merckx est rendu dans l'album de Boule et Bill no 24, billet de Bill, gag 944 [43]
  • Merckx apparaît dans Astérix chez les Belges un album de bande dessinée de la série Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo publié en 1979[44].
  • Un hommage lui est rendu, dans une des aventures de Donald Duck qui doit alors concourir contre le champion du rival de son oncle: "Dydy Berkxz".

Palmarès, records et distinctions

Palmarès sur route et classements mondiaux

Palmarès amateur

  • 1962
  • 1963
    • Champion de Brabant de contre-la-montre par équipes
    • Ronde du Limbourg amateurs :
      • Classement général
      • 2eb étape (contre-la-montre)

Palmarès professionnel

Classiques

Le tableau ci-dessous présente les classements d'Eddy Merckx sur les classiques majeures de son époque.

Année Milan-
San Remo
Tour des Flandres Gand-Wevelgem Paris-Roubaix Liège-
Bastogne-Liège
Flèche wallonne Amstel Gold Race Championnat de Zurich Paris-Tours Tour de Lombardie
1966 Vainqueur Abandon 9e 15e 8e Abandon - - 20e 2e
1967 Vainqueur 3e Vainqueur 8e 2e Vainqueur 16e - - 6e
1968 31e 9e 9e Vainqueur - - - - 8e 3e
1969 Vainqueur Vainqueur - 2e Vainqueur 5e 3e 4e - -
1970 8e 3e Vainqueur Vainqueur 3e Vainqueur 8e - - 4e
1971 Vainqueur 74e 14e 5e Vainqueur - - - - Vainqueur
1972 Vainqueur 7e 3e 7e Vainqueur Vainqueur - - 116e Vainqueur
1973 - 3e Vainqueur Vainqueur Vainqueur 2e Vainqueur - 6e -
1974 - 3e 2e 4e - - - - Abandon 2e
1975 Vainqueur Vainqueur 6e 2e Vainqueur 3e Vainqueur 2e 9e 6e
1976 Vainqueur 17e 10e 6e 6e 4e - 7e - -
1977 96e - - 11e 6e - 9e 4e 38e -

Au total, il a remporté 27 classiques, dont 19 Monuments :

Il a également gagné :

Il manque à son palmarès Paris-Tours, le Championnat de Zurich (qu'il a terminé 2e en 1975) et Bordeaux-Paris (auquel il n'a jamais participé).
En 1975, il termine dans les 10 premiers de toutes les classiques auxquelles il participe.

Résultats sur les grands tours

Tour de France
  • 1969 : Vainqueur du classement général, du classement par points, du classement de la montagne, du classement du combiné, du prix de la combativité et des 1reb (contre-la-montre par équipes), 6e, 8ea (contre-la-montre), 11e, 15e (contre-la-montre), 17e et 22eb (contre-la-montre) étapes
  • 1970 : Vainqueur du classement général, du classement de la montagne , du classement du combiné, du prix de la combativité, du prologue et des 3ea (contre-la-montre), 7ea, 10e, 11ea (contre-la-montre), 12e, 14e, 20eb (contre-la-montre) et 23e (contre-la-montre) étapes.
  • 1971 : Vainqueur du classement général, du classement par points , du classement du combiné du prologue (contre-la-montre par équipes) et des 2e, 13e (contre-la-montre), 17e et 20e (contre-la-montre) étapes.
  • 1972 : Vainqueur du classement général, du classement par points , du classement du combiné du prologue et des 3eb (contre-la-montre par équipes), 5eb (contre-la-montre), 8e, 13e, 14ea et 20ea (contre-la-montre) étapes.
  • 1974 : Vainqueur du classement général , du classement du combiné, du prix de la combativité, du prologue et des 6eb (contre-la-montre par équipes), 7e, 9e, 10e, 15e, 19eb (contre-la-montre), 21ea et 22e étapes.
  • 1975 : 2e et vainqueur du prix de la combativité et des 6e (contre-la-montre) et 9eb (contre-la-montre) étapes.
  • 1977 : 6e et vainqueur de la 7eb (contre-la-montre) étape.
Tour d'Italie
  • 1967 : 9e et vainqueur de 2 étapes.
  • 1968 : Vainqueur du classement général, du classement par points, du classement de la montagne et des 1re, 2e, 8e et 12e étapes.
  • 1969 : exclu à la suite d'un contrôle antidopage positif (17e étape), vainqueur des 3e, 4e (contre-la-montre), 7e et 15e (contre-la-montre) étapes.
  • 1970 : Vainqueur du classement général, du classement de la montagne et des 2e, 7e et 9e (contre-la-montre) étapes.
  • 1972 : Vainqueur du classement général et des 12ea (contre-la-montre), 14e, 16e et 19eb (contre-la-montre) étapes.
  • 1973 : Vainqueur du classement général, du classement par points, du prologue (avec Roger Swerts) et des 1re, 4e, 8e, 10e et 18e étapes
  • 1974 : Vainqueur du classement général et des 12e (contre-la-montre) et 21e étapes.
  • 1976 : 8e
Tour d'Espagne
  • 1973 : Vainqueur du classement général, du classement par points, du classement du combiné, du classement des étapes volantes du prologue et des 6eb (contre-la-montre par équipes), 8e, 10e, 15eb (contre-la-montre), 16e et 17eb (contre-la-montre).

