Earache Records

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Earache Records
Description de l'image Earache Records Logo.png.
Fondation 1986
Fondateur Digby Pearson
Statut Actif
Genre Heavy metal, hard rock, crust punk, death metal, thrash metal[1], metal industriel[1], grindcore[1], punk hardcore, metal extrême, terrorcore
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Siège Nottingham, Angleterre
Site web www.earache.com

Earache Records est un label discographique britannique de heavy metal, basé à Nottingham, en Angleterre. Le nom est un jeu de mots en anglais signifiant « mal d'oreilles » en rapport avec l'agressivité de la musique qu'il distribue. Le label a aidé des groupes et artistes orientés metal extrême à se populariser avec diverses parutions grindcore et death metal entre 1988 et 1994[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Années 1980–2000[modifier | modifier le code]

Earache est fondé en 1986 par Digby « Dig » Pearson. En 1985, avant d'adopter le nom de « Earache Records » pour son label, Pearson fait paraître Anglican Scrape Attic, une compilation composée d'anciens groupes punk hardcore et crossover comme Hirax, Lipcream, et Concrete Sox. La première parution officiel au label Earache date de 1987, sur format vinyle et ayant pour référence MOSH 1, intitulé The Return of Martha Splatterhead du groupe The Accüsed (en). La première parution majeure du label cependant s'intitule Scum de Napalm Death. Plus tard, en 1989, Earache fait paraître Torture Garden de Naked City, un LP composée de « miniatures hardcore ». D'autres albums parus au label ont été composés par des groupes de metal extrême.

Aussi, le logo original d'Earache Records est créé par Jeff Walker, le chanteur et bassiste du groupe Carcass. Depuis, le label Earache se crée quelques sous-labels, dont Wicked World Records, Elitist Records, Sub Bass Records et Necrosis Records, le dernier ayant été dirigé par Jeff Walker et qui a vu paraître les albums de Repulsion, et de Bill Steer du groupe Carcass. Encore d'autres parutions voient le jour comme celles du groupe Deicide et des rockeurs californiens Adema[3], qui ont atteint le Billboard 200[4],[5].

Earache est particulièrement lié à la scène death metal, mais le label a également fait paraître des musiques d'autres genres musicaux comme celle du groupe de ragga-metal gallois Dub War (en), le groupe de techno hardcore britannique Ultraviolence, et du groupe de musiques expérimentale/industrielle Scorn. Earache signe même des groupes comme Ewigkeit (en)[6]. Au début de 2007, le label signe un contrat de distribution avec EMI, puis renouvelle son contrat en [7]. En 2009, Earache réédite l'album du groupe de grindcore Insect Warfare, intitulé World Extermination[8], pour les marchés européens.

Années 2010–2020[modifier | modifier le code]

Au début de 2010, Earache annonce sa signature avec le groupe de singapourien Wormrot[9].

En 2018, la sitcom technologique Silicon Valley présente You Suffer à plusieurs reprises dans un épisode. En réponse, le label crée un bot Twitter (@NapalmDeathBot) qui envoie un tweet toutes les heures avec le prix du bitcoin. Ils ont également inséré You Suffer dans la blockchain, une première pour un label[10]. En , Earache signe l'artiste trap/rap ALIREZA301. Alireza est un rappeur du Maryland influencé par le métal qui interprète un style de trap/rap qui, par endroits, incorpore fortement des guitares[11].

Les nouvelles signatures rock d'Earache atteignent des positions dans le Top 15 des charts britanniques, notamment : un album classé 6e avec A Deeper Cut de Temperance Movement (2018), un album classé 8e avec Find a Light de Blackberry Smoke (2018), un album (9e) avec House of Noise de Massive Wagons (2020), un album 13e avec Hollow Bones de Rival Sons (2016) et un album (14e) avec Point of No Return de Those Damn Crows (2020)[12],[13],[14],[15],[16]. En 2021, le label signe le groupe Terrorizer[17].

