Djebé

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Djebé
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Général
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Naissance
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Nom dans la langue maternelle
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Activité
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Conflit

Djirqo'adaï, surnommé Djebé (du mongol bichig : ᠵᠡᠪᠡ, cyrillique : Зэв, (Zev), littéralement « pointe de flèche »), également appelé 'Zev janjin (ᠵᠡᠪᠡ
ᠵᠠᠩᠵᠤᠨ
, Зэв жанжин, Général Zev), fut l'un des quatre chiens féroces de Gengis Khan, avec Qubilai, Djelmé et Subötai. Il faisait partie des archer sous le commandement des Tayitchi'out avant son inclusion dans l'armée de Gengis Khan.

Origine[modifier | modifier le code]

À l'origine simple serf issue du clan Besüd, il est au service de Tödöge, un prince Tayitchi'out. Né du nom de Djirqo'adaï, c'est Gengis Khan qui l'a surnommé Djebé, mot mongol signifiant "La Flèche", après que Jirquo'adai ait avoué être le tireur ayant tué le cheval du grand Khan[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Rencontre avec Temünjin[modifier | modifier le code]

La version de sa rencontre avec Temünjin diffère selon les sources; pour l'auteur de l'histoire secrète des Mongols (récit hagiographique de la vie de Gengis Khan), après que le cheval de Temünjin ait reçu une flèche mortel, il demande alors qui à tuer son cheval ainsi; c'est alors que se présente Djirqo'adaï, un archer, celui-ci lui avoue qu'il à tirer sa flèche du haut d'une montagne, Temünjin, impressionner devant son honnêteté et son habilité, le surnom Djebé, et fait de lui son nokor, son compagnon.

Une autre version de cette rencontre nous à été transmise par Rachid al-din, cette version, moins mythologique et plus réaliste, est retenue par les historiens contemporains. Celui-ci raconte que Djirqo'adaï, en fuite après la bataille de l'Onon, est encerclé dans une forêt par les soldats de Temünjin, c'est alors que Bortchou, compagnon de Temünjin, se propose pour tuer Djirqo'adaï, Temünjin prête son cheval à Bortchou mais Djirqo'adaï tue le dit cheval et Bortchou se retrouve à terre. Djirqo'adaï en profite alors pour fuir, mais manquant de vivres, il décide de se rendre à Temünjin. Après avoir été gracié par Temünjin, celui-ci lui donne le commandement d'un arvan, une troupe de 10 soldats[1].

Campagnes contre Djamuqa[modifier | modifier le code]

Jebe est rapidement devenu l'un des meilleurs et des plus fidèles commandants de Gengis Khan lors des conquêtes ultérieures, devenant l'un des plus hauts généraux de Gengis Khan en seulement 3 ans et commandant l'aile gauche critique de l'armée lors de l'invasion de 1211 Jin. Ses capacités en tant que général le placent au niveau de Muqali et Subutai ba'atur.[5] Un émissaire Song, Zhao Hong, a noté que Jebe était considéré comme ayant le même niveau d'autorité qu'un gouverneur de troisième niveau et commandait les troupes d'élite de l'armée de Gengis Khan.[6] Cela peut être attribué à de nombreuses réalisations militaires réussies alors qu'il servait sous Gengis Khan. Djebe est à la tête d'un ja'un, une troupe de 100 soldats.

Campagne contre les Jins[modifier | modifier le code]

En 1211, Djebé est placé à la tête d'un minggan, une troupe de 1 000 soldats. En 1218, Djebé est placé à la tête d'un tümen, une troupe de 10 000 soldats[2].

Faits d'armes[modifier | modifier le code]

Djebé envahit la Rus' de Kiev avec Subötai, avec sous leurs ordres une armée de 20 000 hommes, correspondant à leurs deux tümens réunis, ils allèrent entre autres jusqu'à Kiev en Ukraine. Il y mourut dans les années 1221-1225.

Origine du surnom[modifier | modifier le code]

Né du nom de Djirqo'adaï, c'est Gengis Khan qui l'a surnommé Djebé, mot mongol signifiant "La Flèche", après que Jirquo'adai ait avoué être le tireur ayant tué le cheval du grand Khan.

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Dans le jeu vidéo Age of Empires IV dans une campagne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Stephen Pow, The Last Campaign and Death of Jebe Noyan, Journal of the Royal Asiatic Society,

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. McLynn, Frank (2015). Genghis Khan: His Conquests, His Empire, His Legacy. Hachette Books.

Liens externes[modifier | modifier le code]