Discussion:Toponymie normande

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Extrait de la page Toponymie normande :

La toponymie normande, en Normandie, est avant tout une toponymie formée sur un substrat celtique et gallo-romain dominant (pour cette partie, se référer à toponymie française), sauf dans le pays de Caux, le Roumois et le nord-Cotentin.

Cependant, elle est surtout marquée par de nombreux noms d'origine scandinave ou anglo-scandinave, en particulier dans le pays de Caux, le Roumois, la basse vallée de la Seine, les environs de Caen et le Cotentin.


Il y a une contradiction, est-ce la toponymie celtique et gallo-romain ou la toponymie scandinave qui est dominante en Normandie ? Cependant les deux paragraphes s'accordent sur un point : dans le pays de Caux, le Roumois, et le nord-Cotentin la toponymie scandinave est dominante.

lynntoniolondon (d) 18 avril 2008 à 00:34 (CEST)[répondre]

Exact, nous sommes deux "auteurs" à avoir rédigé ce paragraphe. Pour ma part, je me suis surtout occupé des paragraphes suivants. je vais donc corriger. Merci d'avoir noté cette contradiction!

J'ai retiré les deux cartes sur les toponymes en -fleur et en -tot, bien que l'idée soit intéressante, car les rares toponymes en -tot- et en -fleur hors de Normandie sont sans rapport avec le vieux norrois. En outre, la carte des communes en -tot- est très incomplète. C'est donc peu pertinent. C. Cottereau (d) 3 mai 2009 à 22:35 (CEST)[répondre]

Je ne comprends pas. Puisque l'article traite de l'élément -fleur, pourquoi la carte ne serait-elle pas pertinente ? HaguardDuNord (d) 3 mai 2009 à 22:50 (CEST)[répondre]

Elle prend en compte Champfleur dans la Sarthe par exemple qui est sans rapport avec le norrois ou le vieil anglais. C. Cottereau (d) 10 mai 2009 à 18:17 (CEST)[répondre]

Ou alors Montfleur dans le Doubs, sans rapport avec le vieux norrois. Quant aux noms en -tot, hors de Normandie, il ne s'agit pas de l'appellatif -tot, mais du suffixe -ot, qui est adjoint à un nom se terminant par T, aucun rapport donc.

-hou de holmr est une opinion marginale de René Lepelley qui néglige curieusement l'aspect phonétique : on voit mal comment -holmr en finale peut d'une part avoir abouti à -ho(u)mme et d'autre part à -hou, m ne s'amuït jamais après une voyelle en finale. cf. Dominique Fournier [1]C. Cottereau (d) 20 mars 2011 à 02:42 (CET) Avant de révoquer sans préavis, veuillez lire cela [2], c'est strictement le contraire de ce que vous affirmez. D'autre, part j'ai rédigé les 3/4, voire davantage, de l'article toponymie normande, par conséquent je ne fais aucune modification à la légère sans avoir vérifié des sources. Pour ma part, il y a bien longtemps que j'aurais voulu révoquer votre ajout sur le nom de Cherbourg, cette hypothèse étant assez invraisemblable et du seul René Lepelley. C. Cottereau (d) 20 mars 2011 à 03:18 (CET)[répondre]

