Discussion:István Markó

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Climat, 15 vérités qui dérangent[modifier le code]

Bonjour Notification Marvoir, Maclauren et Shinkolobwe :, ayant cet article dans ma liste de suivi, j'ai relu le paragraphe Climat, 15 vérités qui dérangent. Je suis gêné par le passage avec l'association wallone pour l'environnement. Les deux références placées en source sont faibles et n'ont aucun caractère scientifique. Cette phrase devrait être retirée selon moi. Une autre phrase indique « Le livre Climat, 15 vérités qui dérangent a depuis été analysé en détail et fait l'objet de critiques scientifiques étayées ». Or, on ne trouve qu'une critique un peu étayée, celle d'Alexis Merlaud et elle ne semble pas être parue dans une revue à comité de lecture. Y-a-t-il réellement eu une réception critique du livre dans des revues à comité de lecture ? D'où une impression de déséquilibre car le point de vue d'Alexis Merlaud est plus développé que celui d'István Markó ce qui est un peu paradoxal. D'ailleurs, nul part n'est indiqué ou brièvement résumé en quoi consiste l'argumentaire principal de Markó dans son ouvrage. Dernier point : la thèse de doctorat de Sara Mendicino. En quoi éclaire-t-elle le sujet ? Une simple phrase au lieu d'un paragraphe ne serait-elle pas suffisante ? Vos avis sur ces points ? Cordialement, --Thontep (discuter) 2 février 2020 à 14:37 (CET)[répondre]

Bonjour Thontep. Pour ma part, j'ai seulement trouvé que la révocation massive de Maclauren aurait dû être précédée par un passage sur la page de discussion, mais je n'ai pas d'avis bien ferme sur la valeur de ce qui a été supprimé. Les arguments d'Alexis Merlaud m'ont semblé assez convaincants, mais je suis un parfait profane en la matière. S'il y a un consensus pour ne pas les mentionner, je n'insisterai pas, mais cela me semblerait dommage, parce qu'ils peuvent fournir une base de réflexion et d'enquête au lecteur. Marvoir (discuter) 3 février 2020 à 11:58 (CET)[répondre]
Bonjour Notification Marvoir :, merci pour cette réponse. Je ne milite pas pour la suppression de la source Merlaud qui, à première vue (je ne l'ai parcouru qu'en diagonale), semble présenter les bases classiques d'une note de lecture scientifique. J'évoquais simplement le risque de WP Proportion dans le traitement de cette source. Bien cordialement, --Thontep (discuter) 3 février 2020 à 16:23 (CET)[répondre]


Merci à Marvoir pour l’annulation de la suppression massive faite en mode mineur (m) par Maclauren et merci à Thontep pour l’ouverture de cette discussion. Voici quelques réflexions et le fruit de quelques recherches toutes récentes pour tenter de répondre à quelques interrogations posées à cette occasion.

Y-a-t-il réellement eu une réception critique du livre dans des revues à comité de lecture ?

Malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé de critique du livre de Markó ‘’et al.’’ (2013) « Climat : 15 vérités qui dérangent » dans une revue à comité de lecture. L’explication est simple : ce livre à caractère polémique à destination du grand public est d’abord un ouvrage motivé idéologiquement, à vue politique et dépourvu de bases scientifiques solides et fondées. Il réfute, ou plutôt simplement refuse, toute implication des activités de l’homme (émissions de CO2 par combustion des combustibles fossiles) dans le dérèglement climatique, car à terme cela remet profondément en cause l’usage actuel des ressources naturelles et donc le mode de fonctionnement des activités humaines. Ce livre a été publié à frais d’auteurs aux éditions Texquis dirigées par Drieu Godefridi, un des co-auteurs clairement engagé idéologiquement, tel que l’attestent ses autres ouvrages sur le GIEC et ses nombreux billets postés régulièrement sur des sites ultra-libéraux. Le livre de Markó ‘’et al.’’ (2013) ayant été publié en dehors du circuit des publications scientifiques (Dunod, Masson, Eyrolles, Elsevier, Wiley, Springer, …) n’a pas été soumis à la revue par des pairs. S’il l’avait été, il aurait été dû être rejeté par les reviewers et les éditeurs scientifiques en raison des nombreuses erreurs, des omissions et des mensonges qu’il contient. Cet ouvrage partant du postulat infondé que le CO2 rejeté par l’homme dans l’atmosphère terrestre ne provoque pas d’effet de serre est simplement destiné à soutenir les préjugés philosophiques ou politiques de ses auteurs en jetant un éclairage biaisé, incomplet, tendancieux et partial destiné à induire en erreur les lecteurs du grand public démunis car le plus souvent dépourvus des connaissances scientifiques nécessaires à sa compréhension. Ce livre pseudo-sceptique est sciemment criblé d’erreurs de logique, de contre-vérités et de sophismes afin d’apporter des arguties à une audience déjà gagnée à sa cause ou à jeter le trouble dans l’esprit du lecteur honnête et curieux, même de celui disposant d’une formation scientifique et donc incliné à douter. Cependant, le vrai sceptique s’efforce à débusquer ses propres ‘’a priori’’, à remettre constamment en cause son jugement et cherche à comprendre la réalité sans se complaire à semer le doute dans l’esprit d’autrui pour le gagner à sa propre cause. Le vrai sceptique est ouvert à la critique et en tient compte ou y répond de façon rationnelle. Il entreprend des recherches et des travaux pour être en mesure d’apporter une réponse aux questions légitimes. Ce n’est pas le cas des auteurs de ce livre et de ses tenants qui n’ont jamais publié dans des revues à comité de lecture des résultats de travaux dans le domaine des sciences du climat.

La critique de cet ouvrage polémique et au ton le plus souvent inapproprié ne s’est donc pas tenue dans des revues scientifiques. Elle s’est essentiellement déroulée sur la toile et par media interposés. Les critiques développées dans la note de lecture d’Alexis Merlaud disponible sur ArXiv et dans les pages web d’Inter-Environnement (Wallonie et Bruxelles) et sur d’autres sites parfois engagés à l’opposé des thèses des auteurs du livre mettent clairement en lumière les inexactitudes et les biais de l’ouvrage[1],[2],[3].

Cependant, il est utile de noter également que les principaux auteurs du livre ont pu bénéficier de leur liberté académique et ont été invités à défendre publiquement leurs thèses face à l’Académie. En effet, en octobre et novembre 2012, au cours de trois séances publiques tenues au Palais des Académies, István Markó, Alain Préat, Henri Masson et Samuel Furfari ont eu l’occasion de présenter leurs vues sur le changement climatique à L’Académie Royale de Belgique (séances en sciences et technologies : Le changement climatique – pourquoi tant de passions ?)[4].

Cependant, en 2013, dans un billet posté par les mêmes auteurs, István Markó, Alain Préat, Henri Masson et Samuel Furfari, sur le site de Contrepoint[5], ces 4 auteurs s’insurgent de ne pas avoir été entendus par l’Académie. En effet, leur point de vue est incompatible avec la position de l’Académie Royale de Belgique sur les changements climatiques publiée en 2015[6]. Les thèses soutenues par István Markó et les co-auteurs de son livre « Climat: Les 15 vérités qui dérangent » sont également battues en brèche par les réponses données aux pseudo-sceptiques par le Centre Georges Lemaître pour l’étude de la Terre et du Climat de l’Université de Louvain[7] et dans une revue comme Pour la Science[8].

Le langage sarcastique et le ton outrancier d’István Markó s’exprimant fréquemment dans des média très orientés politiquement comme sur le site alt-right américain de Breitbart en compagnie d’autres semeurs de doute comme Willie Soon et James Delingpole finit par décrédibiliser son auteur. Il y apparaît sous un jour particulièrement virulent et dogmatique et y démontre son incompétence en matière des sciences du climat.

