Discussion:Paul Kruger

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Paul Kruger (1825-1904) était un homme politique du Transvaal (aujourd'hui en Afrique du Sud).

Issu d'une famille allemande, Paul Kruger fut un des principaux organisateurs de la résistance armée face aux Britanniques. Il obtint par la force la reconnaissance par l'Angleterre de l'autonomie du Transvaal en 1881.

Devenu président de cette république, il s'allia avec l'Etat d'Orange pour déclencher la guerre des Boërs (1899).

A la suite de l'occupation de Pretoria par les troupes britanniques, il se rendit en Europe pour essayer d'obtenir l'appui de quelques grandes puissances. Malgré un accueil chaleureux des populations locales, ses démarches restèrent vaines et après la défaite des Boërs, il finit sa vie dans l'exil.


Bibliographie[modifier le code]

  • Les mémoires du Président Krüger. Paul Krüger, Félix Juven, Paris, s.d.
  • Un héros de la Liberté, le président Krüger. Morvan Lebesque, Sorlot, 1941

Comparaison[modifier le code]

"un chef charismatique, que le film pouvait assimiler implicitement à Hitler" : Je ne sais pas trop si Hitler aurait apprécié (même implicitement) ou a apprécié d'être comparé à Kruger, étant donné que celui-ci avait perdu la guerre et avait été contraint à l'exil. Sans parler de son physique disgracieux.

En plus, le charisme de Kruger est surtout post mortem, à partir de la célébration du centenaire du Grand Trek en 1937. Il était contesté par ses contemporains, notamment par Petrus Jacobus Joubert et par le mouvement des jeunes afrikaners qui lui reprochaient son intransigeance politique vis à vis des "uitlanders" et sa politique économique archaique.

Son rôle est d'ailleurs principalement symbolique durant la guerre des Boers. Il est dépassé par Christiaan de Wet, Koos De La Rey, Jan Smuts ou Louis Botha. Quant à sa politique raciste, elle ne déparait pas par rapport à celles menées par les britanniques au Cap et ailleurs. La constitution du Transvaal réservait la citoyenneté aux seuls Boers (Afrikaners). Ce que les britanniques de Johannesburg n'ont pas apprécié. Kruger était surtout anti-britannique et xénophobe. Il ne s'en remettait qu'aux vieux néerlandais arrivés avec lui au Transvaal. Le film de propagande a surtout utilisé, d'après ce que j'en lis, sa farouche anglophobie avec pour toile de fonds les camps de concentration de la guerre des boers. Georgio 1 février 2007 à 16:19 (CET)[répondre]

L'assimilation implicite à Hitler se retrouve pour d'autre films de la même période et avec le même but, il ne s'agit pas de dire Hitler = Kruger, l'usage nazi du cinema était bien plus subtil, il s'agissait de construire des figures de l'autorité charismatique du chef, on peut penser à un film sur Frederic II etc, je pourrai retrouver la source d'où j'ai tiré ce passage s'il le faut. Il ne faut pas non plus oublier que même les ennemis de Kruger disait de lui qu'il "marchait comme un prophète au milieu de son peuple". Sa politique raciste ne déparait certes pas par rapport à celle de beaucoup d'autres européens en Afrique, est-ce une raison pour en supprimer la mention ? À lire l'article tel qu'il est actuellement rédigé, si l'on ignore tout de la question, comment peut-on prendre conscience des positions et des pratiques des Boers et de Kruger par rapport aux noirs ? Et avec vos modification on a même l'impression que les anglais ont été les seuls racistes dans l'affaire en mettant des noirs dans les camps, alors même que les anglais ont été bien plus clément avec les noirs qu'avec les Boers Il y aurait aussi la question de l'allusion aux rapports et à la rivalité juifs/boers auxquels H. Arendt fait longuement allusion dans son livre sur l'impérialisme… Mais n'ayant pas de sources plus précises sous la main je n'ai pas poussé plus avant pour le moment, peut-être pourriez vous éclairer la question. Reste que je vois mal pourquoi on ne pourrait pas dire dans l'article sur Kruger qu'il était raciste ? Je pense donc rétablir donc le terme avec la version de compromis suivante : "connu pour son nationalisme et présentant de surcroit les conceptions racistes partagées par bien des Européens de son époque". Luscianusbeneditus 1 février 2007 à 21:19 (CET)[répondre]
Cette conception raciste, consciente ou inconsciente, est valable pour tous les hommes politiques de l'époque en Afrique du Sud mais aussi pour la majorité des dirigeants des états européens, colonialistes ou pas. Même Lincoln était raciste si on s'en tient à sa déclaration selon lequel "si pour sauver l'union il ne devait pas libérer les esclaves, il le ferait".
Le fait est que les biographies de Kruger ne mentionnent même pas cet aspect et insistent sur son côté réactionnaire, religieux et nationaliste.
Le Transvaal était une république boer. A la veille de la guerre des boers, elle comptait 800 mille habitants dont 120 mille boers et au moins 640 mille africains. Sa loi fondamentale de 1854 (le Grondwet) proclamait que les citoyens étaient les "burghers et fils de burghers" et que le "peuple souverain ne reconnait aucune égalité entre blancs et gens de couleurs, aussi bien dans l'église que dans l'état". Il faut lire Videcoq qui a écrit un article sur l'"aspect de la politique indigène des boers du nord du transvaal " dans la revue française d'histoire d'outre-mer. Il y rappelle que le Transvaal reconnaissait néanmoins aux 8 territoires tribaux un droit de propriété du sol inaliénable. En 1866, la loi fixait les conditions de recrutement de noirs sur les fermes. Il ne faut pas oublier que le Transvaal n'était pas un état moderne disposant d'une réelle administration mais une capitale et 12 000 fermes. Il n'a fallu que de 4 fonctionnaires anglais et de 33 soldats pour annexer le pays en 1877.