C'est d'avoir voulu imposer sans préavis la thèse du Hoh saxon contre celle du Holmr scandinave que je révoque. L'article cité de wikimanche, auquel j'ai d'ailleurs contribué donne pour certaine la thèse de Longnon, sans neutralité de point de vue sur la question. Longnon "tient pour erronées" des latinisations de clercs, qui pourtant se rejoingnent dans bien des textes, et sur plusieurs siècles : c'est déjà étonnant ! Par ailleurs on utilise l'emploi de la forme latinisée en -hulma pour discréditer l'emploi de la forme en -hulma. Que dire du terme d'ancien français "hommet" qui est, semble-t-il un diminutif de hou/homme, pour dire la même chose mais en plus petit Cf le Hommet-d'Arthenay, ou le fort du hommet aujourd'hui dans l'arsenal de cherbourg, probablement un ancien ilot. Le Hoh a certainement donné des toponymes normands, mais je n'irais pas jusqu'au point de dire que le holmr n'a pu en donner.
Je ne prétends pas avoir, pour ma part une quelconque propriété du texte de cet article de wikipédia, tous les contributeurs sont les bienvenus, sans valeur supérieure des uns sur les autres. Les vérifications qu'on attend d'eux n'est sans doute pas de s'appuyer sur d'autres wikis (aussi intéressants soient-ils), ni supprimer un point de vu sous prétexte qu'il serait minoritaire.
René Lepelley a pu se tromper ici ou là, voire dans l'origine de Cherbourg (qui n'est certainement pas le Cesarisburgus qu'on lit parfois dans les textes, là oui on est dans l'affabulation de clercs, mais il ne faut pas en faire une règle, les formes Cheresbourc ou Carisburgus méritent encore qu'on se penchent sur elle. Mais nous avons là deux questions différentes. Cordialement, Fitzwarin (d) 20 mars 2011 à 15:32 (CET).[répondre]
Pas du tout, j'ai le droit de révoquer ce que j'écris, car j'ai le droit de m'être trompé. Concernant Cherbourg, l'hypothèse de F. de Beaurepaire par le vieil anglais ċiriċe, église est bien mieux fondée à mon avis. Quant à Cesarisburgus, ah bon vous en êtes encore là ? C. Cottereau (d) 20 mars 2011 à 19:13 (CET)[répondre]
Bonjour, dans le cas où vous seriez l'auteur d'un article sur la question, alors ce droit de révocation évidemment réglé par la législation sur le droit d'auteur. Je vous rapelle qu'ici, ce n'est pas la même chose, et le fait que je conteste votre révocation me donne tout autant le droit de maintenir un texte que vous tenez désormais pour faux, mais pour lequel j'entends que cela n'est pas certain. Faisant cette révocation, vous imposez un point de vue, et c'est contraire à l'esprit de l'encyclopédie. Pire, vous avez de nouveau révoqué, là où est préférable de constituer un texte dont les termes conviennent à tous les contributeurs. Votre point de vue ne faisant pas l'unanimité, je vais donc rétablir la portion de texte qui cite la thèse de Lepelley.
Vous pouvez bien me chatouiller en laissant croire que j'en suis encore à du Cesaris en boîte, vous faites la bête, et ça n'aide pas à élever le niveau. F. de Beaurepaire et tous ceux qui voudront trouver l'étymologie de Cherbourg se verront toujours opposer qu'au final, on n'en sait rien. Là où une église paraît évidemment éponyme dans Querqueville, c'est loin d'être le cas pour Cherbourg où, en fait d'église, il n'y avait qu'une chapelle dédiée à Notre-Dame avant le XIe siècle, et déjà dominée par un château dont Vauban notait avant sa destruction des traces de construction romaine. Le « château de l'église » ait un peu tâche quand c'est souvent parce qu'il y avait un château ici qu'on a bâti une église là. Tout ce qu'on sait, c'est que ce regretté château de Cherbourg a été là de manière si évidente qu'on a choisi de dénommer l'endroit en fonction de lui. Dès lors, toutes les thèse, y compris celle de Lepelley avec son « château du marais » peuvent très bien entrer en concurrence. Cordialement, Fitzwarin (d) 23 mars 2011 à 02:58 (CET)[répondre]
PS Quant à l'explication de R. Lepelley, elle se heurte non pas à un fait phonétique, mais à un fait structurel : kjarr en l'état de mes recherches sur la toponymie norroise et anglaise n'apparait jamais en première position d'un toponyme mais toujours en seconde et est le plus souvent associé à un nom d'arbre. Cet argument fragilise son interprétation. En ce qui concerne bourg, l'origine saxonne (ou anglo-saxonne) du mot bourg proposée par Guinet me parait assez convainquante, en tout cas elle se vérifient souvent dans les toponymes normands comme Cabourg ou Wambourg. Jobourg est un calque probable du vieil anglais eorðburg. On ne voit pas pourquoi, dans ce contexte général, Cherbourg aurait hérité son second élément du germanique continental burg ou du scandinave borg. Bien à vous. C. Cottereau (d) 23 mars 2011 à 12:52 (CET)[répondre]
Je vous encourage à éditer "vos" recherches, avant de prendre l'encyclopédie pour un tamis à hypothèses. Je ne sais s'il s'agit de recherches ou de lecture. Dans l'article sur Villequier "on" attribue cette analyse à Smith (1er fév. 2009 : in IP ajoute cela, est-ce vous ?). En tout cas, ici, vous ne faites pas écho de cette source. Toutefois, on trouve encore dans les pays scandinaves les toponymes : Kjærslund (à Viby, Danemark), Kjæråsdammen, Kjærbu, Kjærberg en Norvège (recherche Maps). Kjarr est, dans ces quelques exemples toujours en première position. Quoiqu'il en soit, nos iro-norvégiens du Cotentin ayant eu longue affaire avec les vieux Anglais de Grande-Bretagne, il n'apparaît comme certain qu'une seule chose : nous en sommes à étaler des hypothèses, mais pas à garantir des étymologies justes à 100%. Et si votre argument est de dire que vous êtes convaincu par les propositions de Guinet, car elles se vérifient souvent ou probablement et que donc, il existerait un cadre général qui interdit quasi toute autre influence que saxonne ; alors je fais bien de m'interroger sur vos méthodes de recherche. Le cadre général des Xe-XIe siècles est assez bien connu et la part des apports du monde scandinave n'est plus à prouver historiquement, à moins de faire des Vikings un mythe. Cordialement, Fitzwarin (d) 23 mars 2011 à 20:06 (CET)[répondre]

