Discussion utilisateur:Equidistant

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Non, vraiment non ! Wikipédia n'était pas open . Ce n'est pas une question d'opinion... surtout pas ! ¨Plutôt de maturité des intervenants qui sont également les consultants et, visiblement, plus rarement les pratiquants... Donc, je m'y colle avec le risque de passer pour un psychopathe du sexe, dans la perversion ou la paraphilie. Car ces pratiques ici non-décrites ne sont pas normales, sachons-le, assumons-le, mais elles ne sont pas pour autant anti-conformistes ou transgressives - attention, ce serait trop facile -, elles ne sont que des déviances. Au fait, oublions un peu la psychanalyse, pensons plutôt autour des normes, structures, épistémés, imaginaires.

En général tout ce qui touche à l'homosexualité et autres communautés de minorités sexuelles creusent bien les explications de ce qui définit leur anormalité. Ne l'ignorons pas, les sociologues ont montré que l'homosexualité (disons tous les LGBT etc.) s'intègre à un champs social relié aux élites urbaines et intellectuelles. Ce qui est plus étonnant, c'est la normopathie de ces communautés : beaucoup cherchent à se rendre « normaux » - par exemple en imitant le modèle social du couple hétérosexuel ou le modèle comportemental du rapport sexuel vaginal ; d'autres cherchent à se construire en contre et se fondent sur la transgression (mais c'est là une obéissance indirecte à la norme) ; d'autres enfin veulent un élan libre - eux-seuls me plaisent.

La communauté libertine ouvre aussi les champs du possible mais en situant souvent ses performances dans la « normalité » - voyant même leur originalité comme un prolongement extrême d'un idéal normatif qu'ils doivent défendre (toujours le couple et le coït). De fait, leurs arguments sont biaisés (parfois pervers) et superficiels : se considérant « normaux et majoritaires (dans le fond) », ils n'ont visiblement pas besoin de réflechir ; perdus dans leurs certitudes, ils retombent dans des clichés ou des croyances que l'on peut facilement déconstruire. Ainsi, bien des libertins contemporains ne font qu'obéir aux clichés de la pornographie et s'avèrent particulièrement conservateurs. Ils occupent aussi un champs social très vaste et très rarement lié aux milieux intellectuels... Voici pourquoi sur Wikipédia les LGBT ont d'excellents et de nombreux articles mais les libertins n'ont le droit qu'à des pages absoluments nulles... Et pourtant...

En fait, le projet sexualité souffre de quatre définitions :

  • Les sexologues souvent trop scientifiques ("doux" comme "durs")
  • Les militants qui veulent bouger les barrières vers l'extérieur
  • Les croyants qui veulent renforcer les barrières vers l'intérieur
  • Ceux qui "commettent un exploit" en criant des évidences.

Il manque trois ou quatre chevaux à notre carosse sans cocher pour neutraliser le tout :

  • statistique > pour mesurer exactement les comportements et/ou normes
  • historique > pour sourcer dans les religions/civilisations ces constructions
  • philosophique > pour expliciter, déconstruire, repenser ces constructions
  • sociologie ou anthropologie > mais ce ne sont là que des matières...
Une nuit : en nombre, quelle horreur !
Un jour : tout seul, à la manière de...


Les articles sur la Chose à lire/écrire[modifier le code]

(02 juin 09) club échangiste[modifier le code]

il fallait tout revoir !

(31 mai 09) rapport sexuel[modifier le code]

on en était au dogme du coït vaginal...

(17 mai 09) sexualité humaine[modifier le code]

infréquentable hyper-fréquenté.

(15 mai 09) comportement sexuel humain[modifier le code]

travail pédagogique...

(12 mai 09) paraphilie[modifier le code]

travail un peu déviant selon d'aucuns.

(10 mai 09) mélangisme[modifier le code]

touche-moi pas, toi ! comme idéal.

(09 mai 09) échangisme[modifier le code]

Bof ! Bof ! Non : beauf ! beauf !

(08 mai 09) sexualité de groupe[modifier le code]

éh ! Ben y'en a qui s... pas

polyamour (pas mal)[modifier le code]

c'est multi-beau... (en attente)

Sodomie (à revoir)[modifier le code]

trop limite sur le plaisir inversé qui serait "mieux que".

