Allée couverte des Grèves de Frécul

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Allée couverte des Grèves de Frécul
Image illustrative de l’article Allée couverte des Grèves de Frécul
Vue générale de l'édifice
Présentation
Type Allée couverte
Période Néolithique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1993)
Visite Musée Saint-Loup
Caractéristiques
Dimensions longueur 4,40 m, largeur 1,55 m, hauteur 1,25 m
Géographie
Coordonnées 48° 18′ 03″ nord, 4° 04′ 48″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Commune Barbuise puis Troyes
Géolocalisation sur la carte : Aube
(Voir situation sur carte : Aube)
Allée couverte des Grèves de Frécul
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Allée couverte des Grèves de Frécul
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte des Grèves de Frécul

L'allée couverte des Grèves de Frécul était initialement située à Barbuise, avant d'être déplacée dans la cour du musée Saint-Loup à Troyes.

Localisation[modifier | modifier le code]

À l'origine, l'allée couverte était située 100 m au nord du dolmen des Grèves de Frécul, à l'est de la ferme de Frécul (sur la commune de La Saulsotte, à environ 3,5 km à l'est du bourg) mais dans le bois du Charnier (sur la commune de Barbuise, à environ 3,5 km sud-sud-ouest du bourg)[1],[2].

Les environs immédiats, dans cette plaine alluviale de la Seine[3], ont été largement occupés au Néolithique et à l'âge du bronze :

les Gargoulottes, sur La Saulsotte et sur Barbuise (bâtiments, monuments de type Passy[n 1] et sépultures du Néolithique moyen, sépultures et enclos du Bronze final)[4] ;
Frécul, sur Barbuise (sépultures et enceintes néolithiques)[4] ;
la Ferme du Frécul, sur La Saulsotte (sépulture collective[4], dolmen de La Saulsotte détruit en 1936[3] ;
l'Érable, sur Barbuise[4] (enceinte Cerny, habitats et enclos du Bronze final-Hallstatt ancien, occupation de La Tène moyenne-Augustéen, parcellaire antique[5]) ;
les Grèves de Frécul, sur Barbuise (sépultures[4], dolmen) ;
des bâtiments du Néolithique final entre la ferme du Frécul et les Gargoulottes[4] ;
les Grèves de la Villeneuve (enclos du Bronze final IIIb), Barbuise-Courtavant, fouillés par Jacques Piette[6]...

Le territoire de La Saulsotte inclut au moins 12 monuments et celui de Barbuise au moins 4 - quoique de localisation très incertaine pour la majorité d'entre eux[3].

Historique, description[modifier | modifier le code]

L'allée est fouillée in situ en 1864[3]. Orientée nord/sud dans sa longueur, elle reliait une chambre sépulcrale au plus grand des dolmens de Frécul[7]. L'allée comporte sept orthostates, trois tables de couverture et quatre dalles plus petites à l'entrée de la chambre. La chambre ainsi délimitée mesure 4,40 m de longueur sur 1,55 m de largeur et 1,25 m de hauteur[8].

Elle est déplacée en 1874 dans la cour du musée Saint-Loup pour éviter sa destruction par les carriers.

Mobilier[modifier | modifier le code]

Selon Philippe Salmon, l'édifice contenait de nombreux ossements entassés sans ordre particulier. Le mobilier archéologique retrouvé se compose d'outils en silex (3 lames dont une de 12 cm de long, 2 fragments de haches polies), d'une herminette en roche noire, d'un talon de hache en roche verte, d'ossements d'animaux (os de gallinacé, dent de bœuf), d'un coquillage et de tessons de poteries[7] rattachées à la culture Seine-Oise-Marne et à l'âge du bronze. Deux vases, dont un du style pot-de-fleur, sont connus par des dessins mais sont aujourd'hui disparus[8].

Protection[modifier | modifier le code]

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1993[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Pour les « monuments de type Passy », voir : les articles Passy (Yonne), section « Préhistoire » et Culture de Cerny ; Philippe Chambon, « Revoir Passy à la lumière de Balloy : les nécropoles monumentales Cerny du bassin Seine-Yonne », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 100, no 3,‎ , p. 505-515 (lire en ligne, consulté en ) ; Philippe Chambon et Aline Thomas, « Approche structurale des nécropoles monumentales du Ve millénaire dans le bassin Seine-Yonne », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 111, no 2,‎ , p. 275-290 (lire en ligne, consulté en )
Références
  1. Philippe Salmon, « Dictionnaire paléoethnologique du département de l'Aube », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, t. XIX, 3e série (t. XLVI de la collection),‎ , p. 5-227 (voir p. 42) (lire en ligne, consulté en ).
  2. « Les Grèves de Frécul, carte interactive » sur Géoportail.
  3. a b c et d Basset 2017, p. 49.
  4. a b c d e et f Basset 2017, carte, p. 50.
  5. « Barbuise, l'Erable (Aube). Enceinte Cerny, habitats enclos Bronze final-Hallstatt ancien, occupation La Tène moyenne-Augustéen, parcellaire antique », rapport de fouille archéologique, sur portal.ariadne-infrastructure.eu, (consulté en ).
  6. Sébastien Goepfert, « Une nécropole à enclos circulaires et Langgraben à Niederhergheim (Haut-Rhin) », Revue archéologique de l'Est, t. 66, no 289,‎ , p. 371-390 (voir § 40) (lire en ligne, consulté en ).
  7. a et b Salmon 1882, p. 43.
  8. a et b Jourdain 1990
  9. « Dolmen des Grèves de Fraicul », notice no PA00125372, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Anne Augereau (préf. Didier Binder), chap. 1.3.3.2 « Cadre général de l'étude et état de la documentation — Barbuise-Courtavant/ Les Grèves de Frécul (Aube) », dans L’industrie du silex du Ve au IVe millénaire dans le sud-est du Bassin parisien (Première partie. Cadres et problématiques, matériaux et méthodes), Paris, éd. de la Maison des sciences de l'homme, , 213 p. (lire en ligne), p. 19-57.
  • Gautier Basset, « Approche spatiale des sépultures collectives néolithiques en Champagne : l'exemple de Barbuise (Aube) et La Saulsotte (Aube) » ((Drac Grand Est, Sra) Université de Bordeaux, PACEA, UMR 5199), Journée archéologique champenoise,‎ , p. 49-52 (lire en ligne [PDF], consulté en ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • D. Jourdain, « A la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, éd. des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 82. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]