Cependant, István Markó fut pourtant un chimiste organicien très créatif, capable et fort apprécié dans la communauté des chimistes où il a excellé par ses réels talents dans son unique domaine de recherche, la synthèse organique[9],[10]

En recherchant dans la littérature académique une analyse critique de l’ouvrage d’István Markó de 2013, j’ai également découvert une deuxième thèse de doctorat mentionnant l’ouvrage et son auteur. L’origine et les raisons des motivations profondes des auteurs, comme celles d’autres climatosceptiques, ont fait l’objet d’une analyse socioépistémique dans cette thèse de doctorat réalisée en France en 2014 par Lionel Scotto [11].

Finalement, et pour conclure avec une séquelle de mes recherches récentes sur la toile, tout récemment (20 février 2020), Samuel Furfari, Professeur de géopolitique de l'énergie à l'Université libre de Bruxelles et coauteur avec István Markó de l’ouvrage « Climat : 15 vérités qui dérangent » s’est exprimé en défaveur des énergies renouvelables dans une carte blanche du journal belge l’Echo à propos des coûts économiques élevés des efforts demandés par la Commission Européenne pour atteindre la neutralité carbone. Il s’est fait très rapidement retoqué le lendemain (21 février 2020) par ses pairs (les Professeurs Michel Allé et Eric De Keuleneer, de l’ULB également) pour l’inexactitude des chiffres erronés qu’il avançait et pour l’absence de vérification sérieuse et de contrôle de ses affirmations[12],[13]. Cette polémique toute récente permet également de douter de l’exactitude, de la qualité et de la pertinence de sa contribution à l’ouvrage d’István Markó de 2013 et à leurs prises de position communes. Cela devrait inciter le lecteur à vérifier lui-même l’exactitude et la pertinence des sources mentionnées et à exercer son esprit critique.

Voilà, désolé pour la longueur de cette analyse et cette réflexion, mais je manque de temps pour la synthétiser. Conclusion, la note de lecture d'Alexis Merlaud est le seul éclairage scientifique et technique détaillé actuellement accessible sur la toile pour mettre en lumière les biais de l’ouvrage d’István Markó de 2013 et doit donc être conservée. Bien cordialement, Shinkolobwe (discuter) 23 février 2020 à 17:00 (CET).[répondre]

Pour ma part, je ne suis pas un militant contre le climato–scepticisme, mais je serais moi aussi d'avis de laisser ce qui concerne le travail d'Alexis Merlaud, parce que plus il y a d'informations sur Wikipédia, mieux c'est. Si quelqu'un argumente un jour contre Alexis Merlaud, on pourra le signaler aussi. Marvoir (discuter) 23 février 2020 à 19:12 (CET)[répondre]

Références[modifier le code]

  1. Noé Lecocq, « Climato-scepticisme : le mensonge au service du déni », (consulté le )
  2. « István Markó : un Faurisson climatique à l’UCL », www.lcr-lagauche.org (consulté le )
  3. « Trumpisme climatique : Des fanatiques du capitalisme propagent un négationnisme nauséabond » (consulté le )
  4. Collège de Belgique, programme des cours-conferences – Année 2012.
  5. « Conférence à l’Académie belge des sciences : deux poids deux mesures sur le climat », (consulté le )
  6. « Position de l'Académie sur les changements climatiques », www.academieroyale.be, (consulté le )
  7. « Jean-Pascal van Ypersele – Réponses aux sceptiques », vanyp.elic.ucl.ac.be (consulté le )
  8. « Climatosceptiques : quels arguments leur opposer », Pourlascience.fr (consulté le )
  9. « István Markó biography », UCLouvain (consulté le )
  10. « Symposium – Tribute to István Markó 12-13 September 2019 », UCLouvain (consulté le )
  11. Lionel Scotto d’Apollonia, « Les controverses climatiques : une analyse socioépistémique », (consulté le )
  12. Samuel Furfari, « Mille milliards pour atteindre la neutralité carbone ? », L'Echo, (consulté le )
  13. Michel Allé et Eric De Keuleneer, « Quand la critique du Green Deal fossilise l'information », L'Echo, (consulté le )