Dominique D'Onofrio

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Dominique D'Onofrio
Image illustrative de l’article Dominique D'Onofrio
Dominique D'Onofrio en 2008.
Biographie
Nom Dominique Nicolas D'Onofrio
Nationalité Italien
Naissance
Castelforte (Italie)
Décès (à 62 ans)
Buenos Aires (Argentine)
Taille 1,60 m (5 3)
Poste Entraîneur et directeur sportif
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
0000-1974 Ans FC
1974-1975 RRFC Montegnée
1975-1976 Ans FC
1976-1977 RJS Bas-Oha
1977-1982 Ans FC
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1990-1991 RFC Seraing
1991-1994 RFC Liège
1994-1995 RFC Tilleur-Saint-Nicolas
1995-1996 RFC Union La Calamine
1996-1997 RRFC Montegnée
1997-1998 Seraing RUL
2000-2001 Standard de Liège (adjoint)
2002-2006 Standard de Liège 69v 37n 26d
2006-2010 Standard de Liège (dir. technique)
2010-2011 Standard de Liège 35v 10n 18d
2011-2012 FC Metz (dir. sportif)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
Dernière mise à jour : 10 janvier 2024

Dominique Nicolas D'Onofrio, né le à Castelforte (Italie) et mort le à Buenos Aires (Argentine)[1], est un entraîneur et dirigeant de football italien [2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Carrossier de formation, Dominique D'Onofrio n'a qu'une modeste expérience en 4e division belge quand il débute au Standard de Liège en 1998, d'abord en tant que T 6 (jeunes, scouting et revalidation). Il devient très vite adjoint de Tomislav Ivić (avec Christian Labarbe) dès 2000-01. Il effectuera un intérim de 3 matches à la tête de l'équipe première en décembre 2000. En janvier 2001, il devient adjoint de Michel Preud'homme jusqu'en juillet 2002.

En 2002-2003, il est adjoint de Robert Waseige pendant les 5 premiers matches du championnat. Il lui succède en qualité d'entraîneur principal, le 14 septembre 2002, après la défaite à domicile contre le Club Bruges et un début de saison difficile.

Apprécié par une partie des supporters qui se basent sur les résultats obtenus sous sa houlette, décrié par d'autres qui lui reprochent son incapacité à insuffler un fond de jeu à l'équipe et un recours systématique aux longs ballons, il démissionne de son poste en mai 2005. Il est rappelé quelques semaines plus tard par la direction qui ne lui aurait pas trouvé de remplaçant. Cette affaire provoquera de grands remous chez une partie des supporters qui ont vu là une habile manœuvre visant à maintenir au poste celui qu'ils considèrent comme le pantin de son frère, sans pour autant nuire à la campagne d'abonnements clôturée quelques jours avant l'annonce de ce retour inattendu.

En mai 2006, il renonce pour de bon à son poste d'entraîneur et devient directeur sportif et adjoint au directeur technique (Michel Preud'homme). Bien qu'ayant qualifié le club pour la première fois de son existence pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, il est conspué par les supporters après le dernier match de la saison, ceux-ci lui faisant porter la responsabilité de l'échec dans la course à un titre de champion qui échappe au club liégeois depuis 1983. Il sera même la cible d'un lancer de mottes de gazon à cette occasion. Le club s'est pourtant stabilisé dans le haut du classement lorsque D'Onofrio en était l'entraîneur, après avoir pourtant connu de nombreuses années en dents de scie.

Devenu Directeur Sportif du Standard de Liège et adjoint du Directeur Technique en juillet 2006, il a à ce moment entre autres à sa charge la prospection et le recrutement. Deux mois plus tard, lorsque Michel Preud'homme succède à Johan Boskamp, limogé avec tout son staff, faute de résultats immédiats, Dominique D'Onofrio devient Directeur Technique et voit l'étendue de ses prérogatives augmenter encore.

Le 10 février 2010, à la suite des mauvais résultats du club et à la résiliation de commun accord du contrat de László Bölöni, Dominique D'Onofrio reprend le poste d'entraîneur principal du Standard jusqu'en juin 2010[3]. Durant ce laps de temps, malgré une qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa, le Standard s'écroule complètement en championnat et finit très loin des places offrant une qualification européenne, avec un niveau de jeu indigne des deux saisons précédentes.