-hou suite[modifier le code]

Je cite les 3 noms disposant de formes anciennes en -hulmus qui servent principalement à accréditer la théorie du -holmr > -hou 1/ Quettehou : les formes les plus anciennes ne sont pas en -hulmus, ni les plus récentes Chetellehou 1042, Chetehoil 1080, Chetehol, Chetehulmum 1066 - 1083, Kethehou 1214. Quant à Tribehou : Tribehou 12e, Tribohou 1184, Tripehou 1212, Tribouhou 1395. Néhou : Néahou, Nigellihulmus XIIe siècle, Nigelli Humo 1159 - 1181 , Néauhou vers 1175, Neahou, Nealhou vers 1210. D'après les formes anciennes dont je dispose, on remarque 1/ Qu'il n'y a pas de formes latinisées en -hu(l)mus antérieures aux formes en -hou. Ces formes latinisées sont soit contemporaines, soit postérieures. Tribehou n'en a même pas (dans l'état de mes sources). 2/ il n'y a aucune forme romane en -homme, -ho(u)me, -houlme, -ho(u)m 3 / Il n'y a aucune forme latinisée en -hol(um) / -hul(o). Peut on en conclure que les clercs ne sachant pas comment latiniser -hou dont l'origine et le sens s'étaient probablement perdus dès le XIe siècle, ont pris le mot hou(l)me, hom(me), issu de holmr, encore employé à cette époque, qui lui ressemblait à la fois phonétiquement et sémantiquement ? C. Cottereau (d) 22 mars 2011 à 18:11 (CET)[répondre]