Distinctions et classements de fin de saison

  • Élu coureur du siècle par le comité directeur de l'Union cycliste internationale, à l'occasion du centenaire de cette dernière[33]
  • Lauréat du Super Prestige Pernod : 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1974, 1975 (2e: 1967)
  • Lauréat du Mendrisio d'or : 1972 et 2011
  • Lauréat du Challenge Gan : 1973, 1974, 1975
  • Trophée du mérite sportif belge : 1967
  • Sportif belge de l'année : 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1974
  • Athlète belge du XXe siècle
  • 2e des Awards du sportif du Millénaire entre Michael Jordan et Carl Lewis (décerné en décembre 2000)

Records du monde

  • Record du monde de l'heure : 49,431 km, le 25 octobre 1972 à Mexico (vélo de 5,9 kg)
  • Record du monde des 20 km : 24'06"8, le 25 octobre 1972
  • Record du monde des 10 km : 11'53"2, le 25 octobre 1972 (départ arrêté sans entraîneur)

Palmarès sur piste

Palmarès amateur

  • 1965
    • Champion de Belgique de l'américaine amateur (avec Patrick Sercu)

Palmarès professionnel

Records et exploits

Records

  • Plus grand nombre de victoires dans une carrière cycliste : 525 (333 hors-critérium)
  • Recordman de l'heure sur piste : 49,431 km. Ce record, établi le 25 octobre 1972 à Mexico, a tenu 12 ans avant que Francesco Moser ne le batte. Toutefois, en septembre 2000, l'UCI (Union cycliste internationale) mit en place des critères de validation du record, notamment quant aux caractéristiques du vélo, qui redonnèrent le record à Merckx, battu par Chris Boardman en octobre 2000 : 49,441 km, seulement dix mètres de plus que le « Cannibale » 28 ans plus tôt.
  • Plus grand nombre de victoires en une saison : 54.
  • Plus grand nombre de victoires d'étapes au Tour de France : 34.
  • Plus grand nombre de victoires d'étapes en un Tour de France : 8 en 1970 et en 1974 (record partagé avec Charles Pélissier en 1930 et Freddy Maertens en 1976).
  • Plus grand nombre de jours avec le maillot jaune du Tour de France sur ses épaules : 96 (111 en comptant les demi-étapes).
  • Il est le seul coureur à avoir remporté le maillot jaune, le maillot vert et le classement de la montagne lors du même Tour de France en 1969 (le maillot distinctif blanc à pois rouge du meilleur grimpeur ne fut créé qu'en 1975).