En juin 2010, malgré la fronde de nombreux supporters lui reprochant à nouveau un style de jeu et des résultats défaillants, Dominique D'Onofrio resigne pour un an. Pour marquer sa colère, un groupe de supporters lance une opération visant le rachat du Standard de Liège à Luciano D'Onofrio, accusé de faire une nouvelle fois passer les intérêts de sa famille à ceux du club et des supporters[4].

Dans la première partie du Championnat de Belgique de football 2010-2011, le club a plusieurs joueurs blessés et connait un parcours difficile, ce qui entraîne le mécontentement d'une partie des supporters envers Dominique D'Onofrio[5]. Il est toutefois officiellement soutenu par ses joueurs[6]. Lors des play-offs, les dix derniers matchs du championnat réunissant au printemps 2011 les six meilleures équipes, le Standard obtient de très bons résultats et termine finalement deuxième du championnat, avec le même nombre de points que le champion, le KRC Genk[7],[8]. La même année, en coupe de Belgique, Dominique D'onofrio gagne son premier trophée avec le Standard[6].

Le 6 juin 2011, il annonce son départ du poste d'entraîneur du Standard de Liège. Il se dit ouvert à un poste d'entraîneur dans un autre club : « On m’a systématiquement identifié au Standard. On ne me voit pas réussir ailleurs. Je vais essayer de prouver le contraire. J’ai des offres informelles, comme les années précédentes, mais rien de concret actuellement »[9]. Le 27 juin 2011 la nouvelle chaine VOOfoot annonce que Dominique D'Onofrio devient consultant pour les saisons à venir[10].

Le 17 décembre 2011, Dominique D'Onofrio succède officiellement à Joël Muller au poste de directeur sportif au FC Metz[11].

Il meurt le 12 février 2016 d'une crise cardiaque en Argentine[1] lors d'une mission scouting. Il est inhumé au cimetière d'Ans (Ans-Bolsée) en Belgique[12].

Résultats au Standard de Liège[modifier | modifier le code]

Sous sa direction en tant qu'entraîneur, le Standard de Liège a obtenu les résultats suivants en championnat :

Année Position Match Victoire Nul Défaite BP BC Points
2000-2001 Intérim 3 1 1 1 7 5 4/9
2002-2003 7e 29 15 7 7 53 29 52/87
2003-2004 3e 34 18 11 5 68 31 65/102
2004-2005 4e 36 22 7 7 67 34 73/108
2005-2006 2e 34 19 8 7 51 28 65/102
2010 9e 34 (10) 12 (3) 11 (3) 11 (4) 46 (11) 39 (10) 47/102 (12/30)
2011 Phase 1 6e 30 15 4 11 50 38 49/90
2011 Playoffs 1er 10 8 2 0 18 5 26/30
Total - 146 78 37 31 257 134 271/438

Pour la saison 2010, les chiffres entre parenthèses représentent le bilan du club sous sa direction.

Au total des 2 phases du championnat 2011, le Standard finit 2e.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b lesoir.be, « Dominique D’Onofrio est décédé », sur Le Soir, (consulté le ).
  2. lesoir.be, « 17 jours après sa mort, le corps de D’Onofrio est toujours en Argentine », sur lesoir.be (consulté le )
  3. Rédaction en ligne, Dominique D'Onofrio, Standard.be., 10 février 2010. Consulté le 10 février 2010.
  4. B.Dar, Des supporters veulent racheter le Standard, Vers l'Avenir, 1er juillet 2010
  5. Étienne Pairoux, D’Onofrio, la cible prévisible, Le Soir, 23 décembre 2010, p.30, consulté le 26 mai 2011
  6. a et b Étienne Pairoux et Frédéric Larsimont, Dominique D’Onofrio : « Je ne pense pas d’abord à moi », Le Soir, 23 mai 2011, p.14, consulté le 26 mai 2011
  7. Étienne Pairoux, Genk - Standard, l'apothéose…, Le soir.be, 17 mai 2011, consulté le 26 mai 2011
  8. Gil Durand, Genk est champion de Belgique !, lesoir.be, 17 mai 2011, consulté le 26 mai 2011
  9. David De Myttenaere, DD, la fin d’une ère ?, lalibre.be, 7 juin 2011
  10. Dominique D'Onofrio consultant TV pour VOO
  11. « Dominique D'Onofrio nouveau patron sportif de Metz », sur 7sur7.be, (consulté le ).
  12. Thierry Luthers, Derniers domiciles connus : guide des personnalités enterrées en province de Liège, , 347 p. (ISBN 978-2-9603349-1-3), p. 14

Liens externes[modifier | modifier le code]