Rebonjour, en fait d'état de vos sources, c'est tout bonnement l'ouvrage de Nègre recopié mot à mot (no 18197 pour Quettefou ; no 18198 pour Tribehou), et Beaurepaire (Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, p. 175, pour Néhou). Ayez au moins l'honnêteté de citer des références. Pour Tribehou par exemple, les formes citées sont tirées des cartulaires de la Lucerne et de Hambye (Joret, "Des caractères et de l'extension du patois normand", B.S.A.N., t. XII (1884), p. 38, n.3).
Quant à la suite, vos remarques sont fort intéressantes mais ne s'appuient pas sur les travaux d'auteurs proprement dits, quand elles ne prouvent absolument rien. Il est entendu que les clercs ne latinisaient pas forcément les noms d'origines non latines, mais ils le faisaient toujours pour les noms d'hommes ; de même certains mots restaient en l'état dans un texte latin, là ou d'autre étaient hypercorrigés. La thèse de l'oubli du sens primitif est facile à proposer mais ça reste un sentiment d'aujourd'hui plus qu'une vérité d'autrefois. Le mot hougue (et son diminutif houguette) est resté avec son sens primitif dans les dialectes normands jusqu'au 21e siècle, de même que Houmet (hommet) en guernesiais pour parler d'une presqu'île. Et selon vous, dès le XIe siècle les clercs normands auraient perdu le sens de -hoe ? Plus tard je veux bien, mais pas si tôt. "probablement" veut tout dire sauf "prouvé". Je peux conclure à votre place et répondre à votre question en pensant que non.
Très bien le « 'hou, du vieil anglais hōh (terrain en pente, promontoire en forme de talon, dominant la plaine ou la mer; escarpement rocheux, rivage abrupt) » mais dites moi où, à Tatihou je retrouve élément dominant. Je veux bien pour les îles de Jethou et de Brecquehou, près de Sercq, mais Tahihou non ! Après les Blihou, Bléhou, Bunehou, Hettehou moins connus que les petites îles/roches des îles normandes sont à ajouter à la liste à étudier, et bien sûr, pour ces dernières, les textes sont rares mais il y en a.
La suraccréditation d'une thèse sur une autre ne laisse aucun champ d'interprétation au lecteur, ce qui n'est pas dans l'esprit de l'encyclopédie. Prouvez-moi que 'holmr' n'a pas jamas pu devenir 'hou' quand 'hrolf' est devenu 'Rou' dans le roman du même nom, ou quand 'floth' est devenu 'fleu' puis 'flieu' en normand. Prouvez-moi que le 'hoh' que vous invoquez n'est pas devenu le 'Heu' des microtoponymes des côtes de la Hague... Vous verrez bien que pour bien des termes, on est réduit à des conjectures sans vraiment pouvoir, à chaque fois, établir fermement que c'est plutôt telle thèse qui prévaut sur une autre.
Je ferme les yeux pour l'instant sur votre interprétation de Hotot (article que vous avez créé et qui n'a pour contenu que la thèse que vous défendez sur "hoh", sans qu'il soit bien sur que Hotoft en descendit, ni que le Huttoft anglais en soit avec certitude l'équivalent d'outremer. Vous avez sans doute des références à l'appui que vous avez omis de citer pour l'instant. Je ne doute pas que vous les avez sous la main.
Cordialement, Fitzwarin (d) 23 mars 2011 à 02:58 (CET)[répondre]
Sur les arguments géographiques, vous avez sans doute raison, mais un toponyme s'analyse d'abord sur des arguments linguistiques. Ainsi vous comparez l'évolution Hrolfr > Rou qui est une évolution phonétique parfaitement prouvée que l'on rencontre dans tous les noms normands en -ouf du Cotentin qui on tous leur équivalent en -ou(t) en Seine-Maritime. Cette évolution se constate aussi en français dans les noms communs *werwolf > garou, etc. Même chose pour fleot > -fleu, l'amuïssement de t (ou d) en finale est un phénomène phonétique connu en français et s'inscrit dans le contexte général de l'amuïssement des consonnes finales en français après