René Gosse

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René Gosse
Buste de René Gosse à Grenoble.
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René Gosse, né le à Clermont-l'Hérault et mort le à Saint-Ismier, est un mathématicien, doyen d'université et résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Reçu à l’École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1904, il adhère à la SFIO. Il fait la guerre de 1914-1918 comme adjudant. Il est blessé et décoré de la croix de guerre. En 1921, il est délégué lors du Congrès de Tours. Partisan de l'adhésion à la Troisième Internationale, il rejoint brièvement les rangs du parti communiste[1].

Toujours en 1921, il est nommé, à Grenoble, maître de conférences puis professeur et élu doyen de l'université des sciences en 1927.

Lors des élections municipales de 1929, il est élu à Grenoble sur la liste socialiste de Paul Mistral, comme lui cofondateur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à Grenoble. La même année, il s'installe avec son épouse Lucienne à La Tronche.

Situé à la droite de la SFIO, il a refusé de faire scission comme les néo-socialistes dont il était proche[1].

Après la débâcle de 1940, René Gosse ne tarde pas à rejoindre la Résistance, notamment les Réseaux Marco Polo, puis Jade-Amicol. Il faisait partie de l'organigramme de l'Armée Secrète[1].

L'automne 1943 est fatal à de nombreux réseaux de résistance alpins lors de la Saint-Barthélemy grenobloise. Refusant de quitter son domicile, René Gosse y est arrêté par la Milice et retrouvé assassiné avec son fils Jean (1915-1943), le 22 décembre à Saint-Ismier. Les deux hommes avaient été abattus la veille après 21 heures[1].

Hommage et odonymie[modifier | modifier le code]

En hommage, une place et le bâtiment universitaire situé sur celle-ci portent son nom à Grenoble ainsi que de nombreuses rues de l'agglomération comme à Saint-Ismier ou à La Tronche. Ainsi qu'un lycée portant son nom dans sa ville natale, Clermont-l'Hérault.

René Gosse, son fils Jean, puis son épouse Lucienne ont été inhumés dans un mémorial à la sortie de Saint-Ismier, édifié par Auguste Perret autour d'un ancien four à chaux[2]. En 2023, une plaque est inaugurée en son honneur, rue du doyen Gosse à La Tronche[3].

Décorations militaires et civiles[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Pierre Broué, « GOSSE René », dans Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. « Mémorial Doyen GOSSE - Saint-Ismier - Site officiel de la commune », sur www.saint-ismier.fr (consulté le )
  3. « La Tronche. Une journée mémorable avec le doyen Gosse », sur www.ledauphine.com,
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucienne Gosse, Chronique d'une vie française. René Gosse 1883-1943, Paris, Librairie Plon, 1962 ; réédition : René Gosse 1883-1943. Bâtisseur de l'université. Résistant des « années noires », Grenoble, PUG, 1994. (ISBN 2-7061-0568-2) - Prix Xavier-Marmier de l’Académie française en 1963.
  • François Boulet, Refuge et Résistance. La Tronche 1939-1945, Éditions Ampelos, 2016, 162 p.
  • François Boulet, René Gosse. L’âme de la Résistance, Grenoble, Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, 2021, 80 p.
  • Françoise Couderc, Christine Loubet, Marcelle Campana-Pech, Louis Pinchard, René Gosse : un universitaire dans la Résistance, Editions du musée, 2021, 114p. (ISBN 978-2-9576612-0-6)

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