érotisme (à revoir)[modifier le code]

je n'ai pas le courage, c'est trop mod'tendance. 

pornographie (à refaire)[modifier le code]

C'est pas beau, (en attente)- sur les grandes questions du conso-mateur...


Passons encore sur la sexologie, qui connait si peu la sexualité humaine qu'elle admet encore les impératifs mécanistes masculins de Wilhelm Reich, oublions car d'autres scientifiques viennent à admettre que le "couple fidèle à moyen terme" (fidèles entre deux divorces espacés de 5-10 ans) est l'expression culturelle, naturelle et sublime de la sexualité. C'est le retour acceptable de la normopathie du couple dans les temps actuels - alors observons et souvenons-nous.

François Villon, 1461[modifier le code]

Cy commence la découverte de notre ami François,

premier de nos paillards fustigeant l'amour courtois...


Marquis de Sade, 1791[modifier le code]

Ne soyez pas surpris que dans les textes du bon marquis, les femmes "déchargent" car on croyait alors que les semences pouvaient être féminines - Dieu quelle erreur divin marquis : si peu connaitre son sujet...

Charles Fourier, 1816[modifier le code]

  • Le nouveau monde amoureux
  • voir aussi l'article de Michel Bozon, « Fourier, le Nouveau Monde Amoureux et mai 1968. Politique des passions, égalité des sexes et science sociale », Clio, numéro 22-2005, Utopies sexuelles, pp. 123-149 (en ligne)

Charles Fourier revient, vous le trouverez aussi chez Michel Onfray

Sachons-le, pour Charles Fourier, le mariage présenté comme l'obligation de faire vivre deux personnes ensembles conduit à se détester. Il est une marchandisation des sentiments qui implique de transformer l'autre - et particulièrement les femmes qui n'ont pas des conditions égales - en marchandise. La femme se résigne au rôle de ménagère, et l'homme va fuir ce "foyer" qu'elle occupe en allant boire et en la cocufiant. Voici toute la comédie bourgeoise annoncée en 1816 !

Fourier se voulait libre trouvant librement des compagnons de jeux - tous les goûts étant dans la nature (il parle de passions, de manies) - il faut trouver des complices complémentaires pour créer l'Harmonie. Si l'on ne peut pas s'exprimer il y aura "engorgement" - on pourrait citer Sade comme l'engorgement extrême des interdits catholiques... Enfin, pour lui, tout est permis s'il n'y a pas nuisance à l'Autre.

Malheureusement, Fourier est aussi un homme de son temps - dans l'imaginaire de son temps - et il va inscrire son utopie dans le scientisme qui émerge alors : il classe, il taxe, il nomme l'innomable... Mais cette Utopie, dont il est le maître-à-penser, restera l'invention de l'idée de communauté et de voyage (la rareté de vos manies vous conduisant à voyager plus loin...).

Georges Bataille, 1957[modifier le code]

  • L'Érotisme, 10-18, 1957.

C'est le premier à déconstruire la sexualité - mais que dire de ses fondements chrétiens, de sa volonté de mort plus que de plaisir ? Derrière l'idée que le plaisir nait de la transgression et de la destruction de l'individu (le double meurtre constitutif de la fusion pendant l'acte sexuel), toute sa démarche s'englobe plus largement dans le champs des non-dits ou des interdits catholiques (les tabous du sexe, la sacralité du corps - fluide/fermé -, le cap de la mort, le sacrifice de soi dans l'Autre, l'idée fusionnelle du rapport sexuel...) et perd sens dans d'autres croyances/cultures. Michel Onfray voit Bataille comme prolongeant le refus chrétien du sexe dans un regard de l'ombre, et non dans une lumière positiviste... Quoiqu'il en soit, l'influence de Bataille dans les arts, les lettres, les comportements est déterminante dans la seconde moitié du Vingtième siècle.

- « Son essence (de la passion) est la substitution d'une continuité merveilleuse entre deux êtres à leur discontinuité persistante. Mais cette continuité est surtout sensible dans l'angoisse, dans la mesure où elle est inaccessible, dans la mesure où elle est recherche dans l'impuissance et le tremblement. Un bonheur calme où l'emporte un sentiment de sécurité n'a de sens que l'apaisement de la longue souffrance qui l'a précédé. Car il y a, pour les amants, plus de chance de ne pouvoir longuement se rencontrer que de jouir d'une contemplation éperdue de la continuité intime qui les unit. », p. 24.

