Discussion:Parménide (Platon)

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8 hypothèses au lieu de 9[modifier le code]

Bonsoir, d'après la recherche actuelle (et ce que Platon fait clairement dire à Parménide en 136a - c), il y a non pas 9, mais 8 hypothèses, ou "fils de déduction". Voir l'introduction du Parménide de Brisson en GF ou l'article "Plato's Parmenides" de la Stanford Encyclopedia of Philosophy. L'erreur réside dans la soi-disant "troisième hypothèse" (l'un est et n'est pas), qui est en fait une annexe aux deux premières hypothèses servant d'introduction à la vrai troisième hypothèse, qui se demande ce qu'est le multiple (en relation avec lui-même) si l'un est. Voilà le plan qu'annonce Platon (je paraphrase de tête) : pour l'hypothèse que l'on se donne, il faut envisager qu'elle soit et qu'elle ne soit pas, et dans chacun de ces deux cas, ce qui en découle pour la chose et pour ce qui n'est pas elle, par rapport à elle-même et par rapport à ce qui n'est pas elle. Ce qui nous fait les 8 sous-hypothèses suivantes : Si l'un est, alors l'un, pour lui-même... Si l'un est, alors l'un, pour le non-un... Si l'un est, alors le multiple, pour lui-même... Si l'un est, alors le multiple, pour l'un... Si l'un n'est pas, alors l'un, pour lui-même... Si l'un n'est pas, alors l'un, pour le non-non... Si l'un n'est pas, alors le multiple, pour lui-même... Si l'un n'est pas, alors le multiple, pour l'un...

Et on a des résultats tantôt positifs, tantôt négatifs, dans l'ordre suivant : -,+,+,-,+,-,+,- (mais toujours de façon paradoxale, puisqu'il s'agit soit de trouver chaque chose et son contraire, soit rien ni son contraire)

Je mettrais peut-être moi même l'article à jour si j'en trouve le temps, mais si une autre bonne âme passe par là, je lui en confie volontiers la tâche !

Albert Scott

Y a t il une révolution platonicienne?[modifier le code]

L'article fait comme si l'interprétation selon laquelle il y aurait une révolution dans la philosophie de Platon et que cette révolution serait opérée dans le Parménide était une interprétation unanime de l'oeuvre de Platon. Il me semble que cela est loin d'être le cas. Rien ne nous autorise à lire Platon comme un auteur romantique, un Wittgenstein, reprenant son oeuvre et faisant son démenti. Nous ne savons rien ou presque des conditions d'écriture et de parution des écrits, nous savons en revanche que plusieurs versions du même dialogue ont existé (Allusion par Aristote au personnage de Socrate dans les lois qui n'est pourtant pas présent), ce qui indique donc que Platon ne se gênait pas pour réécrire ses dialogues: pourquoi penser qu'il aurait eu besoin au recours d'un dialogue pour corriger son "système"? Je crois que l'interprétation proposée dans l'article est biaisée et repose sur des hypothèses qu'il s'agirait d'établir. Je cite la notice de Brisson à ce sujet: "La seconde partie du Parménide devint un manuel où se trouvait exposé la théologie de Platon, qui avait pour principe suprême l'Un identifié au Bien. C'est cette interprétation qui connut les faveurs de la Renaissance et qui parvint jusqu'à nous. Mais après la Seconde Guerre mondiale, c'est surtout la première partie qui intéressa les interprètes qui voulaient y trouver la confirmation de l'abandon par Platon de la doctrine des formes qui aurait été remplacée par une théorie du concept. L'interprétation proposée ici est plus modeste, car elle adopte une perspective historique. Le dialogue met en scène le jeune Socrate qui défend la doctrine des Formes face à Parménide, venu à Athènes avec son disciple et aimé, Zénon, qui, au début du dialogue, lit une partie du livre qu'il vient de composer..." Bref, l'hypothèse de la révolution platonicienne est présentée dans l'article comme si elle était certaine, ce qui semble en tout état de cause ne pas être le cas dans la mesure où elle ne fait pas l'unanimité chez les spécialistes.

Joël B