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Merci de ne pas réinventer les paroles de cette pavane au hasard. Elles sont clairement énoncées dans l'Orchésographie de Thoinot Arbeau, à laquelle il suffit de se référer: texte d'origine.
Texte d'origine
Texte transposé en français moderne
Belle qui tiens ma uie
Captiue dans tes yeulx,
Qui m’as l’ame rauie
D’un ſoubz-ris gracieux,
Uiens toſt me ſecourir
Ou me fauldra mourir.
Pourquoy fuis tu mignarde
Si ie ſuis pres de toy,
Quand tes yeulx ie regarde
Ie me perds dedans moy
Car tes perfeƈtions
Changent mes aƈtions.
Tes beautéz & ta grace
Et tes diuins propos
Ont eſchauffé la glace
Qui me geloit les os,
Et ont remply mon cœur
D’une amoureuſe ardeur.
Mon ame uouloit eſtre
Libre de paſsions,
Mais amour s’eſt faiƈt maiſtre
De mes affeƈtions,
Et à mis ſoubs ſa loy
Et mon cœur & ma foy.
Approche donc ma belle
Approche toy mon bien,
Ne me ſois plus rebelle
Puis que mon cœur eſt tien,
Pour mon mal appaiſer,
Donne moy un baiſer.
Ie meurs mon Angelette
Ie meurs en te baiſant,
Ta bouche tant doucette
Ua mon bien rauiſſant
A ce coup mes eſpritz
Sont tous d’amour eſpris.
Pluſtoſt on uerra l’Onde
Contre mont reculer
Et pluſtoſt l’œil du monde
Ceſſera de bruſler,
Que l’amour qui m’époinƈt
Decroiſſe d’un seul poinƈt.
Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m’as l’âme ravie
D’un sourire gracieux,
Viens tôt me secourir
Ou me faudra mourir.
Pourquoi fuis-tu mignarde
Si je suis près de toi,
Quand tes yeux je regarde
Je me perds dedans moi
Car tes perfections
Changent mes actions.
Tes beautés et ta grâce
Et tes divins propos
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os,
Et ont rempli mon cœur
D’une amoureuse ardeur.
Mon âme voulait être
Libre de passions,
Mais amour s’est fait maître
De mes affections,
Et a mis sous sa loi
Et mon cœur et ma foi.
Approche donc ma belle
Approche-toi mon bien,
Ne me sois plus rebelle
Puisque mon cœur est tien
Pour mon mal apaiser,
Donne-moi un baiser.
Je meurs mon Angelette
Je meurs en te baisant,
Ta bouche tant doucette
Va mon bien ravissant
À ce coup mes esprits
Sont tous d’amour épris.
Plutôt on verra l’onde
Contre mont reculer
Et plutôt l’œil du monde
Cessera de brûler,
Que l’amour qui m’époint
Décroisse d’un seul point.
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