voyelle, sauf n ou m justement. Ce fait phonétique est têtu. Trouvez d'abord des exemples qui prouvent le contraire et ça m'amènera à réviser mon jugement, mais on ne voit pas pourquoi le cas de holmr > -hou serait unique, les changements phonétiques étant des phénomènes réguliers. D'autre part, Frédéric Durand n'est pas toponymiste, ce qui veut dire qu'il n'a probablement jamais fait de recherches personnelles et précises sur le sujet. En ce qui concerne Hotot, si vous avez une meilleure explication ? En tout cas, il n'est pas question d'anoter tous les étymons norrois ou vieil anglais que je cite, pour la bonne et simple raison que la page de note serait plus longue que le corps de l'article lui-même. Bien à vous. C. Cottereau (d) 23 mars 2011 à 12:35 (CET)[répondre]
En dehors des appellation anthropo-toponymiques, il est difficile au linguiste chargé de repérer des étymons de faire abstaction du cadre géomorphologique dans lequel apparaissent des toponymes à une époque donnée. En clair, vous ne répondez pas à ma question sur ce point. Je sais bien ce que donnent Holfr ou Wlf par la suite, ou floth, mais c'est gentil de me le rappeler, mais vous ne répondez pas à ma question sur les "Heu" haguais. Tout ce que je vois dans ces exemples, ces que les groupes de consonnes finales sont tombées sinon toujours dans l'orthographe, du moins toujours dans la prononciation ancienne : Wlf < Ou ; Fleoth > Fleu ; mais aussi lundr > lon (même si londe existe) ; toft < tô ; land > lan (et lande) ; stein > étan, etc... même "burg/borg" devient à une époque "bou". Alors pourquoi Holmr ne serait pas devenu "Hou" ? quiite à avoir subi des influences, peut-être de "hoh" (sax.), ou de "hog" (scand.). On pourait tout balayer d'un revers de main et croyant cela pour infondé, mais alors tout une branche de la tomonymie et de l'anthroponimie tombe : on reste bien souvent sur des conjectures, et parfois, il y a plusieurs hypothèses, et il n'est pas interdit de les exposer côte à côte, à égale valeur.
Pour Hotot, à défaut d'explication fondée, je me serais abstenu. Vous avez pensé que Nègre (no 18303) ne peut pas se tromper. Il faut dire que toutes les formes anciennes sont souvent "Hotot". Une fois sur deux, les "tots" normands suivent un nom de personne. Et aussi, Nègre change d'avis lorsque la forme ancienne diffère (pour des formes actuelles semblables Hotot/Hottot), cf. les n°18313 et 18314 (de Holti, et Hofi - selon lui - noms de personne); mais au n°18315 pour Houdetot, il propose également le NP Holti. Voyez que tout cela n'est pas si clair. Cordialement, Fitzwarin (d) 23 mars 2011 à 20:06 (CET)[répondre]
Comme beaucoup d'historiens vous admettez difficilement que les changements phonétiques soient réguliers et que tel contexte vocalique ou consonantique précis produise tel ou tel type d'évolution phonétique qui est vérifiable quelque soit l'exemple choisi. Il s'agit de lois phonétiques et les toponymes n'échappent pas aux mutations phonétiques qui touchent les noms propres ainsi quand LACTU est devenu LAJTU puis lait, du coup FACTU est devenu FAJTU puis fait et ainsi de suite...sans aucune exception. Aussi inversement, si m derrière voyelle ne s'amuit jamais, il ne s'amuit dans aucun terme, c'est ainsi et celà dans cette configuration phonétique précise, et ça n'a pas de rapport avec bourg dont le contexte phonétique est différent. De même pour les mots en -ande devenu -an ou -onde devenu -on qui est une évolution maintes fois attestée. Dans le cas de hou, l'évolution oum > -ou ne l'est jamais (ainsi dans toute la France aucun produit du latin ulmus par exemple n'est devenu *ou). C. Cottereau 25 mars 2011 à 01:37 (CET)[répondre]
Il parait que "homo" a donné "homs" puis "on", qui en patois du sud-manche et pays gallo se prononce "an". Je ne m'étonne pas de tout vous savez.