- « Ce qui est en jeu, dans l’érotisme, c’est toujours une dissolution des formes constituées. »

- « Le sens de l’érotisme échappe à quiconque n’en voit pas le sens religieux. Réciproquement, le sens des religions échappe à quiconque néglige le lien qu’il présente avec l’érotisme. »

- « L’esthétisation du corps et l’attention qu’on accorde à la peau trahissent une volonté de voir l’homme comme entité stable, clairement définie ; de là découlent les tabous liés aux orifices, ouvertures qui laissent voir l’intérieur fluide, humoral et amorphe du corps. Or Bataille insiste sans cesse sur les flux et les impulsions qui parcourent le corps humain en tous sens, vision que l’art académique cherche à occulter. L’homme académique est une « prison d’apparence bureaucratique » qui, au lieu de laisser ces impulsions se libérer sous forme de cris, de râles ou de rires préfère sublimer ses instincts et les enfermer à l’intérieur des limites du corps, " d’où le caractère de constipation étroite d’une attitude strictement humaine, l’aspect magistral d’une bouche close, belle comme un coffre-fort" » (Juliette Feyel).

Michel Foucault, 1976[modifier le code]

Voici les textes qui ont vraiment changé les regards sur la sexualité - mais on y retrouve des impératifs masculins, et ceux d'une condition de mort (praemeditatio malorum)... Bien qu'il utilise l'histoire pour détricoter nos usages/lois/moeurs (comme les prisons, les fous), Michel Foucault va consacrer trois livres à la déstructuration historique des pratiques sexuelles - point crucial de l'action. Mais, aujourd'hui, un lecteur sensible y trouvera surtout les traçes d'une histoire réécrite sous la plume d'un homme homosexuel dans son époque avec cette culture classique et religieuse qu'il lui faut oublier compulsivement en l'imprégnant de son imaginaire (alors) moderne - voyant par exemple dans l'impossibilité d'être passif pour l'homme (Grèce - position des esclaves, des femmes) la naissance d'une culture de l'érotisme, impliquant cette action dans un impossible accomplissement de l'amour entre les hommes libres... - disons que c'était une première relecture. Plus de trente ans déjà, le temps passe de plus en plus vite...

« Le projet était une histoire de la sexualité comme expérience. Il s'agissait en somme de voir comment, dans les sociétés occidentales modernes, une "expérience" s'était constituée, telle que les individus ont eu à se reconnaître comme sujets d'une "sexualité" qui ouvre sur des domaines de connaissances très diverses et qui s'articule sur un système de règles et de contraintes. »

« Socrate, c'est l'homme du souci de soi, et il le restera. Et on verra, dans toute une série de textes tardifs (chez les stoïciens, chez les cyniques, chez Épictète surtout 26), que Socrate, c'est toujours, essentiellement, fondamentalement celui qui interpellait dans la rue les jeunes gens et leur disait : « Il faut vous soucier de vous-mêmes. » (Herméneutique du sujet, cours du Collège de France, 1981-82, p. 10)

« Vous voyez donc que la praemeditatio malorum n'est pas une pensée imaginaire de l'avenir. C'est une annulation de l'avenir et une réduction de l'imaginaire à la simple et dépouillée réalité du mal vers lequel on s'est tourné. Obturer l'avenir par la simulation d'actualité, réduire la réalité par le dépouillement imaginaire, je crois que c'est ça, l'objectif de la praemeditatio malorum. Et c'est par ce moyen que l'on peut s'équiper d'une vérité qui nous servira, lorsque l'événement se produira, à réduire à son élément de stricte vérité toutes les représentations qui pourraient, si nous n'étions pas ainsi prévenus, émouvoir notre âme et la troubler. La praemeditatio malorum est, vous le voyez, une paraskeuê. C'est une forme de paraskeuê, de préparation qui se fait par épreuve de la non-réalité de ce que nous actualisons dans cet exercice de pensée. Alors, si vous voulez, tout à l'heure je passerai à un autre exercice qui en est un peu le prolongement: la méditation de la mort, l'exercice de la mort. Et puis, rapidement, l'examen de conscience. » (op. cit., p. 454)

  • La volonté de savoir. Histoire de la sexualité, I (1976)
  • L'usage des plaisirs. Histoire de la sexualité, II (1984)
  • Le souci de soi. Histoire de la sexualité, III (1984)

Alain Finkielkraut, 1977[modifier le code]

Beaux textes, les auteurs semblent y justifier la sortie du couple etb l'ouverture aux autres mais y détruisent surtout quelques préjugés de la révolution sexuelle comme le regard masculin imposé par cette nouvelle liberté. Ils ouvrent aussi la question de l'Amour... Qules croisements possibles ?