Quant Kruger était au pouvoir, il a développé une politique de rapprochement avec les chefs tribaux du nord du fleuve limpopo. En 1888, il établit des relations consulaires avec Lobengula à Bulawayo. Rhodes (probablement) fera assassiner son consul et renégociera le traité en sa faveur (ce qui aboutit à la fondation de la Rhodésie). La politique globale de Kruger est marqué par son autoritarisme, la rivalité avec Rhodes et par l'échec du raid Jameson mais non par des lois de type apartheid ou Jim Crow.

La rivalité entre juifs et Boers, je ne sais pas si on parle de la même époque où si c'est une allusion à Barnato, le fondateur de la De Beers mais c'est encore une fois Rhodes qui est concerné. Dans les années 30, il est clair que l'antisémitisme était très fort chez les nationalistes afrikaners (Oswald Pirow, Hendrik Verwoerd) tout comme le rejet du libéralisme et du capitalisme et que dans les années 50, ils virent à 180°, aussi bien en interne qu'en politique étrangère.
Par ailleurs, l'église réformée hollandaise à laquelle appartenait Kruger et les Boers n'étaient pas connus pour sa tolérance vis à vis des catholiques non plus. Cette église stigmatisait "les fils de Cham".
Les anglais n'ont pas été plus clément avec les noirs, en tout cas pas plus que les Boers. Les anglais ont quand même colonisé et exploité l'Afrique australe et ses peuples bien d'avantage et les guerres anglo-zoulous ont été de véritables bains de sang. Ils pouvaient ensuite accorder des droits censitaires qui n'avaient que peu d'effets. L'impérialisme britannique était ce contre quoi ce battaient les boers et qu'avaient fui les voortrekkers.
Donc insister sur les conceptions racistes de Kruger précisemment sans préciser en quoi elles diffèrent précisémment du nationalisme boer de l'époque, de la religion calviniste de l'église réformée hollandaise, de ceux des afrikaners libéraux FX Merriman ou Jan Smuts et des Britanniques de la colonie du Cap me parait pour l'instant pas pertinent, en tout cas pas précisémment à cet endroit et pour ce seul personnage historique. Par contre, je serai d'avis de mentionner ou d'expliquer cet aspect des choses sur les articles consacrés aux Boers et aux républiques boers (et de créer l'article sur la NGK) parce que ils sont tous concernés. Je vais commencer à m'y ateler.
Par contre, oui, ce serait bien de mettre la source sur le passage de l'utilisation des figures historiques par les Nazis. C'est interressant et réutilisable. Georgio 2 février 2007 à 10:26 (CET)[répondre]

Merci pour toutes ces précisions et votre travail. Oui la question du racisme doit être présentée comme vous venez de le faire, dans son contexte. Deux précisions, sur l'antisémitisme je ne peux pas en dire plus, je n'ai croisé la chose que dans Arendt, et ses remarques sont très allusives. La clémence avec les noirs concernait l'épisode précis des camps lors de la guerre : j'avais cru comprendre que dans le souci de détacher la population noire des Boers, les anglais avaient été plus clément à ce moment précis. Il me semble que c'est même dans un article de WP français ou anglais, peut-être faudrait-il le vérifier. J'essaierai lorsque j'aurai un peu plus de temps de donner les références précises.Luscianusbeneditus 2 février 2007 à 13:34 (CET)[répondre]

Je revérifierai aussi mais vu le nombre de morts dans ces camps (entre 14 000 et 20000 noirs et 26 000 boers), la clémence britannique est très relative à cette époque. Georgio 2 février 2007 à 13:44 (CET)[répondre]