Discussion:Peter Handke

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Je ne souhaite pas modifier d'emblée la page mais il y a beaucoup plus à dire des rapports de Peter Handke avec la Serbie.

Voici 2 textes à ce propos :

1. Article de Libération Quinze ans de «cause serbe»par Marc SEMO Handke affiche un soutien radical à Milosevic, avec hargne et sous-entendus. Libération 04 mai 2006

En se rendant le 18 mars aux funérailles de Slobodan Milosevic, Peter Handke avait tenu à saluer la mémoire d'un homme «qui a défendu son peuple». Sa présence comme ses propos ont déchaîné une nouvelle fois les polémiques, notamment en France, mais le célèbre écrivain autrichien n'a fait qu'assumer avec cohérence les choix qui étaient les siens depuis près de quinze ans. «Je fais cause commune avec le peuple serbe, pas avec Milosevic. Celui qui n'est pas ouvertement antiserbe est classé immédiatement parmi les proserbes et, donc, méprisé. Celui qui, lorsqu'il entend le mot Milosevic, n'ajoute pas aussitôt "boucher" ou "Hitler des Balkans", est considéré comme un partisan de Milosevic», expliquait ainsi l'écrivain en 1999 à la Süddeutsche Zeitung. Et il se refusait à une facile «diabolisation» de l'homme fort de Belgrade, convaincu qu'un autre président n'aurait pas agi très différemment.

Les historiens ont amplement souligné le rôle central joué par l'ex-apparatchik communiste reconverti en nationaliste panserbe dans l'éclatement de la Yougoslavie. Quelque quatre ans d'audiences devant le Tribunal pénal international ont conforté le travail des enquêteurs, démontrant comment la guerre avait été planifiée par Belgrade, qui a encouragé les sécessions armées de Serbes de Croatie puis de Bosnie. Mais cela n'a jamais ébranlé les convictions de Handke, Autrichien né en Carinthie d'une mère slovène et resté, de son propre aveu, «nostalgique» de la défunte Fédération, rappelant volontiers : «Alors qu'en Europe il n'y a plus de frontières, il n'y a que ça dans ce qui fut la Yougoslavie...»

«Chiens de guerre». Dès le début de la guerre, à l'été 1991, l'auteur de la Femme gauchère fait paraître dans Libération un texte, «Ma Slovénie en Yougoslavie», dénonçant les prisons identitaires des petites nations et répondant à l'appel «Il faut sauver la Slovénie» de Milan Kundera, publié en juillet dans nos colonnes. Ses positions deviennent de plus en plus tranchées avec le durcissement de la guerre et l'isolement croissant de Belgrade. En janvier 1996, quelques mois après la signature des accords de paix de Dayton, il revient à la charge avec «Justice pour la Serbie», deux longs reportages pour la Süddeutsche Zeitung, publiés ensuite chez Gallimard.

«Pour la soi-disant opinion publique mondiale, dans cette guerre furent bien trop vite fixés et gravés dans le papier les rôles de l'agresseur et de l'agressé, de l'innocente victime et du méchant», dénonce-t-il de retour de son voyage hivernal en Serbie. Il conspue ces «chiens de guerre [les journalistes, ndlr], qui confondent leur métier d'écriture avec celui de juge ou de démagogue». Et ricane avec une hargne odieuse sur l'un des envoyés spéciaux de Libération en Bosnie, Jean Hatzfeld, qui y fut gravement blessé : «Un journaliste sportif, vif, parfois agréable à lire, qui brilla surtout par ses reportages sur le Tour de France.» Ce plaidoyer pro-Belgrade déclenche un tollé d'autant plus virulent qu'il n'évoque qu'incidemment les tueries de juillet 1995 dans l'enclave musulmane de Srebrenica, avec de lourds sous-entendus : «Comment peut-on expliquer un tel massacre perpétré sous les yeux de l'opinion publique mondiale ?» Dans une interview à Libération, il explique le parti pris de son récit impressionniste, «quasiment personne n'a raconté la Serbie pendant cette guerre sauf pour y chercher des indices de ses crimes».

Digressions. La montée des tensions ou Kosovo puis, au printemps 1999, l'intervention de l'Alliance atlantique ont encore un peu radicalisé les positions de Peter Handke, qui part pour Belgrade afin de protester contre la décision «de l'Otan de bombarder jusqu'au dernier des Serbes». En 2002 alors que débute le procès de Slobodan Milosevic, il part à La Haye faire un reportage pour la Süddeutsche Zeitung sur cette cour créée par l'ONU pour juger les crimes les plus graves commis en ex-Yougoslavie. Une fois de plus, le récit est intimiste, anecdotique, plein de digressions sur son enfance ou son intérêt précoce pour la justice. Il ne parle qu'incidemment du travail des juges, des preuves recueillies, des dépositions des témoins, sinon pour dénoncer une machination de la communauté internationale. Ce que martelait aussi l'accusé.