« Comme si la “ formule de l’orgasme ”, le rythme expansion (tension, charge), contraction (décharge, détente), n’était pas qu’une formule masculine, propre seulement à une moitié de l’humanité. » p.35.

« Dis-moi ce que tu vois et je te dirais quel pornographe tu fais. Si tu parviens à percevoir l’obscénité sous le stéréotype, c’est que le manque s’entête à rester plus fort que la satiété, et tu peux dire : “ encore ! ”. La pornographie honore son contrat en agaçant ton désir et en reposant tes fantasmes : tu souffres d’être sur la touche, de ne vivre des partouzes que par procuration, mais tu jouis en même temps de ne pas te faire le cinéma que tu consommes, de t’exciter sans fatigue, de troquer le travail de l’imagination contre le sybaritisme du spectacle. », p.67.

« Qu’est-ce que le coïtus reservatus ? Le déni d’une quelconque bienfaisance orgastique, la perversion masculine du code de la différence des sexes, perversion portant sur le sperme et non plus les positions ou les organes, la semence étant ici l’objet d’une négociation entre les deux parties du couple. Technique empruntée aux érotiques taoïstes, adamites et tantriques où l’homme est celui qui doit garder sa semence afin d’accueillir en lui le dehors que représente la femme et le transmuter en dedans de soi comme immortalité, tendresse, délectation. », p.204.

« Restés sensuellement excités, nous faisons l’expérience d’un décalage, d’une irrégularité, d’une vérité érotique du réel qui nous tord les nerfs ; au comble de l’excitation nous déraillons, nous sortons des rails canoniques du plaisir. L’évacuation séminale étant la pente naturelle vers la mort du désir - refuser l’éjaculation équivaut à trahir cette mort programmée et trahir en même temps la loi de l’espèce en nous. », p.215.

Gilles Deleuze, 1980[modifier le code]

Nous voici plus libre, enfin, capables de tracer des « lignes de fuite » - non par une contrainte exercée sur soi mais par une expérimentation - à quoi va-t-on se frotter ? Il faut construire et reconstruire ces lignes souples et éviter les obstacles (les lignes dures),… Bien entendu, Gilles Deleuze et Félix Guattari sont de leur temps - cette lecture, fluide, flexible, est dans notre imaginaire… Peut-être un peu trop individualistes, mobiles, tribaux… Comment se concentrer sur les nœuds entre les lignes (soit la présence de l‘Autre), comment englober ce tout dans une topologie mouvante (soit la construction de société-s) et comprendre les temps et les durées (envisager l’individu présent comme acteur de la société de l‘avenir) ? Ces questions sont celles d’aujourd’hui même, celle de notre crise. Dans leur volonté d‘abolir, l’intempestif et le dehors ont-ils un avenir, une éventualité prospective ?

« On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde. »

Maurice Blanchot, 1983[modifier le code]

  • La Communauté inavouable, Minuit

« On sait que ce “ travail de la mort ” inscrit dans l'expérience bataillienne a suscité bien des controverses : “ I'excès ”, “ I'extase ”, “ la transgression ”, autant de mots-clés dans l'œuvre de Bataille qui lui ont valu d'être pris pour un mystique inversé. Si l'on y fait allusion, c'est qu'avec la Communauté des amants, second volet du livre de Blanchot, nous sommes renvoyés à la question de l'amour chez Bataille par le biais du texte de Marguerite Duras. Nous y sommes renvoyés à vrai dire parce que Blanchot, loin de considérer que l'amour à ce point lié à la mort (chez Bataille) pourrait être cet objet-là précisément de la dénonciation proférée dans La Maladie de la mort, éclaire d'une lumière toute bataillienne le texte de Duras.

