Charles d'Autriche (1545-1568)

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Charles d'Autriche
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Titre

Prince des Asturies


(23 ans, 6 mois et 9 jours)

Prédécesseur Philippe d'Autriche
Successeur Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (en tant qu'héritière)
Biographie
Titulature Prince des Asturies
Duc de Montblanc
Dynastie Maison de Habsbourg
Distinctions Chevalier de l'ordre de la Toison d'or
Naissance
Valladolid
Décès (à 23 ans)
Madrid
Sépulture Panthéon des Infants à l'Escurial
Père Philippe II d'Espagne
Mère Marie-Manuelle de Portugal
Religion Catholicisme

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Charles d'Autriche, plus connu sous la désignation espagnole de « don Carlos », prince des Asturies, né le à Valladolid et mort le à Madrid, membre de la maison de Habsbourg, petit-fils de l'empereur Charles Quint, est le fils et unique enfant de Philippe II et de sa doublement cousine Marie-Manuelle de Portugal.

Il connaît un destin tragique : méprisé par son père, il se lance en 1567 dans une conspiration qui aboutit à sa condamnation à une peine de prison et à une mort plus ou moins suspecte quelques mois plus tard, élément majeur de la légende noire de Philippe II[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales : une forte consanguinité[modifier | modifier le code]

Don Carlos naît à Valladolid. Sa mère meurt d'hémorragie quatre jours après sa naissance.

Le jeune infant est de nature fragile et souffre de déformation. Beaucoup de ses problèmes physiques et psychologiques semblent être liés à la consanguinité entre la maison de Habsbourg et les maisons royales d'Espagne et du Portugal.

Il a en effet seulement quatre arrière-grands-parents[2] et ses parents ont le même coefficient de consanguinité (1 / 8) que s'ils étaient demi-frères. Il a seulement six arrière-arrière-grands-parents, au lieu de seize[2]. Sa grand-mère maternelle et son grand-père paternel sont frère et sœur, ainsi que son grand-père maternel et sa grand-mère paternelle. Deux arrière-grands-mères, Jeanne de Castille et Marie d'Aragon, sont sœurs.

Jeune adulte, il commence à montrer des signes d'instabilité mentale. Les circonstances aggravent un caractère violent et vindicatif.

Éducation[modifier | modifier le code]

Relations de don Carlos avec son père et rival[modifier | modifier le code]

Au moment du retour à la paix entre Philippe II et la France, en 1559 (traité du Cateau-Cambrésis), il est envisagé qu'il épouse la fille du roi de France Henri II, Élisabeth, mais Philippe II, veuf de la reine Marie Ire d'Angleterre et conscient de la personnalité perturbée de son fils, le supplante.

En 1564, Philippe II fait venir en Espagne les archiducs Rodolphe et Ernest, ses neveux, afin de leur assurer la succession de ses différents États, au détriment de son fils qu'il pense incapable de gouverner.

En 1565, on lui fait espérer la main de l'archiduchesse Anne, sa cousine, fille de l'empereur Maximilien II, mais son père s'oppose de nouveau à cette union et épouse sa propre nièce en 1570.

La rébellion de l'infant (1567)[modifier | modifier le code]

Irrité, don Carlos prend contact en 1567 avec les Pays-Bas révoltés contre son père, promettant aux rebelles de se mettre à leur tête.[pas clair][3]

Condamnation et mort[modifier | modifier le code]

Philippe le fait arrêter comme conspirateur (il semble même croire que don Carlos envisageait de le tuer) : il est condamné par l'Inquisition[pas clair].

Quelques mois après, il meurt en prison, selon les uns de phtisie, selon d'autres empoisonné.

L'accusation infondée selon laquelle Philippe II aurait assassiné son fils alors qu'il était détenu fait partie de la légende noire espagnole et fut l'un des antécédents qui ont provoqué la Guerre de Quatre-Vingts Ans.

Don Carlos dans la littérature et les arts[modifier | modifier le code]

Son histoire et le mystère de sa mort sont à l'origine d'une légende romantique et héroïque qui fournit le sujet de nombreuses œuvres :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des Habsbourg à cette époque, Charles est le fruit d'une longue tradition de mariages consanguins. Nombre de ses ancêtres apparaissent donc plusieurs fois dans cet arbre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Bérenger, Histoire de l'empire des Habsbourg, Paris, Fayard, 1990. Réédition : Tallandier, 2012, Tome I, p. 363.
  2. a et b Geoffrey Parker, Philip II, Fourth Edition, Open Court, 2002, p. 87 (ISBN 9780812695199).
  3. Point à préciser. En 1567, il n'y a pas de « révolte des Pays-Bas », mais des révoltés calvinistes (furie iconoclaste). Cette révolte prend fin en mars 1567, lorsque la ville de Valenciennes capitule. La révolte des Pays-Bas, dirigée par Guillaume d'Orange, commence seulement en 1568. Avec qui don Carlos a-t-il pris contact en 1567 ?

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]