Dmitri Vladimirovitch Golitsyne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Dmitri Vladimirovitch Golitsyne
Дмитрий Владимирович Голицын
Dmitri Vladimirovitch Golitsyne
Dmitri Vladimirovitch Golitsyne en 1835

Naissance
Décès (à 72 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Origine Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Arme Cavalerie
Grade Général
Années de service 1794 – 1844
Conflits Guerres napoléoniennes
Faits d'armes 1794 : Bataille de Praga
1806 : Bataille de Golymin
1807 : Bataille d'Eylau
1807 : Bataille d'Heilsberg
1807 : Bataille de Friedland
1813 : Bataille de Leipzig
Distinctions Ordre de Saint-Jean de Jérusalem Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Russie impériale)

Ordre de Saint-André Ordre de Saint-André (1841)
Ordre de St-Georges IIIe classe Ordre de Saint-Georges (1794)
Ordre de Saint-Vladimir Ie classe Ordre de Saint-Vladimir (1807)
Ordre de Saint Alexandre Nevski Ordre de Saint-Alexandre Nevski
Ordre de Sainte-Anne Ie classe Ordre de Sainte-Anne (1800)
Ordre de l’Aigle rouge Ordre de l'Aigle rouge (1807)
Ordre de l’Aigle noir Ordre de l'Aigle noir (1807)
Croix de Kulm (1813)
Ordre militaire de Marie-Thérèse Ordre militaire de Marie-Thérèse
Ordre impérial de Léopold Ordre impérial de Léopold
Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière
Ordre du Lion et du Soleil Ordre du Lion et du Soleil

Autres fonctions 1820 : Gouverneur général militaire de Moscou
Famille Galitzine

Le prince Dmitri Vladimirovitch Galitzine [également dit Golitsyne] (en russe : Дми́трий Влади́мирович Голи́цын) né le et mort le à Paris[1]) est un aristocrate russe qui fut général de cavalerie, gouverneur militaire de Moscou, écrivain et théoricien militaire.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le fils du prince Vladimir Borissovitch Galitzine (ou Golitsyne) et de son épouse, née comtesse Nathalie Tchernychova[2] et descend de Gediminas, un des premiers grands-ducs de Lituanie.

Il est le frère de la comtesse Catherine Vladimirovna Apraxine (1770-1854), de la comtesse Sophie Vladimirovna Stroganov (1774-1845) et du prince Boris Vladimirovitch Galitzine (1769-1813).

Études et début militaire[modifier | modifier le code]

En 1781, il voyage en Allemagne et en France. Vers le milieu de années 1780, sa famille s’installe en France, où le prince termine ses études. La Révolution française de 1789, dont il vit les premiers événements, le force à retourner en Russie, où il embrasse la carrière des armes. Catherine II occupe alors le trône. Entré dans le régiment de la garde à cheval, le prince Galitzine se trouve, avec le célèbre général Souvorov à la bataille de Praga, ainsi que son frère Boris le . Il fait preuve d’un grand courage et gagne sa première décoration, l’ordre de Saint-Georges (3e classe).

Pendant le règne de Paul Ier il monte rapidement en grade, d’abord promu colonel, le , puis le major-général, et finalement lieutenant-général, le . Il reçoit l’ordre de Sainte-Anne (1re classe) et devient commandeur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Russie impériale) (2e classe). À 28 ans il commande le régiment de cuirassiers à Mittau. En cette occasion, il entre dans l’intimité de Louis XVIII.

Guerres napoléoniennes[modifier | modifier le code]

Portrait par George Dawe de la galerie militaire au musée de l’Ermitage.

Lorsque la Russie associe ses armes à celles de la Prusse contre Napoléon, Galitzine combat bravement. En 1805, pendant la guerre de la Troisième Coalition, son régiment commence la campagne dans les corps du comte Bennigsen en Silésie. Le il mène courageusement la 4e division à la bataille de Golymin, où il obtient (le ) la Croix de saint Georges. Ce succès, et celui de Bennigsen à la bataille de Pułtusk stoppent l’avance des Français.

Après cela, le prince Galitzine commande la cavalerie de l’aile gauche et prend part à toutes les actions : à Eylau, Heilsberg, Friedland et à plusieurs autres actions où il se signale par ses talents militaires et son intrépidité. Il obtient le , l’ordre de Saint-Vladimir (1re classe) et l’ordre de l'Aigle rouge (1er classe), puis le , la distinction suprême du royaume de Prusse : l’ordre de l'Aigle noir et une épée d’or avec diamants avec l’inscription « Pour le courage ».

