Douce dame jolie

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Douce dame jolie, aussi connu sous le titre de Douce Dame, est une chanson du XIVe siècle écrite par le compositeur français Guillaume de Machaut. Ce morceau est un virelai, appartenant au style de l'ars nova. C'est une des chansons médiévales les plus reprises de nos jours.

Paroles[modifier | modifier le code]

Français original Français moderne
Refrain :

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seul moy fors vous seulement.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
Que nulle (autre) a pouvoir
Sur moi, que vous seulement

Qu'adès sans tricherie
Chierie
Vous ais et humblement

Tous les jours de ma vie
Servie
Sans villain pensement.

Helas ! et je mendie
D'esperance et d'aïe ;
Dont ma joie est fenie,
Se pité ne vous en prent.

(et songez) Que toujours sans tricherie
Chérie
(je) vous ai humblement

Tous les jours de ma vie
Servie
Sans viles arrière-pensées.

Hélas ! Et je mendie
L’espoir d’un réconfort
Et ma joie va s’éteindre
Si vous ne me prenez en pitié

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
Que nulle (autre) a pouvoir
Sur moi, que vous seulement

Mais vo douce maistrie
Maistrie
Mon cuer si durement

Qu'elle le contralie
Et lie
En amour tellement

Qu'il n'a de riens envie
Fors d'estre en vo baillie ;
Et se ne li ottrie
Vos cuers nul aligement.

Mais votre douce domination
Domine
Mon cœur si durement

Qu'elle le contrarie
Et le lie
En amour grandement

Qu'il n'a d’autre envie
Que d’être à votre merci ;
Et ne (m') octroie,
Votre cœur, aucun soulagement.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
Que nulle (autre) a pouvoir
Sur moi, que vous seulement

Et quant ma maladie
Garie
Ne sera nullement

Sans vous, douce anemie,
Qui lie
Estes de mon tourment,

A jointes mains deprie
Vo cuer, puis qu'il m'oublie,
Que temprement m'ocie,
Car trop langui longuement.

Et ma maladie
Guérie
Jamais ne sera

Sans vous, douce ennemie,
Qui vous régalez
de mon tourment.

À mains jointes, je prie
Votre cœur, puisqu'il m'oublie,
Qu’il me tue, par pitié,
Car il a trop longuement langui.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Refrain :

Douce dame jolie,
Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
Que nulle (autre) a pouvoir
Sur moi, que vous seulement

Notes et références[modifier | modifier le code]


Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]