Critiques[modifier | modifier le code]

Au fil des ans, les relations entre le label et certains de ses anciens artistes sont devenues tendues, et Pearson, créateur du label, a publié un certain nombre d'articles de blog désobligeants à l'égard, entre autres, de JS Clayden de Pitchshifter et de Barney Greenway de Napalm Death[18]. Greenway répond que Pearson « s'attend à ce que tout le monde soit soumis »[19],[20], tandis que Clayden qualifie Pearson de « mesquin et vindicatif »[21] et critique le label pour ne pas avoir permis aux fans d'écouter ou d'acheter les albums de Pitchshifter qui sont sortis sur Earache[22]. Dans le documentaire Slave to the Grind, Scott Carlson de Repulsion accuse Earache de ne pas payer le groupe, ajoutant « Je suis sûr qu'ils ont vendu beaucoup plus de disques qu'ils ne nous l'ont dit »[23]. L'ancien batteur Justin Greaves d'Iron Monkey accuse Earache d'avoir refusé de soutenir financièrement le groupe en cas d'urgence lorsque, lors d'une tournée européenne, le chanteur Johnny Morrow est tombé malade et a dû rentrer au Royaume-Uni, ce que le groupe n'a pas eu les moyens de couvrir[24].

Groupes et artistes[modifier | modifier le code]

Liste complète (en février 2014) :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Aaron Steinberg, « Cash Box East Coast », Cash Box,‎ , p. 4 (lire en ligne [PDF]).
  2. (en) Graham 'Gruhamed' Hartmann, « Napalm Death’s Barney Greenway Responds to Harsh Words From Earache Records Founder », sur loudwire.com, (consulté le ).
  3. (en) « Hard rock act Adema has signed a new deal with Earache following the dissolution of Arista, for which it issued two albums. », sur Billboard (consulté le ).
  4. (en) « Chat History (Deicide) », sur Billboard (consulté le ).
  5. (en) « Chat History (Adema) », sur Billboard (consulté le ).
  6. (en) « EWIGKEIT Sign With EARACHE RECORDS », sur Blabbermouth.net, (consulté le ).
  7. (en) « Earache Records and EMI Music sign new distribution deal », sur MusicWeek, (consulté le ).
  8. (en) Eduardo Rivadavia, « World Extermination », sur AllMusic (consulté le ).
  9. a et b (en) « Earache Records signs Wormrot », sur LambGoat, (consulté le ).
  10. « Gilfoyle's Horrifying Bitcoin Alert in 'Silicon Valley' Is Real Grindcore », sur Inverse (consulté le ).
  11. (en-US) « Alireza - Earache », sur Earache (consulté le ).
  12. (en) « Rival Sons », sur Official Charts Company, (consulté le ).
  13. (en) « Blackberry Smoke », sur Official Charts Company, (consulté le )
  14. « Temperance Movement », sur Official Charts Company, (consulté le ).
  15. « Massive Wagons », sur Official Charts Company, (consulté le ).
  16. (en) « Those Damn Crows », sur Official Charts Company, (consulté le ).
  17. a et b (en) « Terrorizer sign with Earache Records, prepare new album », sur Lambgoat, (consulté le ).
  18. « ASK EARACHE: Who are the nicest & worst ' Rock Stars' Earache has worked with? »,
  19. (en) « NAPALM DEATH'S BARNEY GREENWAY RESPONDS TO HARSH WORDS FROM EARACHE RECORDS FOUNDER », sur Loudwire, .
  20. « NAPALM DEATH Frontman Slams EARACHE Founder: 'He Doesn't Like People To Stand Up To Him' », sur Blabbermouth.net, .
  21. (en-GB) « Pitchshifter's tour "to mark 20 years of their classic www.pitchshifter.com" album hits The Wedgewood Rooms, Southsea », sur www.portsmouth.co.uk.
  22. Liam White says, « InterView: Pitchshifter - Instinctual and Emotional »,
  23. (en) « Slave to the Grind », Death by Digital, .
  24. Harry Sword, « The Strange Tale of Cult Sludge-Metal Band Iron Monkey »,

Liens externes[modifier | modifier le code]