Dans ce livre, on le sait, un homme (dont on nous dit qu'il n'a jamais connu que des hommes, nous y reviendrons) essaye durant quelques jours et quelques nuits d'aimer la femme avec qui – mais sur la base d'un contrat – il s'est enfermé dans une chambre. “ Vous voulez quoi ? ”, lui demande-t-elle à plusieurs reprises, “ Essayer... essayer d'aimer ”, répond-il obstinément. L'homme pose ses conditions pourtant, qu'elle se taise, qu'elle lui soit soumise. Très vite la femme va porter son accusation péremptoire, c'est la clé du livre : “ J'ai vu que vous étiez atteint par la maladie de la mort. ” Après quoi, une fois rempli son contrat, elle disparaît. Or cette accusation porte Blanchot à retrouver dans la situation durassienne les figures du manque, de l'excès et de l'extase qui, chez Bataille, font de la mort de l'autre la condition de la révélation communautaire. La seule communauté des amants c'est la mort, car la réalité de la communauté est de disparaître. Ainsi, dira Blanchot, les deux amants sont enfermés avec la mort que la femme révèle à l'homme comme ce qu'il incarne mais comme ce qu'elle attend de recevoir de lui. Est-ce que, si telle était l'intention de Duras d'inscrire l'impossible au cœur de la communauté amoureuse comme condition à s'accorder dans la mort (une mort qui annule cet accord), est-ce que nous dirions encore de La Maladie de la mort qu'il est ce livre stupéfiant qui, de façon extrêmement violente, dénonce dans l'homme et la peur de la femme et le refus d'aimer la femme pour ce qu'elle est, c'est-à-dire pour sa différence ? Et si Duras a parlé d'un homme qui n'aimait que les hommes ce n'est pas pour désigner là un type d'homme : la “ maladie ” en l'occurrence est celle de tous les hommes, de ceux-là qui dans l'amour avec la femme toujours nient la femme.

Il est remarquable que Blanchot ait choisi ce texte de Marguerite Duras pour accompagner sa lecture de Bataille : remarquable parce qu'il nous semble qu'il est celui-là, justement, qui interdisait ce rapprochement. Car il n'est pas vrai que la femme de La Maladie de la mort veuille partager l'impossible avec l'homme ni qu'elle attende de lui qu'il donne la mort : son désir n'est pas là, croyons-nous. C'est d'une femme qui n'est plus soumise à la maladie masculine, celle de la mort, que Duras nous parle, d'une femme qui va donner une dernière chance à l'homme d'essayer, comme il dit, d'aimer en allant même jusqu'à accepter les termes de son contrat. Si elle doit disparaître en définitive, si elle s'absente, ce n'est pas comme dit Blanchot parce que la mort est appelée par elle mais parce que la femme veut dans l'homme accéder à la présence. Présence qu'il lui refuse : “ Vous avez pu vivre cet amour de la seule façon qui puisse se faire pour vous, en le perdant avant qu'il soit advenu. ” »

Daniel Defert, 1984-1991[modifier le code]

Il faut y retourner, quand le choc a lieu, quand le SIDA est découvert - Foucault vient de mourrir (1984), que faire ?

« Un militantisme découpé par un virus plus que par une cause, une scène sociale que bornent d’abord famille et institution médicale, la découverte de l’émotionnel et du ressenti dans l’inscription sociale, la prise de parole sur soi dans l’espace public alors que le soi est souvent indicible dans un champ d’interdits et de normes. »

Les Principes de Denver (déclaration fondatrice de la coalition des personnes atteintes du sida) (1985) vont rouvrir un champs de recherche sur la sexualité - y compris et surtout dans le milieu homosexuel masculin. Il faut attendre l’années 1993 pour qu’en France ce type d’étude s’ouvrent enfin aux hétérosexuels ayant des pratiques de groupe.

Daniel Welzer-Lang , 1998[modifier le code]

L’émanation de tout cela c’est Weltzer-Lang, sociologue atypique qui va se perdre avec ses étudiants dans les bas-fonds pour y étudier les moeurs - il découvre ainsi que rien n'est fait pour lutter contre le SIDA dans le milieu échangiste.

Daniel Welzer-Lang « L’échangisme : une réalité aux mille visages », Actes du premier séminaire européen sur l'échangisme de Toulouse (19-20 et 21 mars 1998).