Ses plus grands écarts sur le second

Ses échappées en solitaire victorieuses

Distinctions et hommages

En 1996, le roi Albert II de Belgique a conféré à Eddy Merckx le titre de noblesse de baron. Sa devise est Post Proelia Praemia.

Plusieurs lieux portent le nom d'Eddy Merckx :

  • une station du Métro de Bruxelles, où est exposé le vélo utilisé lors de son record du monde de l'heure en 1972.
  • un des deux vélodromes de Gand se nomme : Vlaams wielercentrum Eddy Merckx[48].

Filmographie

Notes et références

Notes

  1. Merckx n'a participé qu'à une seule édition des Jeux olympiques, car à l'époque il fallait être amateur pour participer.
  2. « Il était fréquent quand l'un d'entre nous ne pouvait pas uriner qu'un autre le fasse à sa place. De Vlaeminck et moi on s'est dépanné souvent »[40]
  3. Gianni Motta initialement vainqueur est déclassé pour dopage.
  4. Walter Godefroot initialement troisième est déclassé pour dopage.
  5. Compte pour l'année 1966 mais disputé le 16 octobre 1965[45].

Références

  1. a et b Philipp Brunel, « Merckx à bâtons rompus », L'Équipe,‎ , p. 7.
  2. Selon Eddy Merckx, ce surnom lui était donné par Rik Van Looy et ses coéquipiers de l'équipe Solo[1].
  3. Ollivier 1996, p. 7-8
  4. « Eddy Merckx et sa faim sans fin, paragraphe Rêve d'enfant », sur francebleu.fr, (consulté le )
  5. Ollivier 1996, p. 8
  6. Ollivier 1996, p. 241-242
  7. a et b Ollivier 1996, p. 243
  8. « Merckx à pied dans le Koppenberg », sur memoire-du-cyclisme.eu, (consulté le )
  9. « À 34 ans, troisième succès pour Felice Gimondi », Gazette de Lausanne,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  10. « Eddy Merckx renonce au Tour de France », Journal de Genève,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  11. « Le business Merckx change de vitesse », sur lesoir.be, (consulté le )
  12. « Merckx brigue une vice-présidence du COIB », sur lesoir.be, (consulté le )
  13. « De Vuyst part, Merckx aussi », sur lesoir.be, (consulté le )
  14. « Merckx administrateur du COIB », sur lesoir.be, (consulté le )
  15. « Elections du conseil d'administration du COIB », sur lesoir.be, (consulté le )
  16. « Le président du COIB devra restaurer au plus vite l'image de marque de son «enfant» », sur lesoir.be, (consulté le )
  17. « Merckx quitte le COIB au sprint », sur lesoir.be, (consulté le )
  18. « Eddy MERCKX 59 ans Président du CDSB », sur lesoir.be, (consulté le )
  19. « Pierre-Olivier Beckers, l'ouragan olympique », sur lesoir.be, (consulté le )
  20. « Eddy Merckx reçoit l’Ordre du Mérite du COIB », sur lesoir.be, (consulté le )
  21. a b c d et e Jacques Augendre, Abécédaire insolite du Tour, Paris, Solar, , 427 p. (ISBN 978-2-263-05321-4), p. 285-289
  22. a et b Pierre Lagrue, Le Tour de France : reflet de l'histoire et de la société, Paris, l'Harmattan, (ISBN 2-7475-6675-7), p. 278
  23. Claude Sudres, Dictionnaire international du cyclisme, 4, , 435 p. (ISBN 2-951-242-10-7), p. 232
  24. Vélo Magazine, novembre 2000
  25. (en) « Happy Birthday, Eddy! », sur http://velonews.competitor.com/,
  26. a et b de Mondenard 2011, p. 134
  27. « Le coureur du siècle : Eddy Merckx (6° partie) », sur memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  28. Lagrue 2004, p. 151
  29. Sudres 1998, p. 235
  30. François Pédron, « Merckx. Le Cannibale, tueur du tour? », sur parismatch.com,
  31. Lagrue 2004, p. 152
  32. Lagrue 2004, p. 126
  33. a et b « Eddy Merckx coureur du siècle », sur uci.ch (consulté le )
  34. « Récompenses - Encore des «Sportifs belges du siècle» - Eddy Merckx encore mais aussi Ingrid Berghmans », sur lesoir.be, (consulté le )
  35. Jean-Pierre de Mondenard, 33 vainqueurs face au dopage, Paris, Hugo & Cie, , 305 p. (ISBN 978-2-7556-0784-0), p. 133
  36. « Merckx, l’énigme physiologique », sur sportvox.fr,
  37. « Géant, tout simplement », sur lesoir.be, (consulté le )
  38. « Récompense Pour l'ensemble de son oeuvre, le champion cycliste sera consacré ce vendredi », sur lesoir.be, (consulté le )
  39. de Mondenard 2011, p. 134-139
  40. « Les carences des contrôles - Paru dans l'Équipe du 8 octobre 1993 », sur cyclisme-dopage.com.
  41. « Cyclisme: Eddy Merckx n'est pas le bienvenu à Stuttgart », sur lepoint.fr,
  42. Stephane Thirion, « Eddy Merckx : « Je suis tombé dans le panneau » », Le Soir,
  43. Billets de Bill
  44. http://lencyclopedix.free.fr/celebrite2.php?caricature=Merckx+Eddy&caricature1=on
  45. « Championnat National, Piste, Américaine, Elite, Belgique 1966 », sur siteducyclisme.net
  46. première nomination de l'histoire
  47. a et b « Eddy Merckx élevé au rang de Commandeur de la Légion d’honneur », sur lesoir.be,
  48. Centre flamand du cyclisme Eddy Merckx.