J'aime bien vos exemples (lait / fait) et j'entends bien ce que vous voulez dire, mais je parlais de la perte des finales, dans "lait" et "fait" le "t" finale n'est normalement plus prononcé. Cela dit "holmr" n'est pas "ulmus". Quant à Ulmus lui-même, il est devenu orme comme "fagus" était autrefois devenu "faouc" puis "fou", alors loin de rendre automatique l'évolution des toponymes et des anthroponymes selon des critères établis postérieurement, je pense au contraire qu'il faille admettre qu'il y a eu parfois des exceptions qui confirment la règle. Pour Fontenermont (prononcé Font'nermon), les formes anciennes sont "Fons Hermoldi" et "Fontaines Ernoult", et pourtant c'est devenu une finale en -mont qui n'a pas la logique que vous voulez démonter ci-dessus. Fitzwarin (d) 25 mars 2011 à 18:12 (CET)[répondre]
Le fait que -hou ait pu signifier éventuellement îlot est indépendant du mot holmr, car à force d'être un élément du nom de certains ilots, il a pu prendre le sens d'îlot lui-même par pure analogie, mais il n'en reste pas moins que phonétiquement -hou ne peut venir que de hōh. C. Cottereau 25 mars 2011 à 01:37 (CET)[répondre]
C'est exactement l'esprit de ce que je veux dire : à un beau moment de cette chère époque maintenant éloignée de dix siècles, -hou a pu signifier île ou îlot, comme houme/homme et houmet/hommet a conservé ce sens. Et c'est pourquoi j'estime que la proposition Lepelley a parfaitement sa place, même ornée de réserves, dans l'article de la Toponymie normande/-Hou.Fitzwarin (d) 25 mars 2011 à 18:12 (CET)[répondre]
Les règles phonétiques sont régulières mais le sens des mots peut changer très vite d'une région à l'autre et d'une décennie à l'autre. Quant au terme heu, je n'ai pas étudié la question, aussi ignorai-je son origine. C. Cottereau 25 mars 2011 à 01:37 (CET)[répondre]
Voilà donc un terme à ajouter dans l'article (Heu, se prononce avec un H aspiré, comme Hou, et Hommet), c'est d'après F. Girard dans sa thèse d'ecole des Chartes de 1972, toujours un endroit surélevé, comme le montrent la position des Trent-Heu, Lait-Heu et Hutch-Heu et les pointes Jarde-Heu et du Grand-Heu (Licheu, Tracheu et Daneheu ont disparu) (Jean Renaud, Les Vikings et la Normandie, Rennes : Outes-Frances, 1989, p. 122). Il est possible que ce Heu viennent de Hoh. Le passage de "o" > "eu" est bien connu.Fitzwarin (d) 25 mars 2011 à 18:12 (CET)[répondre]
Quant aux explications de E. Nègre sur la toponymie normande, il faut les prendre avec des réserves car il n'en est pas spécialiste et l'a mal étudiée. Il semble difficile en effet d'analyser 35000 toponymes précisemment dans des régions si différentes : un peu ambitieux comme projet. Par conséquent, il n'en connaît pas forcément tous les aspects. E. Nègre est surtout un spécialiste de la toponymie occitane. Tous les Hautot sont des anciens Hotot d'après les formes anciennes qui ne diffèrent pas des Hotot ou Hottot de Basse-Normandie, c'est juste une graphie "officielle" de Haute-Normandie d'après haut justement. L'apparentement avec les Huttoft anglais semble assez évident puisque à la même époque, il sont attestés sous la forme Hotoft. D'après E. Nègre, les Hautot remontent bien à hōh topt, comme d'après F. de Beaurepaire sur lequel il s'appuie vraisemblablement. S'il rapporte d'autres formes [?] pour certains Hotot, ça je n'en sais rien (je ne dispose pas des pages de E. Nègre pour les Hotot / Hottot, mais difficile de croire à-priori qu'ils remontent à un étymon différent dans la zone de diffusion des toponymes norrois), elles ne sont certainement pas fiables. C'est sans doute une de ses pures suppositions, certes possible phonétiquement, que *Holtitopt ou *Hofitopt ait abouti a Hotot, mais encore faut il