Discussion:Renault Frégate

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Opinion non démontrable sur les causes de la (relative) mévente de la Frégate[modifier le code]

Qu'a à faire dans une grande encyclopédie une affirmation comme : "La Frégate a aussi beaucoup souffert de la désaffection de la bourgeoisie française pour un véhicule haut de gamme d'une entreprise nationalisée, la Régie RNUR, fief de la CGT."?

Et sur quel fondement repose-t-elle ?

La Frégate s'est vendue à 180000 exemplaires entre 1951 et 1960, meilleure vente de sa catégorie jusqu'en 1954, beaucoup mieux que sa concurrente la Citroën 15-6 (41000 exemplaires de 1938 à 1955) dite "reine de la route" et réputée très fiable à l'époque où la Frégate est apparue. Mais la concurrence devenait de plus en plus forte, en diversité, en performances et en qualité de fabrication. La place de favorite de la Frégate lui a été ravie en 1954 par la Simca Vedette (Versailles, Régence, Trianon puis Beaulieu et Chambord) qui est apparue sous une belle carrosserie moderne, avec son confortable et robuste V8, et est devenue meilleure vente de cette catégorie (+ 40000 exemplaires par/an). Puis est sortie en 1955 "la bombe" Citroën, la DS, dont les exceptionnelles caractéristiques ont assuré le succès, devant la Frégate mais aussi devant la Simca Vedette, qui a subi le même sort que la Frégate: chute des ventes et arrêt de production (en 1960 pour la Frégate et en 1961 pour la Vedette). Dans Wikipedia Simca Vedette, on lit: "Pénalisée par l’apparition de la révolutionnaire Citroën DS en 1955, et peu aidée par la politique de rationnement de l’essence décidée par le gouvernement français en novembre 1956, la production de la Vedette s’effondre à la fin des années 1950 : 15 966 exemplaires trouvent preneur en 1959, contre près de 45 000 trois ans auparavant. .../... De plus, le constructeur n’arrive pas à enrayer la chute des ventes de Vedette. La production de la dernière voiture française de grande série à moteur V8 prend fin au début de l’été 1961, laissant le haut de gamme français aux Citroën DS et Peugeot 404." Pourtant, Simca n'était pas la RNUR, et une de ses variantes de Vedette, la Présidence, avait été adoptée par le Général De Gaulle.

Enfin, il faut se replacer à l'époque de la sortie de la Frégate. La bourgeoisie au début de années 50 n'achetait pas - et de loin - que des modèles haut de gamme. A cette époque, l'achat d'une voiture neuve, même petite, n'était possible que par une très petite partie de la population qui en avait les moyens. Dans la même logique, les 4CV puis Dauphine auraient dû être boudées également. Or c'est le contraire qui s'est produit, l'astucieuse et économique Renault 4Cv était un des modèles les plus vendus en France jusqu'en 1955 (avec la Simca Aronde), suivie de la Dauphine qui a été la voiture la plus vendue en France pendant trois années consécutives, donc devant toutes les Peugeot et Citroën "jugées plus convenables" pourtant.


En conclusion, rien ne permet d'écrire que la Frégate a été un véhicule boudé pour les raisons avancées. - Elle a été boudée tardivement, après avoir connu tout d'abord un relativement bon démarrage commercial pour une voiture de sa catégorie à la même époque. - Raison RNUR: les autres modèles de la RNUR, contemporains de la Frégate (et ultérieurs y compris dans le haut de gamme), ont été plébiscités. - Raison non utilisation par le chef d'état: le contre exemple est la Simca Vedette, qui a subi le même sort que la Frégate bien qu'elle ait été adoptée par le Général De Gaulle.

Une fois corrigés ses défauts de jeunesse, la Frégate a subi la dure loi de la concurrence, ni plus ni moins que les autres modèles haut de gamme de l'époque. A la Simca Vedette, on pourrait ajouter la Salmson Randonnée, haut de gamme comparable, et Facel Vega (vocation différente), dont les méventes ont entraîné la disparition.

C'est ce que j'avais cru utile d'écrire en quelques lignes, qui ont été purement et simplement supprimées, sans même la moindre explication.

--Jean Antoine N (d) 23 mai 2011 à 00:55 (CEST)[répondre]


Très bon commentaire pour ces allégations ridicules, non sourcées parce que, bien sûr, non sourçables, mais tellement dans l'air du temps ! Je les ai retirées : le Wikipedia français se ridiculise à laisser de pareilles âneries. Avant 1968, l'association d'idée Régie/CGT n'existait pas ! Pourquoi ? Mais parce que la CGT était présente chez Renault, au même titre que chez Ford/Simca à Poissy, chez Citroën quai de Javel, chez Peugeot à Sochaux ! Toutes ces grosses usines étaient considérées de la même manière comme des fiefs syndicaux. Pour les éviter, il fallait se priver de voiture. D'autre part, dans les années 1950, la tenue de route était un critère de choix extrêmement important pour ceux qui roulaient beaucoup. La Frégate Renault, alors excellente routière, était la voiture des gros rouleurs alors que les Simca de la gamme Vedette, que l'on qualifierait aujourd'hui de plus classieuses, étaient plus prisées par les urbains (il est vrai que l'on trouvait à se garer en ville). La tenue de route de la 403, avec son pont rigide, se situait entre les deux. Pour le freinage, le classement était le même : Frégate/403/Vedette. Le gros problème de la Frégate était sa direction, presque aussi lourde que celle de la 11 Citroën, et ses dimensions imposantes pour l'époque : elle n'était pas une voiture maniable.

Un utilisateur de Frégate (ça date, les amis)et de 403.