Discussion:Schéma de Jakobson

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Conative ou Connotative[modifier le code]

Un message n'est pas seulement verbal et s'étend à d'autres domaines (cf sémiologie) --Lucronde 14 janvier 2006 à 21:14 (CET)--~[répondre]

Mais dans la théorie de Jakobson c'est le message verbal qui est visé.

Poétique[modifier le code]

Je proposerais volontiers :

Cette fonction ne se limite pas à la poésie. Elle se rapporte à la forme du message dans la mesure ou elle a une valeur esthétique. "La fonction poétique projette le principe d'équivalence de l'axe de la sélection sur l'axe de la combinaison", explique Roman Jakobson : elle fait de parallélismes tels que la rime, l'allitération, l'assonance ou la paronomase, des éléments fonctionnels.

La fonction poétique relève de tout ce qui constitue la matérialité propre des signes, dans un code (une langue) donné(e). Cette fonction donne au message une valeur esthétique et une force expressive dans un système où "ce qui se ressemble s'assemble" comme dans la publicité "i like Ike" où les trois mots sont inclus les uns dans les autres.

__________________________________________________________________________________________


Le segment suivant est erroné :


"Le niveau de langue, le ton, la hauteur de la voix construisent la fonction poétique d'un message oral, par exemple. Il s'agit de tous les procédés poétiques tels que l'allitération, les rimes, etc.

Exemple : Une voiture ou un site internet peuvent être beaux par eux même. Dans ce cas ils ont une fonction poétique. Une illustration dans un livre."


COMMENTAIRE.


L'explication a l'avantage d'être simple et accessible mais elle est réductrice et l'exemple du site web est déplacé, rendant la fonction poétique à une simple fonction esthétique.

"La fonction poétique projette le principe d'équivalence de l'axe de la sélection sur l'axe de la combinaison. L'équivalence est promue au rang de procédé constitutif de la séquence." Il faut au moins citer cette proposition, qui seule rend l'idée complète. La rime fait de la parenté phonologique l'équivalent d'une fonction grammaticale. Le linguiste donne l'exemple de la publicité "I like Ike" ou "i", "ike" et "like" s'imbriquent comme des poupées russes.

La notion de "fonction poétique" n'est pas spécifique au domaine poétique mais elle a eu un retissement spectaculaire dans le domaine de la critique littéraire. Elle permet de rendre compte de phénomènes plus larges que la seule rime : l'allitération, l'assonance et la paronomase peuvent être étudiés comme des "parallélismes" à l'intérieur du vers, dont la fonction est analogue à celle de la rime finale. Ainsi, dans le Britannicus de Racine :


Je veux l’attendre ici. Les chagrins qu’il me cause

M’occuperont assez tout le temps qu’il repose.

Tout ce que j’ai prédit n’est que trop assuré :

Contre Britannicus Néron s’est déclaré;


"Ici" et "assez" marqués par l's et souligné par leur position dans le vers à l'hémistiche, mais aussi "ici" et "prédit", via le "i", instaurent des parallélismes forts à l'intérieur du vers et renforcent l'homogénéité de sa prosodie.

On peut s'interroger sur le degré de pertinence de les associations plus diffuses : "attendre", "le temps" (du vers 1 au vers 2) se répondent assurément, comme "assez" et "assuré" du vers 2 au vers 3. Selon Henri Meschonnic (qui par ailleurs critique vertement Jakobson), ce serait tout le réseau des parentés phonologiques qui serait redevables d'une analyse sous le titre de "sémantique sérielle". Ainsi, un même réseau sémantique associerait : "attendre", "m'occuperont", "le temps", "tout", "trop", Contre Britannicus" (t) ; "l'attendre", "chagrin", "m'occuperont", "repose", "prédit", "trop assuré", "contre Britannicusé Néron s'est déclaré" (r) ; "ici", "assez", ce que (j'ai prédit), "assuré", Britannicus", "(Néron) s'est (déclaré)".

Cette théorie reste sujette à caution, la série n'offrant pas de critère de vérification, contrairement au parallélisme théorisé par Jakobson.

D'une certaine façon, le linguiste russe répond à l'interrogation de son aîné Ferdinand de Saussure par rapport au rôle des rapprochements phonologiques dans les "séries associatives" de la langue, qui lient entre elles des identités grammaticales, lexicales et morphologiques. Son extension hors du champ littéraire tend à faire penser que la parenté phonologique, loin d'être une simple décoration du discours, participe de la conscience linguistique de tout locuteur d'une langue. Emile Benveniste sera également sensible à cette question quand il soulèvera l'étymologie controversée de "religion".

Bibliographie :

Emile Benveniste, Problèmes de linguistique générale Roman Jakobson, Essais de linguistique générale Henri Meschonnic, Gérard Dessons, Traité du rythme


--Serioscal 11 novembre 2006 à 14:02 (CET)[répondre]

✔️ Tout cela a été amplement corrigé. Bourrichon 13 octobre 2007 à 20:20 (CEST)[répondre]


Et fort bien ! Merci !

Jacobson ou Jakobson ?[modifier le code]

les deux orthographes sont présentes dans la page