disposer de formes anciennes de type *Houtetot et *Hovetot. De même pour Houdetot (et pb. Houdeville à Canteleu), il propose les noms vieux norrois Holti (omet Hulti également attesté), mais les formes du 11e sont du type Huldetot ou Holdetot, or on devrait avoir *Houtetot ou *Hutetot. F. de Beaurepaire reste réservé sur Houdetot, parce qu'il n'a a pas d'exemple de lénition de t en d à l'intervocalique dans la toponymie normande à cette époque, c'est peut-être vrai pour le midi, mais en Normandie c'est douteux. Ainsi Hultivilla, Holtavilla 11e est-il devenu Houtteville et pas *Houdeville, Maltevilla au 11e est-il devenu Mauteville (Mautheville et Motteville actuellement) et pas *Maudeville. E. Nègre est coutumier de ce genre de tours de passe-passe phonétiques, certes possibles, mais qu'il reproduit abusivement et souvent sans aucun appui de forme ancienne. Car, enfin, ou sont les formes Houtetot / Houteville ? pourquoi ne propose-t-il pas plus simplement un nom masculin [?] équivalent au nom de femme vieux norrois Hulda, dont il existerait une variante masculine *Huldi [?], ça parait plus simple à priori ? Aucun toponymiste digne de ce nom, je suppose, ne considère les hypothèses qui perdent de vue à la fois la rigueur des attestations anciennes et les principes de base de la phonétique historique (dont je suis encore loin d'ailleurs de maîtriser tous les tenants et aboutissants) pour se perdre, au pire, dans des considérations topographico-historiques, comme égales en valeur aux autres. C. Cottereau (d) 25 mars 2011 à 01:37 (CET)[répondre]
D'accord pour votre analyse de Nègre. Il a été un peu vite en besogne. Quant à votre analyse sur l'origine de Hotot/Houdetot, peut-être faudrait-il l'insérer d'une manière ou d'une autre dans le paragraphe trop court sur l'étymologie de Hotot que vous avez écrit. Vous voyez vous-même que Hoh est en concurrence avec des noms de personnes. L'honnêté intellectuelle consiste à en faire part, même entouré de réserves (attention, je ne suis pas en train de dire que vous n'êtes pas honnête intellectuellement, je préfère déminer tout de suite ; je vous invite seulement à enrichir le contenu de votre article sur Hotot à l'aide des éléments que vous m'exposez ci-dessus).
Et comme vous le dites si bien, la phonétique historique est loin d'être une chose facile à pratiquer. nous sommes souvent sous l'influence de spécialistes, eux même sous influence des courants et paradigmes de leur époque, et en bref, ce n'est pas une science très exacte. C'était le sens de mon revert de ce qui excluait "holmr". Cordialement, Fitzwarin (d) 25 mars 2011 à 18:12 (CET)[répondre]
Non, non Fitzwarin, si vous voulez ajouter quelquechose sur les Hotot et sur Heu, je vous laisse le soin de le faire, références toponymiques à l'appui, car je ne dispose d'aucune forme ancienne sur les Hotot du Calvados et de la Manche, sauf celles rares de Dauzat et Rostaing : Hotot (Cambremer, Huldestot forme tardive de 1269) et Hottot (Caumont, Hotot 1080, forme plus tardive Hovetot 1172), il en faut davantage à mon avis. Pour Heu, il est souhaitable de le rajouter, si vous possédez de la doc sur le sujet. Une remarque sur "orme", il s'agit d'une forme mal expliquée par les spécialistes, la doc et la toponymie donnent bien homme, houme, oulme, oume, etc. Pour les le hom, à titre d'info, ils sont fréquents, même en dehors de la zone de diffusion de la topo. norroise (j'en dénombre deux dans le nord du pays d'Ouche par exemple), ce qui pourrait montrer une survie plus tardive dans le dialecte roman de Normandie. Cela dit, dans le même coin, il existe un topo qui me semble bien anglo-scandinave Quatre-houx (Catehou 1174, Cathoux, sans date). Bon courage. Cordialement. C. Cottereau (d) 28 mars 2011 à 15:49 (CEST)[répondre]