2. Extrait de Louise Lambrichs dans http://www.inventaire-invention.com/documents/lambrichs_maisondelamerique.htm

Présentation de « Nous ne verrons jamais Vukovar »

En effet, finalement, grâce à ma lecture de Peter Handke articulée à ma propre expérience et à ma lecture de « La Lettre volée » d'Edgar Poe, j'en suis venue à lire cette guerre, à la lettre, comme une répétition déplacée de la Deuxième Guerre mondiale, répétition rendue possible par le déni où se trouvait et où se trouve encore la Serbie de sa responsabilité dans l'extermination des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Déni partagé par les démocraties occidentales, et en particulier par la France. J'apporte de ce point de vue des documents inédits en français tout à fait extraordinaires et ces documents, si nous vivions dans un pays qui n'était pas lui-même prisonnier de ses mythologies et incapable de faire face à son histoire récente, si nous avions une presse vraiment libre et soucieuse d'informer l'opinion, ces documents saisissants auraient déjà fait depuis longtemps — enfin il me semble — la une de tous les journaux, qui ont reçu mon livre il y a deux mois. Je dis Il me semble, parce que je suis convaincue que si l'on avait découvert un nouveau camp d'extermination en Croatie, cette nouvelle ferait sans difficulté la une des journaux, trop contents de trouver la confirmation de ce que l'on sait déjà, parce qu'on l'a appris à l'école. Mais que je montre qu'il y avait des camps en Serbie, des camps tenus par des Serbes, et que je montre que l'administration serbe pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme l'administration de Vichy, porte une lourde responsabilité dans l'extermination des Juifs en Serbie, alors là, non, il semble que cette vérité-là, en France, ait encore du mal à passer la rampe. Pourquoi ? La mémoire serait-elle bonne pour les uns et pas pour les autres ? Parce que nous avons trop d'amis serbes ? je veux dire orthodoxes ? Peter Handke vient de se convertir à l'orthodoxie, il l'a déclaré au journal « Le Monde ». Il y a des moments où tout cela me paraît d'une cohérence effrayante, quand on connaît la tradition d'antisémitisme de cette Église orthodoxe de Serbie, quand on connaît le rôle qu'ont joué ses responsables dans cette guerre-ci, et quand on connaît ses dénis. Les amis… Qu'est-ce que c'est, l'amitié ? l'aveuglement ? la complaisance ? la lâcheté ? Moi je pense que les amis, quand on les aime vraiment bien, il faut essayer de les éclairer. Il faut essayer de comprendre dans quoi ils sont pris et il faut le leur montrer. Et il faut les aider à en sortir. C'est cela, mon idée de l'amitié, y compris de l'amitié entre les peuples. Et je n'aurais peut-être pas fait tout ce travail, en effet, si au fond de cette affaire ne gisait une amitié d'enfance rompue par cette guerre, et j'aimerais pouvoir dire seulement temporairement interrompue car ce fut là, pour moi, une rupture impensable et qu'il m'a bien fallu essayer de penser.

Liens externes modifiés[modifier le code]

Bonjour aux contributeurs,

Je viens de modifier 1 lien(s) externe(s) sur Peter Handke. Prenez le temps de vérifier ma modification. Si vous avez des questions, ou que vous voulez que le bot ignore le lien ou la page complète, lisez cette FaQ pour de plus amples informations. J'ai fait les changements suivants :

SVP, lisez la FaQ pour connaître les erreurs corrigées par le bot.

Cordialement.—InternetArchiveBot (Rapportez une erreur) 10 avril 2018 à 20:58 (CEST)[répondre]

Nationalité[modifier le code]

Il est incompréhensible que la nationalité yougoslave soit toujours indiquée dans la biographie, mais la référence correspondante dans l'article a été supprimée. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 84.185.58.212 (discuter), le 9 novembre 2019 à 20:18 (CET) Veuillez prendre en considération mes observations suivantes et rétablir la référence à la citoyenneté yougoslave prouvée de Handke et à la citoyenneté autrichienne douteuse.[répondre]

Il est incompréhensible que la nationalité yougoslave connue et prouvée de Handke ait été supprimée et que la nationalité autrichienne contestable, qui relève actuellement des autorités compétentes (Carinthie), ait été réintroduite. Les résultats récents doivent être rapportés honnêtement. Le vandaliste est WikiBayer, qui est engagé dans une lutte partisane pour empêcher que son idole négationniste du génocide soit confrontée aux conséquences de sa mauvaise conduite administrative. Les faits sont des faits qui ne dépendent pas de l'endroit où ils mènent et de ce à quoi ils mènent. Le politiquement correct est en train de changer comme le vent. Les faits sont des faits, la rectitude politique tourne comme le vent, la vérité reste, même si elle n'est pas documentée dans Wiki. Ce qui s'est passé ici ne peut être défini que comme des mensonges et de la censure au détriment de la crédibilité de Wikipédia. La vérité est que Handke est certainement un Yougoslave naturalisé et peut-être ou peut-être pas Autrichien. —84.185.58.212 (discuter) 9 novembre 2019 à 21:05 (CET) La censure avance plus avant avec la modification de la biographie. —84.185.58.212 (discuter) 9 novembre 2019 à 21:54 (CET)[répondre]