Michel Bozon, 2006[modifier le code]

Version plus prudente, c'est Michel Bozon qui n'étudie pas la sexualité de groupe mais la sexualité "moyenne" - qu'il intègre au champs sociologique comme une donnée normative et non pas "naturelle". Michel Bozon est Sociologue - Directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques (INED) - Président du Comité Scientifique Sectoriel. - 5 " Santé publique, sciences de l'homme et de la société " de l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS).

Alain Corbin, 2007[modifier le code]

  • L’harmonie des plaisirs. Les manières de jouir du siècle des Lumières à l’avènement de la sexologie, Perrin.

L'historien prend en charge, avec nos connaissances d'aujourd'hui, ce qu'avait désiré Foucault. Il détricote la construction du couple, ses obligations,... et ainsi nous conduit à reconsidérer une condition structurelle du sujet (que l'on peut ainsi reconsidérer !).

voir aussi :

  • Sylvie Chaperon, 2007, Les Origines de la sexologie, 1850-1900, Audibert.

Michel Onfray, 2008[modifier le code]

Pascal Picq, 2009[modifier le code]

  • Le sexe, l'homme et l'évolution, éditions Odile Jacob,

Monsieur Picq, assumez votre idéal humaniste : depuis combien de temps déjà biaisons-nous les mécanismes de l’évolution ? Je me demande si cela ne remonte pas aux origines même de l’Homme (l'Humain bien entendu, pas le bête Homo sapiens sapiens) ? Ahhhh, tout ce que l’on s’acharne à trouver à l’état d’ébauche chez les primates : le langage, la position verticale pour la marche, l'horizontale pour le coït, l’outils, les relations sociales, l’empathie, la guerre et, certes ils font bien de nous le rappeler, la sexualité… Connaissez-vous cet adage à méditer : quand on cherche, on trouve. Tiens, devenons par exemple poulpologues (ou paléopoulpologues pour étendre le champs de nos recherches aux ammonites), mettons-nous à la place de ce brave poulpe (qui ne nous a rien demandé) et regardons ce que les primates partagent avec notre modeste identité de poulpe... NON, nous ne sommes pas poulpocentristes. OUI, ce sont bien nos ancêtres car ils font tout pareil. Nous, les poulpes, sommes donc des animaux comme les autres... Voyons maintenant avec l'escargotologie.

Ne soyons pas simplistes (comme ce matin sur France Culture) - l'homme et l'ouvrage sont à connaitre mais si l’on renoue trop vite avec l’idée d’une sexualité « naturelle » de l’homme - ce n‘est plus la petite mort de Dieu et de ses doctrines à laquelle il faut se résigner mais à celle de l‘Humanité, de toutes les utopies, de notre capacité extraordinaire à inventer la différence, à s'extraire des impératifs naturels, culturels, économiques... Vrai, nature et culture ne sont plus à opposer - non ? - à moins que, par un jeu particulièrement pervers, notre culture soit désormais celle d'un retour la queue entre les jambes à la Nature... Disons que nos anthropologues y gagneraient beaucoup en cherchant à déconstruire une « norme naturelle » et non pas à sombrer dans le néoconservatisme car, Messieurs, est-ce un bien un hasard que votre Homme sexuellement naturel corresponde si bien au modèle libéral d'un Homme (à peu près) sexuellement correct ? Voici revenir le temps regretté du Darwinisme social où la science se met au service des idées du moment - relisez s'il le faut les écrits de vos confrères à l'époque de l'Occupation : vous verrez, eux-aussi trouvaient extraordinaire certaines coïncidences ! Il était alors scientifiquement démontré que l'homme et la civilisation étaient nés près de Weimar - qu'en remontant aux sources naturelles on allait purifier.

La petite capote en bas[modifier le code]

La « capote » limite les risques et peut former une bande servant au cunnilingus si on la coupe en 2.

Wikipédia est un média majeur dans l'information - y compris dans le domaine du sexe pour les plus jeunes - il tient donc de la responsabilité des rédacteurs d'informer des risques. C'est pourquoi dans les différentes rubriques portant sur des rapports à risque (sexualité de groupe, échangisme, club échangiste,...) j'ai ajouté le petit texte sur les MST et cette photographie de préservatif (avec conseil d'usage pour le cunnilingus. (Equidistant (d) 2 juin 2009 à 15:44 (CEST))[répondre]