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Phénomène Eddy Merckx et ses rivaux de François Terbeen, Del Duca, Paris 1971
  • Plus d'un tour dans mon sac Mes carnets de route 1972 de Eddy Merckx et Marc Jeuniau, Éditions Arts et Voyages, 1972
  • Eddy Merckx cet inconnu de Roger Bastide, Marabout, 1972
  • Coureur cycliste de Eddy Merckx et Pierre Chany Coll. Un Homme et son métier Robert Laffont 1974
  • Ma chasse aux maillots rose, jaune, arc-en-ciel Mes carnets de route 1974 de Eddy Merckx et Pierre Depré, Éditions Arts et Voyages, 1974
  • Eddy Merckx l'homme du défi de Marc Jeuniau, Éditions Arts et Voyages, 1977
  • Jean-Paul Ollivier, Eddy Merckx, la véridique histoire, Éditions Glénat, (ISBN 2723421791)
  • Eddy Merckx l'épopée de Théo Mathy, Éditions Luc Pire, 1999
  • Eddy Merckx, les tours de France d'un champion unique de Théo Mathy, Éditions Luc Pire, mai 2008
  • La passion du vélo de Toon Claes et Eddy Merckx, Roularta Books, Roulers, Belgique, 2009
  • Les hommes de Merckx. L’Histoire de Faema et Molteni de Patrick Cornillie (nl), Eeklo, de Eecloonaar, 2006, 304 p.
  • L'Équipe, Tour de France 100 ans en 3 volumes. 2002. (Volume 2 à consulter de 1969 à 1975)
  • Merckx intime de Philippe Brunel. Paru en en juin 2002
  • Dictionnaire international du cyclisme de Claude Sudres (édition du centenaire du Tour). 2003
  • Vélo magazine no 297, avril 1994 : "Sur la planète Merckx".
  • Tout Eddy de Stéphane Thirion ; éditions Jourdan Sports. Paru en avril 2006
  • L'anniversaire d'un champion, un demi-siècle après Eddy Merckx, samedi 17 juin 1995 : article du journal belge le soir écrit par Deblander Bruno, Lauwens Jean-François, Breny René..

Articles connexes

Liens externes

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