Il fait encore la campagne de Finlande en 1809, la campagne de Russie de 1812 et de 1813, où il commande un corps de grosse cavalerie. Il est à la bataille de Leipzig, et se trouve mêlé à toutes les opérations militaires de la campagne de 1814. D’une ardeur infatigable, il est constamment sur le champ de bataille, à Champaubert, Montmirail. Après la prise de Paris, le , l’empereur Alexandre lui confère le titre de général de cavalerie.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Le , le prince Galitzine est nommé gouverneur militaire de Moscou (ru). Son administration laisse les traces de sa capacité et de la sollicitude avec laquelle il embrasse tous les intérêts confiés à sa garde. Les Français résidant à Moscou sont l’objet de la protection spéciale du gouverneur général.

En 1832, lors de l’épidémie de choléra, son dévouement et sa conduite furent tels que la ville lui fit ériger un monument. L'empereur Nicolas Ier l’éleva à la dignité de membre de l’ordre de Saint-André.

Le , Nicolas Ier lui confèra le titre d’altesse sérénissime.

Retraite[modifier | modifier le code]

Le prince quitte la Russie en et se rend aux eaux de Carlsbad, puis de là à Paris, où il meurt le . Il louait un hôtel particulier au numéro 6 de la rue Saint-Fargeau à Paris [3].

Descendance[modifier | modifier le code]

Marié à la princesse Tatiana V., née princesse Vassiltchikov (1783 - 1841), le prince Galitzine est le père de quatre enfants :

  • la princesse Ekaterina D. (1801 - 1877) mariée au prince Nicolaï V. Dolgoroukov ;
  • la princesse Natalia D. (1803 - 1880) mariée au comte Nicolaï A. Protassov (1798 - 1855) ;
  • le prince Vladimir D. (1816 - 1888) marié à la princesse Maria M. Galitzine née Pachkov (descendance éteinte) ;
  • le prince Boris D. (1819 - 1878) marié à la princesse Ekaterina V. Galitzine, fille du comte Vassili Vassilievitch Levachov, qui donna naissance à trois enfants.

Les enfants du prince Boris Dmitrievitch Galitzine et de la princesse Ekaterina V. Galitzine sont :

  • la princesse Eudoxie B. Galitzine (1848 - 1910) mariée au comte Sergueï A. Cheremetiev ;
  • la princesse Tatiana B. (1849 - 1850) ;
  • le prince Dmitri B. Galitzine (1851 - 1920) marié à la princesse Élisabeth V. Galitzine, née comtesse Moussine-Pouchkine, qui donna naissance à cinq enfants.

Les enfants du prince Dmitri Borissovitch Galitzine (Голицын, Дмитрий Борисович) et de la princesse Elisabeth sont :

  • la princesse Varvara (1885 - 1885) ;
  • la princesse Ekaterina (1889 - 1936) mariée au comte Georges A. Cheremetiev ;
  • le prince Boris marié à la comtesse Maria von Carlow, fille du duc Georges-Alexandre de Mecklembourg-Strelitz (1859-1909), qui donna naissance à : le prince Dmitri B. Galitzine (1917 - 1944) et à la princesse Natalia B. Galitzine (1920 - 2016) mariée à Nigel Heseltine ;
  • la princesse Eudoxie B. Galitzine (1893 - 1964) ;
  • le prince Vladimir B. Galitzine (1902 - 1990) marié à Élisabeth Moussine-Pouchkine, fille du comte Vladimir Moussine-Pouchkine, qui donna naissance à deux enfants.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il écrivit de nombreux livres dont :

  • Essai sur le 4e livre de Végèce (1790)
  • Manuel du volontaire en campagne (1794)
  • Опыт наставлений, касающийся до экзерсиций и манёвров кавалерийского полка (1804)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 18/51.
  2. Surnommée La Princesse Moustacheou la Dame de pique, en référence au personnage de la nouvelle d’Alexandre Pouchkine (et l’opéra de Tchaïkovsky) du même nom.
  3. Minute notariée de bail d’un hôtel sis à Paris, 6 rue St Fargeau, passé par Louis Le Tellier, architecte du roi, au prince Wolodimir de Galitzine, demeurant à Saint-Pétersbourg, suivi de résiliation et de deux prorogations en 1784-1788. Archives de Paris, 6.AZ. 518

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dmitry Golitsyn » (voir la liste des auteurs) dans sa version du .
  • The Princes Galitzine. Before 1917… and afterwards. Edited by Alexandre A. and Christine H. Galitzine, Washington D.C., États-Unis, 2002.
  • Jean-Marie Thiébaud, Une grande famille princière de Russie, les Galitzine. Généalogie et notes historiques, Paris, 1997.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]