Astérisque et les Normands[modifier le code]

Le texte contient une trentaine d'astérisques précédents des noms, jusqu'au motif « -*(I)-ACU », et ce sans aucune explication. Qu'est-ce que cet astérisque signifie ?? Lacrymocéphale (d) 26 décembre 2012 à 01:24 (CET)[répondre]

Bonjour Lacrymocéphale, l'astérisque devant un mot est une convention typo en linguistique historique signifiant que ce mot n'est pas attesté fomellement dans un document, mais hautement probable, ainsi l'ensemble des étymons de l'Indo-européen commun prend l'astérisque, cette langue étant totalement reconstituée. Je vais ajouter une note à ce propos. Cdlt. C. Cottereau (d) 26 décembre 2012 à 06:09 (CET)[répondre]
Je tente une note de bas de page. Lacrymocéphale (d) 26 décembre 2012 à 16:55 (CET)[répondre]
Merci pour ce travail. Cdlt.C. Cottereau (d) 26 décembre 2012 à 17:11 (CET)[répondre]

Origine du toponyme Ecalgrain[modifier le code]

Bonjour, je voulais faire une remarque sur l'origine d'Ecalgrain qui est donné comme un toponyme d'origine scandinave avec skali, or il s'agirait du surnom d'un moulin. Ecalaer signifie en cotentinais enlever la coquille, la gousse, la cosse qu'on appelle l'écale. Cordialement.--Stracjg (discuter) 9 juin 2014 à 02:25 (CEST)[répondre]

Possible, mais le problème majeur c'est le manque de formes anciennes qui lèveraient l'ambiguité. Je ne suis guère favorable à ce genre d'explication qui ressemble fort à de l'étymologie populaire écale-grain. Quant à écaler, ce n'est pas un mot spécifiquement cotentinois, il existe dans d'autres dialectes, contrairement au toponyme Ecalgrain qui devrait se retrouver ailleurs comme les nombreux Quincampoix (étymologie), qui eux s'appliquent sans doute à des moulins...A mon avis, il s'agit du nom de personne scandinave Skallagrimr pris absolument et qui convient parfaitement sur le plan phonétique.Cdlt.C. Cottereau (discuter) 9 juin 2014 à 09:00 (CEST)[répondre]
Un bon exemple est fourni entre autres par Bavent (Calvados, Bavent en 1059, Badvento en 1063, Batvent en 1066.) que Dauzat et Lepelley interprètent comme un « moulin dont les ailes battent le vent », alors qu'Ernest Nègre y voit l'anthroponyme germanique Badvin pris absolument. En outre, rien ne dit que si mention du *moulin d'Écalgrain existe, elle ne soit pas comparable à la mention la Masse de Crodale (sans date) qui désigne un moulin situé à Crodale, lieu-dit à Longues-sur-Mer d'étymologie anglo-scandinave qui n'entretient aucun rapport avec le moulin lui-même. Bonne journée.C. Cottereau (discuter) 9 juin 2014 à 11:36 (CEST)[répondre]
J'ai retiré Ecalgrain, car il y a tout lieu de penser que c'est effectivement le surnom d'un moulin. Il existe en outre une rivière Escalgrain à l'est du département dont le nom doit s'expliquer de la même manière.C. Cottereau (discuter) 23 novembre 2014 à 22:13 (CET)[répondre]

Carquebut[modifier le code]

Le patronyme KARKE se trouve dans une chronique des Lofoten ...

2A01:CB05:403:D100:6925:79E0:ACF9:2830 (discuter) 29 juin 2023 à 13:00 (CEST)[répondre]