Dmitri Trepov

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Dmitri Fiodorovitch Trepov (en russe : Дмитрий Фёдорович Трепов), né en 1855 et décédé en 1906, est un général russe qui fut chef de la police impériale à Moscou (1896 à 1905) et gouverneur général de Saint-Pétersbourg du au [1].

Famille[modifier | modifier le code]

Dmitri Trepov est le fils du général Fiodor Fiodorovitch Trepov et frère cadet d'Alexandre Trepov.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Dmitri Fiodorovitch Trepov sort diplômé de l'École du Corps des Pages[2] de Saint-Pétersbourg en 1874, (école fréquentée par les fils d'aristocrates et d'officiers afin de les préparer à une carrière militaire)[3].Après sa sortie de cet établissement militaire, il incorpore un régiment de cavalerie de la Garde. Il participe à la guerre russo-turque de 1877-1878. En 1900, il est promu major-général[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Fervent monarchiste, il fait respecter la loi et l'ordre par de sanglantes répressions. En 1903, il est nommé major-général à la Suite de Sa Majesté impériale. Il est chef de la police impériale de Moscou de 1896 à 1905. Nicolas II le nomme gouverneur général de Saint-Pétersbourg le . Il conserve ce poste jusqu'au . Il est également l'adjoint au ministre de l'Intérieur Piotr Dournovo en . Après deu Dimanche rouge (), il rétablit l'ordre au prix d'une répression impitoyable. Il est notamment connu pour avoir donné l'ordre de ne pas ménager les cartouches[5]. Une réunion est organisée par Trepov. Des ouvriers choisis par le général parmi les travailleurs de Saint-Pétersbourg se rendent au palais Catherine à Tsarkoïe Selo afin de recevoir le pardon du tsar concernant la journée du Dimanche rouge. (). Il est l'un des acteurs de l'élaboration de l'oukase du accordant les libertés civiles. Le , Nicolas II lui notifie son renvoi, mais il est nommé surintendant du Palais.

Décès et inhumation[modifier | modifier le code]

Dmitri Fiodorovitch Trepov meurt en 1906 à Saint-Pétersbourg. Il est inhumé en la cathédrale du nouveau Peterhof situé dans la cour de Saints-Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg.

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) Ya. N. Drougolenski, Военно-гражданская и полицейская власть Санкт-Петербурга, 1703-1917 [Le Pouvoir militaro-civil et policier de Saint-Pétersbourg, 1703-1917], Saint-Pétersbourg, 2001, p. 144–148

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. List of rulers whp057.narod.ru]
  2. Il y a comme condisciple le futur tolstoïen Vladimir Tchertkov qu'il protégera par la suite
  3. www.columbia.edu
  4. www.encspb.ru
  5. Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Perrin, (1re éd. 1995) (ISBN 2081235331), « La première révolution », p. 1293-& suiv

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]